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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 23:26

 

LA BOUTEILLE A L'ENCRE

EN ATTENDANT LES PRINTEMPS QUI CHANTENT…

N° 136 – 17 MARS 2013

 

EH, DIS, TOTO…

Je sévis chaque jour dans la classe d’Accueil des Enfants du Voyage. On ne s’y ennuie pas, ne serait-ce qu’en raison des prénoms des minots, aussi inventifs les uns que les autres. En début d’année, j’avais un « Alpacino ». Il a été remplacé depuis, entre autres, par deux bouts de chou, frère et sœur, se prénommant Venézia et Djeddaye.

7 ans tous deux et une moyenne optimiste de 2 à 3 mois de classe par an…

Mais, bon, ils sont gentils…

Sauf qu’il va bien falloir tenter de les intégrer en classe élémentaire, ce qui ne les ravit guère :

  • Djeddaye: « nous, dans les classes des gadjé, c’est un peu honte »

  • Moi, en bon pédago : « Oui, au début, mais après ? »

  • Venézia: « Après, c’est trop honte… »

Ne t’inquiète pas, Venézia: dans les deux communes précédentes où l’on vous a refusé à l’école, soi-disant pas de place, les maires n’ont pas honte, eux…

 

RYTHMES AND BLUES

 

Réforme des rythmes scolaires ? Il y a du pour, il y a du contre...

Au rayon «pour», farouchement, le Professeur Yvan Touitou, chronobiologiste, membre de l'Académie Nationale de Médecine. Dans un entretien avec le site VousNousIls, il énonce deux arguments incontestables à ses yeux :

  • les résultats scolaires en chute libre aux évaluations internationales, Pisa entre autres

  • la semaine de 4 jours mise en place en 2008 et ses conséquences, les fameuses désynchronisations du lundi et mardi matin.

     

    Toutes révérences gardées avec cet éminent Professeur, le misérable professeur des écoles que je suis, sans la moindre majuscule, oserait bien émettre quelques minuscules contradictions.

 

La chute des résultats scolaires des élèves de ce doux pays est incontestable, mais elle est datée. Qu'il s'agisse des programmes d'évaluation PISA ou PIRLS, cette chute commence dans la décennie 1990-2000, soit largement avant le passage à la semaine de 4 jours. C'est en cette période, sur près de 20 ans où les minots de France et de Navarre venaient à l'école 4,5 jours par semaine, que s'est crée l'écart...

Au pire, la suppression du samedi matin, en 2008, aurait pu amplifier cela, non en être la principale cause. Mais il se trouve que j'ai quand même travaillé pas mal d'années en 4,5 jours et que j'en ai gardé souvenir... Souvenir de ces écoles maternelles vides de tout élève le samedi matin, souvenir de ces écoles élémentaires dans lesquelles, vu l'absentéisme, on ne travaillait qu'au grand ralenti...

 

En ce qui concerne cette fameuse désynchronisation, et ces millions d'élèves amorphes chaque lundi, le Professeur Touitou est très clair  sur cette pause du week-end, sur ces deux jours d'affilée: « Cela ne pose­rait pas de pro­blème si les enfants se cou­chaient à la même heure tous les jours de la semaine, à plus ou moins 2h près le ven­dredi et le samedi soir. Mais ce n'est pas le cas ! ». Donc, si je comprends bien cette logique, si les parents, ces feignasses, ne savent plus faire leur boulot de parent et coucher leurs gamins à l'heure, c'est donc aux 50 000 écoles publiques d'adapter leurs horaires en fonction de cet état de fait.

Logique curieuse, mais somme toute, pourquoi pas ?

D'autant que cette logique pourrait être utilement étendue à d'autres domaines...
L'Académie de Médecine n'a-t-elle pas maintes fois alerté l'opinion sur les mauvaises habitudes alimentaires des enfants, sur le surpoids de bon nombre d'entre eux ?

Enseigner les bases d'une nutrition saine se fait pourtant déjà à l'école, en classe comme dans les cantines. Il faudrait donc aller plus loin et demander à chaque instit de se rendre au domicile des minots, le soir, à l'heure juste, recommandée par l'Académie, afin de leur préparer des repas équilibrés et , faisant d'une pierre trois coups, veiller à leur hygiène corporelle et à leur sommeil réparateur !

 

C'est bizarre, mais les arguments du Professeur Touitou ne me convainquent pas vraiment...

 

LE GOULOT D'OR DE LA BOUTEILLE...

