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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 09:09

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE 

IL Y A CEUX QUI ACCEPTENT...

ET CEUX QUI RESISTENT...

ET VOUS ?

N° 96 – 7 MARS 2006

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE CŒUR,  

IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

EH DIS TOTO...

J'ai une adolescente de fille qui a un défaut: elle est casse-pieds et une qualité: elle n'aime que son papa. Double conjonction néfaste qui l'a conduit à me briser menu les arpions pour que je participe au "Forum des Métiers" organisé par son lycée. Principe: tel jour, de 17 à 20 h, des parents d'élèves viennent répondre aux questions sur leurs métiers de jeunes avides de savoir et d'orientation professionnelle.
J'en avais à peu près autant envie que de me pendre, mais comme je suis un bon père (et que mon épouse s'est liguée avec ma rejetonne) j'ai obtempéré.
Coup de fil au bahut, accueil charmant du principal "Cela tombe bien, nous n'avions pas de directeurs d'école" . Je me présente donc à ce forum. Accueil des intervenants assuré par le principal adjoint et quelques professeurs... On m'y remet un badge, un stylo, trois feuilles de papier et on m'indique la salle ou j'officierais.
Je m'y rends d'un pas alerte et entre dans cette salle baptisée "Métiers de l'enseignement"
J'y trouve tables et chaises toutes prêtes, chacune étiquetées: Co-Psy, chercheur au CNRS, Professeurs des Ecoles, Professeurs EPS, Psychologues scolaires, etc... Point d'étiquette "Dirlo" !
Je reprends donc le chemin de l'accueil, pensant m'être trompé de salle.
A l'accueil, petite gêne du principal et des profs et explication embarrassée:

"Comme directeur d'école, c'est pas un métier, on vous a mis avec les instits..."
Cela m'a fait rire, je m'ignorais être sans emploi... Je suis donc parti...
Tout n'est pas perdu, positivons, que diable !
- J'y ai gagné un stylo et trois feuilles de papier
- Je vais pouvoir aller pointer à l'ANPE à la rentrée
- ça me fera bien le prochain édito de la "bouteille"
Thierry Fabre

 

PARIS, LE 22 MARS !!!

Ca date de quand, la dernière action nationale pour la direction d'école ?

Pas la peine de chercher, c'est bien loin...

Pas la peine non plus de râler et pester contre cette inertie. On a les actions que l'on se donne...

Les associations de directrices et directeurs ne sont pas inactives... On vous propose

le second rassemblement national des dirlos de France et de Navarre

pour le reconnaissance de la direction d'école

le Mercredi 22 Mars, à Paris,

à 12 h, à la Bourse du Travail.

C'est au 3 de la Rue du Château d'Eau, dans le 10è arrondissement (juste à la sortie du métro République). Débats de 12 à 14 heures, puis départ pour aller manifester au ministère…

 

Bien sur, on ne sera pas des millions. Mais à attendre sans mot dire que le ministère daigne faire quelque chose, il y a fort à craindre de se voir vieillir, ou, pire, de voir une gentille réformette venir aggraver plus encore la situation.

A chacun de se donner la peine d'un petit effort: participer à ce rassemblement, ou, si c'est impossible, le soutenir (des petits trucs pour ça sur la page d'accueil du site Le Dirlo)

Des collègues d'une trentaine de départements ont déjà annoncé leur venue. Certains viennent de Bordeaux, de Nice, de Marseille. Nous n'y perdrons qu'une journée, mais nous pourrions y gagner un métier pleinement reconnu

A vous de voir, collègues...

 

UN APPEL

 

À l’aube du troisième millénaire la direction d'école semble être la dernière caverne d'hommes préhistoriques.

En effet si les technologies modernes envahissent nos bureaux , notre quotidien semble sortir de la guerre du feu.

Les moyens que la société accorde à la gestion de son école sont en discordance totale avec les nouvelles missions que l'on nous affecte.

 Le rôle primordial que la direction occupe dans le fonctionnement de l'école exige une disponibilité totale et des moyens en adéquation avec ces nouvelles  exigences.

Les Directrices et Directeurs d'école ont toujours voulu faire évoluer l'école, son service, ses missions, avec la conscience laïque et républicaine qui est la leur.

Malheureusement, à faire de tout faire, malgré tout,  l'augmentation de notre charge de travail et de nos responsabilités pèse sur le quotidien de notre métier

S’il n'est pas dans nos mentalités et nos pratiques de bloquer les systèmes pour nous faire entendre, l'exaspération que cette situation génère ne cesse néanmoins de  grandir.

Nous arrivons à un point où il est urgent que notre administration, notre ministère et notre gouvernement prennent des décisions significatives et conséquentes pour reconnaître la direction d'école.

Le 22 mars 2006 doit être une journée de forte mobilisation, un rassemblement sur Paris est organisé par la fédération DEFI et nous devons être nombreux afin  de montrer au Ministre l'importance de notre désarroi.

Après s'être retrouvé à la bourse du travail, nous nous rendrons au ministère, puis au Palais de la Découverte pour retrouver de vieux collègues : les derniers dinosaures

En effet, nos conditions de travail nous rappellent tristement leur existence. Nous devrions à cette occasion être reçu en délégation au ministère de l'Education Nationale.

Pour que cette journée soit une réussite nous appelons les Directrices et Directeur d'école à venir nous rejoindre massivement pour qu'enfin l’on sorte de la préhistoire !

Alain Rei, Ecole maternelle V. Hugo, Aubagne (13). Président du GDID

 

DIX BONNES RAISONS POUR PARTICIPER AU RASSEMBLEMENT DU 22 MARS...

  1. Il va faire beau...
  2. 25 000 démissions de dirlos en 5 ans, y'a quand même un petit problème ! Non ?
  3. J'adore travailler mais il y a une vie privée après l'école publique...
  4. Tout travail mérite un vrai salaire, pas une indemnité: le mien aussi...
  5. Il n'y a aucun match ce jour-là à la télé !
  6. Le ministre a dit qu'il nous aimait... C'est louche...
  7. Instit-chargé-de-la-direction, j'aimerais devenir directeur chargé d'enseignement
  8. Je travaille dans l'école publique, ça a encore un sens.
  9. Pour moi, ça va à peu près, mais je ne suis pas tout seul...
  10. Il parait qu'il va faire très beau !!!

 

Peu de contributions des collègues dans ce numéro. Compte tenu de l'actualité du 22 Mars, de l'Hérault et du rapport de la Desco, il était difficile de les diffuser, sauf à transformer notre povre bouteille en jéroboam alourdi passant mal dans les tuyaux...
Toutes nos excuses donc envers tous ceux qui nous ont envoyé des contributions. Celles-ci passeront dans le prochain numéro. Promis, juré...

 

LE RAPPORT DE LA DESCO

Un rapport qui a son importance. Suite aux entretiens en Novembre et Décembre dernier avec les syndicats et nos associations de directeurs, le ministère a demandé à la DESCO de lister l'ensemble des tâches et responsabilités nouvelles que l'on nous a "confiées" depuis les années 90

Il n'est qu'à lire ce document pour s'apercevoir que notre métier de dirlo a largement dépassé les cadres du décret de 89 régissant notre "fonction"

Pour la première fois, notre ministère acte publiquement que notre charge de travail est incompatible avec ce décret.

Reste à la Rue de Grenelle à envisager les solutions... Il n'en est que deux...

-          Nous maintenir dans notre fonction actuelle, ce qui, compte tenu de la charge de travail, impliquera inéluctablement le retour à des réseaux d'école gérés par de gentils "coordonnateurs"

-          Redéfinir notre travail, le reconnaître, lui donner un cadre légal et les moyens de le faire

 

C'est, entre autres, tout l'enjeu de notre rassemblement du 22 mars...

 

Voici donc ce rapport de la DESCO, revu et corrigé. En effet, volonté de minorer notre boulot ou ignorance de la réalité de notre métier, la DESCO a oublié pas mal de choses. Les collègues membres du GDID ont tenté de remettre en ce rapport un peu plus de véracité...

Vous avez donc, en noir, les différents points du rapport, et, en bleu, les ajouts du GDID...

En vous en souhaitant bonne lecture et pas trop de découragement lorsque vous découvrirez l'ampleur de notre boulot...

 

I. L'ORGANISATION PÉDAGOGIQUE

 

1 - La diffusion auprès des maîtres des programmes de l'école maternelle et de l'école élémentaire et des instructions officielles

Programmes et instructions officielles : les évolutions du système sont plus rapides ;  les textes et documents d’accompagnement sont plus nombreux.

Ces documents arrivent régulièrement en nombre insuffisant (cf. IO), ce qui complique  notre tâche. Il faut citer aussi l'accroissement des circulaires diverses  (IA et IEN)

Par ailleurs, par manque de moyen et mauvaise utilisation des supports informatiques, le directeur est souvent seul vecteur d'informations dans son école: Il faut arrêter d’infantiliser les adjoints et de sur-responsabiliser les directeurs en émargements, photocopiages et autres classements divers et variés.

 

2 - L'organisation de la scolarité 

L’organisation de la scolarité comporte des procédures plus précises et plus formalisées : De nouvelles dispositions ont été introduites dans le décret du 6 septembre 1990 faisant suite à l’entrée en vigueur de la loi sur l’école (article 4 : procédure de redoublement) ;

Documents et procédures concernant GS – CP et continuité école – collège sur  LV, littérature, suivi B2i,

C'est oublier aussi les dossiers sur l'A.P.E.R., les procédures et dossiers d'entrée en 6°

C'est passer bien vite sur la mise en place des Langues Vivantes, des TICE

Pourquoi ne pas parler de l'organisation des ELCO (hors temps scolaire), de langues régionales: distribution et relevé d'enquêtes, accueil et intégration du professeur de langue ?

Par ailleurs, parler du B2I comme d'une simple évaluation revient à négliger toute l'approche pour y arriver: avoir du matériel digne de ce nom, prévoir la maintenance, le renouvellement et l'achat des consommables...

Ou sont passés ces mille et unes tâches qui font nos délices ? Citons en vrac:

La mise en place de programmations intra et inter cycles avant la définition des livrets

Les procédures de passage inter-cycles avec appels possibles (d'où dossiers)

L'articulation des Conseils de Cycle à l'école élem. (C2-C3) et dans la liaison mat/elem (C1-C2)

La passation des évaluations GS + CP

L'articulation des liaisons CM2/6ème

La définition et suivi des livrets scolaires

L'élaboration du règlement de l'école

Les réunions avec le collège de secteur pour des relations plus larges (Exemple au niveau civisme : règles de vie communes écoles/collèges)

Les conseils de délégués

Les conseils municipaux des enfants....

 

3 - Le projet d'école 

Le directeur a un rôle moteur dans l'élaboration du projet d'école; il est l'animateur de l'équipe enseignante. Il est garant de la cohérence des actions engagées dans le cadre du projet d'école dont la place est confortée par la loi d'orientation sur l’école.

Ne parler que du seul projet d'école revient à oublier le travail conséquent que nous donne l'élaboration, la gestion et l'articulation des divers projets: Projet d'Ecole, mais aussi Projets de Réseau (REP/ZEP), de Bassins, voire de circos, sans compter les projets éducatifs locaux propres à certaines communes....

Ajoutons aussi  les projets relatifs  au temps de restauration, les projets péri et post-scolaires, les CEL...

Impliquer tous les collègues dans l'élaboration, la mise en œuvre d'un projet demande une énergie considérable, l'équipe n'étant ni soutenue, ni aidée par la hiérarchie et l'institution

Il ne faut pas oublier naturellement, pour tous ces projets l'évaluation, les bilans, formations, animations pédagogiques ciblées, régulations, avenants, budgets…

 

4 - L'évaluation ;

Le rôle du directeur est prépondérant dans l'organisation de l'évaluation des élèves. La diversification des évaluations, de leurs objectifs et de leurs modalités de mise en œuvre S/CP,CE1,CE2…nécessite une coordination au niveau de l'école.

Ne rester en matière d'évaluation que sur la seule organisation occulte les difficultés qu'elle pose: tant sur l'organisation matérielle (qui va chercher les livrets ? qui les corrige ?) que sur l'important travail d'analyse et d'exploitation des données de ces évaluations)

Ajoutons le peu d’ergonomie (soyons charitables) de certains outils d'évaluation (vous parlez de  JADE ?), le  logiciel d’évaluation… (installation, paramétrages, saisies, traitements de l’info et impressions… Toutes tâches qui, dans les faits, nous reviennent, dans la plupart des écoles..

