N'en déplaise à d'aucuns, depuis le
Lundi 29 Septembre 2014
Jacques Risso est redevenu directeur d'école ...
Je peux vous parler de Jacques ?
Jacques Risso, depuis 24 ans, est directeur de l’école élémentaire de Rustrel, dans le Vaucluse.
24 années de travail et d’engagement pour son école, pour ses élèves, 24 années et autant de rentrées de classes. Mais pas cette fois…
Le 30 Août, Jacques a été suspendu de ses fonctions : interdit de rentrée, interdit d’école, interdit de tout contact avec ses élèves, leurs parents, avec ses collègues…
Sa faute ? Peut-être ses « billets d’humeur », ses dessins qu’il réalise depuis des années..
Son délit ? Sa liberté d’esprit et de critique, son intelligence et son humour…
Son crime ? Aimer l’Ecole Publique, aimer son boulot d’instit et de dirlo, et les défendre…
Défendre Jacques aujourd’hui, c’est se défendre nous-mêmes : ce qui lui arrive aujourd’hui peut nous arriver demain !
Thierry Fabre
Directeur d’école - Marseille
Comité de soutien :
Michael SNURAWA Rue du château 84400 Rustrel - 04 90 04 92 92
Grégory CLAUSSE - Bd Colorado Brieugne 84400 Rustrel
Les dessins qui lui ont valu sanction se trouvent ICI et LA !
Et les vidéos du comité de soutien sont ICI
"L'homme libre est celui qui a la possibilité de décider autrement..."
Rosa Luxembourg
Un message envoyé aux copains, en Mai 2011...
Bonjour
au début, je ne voyais pas trop de raisons d'en parler...
Mais comme j'en suis à recevoir pas mal de messages et d'appels me demandant "on ne te voit plus, ça va ?", autant dire les
choses franchement.
Donc, ça va bien, merci, et je ne suis pas:
- mort
- malade
- dépressif
- philosophe
- IEN (par ordre croissant de catastrophes possibles)
Si je n'interviens plus sur le site du GDID, c'est tout bonnement parce que l'on m'a gentiment invité à faire valoir mes
droits à la retraite associative : je ne suis donc plus membre du bureau du GDID, ni de son Conseil d'Administration, ni même, tout simplement, du GDID.
Depuis 8 mois, rien de ce que j'y faisais n'était bien, rien de ce que j'y disais n'était bon, aucune de mes propositions n'y
avait la moindre valeur. Heureusement, nous vivons une époque moderne, le progrès fait rage et on ne m'a donc pas instruit de procès en sorcellerie.
Simplement, puisque l'efficacité est devenue le maître mot de notre association, il fallait donc, petit à petit, me contester
toute responsabilité et ne plus accepter que mon seul travail, bien entendu sous aval et surveillance.
Ce qui me posait deux menus problèmes:
- je suis fainéant, je n'aime pas travailler. Tant que le GDID était un plaisir, je pouvais sans problème y multiplier les
heures. S'il devient un travail efficace et encadré, c’est à dire une corvée… bof...
- je suis orgueilleux, on me l'a d'ailleurs assez reproché. C'est d'ailleurs ce coupable défaut qui m'avait amené à créer le
GDID: j'étais plutôt fier de mon travail de dirlo, il me semblait normal d’essayer de le faire reconnaître. Etant plutôt fier aussi de ces dix années de GDID, je n'ai guère envie de n'y
participer désormais que dans les seuls domaines où l'on y supporte encore ma présence.
Bonne continuation donc à tous, et bonne chance aux idées qui nous ont rassemblé un temps...
Amitiés
Thierry