 

Goulot attribué cette semaine à des propos qui ne traitent pas d’école, mais seulement des gamins. Propos tenu par un ancien Président de la République :

« Quand on pense que le sujet du moment, c’est la traçabilité du bifteck ! Mais la traçabilité des enfants, qu’est-ce qu’on en fait ? C’est tout de même plus important. Avec leur “mariage pour tous”, la procréation médicalement assistée, la gestation pour autrui, bientôt, ils vont se mettre à quatre pour avoir un enfant. Et le petit, plus tard, quand il demandera qui sont ses parents ? On lui répondra : 'Désolé, il n’y a pas de traçabilité. »

Fortes paroles, il était bien temps en effet que l’on mette en parallèle un gamin et un kilo de bidoche ! Et je m’en vais de ce pas, dès demain, clouer à l’oreille de chaque élève de mon école une belle étiquette orange, afin de veiller à sa traçabilité…

 

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE...

 

Avant, avant, il y avait les Ecoles Normales. Trop de formation professionnelle, pas assez de pédagogie, on les a supprimées.

Avant, après, il y avait les IUFM. Trop de « Sciences » de l’Education, pas assez de prise au réel, on les a supprimées.

Après après, il y avait… pu rien. On a lâché les jeunes apprentis instits en pleine nature, directement dans les classes, au risque qu’ils se fassent eux-mêmes supprimer…

Maintenant, c’est plus mieux, sans nul doute, puisque l’on va créer les toutes nouvelles, toutes belles ESPE, les Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education.

Dans le cadre du vote sur le projet de loi de Refondation, le groupe UMP avait proposé un amendement qui prévoyait que les formateurs des ESPE soit tenus d’exercer un temps partiels d’enseignement dans les écoles ou le secondaire.

Cela aurait concrétisé enfin le rêve le plus fou de milliers d’instits, dont votre serviteur : au lieu de subir de pesants discours pseudo-pédagogiques, on aurait enfin pu glisser, avec un bon sourire « Je ne le vois pas bien, ton truc, là… Tu ne voudrais pas prendre la classe, pour me montrer ? ».

Heureusement, nos députés veillaient au grain et se sont ressaisis. La mouture finale stipule que les formateurs des ESPE seront « encouragés » à exercer à temps partiels dans les classes.

« Encouragés », c’est encourageant…

 

EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?

 

« Y faut pas traîner dans les bars, à moins d’être fringué en costard »…
A moins aussi d’éviter de se dire instit. Prétendez-vous chômeur, joueur de foot, sérial killer, mais évitez d’avouer que vous êtes instit !

Immanquablement, en ce cas, il ne manquera pas d’un aviné de service pour hurler à la cantonade que « les instits, quand c’est pas en vacances, c’est en stage, quand c’est pas en stage, c’est malade. Quand c’est pas malade, c’est en grève ! »

Sur ce dernier point de la grève, on pourrait se demander si le pochtron de service n'a pas un peu raison.. C'est du moins le sens d’un article du café Pédagogique…

En 2006, dans le privé, on a comptabilisé 1 421 000 journées de grève. La même année, pour la seule Education Nationale, on a décompté 688 133 journées de grève.

Donc, les enseignants, qui représentent 3 % de la population active, ont fait près de 30 % des grèves de ce doux pays. Si ce n’est pas donner le bâton pour se faire battre…

Au fait, question innocente : avez-vous souvenir d’une seule journée de grève qui ait débouché sur du tangible, sur une victoire, sur un gain même minime ?

Mais bon, on continue à faire grève, ne sachant faire autre chose, en vertu sans doute de ce vieil adage connu de tous les habitués du Stade Vélodrome et de l’Oémeu : on ne change pas une équipe qui perd…

(http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/02/15022013Article634965081259298744.aspx )

 

M'SIEU, Y FAIT RIEN QU'A COPIER !!!

 

Mais il a d‘excellentes lectures…

Témoin cet article paru sur le site du journal « Le Télégramme », le 15 Mars

 

Les compétences en lecture, écriture et calcul baissent en primaire, là où se joue la réussite scolaire, selon plusieurs enquêtes. Plusieurs facteurs d'explication sont avancés.

- En 2007, à l'entrée au collège, 15% des élèves connaissaient des difficultés sévères ou très sévères, et 25% avaient des acquis fragiles. C'est plus de 30 à 35% dans les zones d'éducation prioritaire. 