 

5 - La coordination des actions concernant l’aide aux élèves en difficulté ou handicapés; la réunion de l’équipe éducative ;

Les évolutions de la prise en charge des enfants : augmentation du nombre d’enfants dont la situation exige un traitement individualisé et multiplicité des dispositifs individuels (projet d'aide individualisé – PAI – travail avec le RASED)  qui va encore s’accroître avec la mise en œuvre des lois récentes (loi d’orientation sur l’avenir de l’école, loi « sur le handicap », loi de cohésion sociale)  : programme personnalisé de réussite éducative (PPRE), projet de scolarisation (PS), dispositifs de réussite éducative …

Le directeur met au point le Projet d’accueil  individualisé : la sécurité médicale ( cas des élèves allergiques ) est différente de la sécurité au sens habituel . Elle nécessite des liaisons avec tous les personnels ( restauration scolaire ….)

Dans le cadre des contrats d’intégration, le directeur organise l’accueil des intervenants para-médicaux dans l’école .

Les liens, en terme de réunions, mais aussi de contacts téléphoniques, de rencontres plus informelles…. Avec tous les partenaires extérieurs concernés par les  enfants scolarisés en CLIS, ainsi que  ceux faisant l’objet d’un contrat d’intégration ou d’un placement en famille d’accueil (équipes éducatives évidemment, mais aussi démarches en cas de sorties, suivi des prises en charge…)

Il faut citer aussi le travail que représente pour nous l’inadéquation des locaux et bâtiments pour l’accueil de certains élèves handicapés, ni les difficultés des partenariats avec les SESSAD, les SEFIS, etc...

Ni oublier de mentionner les tâches administratives et relationnelles supplémentaires dans le cadre de l'AIS, lorsqu'une classe de CLIS ou de CLIN est implantée dans l'école. Ce travail supplémentaire est d'ailleurs en passe d'être reconnu, par exemple, dans la Sarthe, où les directeurs qui accueillent une CLIS ont une demi journée de décharge en plus. (aide apportée à ces familles pour remplir des documents : demandes de bourses, transports, cantine…)

Pensons aussi au suivi des mesures d'AEMO, avec parents et assistants sociaux.

 

Sans oublier, parfois, les relations avec les structures du type CEFISEM ou CASNAV pour la scolarisation des enfants non francophones et des gens du voyage (gestion des arrivées et départs, relation avec les familles et livret de suivi des enfants itinérants)

 

6 – L'attribution des différentes classes et la répartition des élèves entre les classes.

Ce rôle inclut aujourd'hui les échanges de services, la gestion des temps partiels,

mais aussi, et surtout, l'organisation des activités de cycles, les décloisonnements,etc... mais aussi des éléments très prosaïques, mais terriblement chronophages, tel l'établissement des plannings des différents lieux d’activités : BCD, équipements sportifs...Les emplois du temps à mettre en concordance pour occupation des salles, etc..;

 

L'ADMINISTRATION ET LA GESTION

 

1 - L'obligation scolaire, le suivi de la fréquentation scolaire et le signalement des absences irrégulières des élèves 

Les modalités de suivi des absences ont été modifiées par le décret du 19 février 2004 et la circulaire du 23 mars 2004 (contact immédiat avec les familles, tenue de dossiers des absences…), elles sont plus précises et plus formalisées.

Au prix d'un alourdissement administratif des procédures (Par exemple la création d’outils : bulletins d’absence, de relance etc.  ) et d'une surcharge de travail non négligeable pour les directeurs non totalement déchargés

(Comment appeler les familles pour leur demander les raisons de l'absence de leur enfant si nous sommes en classe ?)

Le problème des vacances scolaires, des départs et retour des familles en dehors des vacances, des samedis sautés devient d'ailleurs récurrent… Il devient difficile pour les directeurs de faire respecter l’obligation scolaire. Il y a d’ailleurs peu de suites quand on signale ce type d’absences irrégulières.

 

2 - Les règles relatives à la laïcité et à la neutralité commerciale de l'école ;

Principe de laïcité : application de la loi du 15 mars 2004 ;

Sollicitations plus nombreuses de la part de sociétés commerciales proposant des « produits pédagogiques » à finalité plus ou moins clairement commerciale.

Curieux mélange de deux domaines pourtant très différents...

Les sollicitations sont d'autant plus difficiles à gérer que certaines sont parfois labellisées "éducation nationale" et chaudement recommandées par notre ministère, comme, récemment, les tapis de souris "marqués"...

Pour ce qui est de la laïcité, nous sommes dans l'obligation de nous  positionner en tant que directeurs vis-à-vis du flou des réglementations concernant les parents intervenants bénévoles, accompagnateurs lors des sorties scolaires, soumis ou non à cette obligation de laïcité, selon les interprétations locales de chaque IA...

 

3 - La vie scolaire : Difficultés par rapport aux demandes de certaines familles

Autorisations de sorties données par les directeurs d’écoles pour les sorties régulières et les sorties sans nuitée (circulaire du 21 septembre 1999) et vérification des dossiers de sortie avec nuitée.

Le refus de certaines villes de respecter la sectorisation des écoles et l'inscription en mairie complique notre tâche en nous obligeant à définir nous-mêmes les secteurs de chaque école et représente un surcroît de travail lors des inscriptions.

Quand aux expérimentations de Base-Ecole, la lourdeur de ce système de gestion le rend peu utile aux directeurs pour la gestion au quotidien de nos école (listes diverses et variées…) mais très utile à l’administration pour fermer des classes !!!

Pour ce qui est des sorties scolaires, le maquis des réglementations administratives et juridiques est loin d'être totalement déblayé. Ces autorisations de sorties sont l'un des domaines, parmi d'autres où nos responsabilités se rapprochent de celles des chefs d'établissements du secondaire, sans que nous en soient donnés les mêmes moyens, loin s'en faut...

Plusieurs éléments ne sont pas cités dans cette évolution des pratiques en matière de vie scolaire. Oubli ou volonté de minorer notre métier ?

On pourrait évoquer, parmi bien d'autres:

La gestion prévisionnelle des effectifs pour les ouvertures et fermetures de classes

La collecte et vérification des assurances individuelles des élèves

L'assurance de l'école et des intervenants extérieurs

L'épineux problème au niveau des photos de classes, du droit au respect de l'image de nos élèves, de leur publication sur site internet et des obligations d'autorisations, de floutage, etc...

 

4 - L'organisation des élections au conseil d'école ; Modification des textes réglementaires relatifs aux élections de parents à la rentrée 2004 : vote des deux parents.

Le peu de clarté des infos à destinations des familles pour ces élections complique encore plus la tache et oblige à réécrire et à fournir un matériel de vote plus en corrélation avec d’autres élections.

Par ailleurs, la DESCO néglige la difficulté de trouver des parents à élire. Le recrutement, la médiatisation prend du temps et de l’entregent…

La dimension financière de l'organisation de ces élections est aussi étrangement absente. Nous demander d'envoyer séparément enveloppes et bulletins à chaque parent  revient à nous laisser l'étrange boulot de devoir trouver des sous pour financer ces envois...

Sans compter, tous les trois ans, l'organisation des élections professionnelles (dans les grosses écoles), qui n'est pas une mince affaire...

 

5 - La santé scolaire, l’organisation, en liaison avec le médecin scolaire, des vaccinations et des visites médicales ; PAI, campagnes diverses, obésité/collation…

Cas fréquents d'enfants déposés souffrants à l'école, principalement dans les quartiers difficiles;

Organisation des secours et soins d'urgence.

Que d'oublis, Sieur DESCO !!! que faites-vous des menues petites chose suivantes:

Les déclaration d'accidents

En cas d'épidémie : information parents, IA, médecin ( des poux …jusqu'aux méningites ),

Le renseignement des statistiques accidents sur Internet

Les listes d’élèves à fournir,

Les réunions d'Equipes Educatives avec les médecins scolaires et les para-médicaux

La tenue du registre des soins

La mise à jour de la pharmacie

Le risque de plus en plus grand à devoir signer des PAI complexes, à effectuer des soins, effectuer des gestes médicaux d’urgence, les difficultés à obtenir la venue du médecin scolaire très sollicité pour des conseils ou un avis…

Il faut aussi penser à la multiplication des PAI alimentaires, et la gestion des repas en glacière.

 

6 - La coopération avec les services sociaux et les différents services de l'Etat (police, justice…)

Le nombre des projets éducatifs en lien avec l’école se développe également, dans le domaine de la santé, du suivi judiciaire (accueil éducatif en milieu ouvert : AEMO), accompagnement à la scolarité… Les sollicitations et dispositifs sont plus nombreux, particulièrement en ZEP/REP.

Etre directeur d'école en ZEP ou REP implique de multiples réunions avec les partenaires associatifs, un suivi et une évaluation des actions REP mises en oeuvre. Cela se retrouve aussi dans un surcroît de travail avec les services sociaux... même chose dans les écoles non classées en ZEP mais qui pourraient y être !

A ce titre, la DESCO aurait pu penser à:

La liaison école / association ( aide aux devoirs, prise en charge des enfants à l’extérieur…)

L'orientation des parents vers le service social approprié lorsqu’ils viennent à l’école exposer un problème.

Les réponses aux enquêtes lors de recherches d'enfants, suite à problèmes de justice impliquant d'anciens (ou actuels) élèves ou pour des demandes de naturalisation

 

7 - La protection de l'enfance, signalement des mauvais traitements subis par les enfants

La demande sociale et les textes ont renforcé les contributions des directeurs et enseignants dans ce domaine.

Aimable euphémisme de la DESCO. Demande sociale et textes réglementaires ont surtout eu pour effet de fragiliser la position des directeurs d'école, souvent pris à partie en la matière par les parents d'élèves mis en cause par les procédures de signalement.

Il va bientôt falloir demander un conseil juridique auprès des services académiques pour rédiger un signalement sans risquer d’être mis en cause par les familles.

Souvent l’Autonome est obligé d'intervenir sur les erreurs dues au manque d’aide pour ces cas difficiles à appréhender et devant la pénalisation des affaires.

 

8 - La vigilance vis-à-vis du bon état des locaux et de la sécurité des personnes (incendie…);    

Mise en place des plans particuliers de mise en sûreté (PPMS) pour se préparer à réagir en cas d’accidents majeurs (naturels ou technologiques) : difficulté à trouver des informations et références utiles à proximité.

Limiter les questions de sécurité à la seule vigilance, à l'unique PPMS, c'est ne pas connaître grand chose à la réalité de notre métier de dirlos. 

Derrière ces quelques mots, les réalités en vrac:

La participation obligatoire aux commissions de sécurité. 

Les demandes et suivi des travaux suite à ces commissions

La mise en oeuvres des exercices trimestriels d'évacuation et de confinement

La réalisation du Document Unique d'Evaluation de Risques Médiatisation des conduites à tenir auprès des maîtres, des élèves et des familles !!!

La réalisation du PPMS-SESAM pour les écoles en zone SEVESO

Demande, aux communes, du matériel nécessaire à la mise en place (adhésifs, eau minérale, seaux, piles, postes radios...etc...)

La tenue du Registre d'Hygiène et de Sécurité

La mise en œuvre des consignes lors des plans Vigipirate ou des alertes météo sur risques majeurs .

Les questions de sécurité aux abords de l’école : relation avec la police municipale, informations aux familles .

 

9 - L'autorisation des intervenants extérieurs et le suivi des procédures d'agrément 

Augmentation de leur nombre et diversification de leurs modalités d’intervention.

C'est exact et il faut signaler que ceci implique l'établissement de plannings complexes

Mais il n'y a pas que des intervenants extérieurs à gérer, la participation des parents intervenants bénévoles ponctuels (sorties, kermesse…) ou à l’année (piscine , bibliothèque…) représente un petit boulot de plus

 

10 - Le contact régulier avec les familles pour ce qui concerne la scolarité de l'élève 

La demande envers l’école s’est accrue dans tous les contextes :

d’une manière générale, l’exigence de résultats du système éducatif envers chaque enfant s’est accrue ; les parents développent plus de critiques à son égard aussi bien en ce qui concerne l’organisation pédagogique que la vie scolaire ; 

le soutien qui doit être apporté à l’enfant est souvent difficilement dissociable d’un « accompagnement » de la famille ; le rôle social joué par l’école est décisif dans certains quartiers difficiles;  dans ces quartiers, le directeur est considéré pour la plupart des familles  comme l'interlocuteur référent;

Pas seulement dans les quartiers "difficiles" !!!  Ou que l’on soit, ville ou campagne, petite commune ou quartier "sensible" le directeur est aujourd’hui considéré par les parents comme l’interlocuteur social référent. Au delà de  la dimension de médiateur dans les relations enseignants/parents, le directeur est de plus en plus souvent le « réceptacle » de tout ce qui n’est plus géré par les autres services publics qui ont déserté le terrain depuis de nombreuses années 

Le positionnement du directeur, les réponses à apporter dans les conflits parentaux en cas de divorce ou de séparation sont donc souvent problématiques. Plus généralement la gestion des conflits et de l’incivilité est devenue incontournable pour les directeurs d'école (conflits entre élèves, entre parents, au sein de l'équipe pédagogique, entre enseignant et parents. Une dimension de "relations humaines" qui ne fait l'objet d'aucune formation sérieuse, ni initiale, ni continue...

 

11 - Les relations avec les collectivités territoriales

accroissement important des relations avec les collectivités territoriales 

gestion des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM);

développement de l’intercommunalité : difficultés pour le directeur d'identifier le bon interlocuteur (maire de la commune ou président de l'établissement public de coopération intercommunale,  EPCI), avec des différences entre le milieu rural et le milieu urbain  (différences de périmètre entre RPI et EPCI).

Non seulement difficulté mais multiplication des tâches car le maire de la commune et le président en question ne communiquent pas forcément. Il faut argumenter nos demandes auprès de ces 2 personnes qui ne vous reçoivent pas en même temps. Donc doubles rendez-vous, doubles courriers, doubles appels téléphoniques… Toute direction en RPI a pour corollaires ces problèmes d'organisation

Plus largement, les relations écoles-collectivités territoriales posent une multiplicité de problèmes:

responsabilité de l’organisation du temps de restauration

ATSEM avec non seulement leur gestion, mais l'établissement des emplois du temps, la notation de ces agents.

Au delà, les directeurs d'écoles entretiennent de relations de travail avec des animateurs de cantines, des personnels de restauration, de services, dont les statuts et les positionnement vis-à-vis de l'école sont très fluctuants

Autres points relevés par nos collègues:

Pour les grandes villes, procédures complexes et qui changent constamment pour toute utilisation de crédits (attribution de marchés par lots ).

L’utilisation des locaux hors temps scolaire ( centre de loisirs…… ) nécessitant un état des lieux et un suivi régulier et partenarial .

La multiplication des réunions avec les élus lors de différentes commissions ( budget, commissions de dérogation de secteur scolaire , animation scolaire, restauration scolaire etc…)

 

12 – traitement du courrier électronique, papier, communications téléphoniques, enquêtes.

Urgence et multiplicité des sollicitations

Oui, mais aussi:

Rédaction des nombreux courriers qu'implique au quotidien la vie d'une école

Ce qui implique archivage et désherbage des paperasses inutiles

Sélection et transmission des informations aux collègues (nombreux courriers électroniques quotidiens)

Une obligation de plus en plus grande de rapidité dans la réponse, des dates de réunion de moins en moins lointaines…

Un coût financier important pour l’école, en matériel, impressions et en temps.

 

Dis, M'sieur DESCO, sur ce sujet, tu t'arrêtes à 12 points ? Il y en a pourtant d'autres... Comme:

 

13. Relations et réunions avec les IEN et l'IA: bilans, comptes-rendus, mise en oeuvre des orientations locales Relations avec le DDEN Inspections d’école pour des audits de fonctionnement d’équipe.

 

14. gestion financière de la vie scolaire : comptabilité, facturations, commandes, relations avec les fournisseurs… organisation des activités qui vont permettre d’apporter les fonds nécessaires au fonctionnement de la coopérative scolaire, (Même si les textes en vigueur n'impliquent pas le directeur d'école dans ces tâches, dans la réalité des faits, dans la plupart des écoles, elles reviennent (en partie ou totalité) aux directeurs)

 

15. Elaboration et suivi des demandes de subvention

 

16. Passations des commandes scolaires, réception et ventilation par classe, relances et retours... Obligation de la procédure d’appel d’offre pour les commandes hors marché, les classes transplantées, les photographes.

 

17. Tenues des registres: registre matricule, registre d'inventaire des matériels, registre des comptes rendus des conseils d’école, des conseils des maîtres, des conseils de cycles etc...

mise à jour du fichier élève et saisie informatique (logiciel école ou Base-Elèves) Base – élèves : 5 minutes par enfant pour saisie

 

18. Communications avec les parents: préparation des imprimés à destination des parents, que ce soit par distribution et/ou affichage

 

19. En cas d'absence d'un enseignant (maladie ou stage), répartition des élèves, accueil et installation des enseignants remplaçants

 

20. Mise en place des fusions d'école décidées par les IA, sans aides spécifiques au niveau organisationnel; (passer d'une maternelle + élémentaire à un groupe primaire; ou de la fusion de plusieurs petites écoles primaires == différentes communes) Il faut beaucoup de temps et d'énergie pour que la fusion devienne effective.

 

21. Gestion des bulletins de traitement (en poste, détachés, ZIL, BD, Congés divers,…)

création de formulaires et imprimés divers concernant la gestion de l'école:

- affichage dans l'école (interdictions, plannings, tableaux, consignes...)

- courriers types à créer (autorisation parentale, convoc parents, convoc équipe éducative, courrier parent éloigné,  autorisation piscine, photos, ...tout type d'imprimé qui pourrait nous être déjà fourni tout fait !!)

- courriers plus personnalisés (papier à lettres, modèle de livret scolaire, de B2i, listes des classes et des élèves, étiquettes de portes, numéros de téléphone, listes, calendriers et récapitulatifs divers pour les enseignants, pointage de ramassage de papiers divers...)

 

L'ANIMATION ET LA MÉDIATION

 

1 – connaissance des actions prioritaires définies au niveau national, départemental et de la circonscription et coordination de leur mise en œuvre ;

Les évolutions introduites dans le cadre national peuvent être ressenties, dans les écoles, comme un empilement ne permettant pas de repérer des priorités.

Par charité laïque, on se passera de commentaires sur cette dernière phrase...

 

2 - aide aux nouveaux collègues et l'intégration des professeurs stagiaires à la vie de l'école :

 favorise la bonne intégration des maîtres nouvellement nommés dans l’école

Accompagnement des collègues entrés récemment dans le métier : leur nombre est en augmentation et leur accompagnement exige une disponibilité plus importante  (notamment en ZEP-REP);

Arrivée d'autres personnels : AVS, EVS; demande de clarification du rôle du directeur au regard de la diversité de statut de ces personnels.

C'est tout ? Il y a pourtant aussi, en matière de p'tits boulots pour les pov' dirlos::

Pour les  EVS, le tri des candidatures, les embauches, la formation, l'emploi du temps, l'administratif…

La poursuite des divers projets, dont le Projet d'Ecole, avec de nouveaux enseignants

Le respect des réglementations en vigueur (sorties, surveillance des élèves, etc...)

La gestion des stagiaires PE2, PE1, mais aussi des collégiens, lycéens, étudiants en stage

Un rôle d’écoute, de conseil, d’encouragement, de défense des maîtres titulaires.

3 - Réflexion autour de l'élaboration de projets :

Organisation de la réflexion concernant le projet d'école et d'autres projets spécifiques ;

Animation du conseil d'école, du conseil des maîtres.

Le rôle d’impulsion et de régulation du directeur est mis à contribution pour des projets plus nombreux et plus complexes à élaborer : nombreux intervenants extérieurs associés (musique, arts, piscine…) ;

Le directeur doit acquérir des compétences pour animer ces réunions et en particulier la réflexion pédagogique (dans le cadre de l’élaboration de projets pédagogiques, de la mise en œuvre de nouvelles orientations pédagogiques…).

Mais, Cher Sieur DESCO, ça veut dire aussi:

Créer une vraie équipe, gérer les conflits ou la passivité…

Assurer le suivi des conseils de cycle et l'articulation des travaux de ces conseils

Prendre en charge l'accueil des personnels non formés qui arrivent de France Télécom et débarquent sur une classe dans une petite école...

Ca pose aussi la question de la démultiplication de ces tâches lorsque l'on assure (bénévolement) la responsabilité administrative d'un RPI...

 

 

4 – Participation aux réunions avec les partenaires de l'école : autorités locales, associations culturelles et sportives complémentaires et parents 

Des différences notables de situation sont constatées, notamment entre les écoles rurales et urbaines, et selon qu’elles se trouvent ou non dans un secteur concerné par la politique de la ville. Dans ce dernier cas, les réunions partenariales sont plus diversifiées.

On pourrait même parler de réunionite aviaire et aggravée dans certaines REP. Mais cela serait scinder bien trop vite la réalité des écoles en deux. Il est des coins de campagne où les écoles rurales ne sont pas à l'abri de cette épidémie.
Par ailleurs, la DESCO ne prend pas en compte dans son rapport ce qui relève du travail quotidien avec parents et mairies

Réunions de rentrée / Semaine des Parents à l'Ecole

Médiation des les conflits entre parents.

Représentation de l'école dans les cérémonies publiques

 

Puis, pour finir, quelques trucs, en vrac, non encore rangés, de ces petits trucs qui ne doivent guère compter aux yeux de la DESCO, mais qui font pourtant notre quotidien. De la parole  de collègues, parole brute, pour une réalité plus brute encore...

 

Même si le directeur n’est ni gérant d’étude, ni de garderie, ni de cantine, il doit souvent intervenir pour résoudre les difficultés liées au fonctionnement et à l’organisation de ces « services », et de fait est le « référent » permanent. De plus souvent il assume ces tâches parce que personne d’autre ne veut « s’y coller » et/ou il remplace un surveillant ou l’autre à l’occasion..

 

La maintenance, que ce soit l’informatique, la téléphonie, l’audio, la vidéo, la projection, la photocopie, les alarmes, les clés introuvables, les stores coincés, les portes sorties de leurs gonds (elles aussi), les cafetières qui fuient, les documents disparus ou mal rangés… etc, etc… Bref, toutes ces « petites » choses qui nous font perdre un temps fou tous les jours.

 

 

Rôle de DRH  de plus en plus : assistante sociale, psychologue, collègues en fin de carrière en grande souffrance morale : pas de perspective d’évolution pour leur carrière, répercussion indéniable sur le moral des enseignants et la bonne marche de l’école

 

Juste quelques remarques :

Je ne vois pas de trace du conseil des maîtres dans cet inventaire. Son rôle et la part de travail que cela représente pour le directeur, me semblent importants à souligner.

Je remarque de même que la notion de taille de l’école n’est pas à l’ordre du jour. Ce qui est à souligner donc : quelque soit la taille de l’école, ces tâches ( de base ) sont les mêmes, le volume augmentant en fonction du nombre de classe de façon logique mais complexe à mesurer.

De plus en plus, le directeur se trouve « responsable » de tout ce qui se passe dans l’école et il se doit de consacrer du temps à être présent et informé. Cette présence effective ( portail, récréation, moments nombreux dans la journée..) permet d’anticiper les problèmes, régler les menus conflits avant qu’ils ne dégénèrent etc… dans l’école, ce n’est pas un adulte comme les autres mais un référent. Cette dimension statutaire ne ressort pas dans ce tableau.

Lié à cette situation : l’évolution rapide de la société ( intercom, sécurité etc…) met le directeur dans une recherche permanente des bonnes informations qui demande du temps personnel et pas de formation continue spécifique.

 

Un point sur lequel il faudrait insister je pense : même si dans certains cas, "la valeur n'attend pas le nombre des années", une direction en sortie d'IUFM est une aberration eu égard à la somme des tâches du directeur et de l'enseignant.

 

Le temps passé dans l’école et en dehors à mettre de l’huile dans les relationnels, à tâter le pouls des collègues, à anticiper les erreurs, à calmer les ardeurs, à rattraper les  erreurs, à fêter les bonheurs, à pleurer les malheurs, à soutenir, à secouer, à écouter, à rire, à manger chaque midi à l’école (manger en 5 minutes souvent), à boire un coup le soir, faire un café jamais au goût de chacun, nettoyer le four, ranger la cuisine, briquer le frigo de temps en temps, faire souvent la vaisselle et ranger la salle des maîtres…

Bref à mettre de l’humanité et je pense que cela est le plus important !!!

 

Ce rapport de la DESCO est votre...

Nous serons reçus au ministère le 22 Mars, lors de notre rassemblement à Paris et nous y déposerons notre mouture, revue et corrigée.

Vous pouvez l'enrichir encore en nous signalant d'éventuels oublis, vous pouvez aussi réagir sur ce rapport et en débattre dans la "bouteille". Pour les deux, cliquez ICI

 

LA QUESTION NE SERA PAS POSEE ? MAIS SI...  MAIS SI...

Y'a pas, l'Hérault est bien le département qui bouge le plus sur la direction d'école.

A l'origine, une note de leur IA demandant aux directeurs d'école d'être "référents EVS", ce qui voulait dire que les collègues devenaient responsables de ces personnels, de leurs formations, devaient en rendre compte dans de nombreuses réunions hors temps de travail, etc...

Colère des dirlos de l'Hérault, qui utilisent à plein régime la messagerie académique et s'organisent entre eux en collectif.

De leur côté, les syndicats enseignants du 34 créent une intersyndicale regroupant SNUIPP, SGEN, SNE et SUD (le SE-UNSA refusant d'y participer au vu de certaines positions de "collégialité" avancées par des membres de cette intersyndicale).

Lors de deux réunions publiques de ce collectif est avancée l'idée, largement majoritaire, d'une revendication d'un "cadre légal non hiérarchique" pour les dirlos, idée que l'intersyndicale se refuse à reprendre...