Orthographe: presque 15 fautes en dix lignes
- Entre 1987 et 2007, les compétences des élèves en fin de CM2, observées aux mêmes épreuves, montrent "une baisse significative". Concernant l' orthographe, dans une même dictée d'un texte d'une dizaine de lignes, le nombre d'erreurs a augmenté en moyenne de 10,7 en 1987 à 14,7 en 2007.
Le pourcentage d'élèves qui faisaient plus de quinze erreurs était de 26% en 1987 mais de 46% vingt ans plus tard.
Ce sont principalement les erreurs grammaticales qui ont grimpé, passant de sept à onze en moyenne. Par exemple, 87% des élèves conjuguaient correctement le verbe "tomber" dans la phrase "le soir tombait". Ils n'étaient plus que 63% en 2007. Concernant la lecture, les élèves devaient strictement reproduire une courte phrase contenue dans "La gloire de mon père" de Marcel Pagnol: 81% y sont parvenus en 1987, et seulement 64% en 2007.

- En lecture, entre 1997 et 2007, la proportion de jeunes au début du collège jugés en difficulté est passée de 14,9% à 19%, une augmentation particulièrement marquée dans l'éducation prioritaire. 

A 15 ans, 20 % des élèves ont des difficultés de lecture
- Les enquêtes Pisa évaluent les jeunes de 15 ans, c'est-à-dire quasiment à la fin de la scolarité obligatoire en France, en compréhension de l'écrit, mathématiques et sciences.
Entre 2000 - première édition de l'enquête - et 2009 : la France recule, même si elle se situe dans la moyenne des pays de l'OCDE. En compréhension de l'écrit, la France est passée du 13e rang sur 26 pays, au 18e sur 34 pays. Mais les inégalités se sont accrues : la proportion des élèves les moins performants en lecture est passée de 15% à 20%, et celle des élèves les plus faibles en mathématiques a augmenté de 16,6% en 2003 à 22,5% en 2009.
En revanche, le pourcentage des plus performants a augmenté en lecture (de 8,5% à 9,6% entre 2000 et 2009) alors que globalement ce groupe a plutôt décru dans le reste de l'OCDE.
La proportion des meilleurs élèves en maths est resté sensiblement identique.

- Dans l'enquête internationale Pirls, menée en 2011: la France n'arrive qu'en 29e position sur 45 pays, en-deçà de la moyenne européenne. En outre, en dix ans (2001-2011), les élèves français sont toujours plus nombreux à s'abstenir de répondre lorsque les réponses doivent être rédigées, et ils sont les plus nombreux à ne pas terminer les épreuves.

Un jeune sur 20 en situation d'illettrisme
- Les évaluations en lecture sur des jeunes de 17 ans ou plus dans le cadre de la Journée Défense et Citoyenneté, menées en 2011, révèlent qu'un jeune sur dix rencontre des difficultés de compréhension, dont la moitié peut être considérée en situation d'illettrisme.
Chaque année, 140.000 jeunes sortent du système éducatif sans formation ou qualification. Des universités organisent des cours de rattrapage en français pour les étudiants en licence les plus faibles en ce domaine, destinés à faire diminuer l'échec lors des premières années universitaires.

En cause, selon des experts, la multiplication des disciplines, la transformation des pédagogies et une formation des enseignants pas toujours adaptée. Pour l'historien Antoine Prost, "il faut non seulement travailler davantage mais mieux". "Entre 1960 et aujourd'hui, on a perdu une heure de travail d'élève sur cinq. C'est comme si on avait obligé tous les élèves à sauter une classe".

L'orthographetotem français
Le temps alloué à l’enseignement du français a aussi fortement baissé, relève l'historien Claude Lelièvre. "Les élèves font plus de fautes de grammaire ou de lexique parce qu'on passe moins de temps à faire de la grammaire explicite et encore moins à faire des répétitions". En revanche, "si vous mettez entre parenthèses la question de l' orthographe, on a des élèves qui font des rédactions supérieures par rapport à des copies du certificat d'études de 1923", souligne-t-il. "L' orthographe est un totem français ! Vous pouvez vous vanter d'être nul en maths, mais pas d'être nul en orthographe C'est l'apitoiement généralisé !", relève avec amusement M. Lelièvre. Et il relativise : "Il n'y a pas un effondrement du niveau en rapport avec l'effondrement des horaires consacrés. Ca pourrait être nettement pire".