Idée qui continue pourtant à faire son chemin et à recueillir l'assentiment des collègues, si l'on en juge par les échanges de mails dans ce département. En voici deux, parmi d'autres...

 

Chers collègues,
Je prends la plume pour la première fois et pourtant je suis avec beaucoup  d'intérêt votre mouvement depuis ses débuts. Mais voilà, je suis une  "vieille", à cinq mois de la retraite, et quelque peu désabusée par ce  métier et cette fonction de directrice auxquels je me suis donnée pendant  de  nombreuses années dans des situations difficiles:18 ans de direction, la  plupart du temps dans des REP ou ZEP, y compris celles "sensibles" de la  banlieue parisienne...
Toutes vos revendications, je les affirmais haut et fort il y a 15 ans   déjà  dans des réunions multipartites, mais à l'époque, cela n'avait aucun  impact.
Cette fois-ci je me suis mise en retrait, mille pardons, en pensant que  c'était trop tard, ce combat n'était plus le mien.  Mais ma flamme ressurgit quand je perçois des incompréhensions, des  amalgames qui pourraient minimiser votre belle unité!
Alors voilà, si vous acceptez l'expérience de l'ancienne, je vous dirai ce  que je pense:  Je suis à 100% pour le statut "non hiérarchique" du directeur alors que  j'ai  toujours été à 100% contre celui de "maître-directeur" (et moi j'avais  l'âge  de participer aux grèves de l'époque).
Je m'explique : les deux statuts ne sont pas comparables car ils ne se  situent pas sur le même plan et ils ne relèvent pas du tout de la même  philosophie de la vie en général ni de la même approche des problèmes  humains au sein d'une école en particulier.
Le maître directeur, tel qu'il avait été conçu à l'époque, devait être  doté  d'un pouvoir hiérarchique sur les collègues de son école et avait donc un  pouvoir de notation. Autrement dit, il devenait un inspecteur-bis  omniprésent pour juger du travail de chacun. Bonjour l'ambiance!!! Dans  ces  conditions, plus aucun travail d'équipe n'était possible car un esprit  d'équipe repose avant tout sur le partage et la confiance.

La grande  crainte  de la profession était de voir tous les directeurs se transformer de fait  en  "petits chefs" plus ou moins tyranniques, coincés entre la pression de la  hiérarchie dont ils faisaient partie intégrante et la méfiance de leurs  adjoints.
Le statut de maître-directeur a été enterré en beauté au grand soulagement  de tous. Paix à son âme!!!
Le statut "non hiérarchique" réclamé aujourd'hui n'a rien à voir!
Il répond non pas à une volonté de main-mise de la hiérarchie sur toute la  profession, mais bien au contraire d'une volonté de sauvegarde de la  profession pour se protéger de débordements de tous genres:  professionnels,  administratifs, judiciaires...
Ce statut est de type administratif, il ne met en aucun cas en péril les  relations humaines au sein d'une école. Le directeur reste un collègue au  même titre que les autres. Toutefois, il est évident pour tout le monde  qu'il a en plus des fonctions et responsabilités particulières à assumer.
Là où ça coince, c'est qu'on lui en a donné de plus en plus au fil des  ans,  sans le doter un tant soit peu des moyens pour y faire face. Je ne  rentrerai  pas dans les détails de toutes les charges qui pèsent sur ses épaules, vous  le savez tous autant que moi!
Un statut permettrait de définir clairement ces tâches afin de bien les  cerner et d'éviter qu'elles ne soient extensibles à loisir.
Le fait d'écrire noir sur blanc l'ensemble des tâches à accomplir a aussi  l'avantage de mettre en évidence pour tous, et surtout pour ceux qui nous  gouvernent, l'absolue nécessité de nous donner les moyens de les accomplir  sinon le bateau école coulera inexorablement faute de capitaines pour le  conduire...

Ces moyens sont de tous types:
 - matériels avec un équipement bureautique minimum obligatoire
 - humains avec un aménagement du temps de travail des directeurs par  l'attribution systématique d'une décharge, modulée selon le nombre de  classes mais en phase avec la charge réelle du travail à accomplir
 - humains encore avec une formation cohérente (pas de PE2 sortants  directeurs, c'est un non-sens!)
 - financiers avec une réelle reconnaissance de la fonction et des  responsabilités qui lui incombent
 - juridiques et c'est un aspect des plus importants.

A notre époque où la  société n'hésite plus à porter plainte pour tout et n'importe quoi pour  essayer d'en tirer un maximum de bénéfices, aucun de nous n'est à l'abri   de  poursuites avec ou sans fondements. Un statut délimitant clairement nos  responsabilités ne pourrait que nous protéger des débordements qui se sont  malheureusement déjà vus ici ou là.

A ce propos, sur le plan légal où il  faut un responsable pour tout, il est complètement illusoire de se cacher  derrière une quelconque collégialité pour partager les tâches et les  risques. C'est comme ça, même dans les écoles où l'esprit d'équipe est  primordial (cela devait être comme ça partout...), il est besoin d'un  décideur pour éviter de tourner en rond trop longtemps (ah, les délices de  l'unanimité!), d'un référant pour toute relation avec l'extérieur  (inspections, mairies, parents ...), d'un responsable institutionnel  (autorisations de sorties ...).
Pardonnez-moi, emportée par mon élan, je me rends compte que j'ai été bien  longue et je ne voudrais pas être la cause d'un surcroît de travail pour  tous ceux qui auront eu la patience de me lire jusqu'au bout. J'ai  simplement voulu apporter ma pierre à votre édifice dans lequel je me  reconnais.
Bon courage à tous.
Nicole Mercier . Ecole Paul Bert à Sète

P.S. Je suis moi aussi en grève administrative depuis 6 ans et je  continue!

En réponse: rien à répondre ! Tout est dit... Merci Nicole...

Je suis directeur d'une école de 162 élèves, 7 classes dont une CLIS,  1 journée de décharge par semaine donc  6 heures pour faire mon travail administratif,  d'animation etc etc etc etc etc etc etc etc comme beaucoup d'entre nous...

Voici l'organigramme d'un collège dans l'académie de Clermont Ferrand.  L’établissement compte aujourd’hui 152 élèves, dont 110 demi-pensionnaires et 42 externes, répartis en deux classes par niveau de la sixième à la troisième. Le collège de Murat génère une trentaine d’emplois environ...

pour un coll

ège de 152 élèves :

- 1 principal à plein temps

- Un adjoint administratif à plein temps

- 1 prof certifié à plein temps (CDI)

- un infirmier à mi-temps

- 2 surveillants d'externat + 2 emplois jeunes + 3 CES

- etc

pour une école de 162 élèves : 6 heures de décharge !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Bien sûr, on peut nous rétorquer que rien n'est comparable, dans les missions ou les responsabilités mais quand même, ne vous sentez-vous pas un peu lésés? Et les indemnités de conseil de classe?

Je ne souhaite pas enlever des moyens à qui que ce soit, mais  nos revendications sont plus que légitimes. A méditer

Ecole Les Lavandins (34)

 

APPEL DU 25 MAI

En un trimestre, notre appel, devenu pétition, a recueilli plus de 3600 signatures ! 3600 signataires parmi lesquels des collègues adjoints, des parents, des élus et... plus de 2100 directrices et directeurs d'école... Ce qui n'est pas rien, par les temps qui courent !

Vous pouvez les découvrir ça la page d'accueil du site Le Dirlo, dans le cadre central. Ces signatures seront déposées au ministère le 22 Mars. Bien sur, d'ici là, ce serait bien d'y rajouter quelques noms... Le votre, pourquoi pas ?

Pour découvrir le texte de cet appel, pour le signer en ligne, pour montrer que, contrairement à ce qui e dit, les dirlos de ce doux pays ne sont ni résignés, ni apathiques, allez donc voir à http://dirlo.net/

 

DIRLOS DE BELGIQUE, D'EUROPE ET D'AILLEURS...

Un appel à l'aide: au sein du GDID, deux collègues se sont lancés dans une épreuve d'envergure, prendre contact, au niveau européen, avec des associations de directeurs d'école, afin de faire connaître un peu les réalités de notre boulot dans ces différents pays.

Si vous avez des infos à ce sujet, des contacts permettant d'aller plus vite en besogne, ça les aiderait bien. Pour cela cliquez ICI

 

De premiers éléments de réponse, sur le quotidien des dirlos en Belgique...

 

Quels sont les critères de recrutement d'un directeur? Est-il recruté uniquement parmi le corps enseignant?
Oui, le critère principal est d'être nommé dans la fonction d'instituteur maternelle ou primaire depuis 5
ans pour pouvoir passer le brevet de direction qui donne accès à la profession.
Cependant, les brevetés ne courant pas les rues, il existe des directeurs "faisant fonction". Ils doivent
être instits mais ne possèdent pas le brevet et donc ne bénéficient pas de la stabilité d'emploi et de
l'avantage financier pour la pension de retraite.

  - Quel est le salaire d'un directeur en début et en fin de carrière?
Tout dépend de l'importance de l'école qu'ils ont à gérer.
Le directeur perçoit son salaire d'instit majoré d'une prime au nombre d'élèves. Le maximum est 250 euros pour une école de plus de 210 élèves.
Le directeur doit en outre prester:
- un horaire complet si son école compte moins de 51 élèves.
- 18 périodes classe si son école compte de 51 à 129 élèves. ( 1/3 de décharge ! NDLR)
- 12 périodes classe si son école compte de 130 à 179 élèves. ( 1/2 décharge ! NDLR)
A partir de 180 élèves, il est totalement déchargé de classe.

  - Comment sont formés les directeurs? Y a-t-il une formation continue?
Notre système scolaire est dirigé par la Communauté française mais dépend soit
- pleinement de la communauté
- de la commune
- de l'évéché (écoles catholiques dites "libres")
Chaque réseau à son propre mode de fonctionnement concernant le recrutement de ses directeurs. Pour le "libre", le directeur est souvent choisi parmi le personnel de l'école (souvent le plus ancien qui était déjà le bras droit de l'ancienne direction)
Pour le communal, le directeur est choisi parmi les enseignants des différentes écoles communales
d'entité. La commune organise ses propres brevets de direction sans regard de la Communauté.
Moi, je suis directrice d'une école de la Communauté.
La ministre de l'éducation nationale est mon supérieur direct après la préfète de la section secondaire
(collège + lycée). Dans nos écoles, des brevets sont organisés lorsque le besoin s'en fait sentir.
Pour obtenir mon brevet, j'ai suivi une formation en trois ans:
La première période était consacrée au relationnel avec épreuve orale de mise en situation devant un jury de pairs et de représentants syndicaux. La seconde concernait le pédagogique avec une épreuve
orale de critique de leçon. La troisième visait l'administratif avec épreuve écrite.
Chaque année, nous suivons 3 journées de formation continuée (la dernière en date concernait la
construction d'outils au service de la gestion)

  - Le directeur est-il responsable et/ou impliqué dans le recrutement des autres enseignants ou de tout autre employé   intervenant dans l'école?
Officiellement non ! Mais sur le terrain, il est vrai que l'avis ou la proposition de la direction sont
souvent pris en compte.

  - Le directeur est-il responsable de la gestion financière de son école?
Il reste responsable de tous les actes de gestion de l'école mais c'est à un responsable économe que
revient la tâche. Mais tout doit être signé par la direction qui engage sa responsabilité !

 -  A-t-il une autonomie budgétaire ?
Il existe des écoles fondamentales autonomes qui gèrent totalement leur budget. Sinon, dans la plupart des cas, les écoles fondamentales sont annexées à un lycée qui gère le budget commun via leur économat.

  - A-t-il du personnel à sa disposition pour l'aider dans son travail (secrétaire, comptable...)
Toujours un secrétaire comptable. Dans les écoles autonomes, le nombre d'heures est attribué en fonction du nombre d'élèves.
Dans les écoles annexées, c'est le secrétaire comptable du lycée qui s'occupe du boulot.
Nous pourrons également bénéficier prochainement d'un secrétaire administratif à partir de 500 élèves.

  - Est-ce que le statut de directeur est différent de celui des enseignants?
oui
 

-Comment avez-vous obtenu le statut de directeur en Belgique?
Il a toujours fait partie de l'organisation de notre enseignement.

  - Le directeur a-t-il un pouvoir hiérarchique sur   ses collègues enseignants?

Oui

  - Quelles sont les missions et les responsabilités du directeur?
Chaque année, par l'intermédiaire d'une circulaire, on nous rappelle ce que sont les missions du directeur.
 
  - Comment est évalué le travail de direction par la hiérarchie?
Il n'y a pas de système bien établi. C'est l'efficacité sur le terrain qui est le meilleur juge de notre travail. Si on ne convient pas parce que trop de remous, de plaintes de parents, perte d'élèves...
alors on joue à la chaise musicale.

  - Dans l'ensemble, les directeurs d'école sont-ils   satisfaits de ce système?

Oui
 

-Pourquoi?
Belle autonomie pédagogique dans le respect du décret mission. Vrai rôle reconnu par l'ensemble des
participants.

 

En remerciant Carine Destatte pour toutes ses réponses, un seul commentaire: Un tiers de décharge à partir de deux classes... Voila ce que ça veut dire, concrètement, un statut...

POSITIVONS UN PEU...

Guedelon? C'est un chantier médiéval, une construction à l'ancienne d'un chateau-fort vrai de vrai. Ca donne possibilités de visite sur place, mais aussi un site, à l'adresse suivante ( http://www.guedelon.com/fr/bienvenue/index.php ), site contenant quelques fiches pédagogiques pas mal fichues...

 

La langue verte, l'argot, le délice des lettres. Mais, sauf gourance, pas mèche de dégoter, du Delvaux au Simonin, un dico qu'en jaspine... Plus de problème avec http://argot.abaabaa.com/ un site recensant plus de 18 000 mots d'argot...

 

L'INSERM est d'habitude mieux inspiré; il vient de commettre un rapport "le trouble des conduites chez l'enfant" réalisé sur la base d’études épidémiologiques et de santé publique. Les conclusions de l’expertise préconisaient de "repérer les perturbations du comportement dès la crèche et l'école maternelle". Rapport  dans lequel, entre autres perles, il préconise de dépister, dès l'âge de 3 ans "... hétéro-agressivité, ... indice de moralité bas" La synthèse de ce rapport est téléchargeable à cette adresse http://ist.inserm.fr/basisrapports/trouble_conduites/trouble_conduites_synthese.pdf

Une pétition circule à ce sujet, à http://www.pasde0deconduite.ras.eu.org/index.php

En remerciant Martine Nicolas et Nicolas Onatzky de nous l'avoir signalé...

 

Un appel au peuple: Pérenniser l'humour à l'école

Jacques Risso ( illustrateur des petits dessins sur le site GDID ) et Alain Lempens ( trésorier de SOS-DIRECTEURS 62 ) mettent la dernière main à un livre sur Education Nationale.

Il est encore temps de leur envoyer les anecdotes, mots d'enfants, lettre de parents, bourde ou mot d'esprit de collègue ou d' IEN....La sortie du livre est prévue en septembre 2006. Il sera vendu au profit d'une oeuvre (JPA certainement) .Le manuscrit définitif sera clos  fin avril. Plusieurs collègues ont déjà envoyé leur contribution. Participez à cet éclat de rire, entrez dans l'histoire...

Indiquez l'école, la ville, le département et votre nom et prénom pour justifier de la véracité des sources. Le tout à envoyer ICI.

 

Un statut pour les psychologues scolaires ? Il en est question, avec une proposition de loi (http://www.senat.fr/leg/ppl05-225.html). Rappelons que lorsque les psy scol demandent un statut, ils sont soutenus par des syndicats enseignants . Lorsque nous faisons même demande, elle est refusée. Allez comprendre...

 

Enfin, un grand classique, celui des derniers billets d'humeur de Maitre Jacques Risso, à cette adresse http://jacques.risso.free.fr/allegro/manontroppo22.htm  A ne pas rater...

 

Un autre appel au peuple: si vous avez connaissance de documents, fichiers, sites, etc... qui pourraient intéresser les collègues, n'hésitez pas à nous les signaler... On diffusera l'info...

 

SITE DU GDID

Ca fourmille de trucs. On y trouve en particulier un forum qui a déjà recueilli près de 4000 messages, et aussi la possibilité de dialoguer en direct sur un chat avec des collègues membres du GDID, tous les mardi soir, de 21 à 23 h.

A citer aussi la dernière Tranche de Vie de Gudule, une nouvelle aventure de Ralan, le fils des Ages Farouches, les nouveaux dessins de Maître Jacques...

A signaler aussi, et surtout, la présence sur ce site de plus de 5000 pages consacrées à la direction d'école. De quoi faire et trouver son bonheur...

A vous y croiser peut-être à http://dirlo.net/ ...

 

S.O.S. DIRLOS

Un numéro à retenir:  06.78.77.61.93

Pour tout dépannage, conseil, renseignement… Ce n'est pas tout à fait gratuit, puisque ça vous coûtera l'appel… Mais ça aide… Si on sait, on vous dit, si on ne sait pas, on cherche, on trouve et l'on vous rappelle. Totalement gratuit, par contre, il parait, d'après certains collègues (du Nord) que l'on aurait au bout du fil un très léger accent (du midi)...

 

Et puis, si ça vous dit, ce petit bulletin à remplir, histoire d'être plus nombreux encore à vouloir faire avancer les choses...

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

 

 

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 09:03

LA BOUTEILLE A L'ENCRE

JE TE DONNE UN BONBON, TU ME DONNES UN BONBON.

CHACUN A UN BONBON...
JE TE DONNE UNE IDEE, TU ME DONNES UNE IDEE.

MAINTENANT CHACUN A 2 IDEES !
AU GDID, ON PREFERE ECHANGER DES IDEES QUE DES BONBONS.

N° 95 – 6 FEVRIER 2006

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE CŒUR,

IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

EH DIS TOTO...

C'est  Toto qui ouvre la télé... Il y voit des drôles de choses, Toto, des gens pleins de colère envers un pov' dessinateur qui a cru bon de représenter un barbu avec un drôle de chapeau.

C'est Toto qui allume la radio et entend, sur le même sujet, un monsieur français dire qu'en France, "il faut des limites à la liberté d'expression" !

C'est Toto qui se demande si c'est bien le même pays dont lui parle son instit, le pays de Voltaire, de Diderot, d'Hugo, celui de la tolérance,  de la liberté de penser et de dire, dans cette école où est marqué ce mot bizarre, "laïcité"...

Toto, c'est un minot, y comprend pas tout. Pas mal d'adultes non plus...

Le rapport avec les pov' dirlos, me direz-vous ? Y'en a pas, quoique...

Quoique l'intolérance, après tout,  n'est rien d'autre que l'incapacité à accepter une différence.

Or, dans l'école, nous avons, en tant que dirlos, une place particulière, un rôle un peu à part.

Pour nous et nos petites logiques, ce devrait être reconnu. Pour d'autres, cela doit être combattu, à tout prix...

On peut se demander s'il n'y aurait pas quelque part la même démarche, à voir parfois l'acharnement avec lequel de bonnes âmes nous diabolisent, chaque fois qu'on emploie ce gros mot de statut....

Par rapport à ce que voit Toto, ce n'est pas bien grave, ni très méchant.

On a les sectaires qu'on peut...

 

PARIS, LE 22 MARS !!!

Un événement important qui a lui seul justifierait notre démarche d'aller manifester à Paris: suite aux réunions de décembre rue de Grenelle, avec tous les syndicats enseignants, mais aussi avec DEFI, notre fédération d'associations de dirlos, le ministère a fait établir par la DESCO un rapport sur l'évolution de la direction d'école.

Ce document est disponible à http://dirlo.net/documents/desco.html

Un rapport qui confirme, s'il en était besoin, l'inflation de nos responsabilités, la lourdeur de nos tâches...

Un rapport qui démontre, si c'était encore à prouver, que la direction d'école est devenue un métier à part entière...

Un rapport incomplet, encore à préciser, mais qui, en l'état, appelle réponses du ministre !

A moins qu'il ne devienne qu'un rapport de plus allant s'empoussiérer sur un coin d'étagère...

D'ou l'utilité de notre

second rassemblement national des dirlos de France et de Navarre

pour le reconnaissance de la direction d'école

le Mercredi 22 Mars, à Paris,

à 12 h, à la Bourse du Travail (10°)

A ne jamais manifester publiquement notre mécontentement, notre envie que ça change, pourquoi le ministère se soucierait-il de nous ? Donnons lui donc souci...

Si vous souhaitez être du voyage, signalez votre inscription par mail à gdid@tiscali.fr, histoire qu'entre trains, billets de groupe, co-voiturages, on organise tout ça...

 

DIX BONNES RAISONS POUR NE PAS PARTICIPER A CE RASSEMBLEMENT DU 22 MARS...

  1. Il va pleuvoir...
  2. Mon métier est parfait, ne changeons surtout rien !
  3. J'adore travailler soirs, dimanches et vacances pour la direction d'école
  4. Mes indemnités me suffisent largement ! Plus serait trop pour les gueux que nous sommes !
  5. Il y a un match ce jour-là à la télé
  6. Le ministre a dit qu'il nous aimait...
  7. Je ne suis qu'un instit-chargé-de-la-direction. Cela me suffit bien, je ne veux pas exister...
  8. Je travaille dans l'école privée
  9. Pour moi, ça va à peu près, alors, les autres...
  10. Il parait qu'il va pleuvoir...

En réponse: face à ces dix excellentes raisons, que dire ? Rien, si ce n'est que, têtus dans le nord, testards  dans le midi, on sera à Paris le 22 Mars, et qu'on espère s'y retrouver nombreux. A vous de voir, collègues...

 

APPEL DU 25 MAI

En un trimestre, notre appel, devenu pétition, a recueilli plus de 3500 signatures ! 3500 signataires parmi lesquels des collègues adjoints, des parents, des élus et... plus de 2000 directrices et directeurs d'école... Ce qui n'est pas rien, par les temps qui courent !

Vous pouvez les découvrir ça la page d'accueil du site Le Dirlo, dans le cadre central. Ces signatures seront déposées au ministère le 22 Mars. Bien sur, d'ici là, ce serait bien d'y rajouter quelques noms... Le votre, pourquoi pas ?

Pour découvrir le texte de cet appel, pour le signer en ligne, pour montrer que, contrairement à ce qui e dit, les dirlos de ce doux pays ne sont ni résignés, ni apathiques, allez donc voir à http://dirlo.net/

 

CA BOUGE...

Réunion du mardi 17 janvier à Bazeilles, dans les Ardennes

Cette réunion a été provoquée par un groupe de directeurs qui considèrent la situation actuelle comme intenable : un ras-le-bol face la passivité de l’éducation nationale et de la hiérarchie en général « Tant qu’il n’y a pas de vagues, tout va bien », des nouvelles mesures qui s’ajoutent à la responsabilité déjà très lourde, un sentiment grandissant d’isolement.

Un appel est lancé via courrier électronique à tous les directeurs ardennais.

Une dizaine répond présent.

A tour de rôle, chacun évoque les problèmes auxquels ils sont ou seront quotidiennement confrontés.

En vrac, le PPMS, la nouvelle loi portant sur la sensibilisation à la prévention des risques, à l'enseignement des règles générales de sécurité, la disparition des CCPE, le manque de temps pour faire face à toutes les situations, les sollicitations continuelles pendant le temps de classe, le projet d’école et autres projets destinés surtout à satisfaire les administratifs,….

Aucun moyen ni aide ne sont apportés. Bien au contraire.

Une directrice se plaint de l’emploi aidé qui lui a été octroyé : «Elle doit m’aider dans mes fonctions, mais je ne sais pas quoi lui faire faire ! Il faudrait qu’elle ait une formation avant de venir »

Les collègues de deux circonscriptions (sur les trois présentes) soulignent le manque de soutien de leur IEN, voire de leurs décisions à contre sens par manque de connaissance des textes !

Le directeur, appartenant au corps des professeurs des écoles, ressemble de plus en plus à une boîte qui se remplit au fur et à mesure au gré de l’humeur du ministère.

Alors, de quoi sera fait l’avenir ?

Depuis 8 ans qu’elle existe, la grève administrative n’a pas apporté l’effet escompté.

Personne ne souhaite un réseau d’école avec un « super » directeur. Tout le monde veut un directeur formé pour une école quelque soit sa taille. La dérive est en cours : 50 % des nouveaux directeurs de cette année sortent de l’IUFM ! …sans connaître les textes, sans avoir l’expérience de l’école.

C’est pourquoi, il a été décidé de créer, au niveau ardennais, un comité de défense du directeur. Comité autonome, sans apport syndical, dont le seul but est d’évoquer nos problèmes et ensemble, solidairement, de trouver des solutions afin que chacun agisse dans le même sens.

Un nouvel appel sera lancé à chaque directeur afin de se réunir de nouveau le vendredi 3 février à l’école de Donchery.

Denis MONTENON (08)

 

Bonjour, un lieu, l' école des Saules à Coulanges lès Nevers. Une date, le mercredi 1er mars à 10h. Un contact, le 03 86 36 00 46 Yen sont informés et invités les directrices et directeurs du département de la Nièvre, le SNUIPP et le SE.

A bientôt

Bruno MARTIN (58)

 

DE CHOSES ET D'AUTRES

Ave, les OS de l'Ed.Nat!,

Tout d'abord, un grand merci à Bruno de Coulanges les Nevers(58 et à Christian, de Grenoble. Je conseille à tous ceux qui ne s'en sortent plus de suivre leurs conseils. J'en donnerais un autre. "Ce que l'on ne peut pas faire aujourd'hui, on le fera demain et si on n'a pas le temps demain, on verra plus tard!"