Dégradation sociale
Viviane Buhler, inspectrice de l’Education Nationale honoraire, formule d'autres "hypothèses" : "la dégradation sociale et la transformation de la population", citant "le chômage, la perte de repères dans les milieux populaires, des familles issues de cultures très éloignées de celle de l'école...".
Elle accuse aussi la multiplication des réformes qui ont introduit de nouvelles matières (langue vivante, sécurité routière...), "les enseignants ne savent plus trop quelles sont leurs priorités". Et la formation continue "qui n'a pas eu suffisamment d'impact sur les pratiques pédagogiques".

 

QUEL EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ???

 

Le gouverneur du Dakota du Sud a promulgué une loi autorisant les enseignants à être armés en classe. Cet état devient donc devient le premier état des Etats-Unis a se doter d’une telle législation. Il reviendra aux districts scolaires d’autoriser ou non les personnels de leurs établissements scolaires à venir armés au travail.

Saluons cette indéniable amélioration des conditions de travail de nos collègues américains. Non seulement ils seront demain en mesure de défendre leurs élèves contre d’éventuels agresseurs armés, mais aussi ils pourront désormais se défendre contre leurs propres élèves, armés eux aussi, il va sans dire…

Nulle sauvagerie, nulle bestialité dans cette nouvelle loi, mais une simple et bienveillante tradition culturelle

wounded-knee.jpg

 

Cela se passait en 1890, dans le même Dakota du Sud, à Wounded Knee : plus de 300 indiens abattus à la mitrailleuse par les soldats du 7° de Cavalerie qui posent fièrement pour la photo, devant l’une des fosses communes.

A l’époque, on disait : « un bon indien est un indien mort »

Désormais, doit-on dire : « un bon élève est… » ?

 

SKOL AN DIAOUL (L’ECOLE DU DIABLE)

On est en pleine polémique dans la petite commune d’Arveyres, près de Bordeaux, depuis que le Maire a décidé de ne plus servir de plat de substitution lorsque du porc est au menu des cantines scolaires. Refus des gaspillages pour les uns, stigmatisation pour les autres, chacun y va de son couplet, de sa position.

Débat un tantinet récurrent, dans lequel j’ai pour ma très humble part, bien plus de questions que de réponses :

  • Réduire une religion à ce que l’on mange, est-ce bien l’essentiel ? En tant que mécréant endurci, j’ai bien du mal à penser que ma part de paradis, très hypothétique au demeurant, se résume à ce que j’ai ou non ingurgité de mon vivant…

  • Résumer la laïcité au seul refus des plats de substitution, est-ce vraiment sérieux ? Ou alors il faudrait m’expliquer en quoi notre vaillante Armée Française, qui sert ce type de repas, à la demande, serait devenue une armée confessionnelle…

  • De nombreuses communes ont tenté de régler le problème en supprimant tout aliment à base de porc de leurs cantines scolaires. N’est-ce pas imposer à tous les élèves les pratiques religioso-culinaires de certains ?

En poussant à l’absurde, cela me rappelle ce que j’ai vécu dans ma propre école il y a quelques années, où il m’a fallu batailler contre les cantinières, et contre les services municipaux pour qu’un minot puisse manger du porc. Pour eux, puisque ce gamin avait un prénom « musulman », un nom « musulman », qu’il était donc « musulman », il fallait lui refuser cette viande ! Au détail près que l’on peut être maghrébin et, sinon athée, du moins aimer le saucisson…

Il y a toujours du boulot pour l’Ecole du Diable !

 

ET POUR LES DIRLOS, QUOI DE NEUF ?

 

Reçu à l’école un mail du néo-GDID, qui détaille avec force pourcentages à l’appui la nouvelle dégradation du boulot des pov’ dirlos que nous sommes…

En effet, le passage de l’Aide Personnalisée aux Activités Pédagogiques Complémentaires va rabioter un peu plus encore le peu de temps dont nous disposons pour toutes nos tâches aussi variées que plaisantes. A prendre l’exemple d’un collègue disposant d’un quart de décharge, il passera d’un allégement de service de 20 heures sur 54, soit 37 %, à un allégement de service de 9 heures sur 36, soit 25 %

Comptes d’apothicaires… Du temps de l’ex-GDID, on aurait envoyé paître le ministre…

Reçu aussi un message du tout-puissant SNUIPP, qui chante victoire sur le maintien de « vrais quarts de décharge », avec un mercredi matin toutes les 4 semaines.

On a les victoires que l’on peut… Et se gargariser d’avoir simplement maintenu ce qui existait déjà avant 2008, c’est se contenter de bien peu…

 

Même réalité pour ces deux messages, celle de discuter sur l’accessoire pour mieux occulter l’essentiel. Essentiel qui se résume à un simple constat : rien de positif à attendre pour les dirlos ! Ni statut, ni argent, ni temps…

 

Pas de statut, on s’en doutait déjà...