Et personne ne sera plus mal vu pour ça, sauf, peut-être, un IEN grincheux ou un(e) collègue qui oublie fréquemment de penser!(Il y a bien des ministres qui le font... oublier...).

Je suis toujours très étonné de constater que des collègues dirlos, syndiqués ou non, clament avec conviction que le statut ne règlera pas les problèmes, que cela posera des problèmes nouveaux (lesquels? et pourquoi?), mais, qu'il est nécessaire de clarifier les missions, de revoir les temps de décharges...etc...(voir La Bouteille N°94, où s'exprime notre collègue de l'école Achard en Gironde). Mais, n'est-ce pas ce que nous demandons dans le statut?

Je lui rappelle seulement que de nombreux syndiqués agissent au sein de DÉFI. Je ne vois pas où il y a antinomie! Et le ton un peu condescendant  employé ("Je lis de temps en temps "la Bouteille à l'Encre", par curiosité, sans doute, car je suis syndiqué...") indique à quel point notre collègue de Gironde ne connaît pas le travail effectué, depuis quelques années, par GDID au sein de DÉFI.

C'est bien, même très bien, l'engagement syndical. Mais ce que je trouve bien, même très bien, c'est l'action dans l'engagement, ce que fait le GDID, aussi.

Jacques PRÉVOST-Courbevoie-92

 

Salut les collègues

Votre "bouteille" traite nos problèmes en utilisant la qualité à mon sens essentielle d'un directeur compétent : le sens de l'humour. Si un directeur n'a pas ça dans son kit de survie, il est foutu.

Le collègue de l'école des Baux Ste Croix ( Diable, si j'ose dire, serait-ce une école privée ?)  cite Marc-Aurèle. Sur la porte de mon bureau, j'ai mis la citation suivante (mais je ne sais pas qui en est l'auteur - si quelqu'un sait...) :

"Le possible est déjà fait, l'impossible est en cours. Pour les miracles, prévoir un délai."

Courage les gars, le pire n'est jamais sûr.

Jean-Louis HERVIER - St Germain sur l'Arbresle - Rhône (69)

 

A signaler aussi, de la part de Michel GUILLAUME, de Bordeaux, un superbe texte humoristique sur la lecture, texte qui remet Molière au goût du jour. Malheureusement, notre povre bouteille, et les boites des écoles n'étant pas extensibles à l'infini, il était difficile de l'intégrer dans ce numéro. Il n'est pas perdu pour autant, puisque vous pouvez le consulter sur le site du GDID en cliquant sur

http://dirlo.net/modules.php?name=Forums&file=viewtopic&t=636#3998

 

Bien qu'ayant retiré mes billes de l'Education Nationale, pour prendre une retraite légèrement anticipée avant de laisser ma santé sur l'autel de la direction d'école, je lis toujours avec intérêt les coups de gueule des collègues et je me rends compte que la situation, au lieu d'évoluer, se dégrade de trimestre en trimestre!  J'ai de plus en plus de compassion pour vous tous, qui devaient encore assumer l'impossible tâche de fonctionnaire multi-cartes, avec des casquettes empilées sur la tête qui bientôt vont toucher le plafond...

Même avec un recul de presque une année, je ne trouve pas de solutions à votre sort, chers collègues, puisque le blocus administratif lancé par les syndicats ( et le SE en particulier) depuis bientôt  5 ans , n'a pas l'air d'émouvoir la hiérarchie.

En attendant qu'un ministre daigne s'intéresser à votre statut.. bien que ces revendications soient plus que légitimes...et en constatant que seule la pression économique ( qui nous fait défaut) est efficace sur le gouvernement....pourquoi pas imaginer une action collective qui consisterait à retirer l'argent de nos comptes courants le même jour...quelques milliers de prof qui vont "piller" les banques en toute légalité...ça devrait faire son petit effet médiatique et économique...reste à ressortir lessiveuses, bas de laine et autres doubles verrous pour quelques  jours,le temps de voir ce qui se passe...on n'ira pas jusqu'à ouvrir des comptes en suisse...on a encore une petite fibre citoyenne mais...c'est à creuser si on veut prouver que nous ne sommes pas, comme me l'a gentiment suggéré Mme Roig, maire d'Avignon et ex-ministre de la famille ( ou quelque chose comme ça) que nous ne sommes pas des "improductifs" !! Allez, Bon courage à tous !!!

Monique POUDROUX (84)

 

Directrice ne croyant plus au Père Noël mais voudrait bien y croire :

Cher Père Noël

J'ai été sage toute l'année, ,j'ai été sérieuse , ,je te promets que j'ai essayé de faire au mieux .Pourtant peu de personnes semblent s'en rendre compte :

-   Mes collègues que j'adore ( enfin pas tous les jours ) ne se rendent même pas compte que je prépare leurs sorties , que je fais les commandes , que je m'occupe des comptes , que je règle les petits conflits ,etc...etc...etc...

-   Les parents exigeant toujours plus mais oubliant souvent de remercier pour ce qui est fait .On sait râler mais dire merci ,ça non .

-   La Mairie qui est toujours en train de modifier sa manière de fonctionner .

-    La hiérarchie qui demande projets , papiers divers en temps et en heure mais qui ne vous soutient pas beaucoup .

Mais c'est normal , je gagne beaucoup de sous ,,j'ai beaucoup de temps (1/4 de décharge et 27 C.M.2) .

Alors Petit papa noël , donne - moi le courage de démissionner avant de devenir complètement aigrie .

( Il est 18h20 ; je suis à l'école . MAIS CA IRA MIEUX DEMAIN .enfin espérons-le .)

Directrice depuis 10 ans à Toulon (83)

 

S'il est une responsabilité clairement attribuée au directeur, c'est bien la répartition des élèves dans les diverses classes. Pourtant dans l'Aude les directeurs d'écoles maternelles et même ceux d'écoles élémentaires subissent la pression des IEN pour mettre en place un maximum de classes multi-âges et donc multi-cours. Cette vogue est-elle partagée par d'autres départements ?

Maternelle Castors - Aude (11)

En réponse: il arrive qu'ici où là, on en entende parler. Difficile de savoir s'il s'agit là d'initiatives personnelles ou d'une volonté de l'institution. Si vous avez des infos à ce sujet sur ce qui se passe dans votre département, vous pouvez les envoyer à GDID  On diffusera ça...

 

Une drôle de DIRECTRICE......

Comme beaucoup de mes collègues , petites fourmis qui travaillent dans leur coin , je vous lis régulièrement , sans jamais prendre le temps de vous répondre , pour ne pas perdre une seconde du temps précieux que me paye royalement l' Education Nationale . Aujourd'hui , je vais dépenser sans compter des minutes pour vous conter mon histoire .

Eh oui , je suis une drôle de DIRECTRICE: , et voici pourquoi ;

En 1998, départ en retraite de celle qui avait occupé cette fonction pendant 20 ans , et , BIZARREMENT , personne pour la remplacer . A cette époque , je me suis transformée en petite souris pour me cacher dans mon trou , pour qu' on ne me voit surtout pas . Ouf , une collègue fourmi s'est avancée sur le devant de la scène , insidieusement flattée par le gros chat IEN . Je l' avais échappée belle ! Pauvre petite bête , elle n' a pas tenu le coup , et , au bout d' une année , rebelote , bien sûr , le dix de der a été pour moi : pas moyen de refuser ( 3 fois oui, mais j' ai cédé à la dernière pression : inspection d' école si je refusais encore ) .

Tout ceci s' est passé l' après-midi de la pré-rentrée , à la fin de la réunion Directeurs , et je me suis retrouvée "Directrice"  , 14H avant la rentrée , sans listes d' élèves , ni registre matricule , ni aucun autre d'ailleurs , et surtout sans aucune aide , et aucune idée de la tâche  . C'est comme çà que j' ai connu ma première nuit blanche .

Le lendemain, que j' étais fière d'y être arrivée, morte de trouille , mais fière !

Je vous passe l' année d' intérim , l' inspection le jour de mon premier conseil d' école ( pour voir si j' étais valable) , le magnifique stage directeurs pour être titulaire le pétage de plomb de celle qui m'avait précédée , tout çà pour vous dire mon secret de petite bête : les autres ( petites bêtes ) , mes collègues , quoi , elles étaient tellement heureuses que je me sois dévouée pour ce poste , que depuis, tout roule , c'est une école presque de rêve ,

pourtant en REP, pourtant avec 1/4 de décharge, pourtant avec TOUT LE RESTE

mais çà marche : l' équipe, les parents, ET SURTOUT LES ENFANTS

Alors oui, je suis TRES fatiguée ( crevée disons-le ) , oui, je passe mercredis et dimanches à l' école ( c'est de ma faute , je suis perfectionniste ) , oui, je suis à découvert à la banque, car je passe plus de temps sur les comptes de l' école que sur les miens , et je suis si bien payée , oui , j' ai hâte d' être en retraite ( dans 6 ans ) , oui , j' ai perdu mon mari qui en avait marre d' être marié avec l' école , MAIS ,

j' ai une super équipe qui roule et m' aide , de peur que je ne croule et qu'elles doivent prendre la relève

J' ai des super-parents qui ronchonnent bien un coup de temps en temps , mais qui sont heureux que l' école de leur enfant fonctionne plutôt bien

J' ai des super-élèves qui apprécient les valeurs qu'on leur enseignent , parce que nous sommes toujours à leur écoute et que nous sommes justes

Et même le gros chat est content , car il n'y a ni vague , ni remous

Alors je reste , fière comme au premier jour , d' avoir ce métier si RICHE : je ne reste directrice que pour mieux enseigner , avoir plus de moyens humains et financiers en remplissant des tas de papiers , en assistant à des tas de réunions , etc

Il faut vous dire , pour être honnête , que je suis tombée très jeune dans la marmite de l' éducation , c'est la 4ème génération que ma famille lui sacrifie !

Je sais que mon histoire est un peu singulière , mais j' ai quand même retrouvé des similitudes avec les histoires des autres fourmis .

Je sais aussi que CE N 'EST PAS COMME CA QU' IL FAUT FAIRE,  SURTOUT PAS COMME CA!

Lili MARIAGE  école Pantigny Libercourt ( 62)

 

Comment est-il possible qu'un ministre ( de droite, du centre ou de gauche) comprenne et satisfasse nos revendications lorsqu'elles sont aussi diverses et variées , voire opposées ?

Par exemple: la semaine de la rentrée, la presse nationale se fait l'écho du mouvement de grève des directeurs du premier degré qui dure depuis 6 ans:

     * 1er témoignage d'une directrice qui veut du temps pour sa classe qui est d'abord son premier métier et pour qui la gestion de l'école passe en second plan.

     * 2ème témoignage d'un directeur qui veut lui être déchargé à plein temps pour gérer son école.

     * 3ème témoignage d'un directeur qui veut une prime et un statut .

Viennent alors les syndicats qui ne veulent pas de statut pour les directeurs qui sont pour eux, tout d'abord, des enseignants faisant fonction.

Enfin les enseignants qui ne veulent surtout pas de directeur "chef d'établissement" avec un statut bien défini et pas de hiérarchie dans leurs écoles !  Un ministre n'y retrouverait pas son maroquin!

Avec une 1/2 décharge pour tous les directeurs, le métier vous intéresserait ? et si je rajoutais une indemnité de 300 euros par mois pour motiver les indécis ? Alors là ce n'est plus la même affaire non? ( ne poussez pas, un seul à la fois!)

Alors, assez tourné autour du pot , mettons nous d'accord! : on veut des sous, un statut et du temps et on veut surtout s'occuper nous même de nos affaires! ( avec des amis syndicalistes comme on a, nous n'avons pas besoin d'ennemis !!)  Au boulot !

Un directeur heureux de Lorraine (54) !

En réponse: les différences de demande recouvrent souvent une unité de revendication. Là ou un collègue sans la moindre décharge demandera du temps avant toute chose, un autre, travaillant dans une école de 20 classes, parlera plus de moyens. Pourtant, dans la majorité des cas, on retrouve au coin des discours le même besoin d'une reconnaissance de notre métier...

 

"Directrice d'une école de 12 classes avec 300 élèves, j'ai obtenu le poste au barème en prenant la place de celle qui avait fait fonction durant 1 an et qui souhaitait le garder. Aussi évidemment je suis perçue comme "usurpatrice" par la majorité des enseignants qui étaient là l'an passé."

Une directrice toulousaine...

Il me semble que les directions par intérim réclamées par l'intérimaire ne devraient pas paraître au mouvement.

Tous les exemples que j'ai connus sont des échecs.

Une question aux collègues qui vivront cela: Qu'espérez-vous quand vous privez une équipe de son poulain?