Les syndicats s’y opposant ont allumé leur contre-feu, avec cette bien fumeuse idée de « certification », le ministre a concédé du bout des lèvres qu’il y avait bien un problème sur la direction d’école. Tout ce beau monde a pris l’engagement d’en discuter au premier trimestre 2013. Trimestre qui s’achève sans que cette « discussion » ait simplement débuté. Et pis voilà cette circulaire ministérielle sur l’organisation des APC… L’essentiel n’est pas qu’elle nous rabiote au passage quelques heures, mais bien qu’elle nous confine dans le sacro-saint schéma de « l’instit-chargé-de-la-direction » A aligner ainsi les allégements d’APC pour les dirlos sur leurs seules quotités de décharge, il est clair désormais que ce ministère n’a aucune intention de faire évoluer notre boulot…

 

Pas de sous, on s’en doutait bien…

Et c’est logique ! En ces temps de récession, de crise, de maintien des Grands Equilibres Budgétaires, quel gouvernement irait payer correctement tout ce travail que, somme toute, nous acceptons de faire gratuitement, ou presque ?

 

Pas de temps, on s’en doutait aussi…

Simple calcul effectué sur la base des données de Février 2010 (rapport Reiss), calcul dans lequel on n’imaginerait rien de révolutionnaire, juste de donner un quart de décharge en plus aux écoles de 4 à 10 classes, et, soyons bon prince, un quart aux dirlos des écoles de 3 classes n’ayant actuellement rien…

3 classes : 7533 écoles

4 classes : 6681 écoles

5 classes : 6233 écoles

6 à 10 classes : 13413 écoles

Soit un total de 33 860 écoles, ce qui représente 8465 postes d’instits à créer.

Petit problème, il y a actuellement, pour les décharges de direction 9587 postes. Vous espérez sérieusement que ce gouvernement va créer plus de 8000 postes supplémentaires pour les seuls dirlos ?

Pas moi…

 

  POSITIVONS UN PEU…

 

Pour signaler plein, plein, plein de ressources en matière de littérature jeunesse, sur le site du CRDP Aquitaine. Ca se découvre à :

http://ressources.crdp-aquitaine.fr/attirelireV2/Presentation.aspx

 

Pour rappeler qu’enfant, on rêvait souvent sur les vieilles cartes de géographie médiévale, qui nous représentaient l’Afrique, l’Asie, tachées en leur centre d’étendues blanches, de terres inconnues, sur lesquelles étaient simplement noté « hic sunt leones ». Ici il y a des lions…

Plus beaucoup de lions, ni de terres à découvrir, mais la géographie s’enseigne toujours. Autant donc signaler cet excellent site qui fourmille de cartes géographiques et historiques. Ca se trouve à cette adresse : http://www.monatlas.fr/

 

Dans le même registre, une carte historique sur l’Europe médiévale, pas mal fichue :

http://education.francetv.fr/carte-interactive/le-moyen-age-carte-interactive-o18065

 

Sans oublier, au hasard d’un vieux grimoire poussiéreux, le souvenir de cette carte latine de la région de Rustrellus, en Gaule Narbonnaise, qui portait en son centre cette inscription mystérieuse : « Iacus Risso genius est »… Inscription justifiée des siècles plus tard :

136JAC1.jpg

136JAC2.jpg

136JAC3.jpg

136JAC4.jpg

136JAC5.jpg

 

A un de ces jours...
« 
La Bouteille à l’Encre » journal d’expressions libres zé variées d'un dirlo de banlieue.

Contact : cliquer ICI

Vous pouvez écrire vous aussi dans la bouteille, comme expliqué plus avant, mais vous pouvez aussi la commenter sur ce blog. Commentaires libres, et sans la moindre censure ; il vous suffit de cliquer deux lignes plus bas…

 

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commentaires

L
Bonjour !<br /> Merci de ce retour , cette bouffée d'oxygène me remonte le moral ! les histoires de Toto et toutes ces petites réflexions qui montrent notre quotidien !<br /> Pour le reste nous ne sommes toujours pas loin , alors si tu passes dans le delta , on se trouvera bien un coin pour se refaire le monde....<br /> Laurent Sarlat, instituteur accessoirement directeur...
Répondre
L
<br /> <br /> Avec plaisir, Laurent. Idem si tu  traines du côté d'Auriol...<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : En soutien à Jacques Risso: la bouteille à l'encre
  • Contact

A JOUER LE JEU DE L'HORLOGE, JE ME SUIS FAIT CALENDRIER...