L'usurpateur est seul face à la masse jusqu'à ce qu'il fasse une bêtise, alors il le paiera cher : ricanements, médisance, calomnie, "petit chef, fasciste...", parents (donc élèves) et mairie hostiles, attendant la faille.

Ce n'est pas la peine de croire bien faire, car tout sera sujet à critique. Ne rien faire provoquera le même résultat.

Il existe une loi qui, une fois reconnue par l'intéressé, peut aider à éviter le stress: "De toutes les solutions envisagées, aucune ne sera bonne." Bon courage...

L'administration et les syndicats ne devraient pas permettre ces situations, difficiles pour l'usurpateur, mais aussi pour toute l'équipe. Ou, en début d'année, organiser des réunions pour libérer la parole.

René ISSARTEL

Pour répondre à l'un de ces articles, pour lancer votre propre débat, donner votre avis sur notre métier, vous pouvez cliquer ICI

 

ETATS DE GREVES

Il y avait un appel à la grève le jeudi 2 février.

Par choix et convictions personnelles je n’y participerai pas. Jusque là tout va bien. Sauf que dans quelques semaines, il me faudra justifier que j’ai travaillé pour pouvoir percevoir l’intégralité de mon traitement, faute de quoi on procèdera à un retrait de manière autoritaire, sans autre explication.

Et là, je dis que cela ne va pas du tout. Halte ! Le système part à la dérive.

Je trouve absolument scandaleux que l’on me contraigne à me justifier d’avoir travaillé.

Ou de ne pas avoir fait grève. On le lit comme on veut.

Je me souviens de diverses procédures, allant des états de grève à signer à la fin des mouvements, transmis par voie hiérarchique jusqu’au service des traitements, aux courriers à renvoyer si on avait fait grève.

Aujourd’hui, il semble que la normalité soit de faire grève, puisque tous les non-grévistes doivent le faire savoir. Sans compter qu’en plus il faut se tenir très au courant de tous les appels pour ne pas oublier de répondre à l’un d’entre eux, faute de quoi la sanction financière est immédiate!

Je peux comprendre l’abandon de tel ou  tel système, mais je ne comprends pas pourquoi nous fonctionnons de manière ubuesque aujourd’hui.

Les coûts de gestion des services ne justifient pas tout. Le respect du salarié doit prévaloir.

Celui qui fait grève a ses raisons, celui qui ne la fait pas également.

Celui qui travaille ce jour là n’a pas à se justifier.

Mais la normalité ne peut pas être de considérer que tout le monde a fait grève.

Ainsi je m’adresse dans un premier temps à mes collègues directeurs, avant de m’adresser à tous mes collègues du corps enseignant : êtes-vous prêts à faire circuler une pétition  pour demander à notre ministre de trouver une procédure qui tout en restant éventuellement confidentielle pour éviter les jugements, ne pénalise pas les personnes qui veulent travailler ces jours là ?

Je compte sur le GDID pour ouvrir le débat.

Michel , école élémentaire Plessis-Cellier, NANTES (44)

En réponse: nouveau débat ouvert... A ce sujet, ça discute ferme dans quelques forums sur la légalité de cette pratique. Vous pouvez le voir à http://groups.google.fr/group/fr.education.divers/browse_frm/thread/93538d688637d1bb/f3d00e11af1fd9bb#f3d00e11af1fd9bb Et si vous souhaitez donner votre avis là-dessus, il vous suffit de cliquer sur GDID

 

ADJOINTS-DIRLOS: CONFLIT OU PAS ?

A lire les courriers de nos collègues mais aussi à travers les informations qui sont données ici ou là, la diversité des approches témoigne surtout... de la diversité des personnalités et des situations.

Il n'y a bien sûr pas de réponse qui conviendrait à tous. En existe-t-il d'ailleurs une qui conviendrait à chacun ?...

Ce que je ressens surtout, c'est la solitude de ceux qui, directeurs(trices) ou adjoints(es), sont exposés. Les problèmes, surtout quand on tente d'y trouver des réponses trop tardives, se cristallisent et laissent apparaître des enjeux bien différents que les solutions attendues.

Au-delà des problèmes inter-personnels qui naissent de toute relation humaine, ce sont l'urgence, l'exigence (consentie ou subie), la pression de notre société qui révèlent nos manques ou nos limites. Sans références, sans règles, sans supports, chacun fait de son mieux.

Nos erreurs ne sont pas des fautes et il est possible de s'en expliquer pour peu que nous ne nous assimilions pas à notre fonction et notre rôle : nous ne sommes pas directrices (teurs), nous exerçons ce métier. L'ego ne devrait y avoir qu'une place minimale.

Alors, nous gérons les problèmes générés ailleurs :

- pertes des repères professionnels

- absence de plus en plus importante de référentiel familial

- non-reconnaissance de notre action par la société

- régression de nos conditions de travail

- déchirement du tissu social

- désyndicalisation (cause ou conséquence ?...)

...malgré tous les efforts individuels et collectifs fournis partout.

Sommes-nous à l'abri d'une société en crise, qui doute et cherche du sens, tournée essentiellement dans l'avoir alors que nous le sommes vers l'être ? Bientôt, nous conjuguerons ce dernier de la manière suivante :

Je suis (comme suivre)

Tu hais

Il hait...

Ayons au moins conscience que notre salut est collectif, que seule notre unité dans les écoles et dans l'École nous permet de résister aux rouleaux-compresseurs économiques et financiers qui ne pensent qu'en chiffres. Bien des conflits s'expliquent ainsi même s'ils ne se justifient pas. Alors, question de regard, on peut tenter de les dégonfler, de les retourner pour en voir un autre aspect, continuer même quand on n'y croit plus... ou partir quand on n'en peut plus. Ou même avant. Ce n'est pas de la lâcheté : certaines limites ne peuvent pas être dépassées.

Pour le reste, qu'attendre d'une administration rarement courageuse, de parents trop pressés de justifier leur petit, de notre attente légitime de sérénité... bien peu probable même si un statut voit le jour prochainement.

Sourions de nos manques et de ceux des autres, les pieds sur terre, la tête dans les étoiles et restons groupés. Le ciel s'obscurcit...

Et ne renversons pas la Bouteille : ça ferait tache !

Courage à tous ! Va falloir tenir !

Michel TOCHE - Fayence (83)

 

Je suis arrivée fin août 2004 par le dernier mouvement inter académique  dans le département où je souhaitais rejoindre mon époux. j'ai été mutée  sur un poste resté vacant de directeur d'école de 8 classes sans avoir  demandé ce type de poste.
Il est vrai que l'équipe était contente de me voir arriver de peur d'avoir  à assumer la direction.
Cependant elles m'ont toutes épaulées dés les première heures, conscientes  de la charge que j'avais à assumer.
En retour je ne me suis pas positionnée en directrice qui décide, choisit et impose mais en collaboratrice et gestionnaire d'une entreprise très complexe. Nous travaillons ensemble sur beaucoup de points, je les informe le plus souvent possible des tâches que j'effectue, quelques fois je
tranche afin d'éviter de tourner en rond mais avec beaucoup de diplomatie.
Je ne leur cache pas mes difficultés à effectuer certaines tâches, nous les assumons alors ensemble, elles me secondent et je délègue des responsabilités à chacune lorsque cela est possible...
Tout cela n'est possible que dans le respect de l'autre, de sa manière de penser et de travailler, à condition que cela ne sorte pas des lignes directrices de notre métier d'enseignant.
Je suis également très aidée par un inspecteur de circonscription particulièrement psychologue et à l'écoute des problèmes de chacun. Il semble lui aussi être débordé et ne nous inonde pas de directives administratives souvent difficiles à prendre en compte.
C'est dans ces conditions que j'ai appris à devenir directrice et que ce métier à part entière me passionne de jours en jours. J'apprécie d'avoir à jongler entre l'enseignement, la gestion administrative ainsi que des personnes au sein d'une mini société très complexe..
il est vrai que je rêve souvent au jour où j'aurai le temps de tout faire dans les temps sans courir dans tous les sens et sans être constamment débordée ou dérangée.
Cependant j'essaie de recharger les batteries dès que possible, aux vacances scolaires et surtout en n'emportant pas de travail de direction à la maison. uniquement des préparations de classe, comme n'importe quelle autre enseignante.
La plus grande satisfaction que je trouve dans cela est le regard souriant de mes élèves le matin ( 150 enfants) lorsque je leur ouvre le portail et qu'ils entrent à l'école le sourire aux lèvres en me disant bonjour.
C'est pour eux que je fais tout cela, j'essaie de les faire évoluer durant la journée, dans une atmosphère et une ambiance un peu moins stressante que celle que certains connaissent à la maison.

Sonia

 

Un jour de colère de fatigue, on peut dire ou faire des choses que l'on regrettera toute sa vie. Et parce que je n'ai pas su dépasser ce jour, prendre du recul, faire ce qu'on demande à tout enseignant, voir le positif dans chacun, j'ai provoqué une blessure irrémédiable, contre moi-même et surtout contre mes collègues de travail.

La Bouteille a publié un coup de gueule, exprimé trop hâtivement, un jour noir où on devrait attendre la lumière, j'ai plagié, critiqué, et trahi mes collègues en me plaignant sur un sort que beaucoup envierait dans ce monde. J'ai mis de côté tout leur travail, leur ancienneté, leur aide et je le regrette.

C'est vrai le travail de directeur est envahissant, les moments de révolte sont nombreux, les incidents, les ennuis, ces beaux jours où l'on ne peut en profiter. J'ai cherché des boucs émissaires parmi des collègues, alors que pour pratiquer ce métier de directeur, j'ai tout donné dans la crainte de décevoir, et j'ai oublié de donner à ceux qui m'entourent tous les jours. Au contraire..., ils ont payé mes jours noirs, l'expérience, un mot qui m'a manqué ce jour là. Je n'ai rien d'autre à dire, mais autant j'ai pu dire à la France du mal de mes compagnons de route, autant je voulais que la France sache que ces compagnons, beaucoup en rêverait et que les mots d'un jour, ne l'ont jamais été toujours.

Merci à JM, VM, CS,CV, MR,CZ, pour tout, ces mots sont cette fois-ci sincères.

Ecole de Pfaffenheim (68)

En réponse:  voila en quoi ce débat nous gênait. Non qu'il soit pour nous de sujets tabous... Mais bien parce que cette question des rapports entre adjoints et dirlos est une question centrale, difficile à débattre car vécue très différemment d'une école à l'autre. Pour la première fois, la "bouteille" a du refuser des messages, messages très violents, provenant aussi bien d'adjoints que de dirlos.

Il semble difficile, sur cette question, d'éviter des erreurs comme celle qu'évoque le collègue

de Pfaffenheim... Nous reviendrons sur ce sujet, mais sous une autre forme, peut-être celle d'un sondage sur les attentes respectives des dirlos sur leurs adjoints, des adjoints sur leurs dirlos. Débat donc clos en attendant...

 

LE MONDE COMME IL NE VA PAS...

Cher collègue, je lis assidûment la "bouteille à l'encre" que je trouve très instructive car elle permet d'avoir l' opinion et le vécu de nos collègues directeurs (trices). Je suis moi-même directrice et élue CAPD SE UNSA (non majoritaire depuis des décennies en 85) et je voulais te préciser qu'en Vendée, j'ai obtenu à la dernière CAPD, sur les postes de DIR : "tous les enseignants nommés à titre provisoire sur un poste de direction, libéré à la 1ère phase du mouvement, peuvent bénéficier de la réservation de leur poste pour le mouvement suivant, à condition d'être inscrit sur la liste d'aptitude de directeur d'école au cours de l'année scolaire suivante". Pour venir en appui du paragraphe  "élections professionnelles" pour que les autres départements où cela ne se pratique pas, fassent un effort pour obtenir la même chose. Je suis d'accord pour revenir à une éducation plus nationale du moins en ce qui concerne les conditions de travail et de nominations.

A préciser que dans cette même CAPD, j'ai demandé (et cela depuis 3 ans maintenant) que les PE2 sortants ne soient plus nommés sur des postes de direction (même s'ils en tirent, pour certain du bénéfice sur le plan géographique, puisqu'ils peuvent s'inscrire en cours d'année de faisant fonction, sur la liste d'aptitude et avoir leur poste réservé). Il me semble aberrant qu'une direction de 3, 4, 5 classes ou plus soit attribuée à un PE2 sortant qui a d'autres préoccupations quant à sa 1ère prise de fonction. J'avais fait une petite enquête à ce sujet et 75% d'entre eux ont répondu qu'ils ne souhaitaient pas avoir de direction la 1ère année au moins. Malgré cela, tout est resté dans l'état, les autres syndicats n'ayant pas été d'accord à ce sujet en prétendant qu'ils en "redemandaient" même !. Ce que j'ai lu concernant ce jeune directeur des Deux-Sèvres m'a beaucoup touchée et je pense que je vais défendre encore plus fort la qualité de la 1ère prise de fonction d'un sortant IUFM.