N'en déplaise à d'aucuns, depuis le

Lundi 29 Septembre 2014 

Jacques Risso est redevenu directeur d'école ...

 

Recherche

Pétition nationale pour Jacques

Une pétition est lancée pour soutenir Jacques

Elle compte désormais plus de 16 500 signataires

  Mille milliards de mille sabords !

En route vers les 20 000  ?

 

Pour aider Jacques, signez-la en cliquant ICI

 

( Carte et répartition des signatures consultable à ce lien )

LA SUITE AU PROCHAIN NUMERO...

Je peux vous parler de Jacques ?

Jacques Risso, depuis 24 ans, est directeur de l’école élémentaire de Rustrel, dans le Vaucluse.

24 années de travail et d’engagement pour son école, pour ses élèves, 24 années et autant de rentrées de classes. Mais pas cette fois…

Le 30 Août, Jacques a été suspendu de ses fonctions : interdit de rentrée, interdit d’école, interdit de tout contact avec ses élèves, leurs parents, avec ses collègues…

Sa faute ? Peut-être ses « billets d’humeur », ses dessins qu’il réalise depuis des années..

Son délit ? Sa liberté d’esprit et de critique, son intelligence et son humour…

Son crime ? Aimer l’Ecole Publique, aimer son boulot d’instit et de dirlo, et les défendre…

Défendre Jacques aujourd’hui, c’est se défendre nous-mêmes : ce qui lui arrive aujourd’hui peut nous arriver demain !

Thierry Fabre

Directeur d’école - Marseille

 


Comité de soutien :

Michael SNURAWA Rue du château 84400 Rustrel - 04 90 04 92 92

Grégory CLAUSSE - Bd Colorado Brieugne 84400 Rustrel

 


 

Les dessins qui lui ont valu sanction se trouvent ICI et LA !

 

Et les vidéos du comité de soutien sont ICI

 

 

 


MODE D'EMPLOI

POUR ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI

 

ET POUR NE PLUS RIEN RECEVOIR, CLIQUER LA

MERCI, JAC...

bouteille.jpg

Juste comme ça, en passant...

"L'homme libre est celui qui a la possibilité de décider autrement..."

 

Rosa Luxembourg

Encore en passant...

Un message envoyé aux copains, en Mai 2011...

 

Bonjour
au début, je ne voyais pas trop de raisons d'en parler...
Mais comme j'en suis à recevoir pas mal de messages et d'appels me demandant "on ne te voit plus, ça va ?", autant dire les choses franchement.

Donc, ça va bien, merci, et je ne suis pas:
- mort
- malade
- dépressif
- philosophe
- IEN (par ordre croissant de catastrophes possibles)

Si je n'interviens plus sur le site du GDID, c'est tout bonnement parce que l'on m'a gentiment invité à faire valoir mes droits à la retraite associative : je ne suis donc plus membre du bureau du GDID, ni de son Conseil d'Administration, ni même, tout simplement, du GDID.

Depuis 8 mois, rien de ce que j'y faisais n'était bien, rien de ce que j'y disais n'était bon, aucune de mes propositions n'y avait la moindre valeur. Heureusement, nous vivons une époque moderne, le progrès fait rage et on ne m'a donc pas instruit de procès en sorcellerie.
Simplement, puisque l'efficacité est devenue le maître mot de notre association, il fallait donc, petit à petit, me contester toute responsabilité et ne plus accepter que mon seul travail, bien entendu sous aval et surveillance.

Ce qui me posait deux menus problèmes:

- je suis fainéant, je n'aime pas travailler. Tant que le GDID était un plaisir, je pouvais sans problème y multiplier les heures. S'il devient un travail efficace et encadré, c’est à dire une corvée… bof...

- je suis orgueilleux, on me l'a d'ailleurs assez reproché. C'est d'ailleurs ce coupable défaut qui m'avait amené à créer le GDID: j'étais plutôt fier de mon travail de dirlo, il me semblait normal d’essayer de le faire reconnaître. Etant plutôt fier aussi de ces dix années de GDID, je n'ai guère envie de n'y participer désormais que dans les seuls domaines où l'on y supporte encore ma présence.

Bonne continuation donc à tous, et bonne chance aux idées qui nous ont rassemblé un temps...

Amitiés

Thierry