Quant à la fonction de directeur je pense qu'il est en effet grand temps que ça bouge, que l'on nous donne les moyens de faire notre travail et la reconnaissance de notre métier. J'ai bien l'intention de militer dans ce sens dans mon syndicat.

Maryvonne MANCEAU - Vendée (85)

En réponse: on vous remercie de votre initiative et on espère que d'autres élus du personnel en CAPD en fassent de même... La priorité donnée au mouvement au collègue ayant fait fonction est une évidence de justice qui devrait être érigée en principe au niveau national. L'attribution de directions d'écoles à des collègues PE sortants, une aberration qui gagnerait à être combattue dans chaque département...

 

E.V.S (Encore du vent Supplémentaire ?)

Nous disposerons dans les 4 écoles de notre commune de 2 personnes EVS à la rentrée de janvier 2006.

Comme la loi l'indique ces personnes sont recrutées par une commission placée sous la présidence du principal du collège de secteur.

Les EVS sont, comme les emplois jeunes rattachés au collège, les écoles n'étant pas des établissements, elle ne peuvent recruter;
Dans notre circonscription la secrétaire de CCPE et un conseiller pédagogique faisaient partie de la commission de recrutement et c'est l'ANPE qui a choisi (selon profil) les candidats qui se sont présentés.

Le cadre est bien précis et précisé, je ne comprends guère toutes ces dérives.
Dominique FERMOND Vieille institutrice mais jeune directrice dans une école à 10 classes. (38)

 

Histoire d'EVS .1er épisode Septembre 2005 :"êtes vous intéressé par le logiciel Base Elèves, c'est un outil formidable pour gérer les inscriptions, les classes, les documents administratifs etc etc.."

Non merci, je me débrouille très bien avec le mien (GSC3)
2ème épisode Octobre 2005 "Vous n'avez pas le choix, votre école a été choisie par l'IA, vous êtes une école pilote"

Heureux de l'apprendre mais je ne remplirai pas une seule ligne de ce "machin" ,je n'ai pas le temps .
3éme épisode Novembre 2005 " L' IA  a pensé à tout, vous allez avoir l'aide d'un EVS A ( A pour administratif) " -Je le mets où ? Je lui fais faire quoi ?- Je ne suis pas qualifié pour être chef , moi (j'ai jadis lutté contre les maîtres directeurs)
4éme épisode Décembre 2005 " L' EVSA sera formé par l'animateur TICE fin Janvier"  Ah bon , je n'ai donc plus que 2 choses à faire : Fermer ma g.... et attendre Février !
5ème épisode 3 Janvier 2006, 8h 30 "Bonjour, Mr le directeur, je suis votre nouvelle secrétaire" -Ah bon déjà ? ... Et ben voilà, comment on gère maintenant???? Affaire à suivre.
Dernière nouvelle qui vaut son pesant d'or:"le logiciel étant un peu compliqué à gérer, il n'a plus que 2 écoles concernées sur la circonscription, vous ne faites donc plus partie du programme"

ET l'EVS ??? "Vous la gardez si vous voulez" - Bien sûr que je la garde, je lui ai déjà appris à faire le café, faut au moins que ça serve à quelque chose, non?
Ah, j'oubliais; à part cet épisode comique, je fais partie de cette tranche quasi silencieuse des directeurs HEUREUX . 11 classes (dont 1 Clis) 1/2 décharge , un RASED complet, un tit mob (jamais là), une équipe vraiment super (faut dire qu'il y a 6 hommes sur 15 enseignants, ça aide -j'vous jure que je suis pas macho), les parents élus à fond derrière nous, une municipalité qui répond toujours présent ...

Un seul Hic : j'ai déjà fait une année de plus, pourvu que ce ne soit pas l'année de trop;
Bonne année à tous .
Une réponse partielle à Françoise de l'Ain : Pour ne pas dépasser le budget, c'est simple. J'alloue une somme à chaque classe en fonction du nombre d'élèves, les commandes passent par moi et par l'adjoint mairie chargé des affaires scolaires et quand il n'y a plus de sous je dis Stop.
C'est schématisé bien sûr, je ne parle pas du budget transport piscine, du budget livres, du budget informatique, du budget photocop,  du budget coop scolaire, du budget X et Y .....Et si je ne passais pas tant de temps à lire le GDID, je ne viendrai peut être plus le mercredi ( Oh ironie, quand tu nous tiens )
Roland TARDY 17600 SAUJON

Pour continuer le débat sur ce sujet, vous pouvez cliquer sur GDID

 

DIRLOS D'EUROPE ET D'AILLEURS...

Un appel à l'aide: au sein du GDID, deux collègues se sont lancés dans une épreuve d'envergure, prendre contact, au niveau européen, avec des associations de directeurs d'école, afin de faire connaître un peu les réalités de notre boulot dans ces différents pays.

Si vous avez des infos à ce sujet, des contacts permettant d'aller plus vite en besogne, ça les aiderait bien. Pour cela cliquez ICI

POSITIVONS UN PEU...

A découvrir, un blog très intéressant d'un collègue sur le quotidien des multiples tâches d'un directeur:
http://danledir.canalblog.com En plus, il cite le GDID et la Bouteille, on ne pouvait donc que lui rendre la politesse

 

Plein de choses sur la musique à découvrir pour sa classe à http://perso.wanadoo.fr/jjicpem/

 

Un livre indispensable à tout dirlo qui se respecte. Ca porte en titre "Il y eut un soir" et ce sont des chroniques de la vie d'une dirlo des Côte d'Or. 5 malheureux euros pour un tel bonheur de lecture, c'est quasiment donné. A commander sur le site du GDID, dans le bandeau du haut...

 

Le dossier des Cahiers Pédagogiques sur la lecture, qui remet à l'heure les pendules ministérielles
http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=2077

 

Un rapport de l'Inspection Générale consacré à l'Enseignement des sciences, de l'Histoire et de la Géographie à l'Ecole primaire. Parfois lourd et indigeste, mais des pistes de réflexion

ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igen/rapports/sciencesTechnoHistGeo.pdf

 

Et plein de chiffres pour ces chers gamins qui coûtent si cher à notre budget. Encore que l'on constate qu'un écolier coûte 4600 euros, tandis qu'un étudiant, 8630 euros. On es t vraiment mal payés, dans le primaire... Un rapport pleins de chiffres à

ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0539.pdf

 

Un autre blog, tout en dessin, dus à la patte de Jacques Risso. Jetez un oeil en bas, aux dessins du 22 et 29 Janvier, à http://jacques.risso.free.fr/allegro/manontroppo21.htm. ca vaut le coup...

 

SITE DU GDID

Ca fourmille de trucs. On y trouve en particulier un forum qui a déjà recueilli près de 4000 messages, et aussi la possibilité de dialoguer en direct sur un chat avec des collègues membres du GDID, tous les mardi soir, de 21 à 23 h. A vous y croiser peut-être à http://dirlo.net/ ...

 

S.O.S. DIRLOS

Un numéro à retenir:  06.78.77.61.93

Pour tout dépannage, conseil, renseignement… Ce n'est pas tout à fait gratuit, puisque ça vous coûtera le coup de fil… Mais ça aide… Si on sait, on vous dit, si on ne sait pas, on cherche, on trouve et l'on vous rappelle. Si, si, promis..

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 09:02

LA BOUTEILLE A L'ENCRE

ANNEE NOUVELLE, NOUVELLES COLERES…

N° 94 – 16 janvier 2006

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, , COUPS DE GUEULE OU COUPS DE CŒUR,

IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

CA BOUGE !!!

... en cette année nouvelle !

Des réunions dans les Ardennes, le Var, les dirlos de l'Hérault qui s'organisent, ceux des Bouches-du-Rhône en rogne contre leur IA et la saisie informatique des absences des collègues, ...
Nombreux ceux qui pensent comme nous que ça suffat comme ci. Nombreux à demander tout à la fois, comme nous, les moyens de faire notre travail et la reconnaissance de notre métier. Nombreux à s'organiser pour y arriver...

Du coup, comme promis, les associations de dirlos regroupées dans DEFI, organisent

le second rassemblement national des dirlos de France et de Navarre

pour le reconnaissance de la direction d'école

le Mercredi 22 Mars, à Paris,

à 12 h, à la Bourse du Travail.

C'est au 3 de la Rue du Château d'Eau, dans le 10è arrondissement (juste à la sortie du métro République). On y prévoit débats de 12 à 14 heures, puis départ pour aller manifester au ministère…

On y rajoutera un saut au Palais de la Découverte, pour signaler au responsable de l'exposition sur les dinosaures l'existence de quelques milliers de reptiles antédiluviens encore vivants.
Curieux dinosaures bipèdes que sont les directrices et directeurs d'école de ce pays, persistant à penser que notre travail doit être reconnu et qu'il a son intérêt, n'en déplaise aux ministres successifs du mammouth…

Vous nous direz que Paris est bien loin pour un aller-retour dans la journée…C'est vrai ! Vous nous direz que cela vous coûtera des sous. C'est exact ! Vous nous direz que c'est une bien grande dépense d'énergie pour un résultat très aléatoire... Vous avez raison !

Nous allons perdre du temps, de l'argent et de l'énergie... Mais surtout, au lieu de râler chacun dans notre coin, on va agir ensemble ! Pour cela, si vous souhaitez être du voyage, signalez votre inscription par mail à gdid@tiscali.fr, histoire qu'entre trains, billets de groupe, co-voiturages, on organise tout ça...

 

CA BOUGE DANS L'HERAULT

Réunion du mercredi 11 janvier 2006 à  Fabrègues

38 présents dont certains représentent des collègues, 5 excusés

Secteurs représentés :   un cercle autour de Montpellier , de Lunel- La Grande-motte,à  Lauret ,à  Clermont l’Hérault, à Sète- Mèze.Un collègue de Marseille

 Cette réunion est l’expression du  mouvement de grogne sur le mel qui doit permettre des échanges constructifs.

L’ordre du jour :

-          une plateforme de revendications

-          le cadre des responsabilités dans l’école

-          les actions

1) une plateforme de revendications

Temps de décharge : 1 jour pour les moins de 4 classes , une demi-décharge de 4 à 9 classes,  décharge totale à 10 classes à moduler avec une réalité d’une mission et d’un travail pédagogique

Aide administrative

Salaire indiciaire revalorisé ; passage des échelons à l’identique des directeurs d’école d’application.

Formation initiale et continue conséquente

Equipes éducatives sur le temps scolaire et remplacements

Refus du rôle de référent EVS

2 ) le cadre des responsabilités dans l’école

L’échange porte sur les difficultés des directeurs à assumer leurs tâches. L’essentiel des débats posent la nécessité de clarifier les responsabilités et reconnaître le rôle spécifique du directeur. Le fonctionnement de l’école demande  que soit redéfinie conjointement le rôle du directeur et des adjoints.

Un débat s’est ouvert concernant l’opportunité de statuts de la direction d’école et de l’école. Les opinions diverses ont montré la complexité et les divergences des collègues présents ; ce débat doit se continuer.

Les conditions d’exercice de la fonction de directeur ne sont plus satisfaisantes dans le cadre actuel du décret de 1989, l’assemblée demande  « l’ouverture d’une négociation pour un cadre légal non hiérarchique  définissant le rôle, la fonction, les responsabilités du directeur»

3) Les actions

- les actions sur le courriel doivent continuer ; cela dans le but de maintenir notre présence visible pour les collègues qui ne sont pas en réseau. Action "répondre à tous" le jeudi.

Des actions ont lieu dans le Var, les Ardennes.

-          lettre à l’IEN pour l’informer de nos difficultés ; voir modèle de Lunel que nous pouvons personnaliser.

-          Lettre à l’IA  - essayons de fonctionner par secteur IEN, ne restons pas isolés

-          Boycott des prochaines élections de parents

-          Relais et mise en réseau pour faire circuler l’info

Toute idée d’action est la bienvenue

La vive discussion et les différentes prises de parole ont montré la nécessité d’un débat, des différences, mais d’abord la volonté de se rassembler, d’aboutir sur des actions claires, de continuer la mobilisation avec tous les directeurs  et le soutien des syndicats…

Le secteur Hérault Béziers-Pézenas n’était pas représenté pour des raisons d’éloignement géographique, de disponibilité. La mobilisation continue et des relais de proximité devraient se mettre en place. Manifestez-vous !

Prochaine réunion du collectif des directeurs : mercredi 8 février à Fabrègues – école La Gardiole-

Un compte rendu paraîtra sur «  la bouteille à l’encre » pour diffusion sur la France entière

Réunion syndicale  samedi 28 janvier maison des syndicats Montpellier  9 h  SE-UNSA

Réunion intersyndicale  samedi 4 février Montpellier

Formation syndicale directeurs  SNUIPP Montpellier 16 février

Action GDID : manifestation et rendez-vous au ministère à Paris, le 22 mars 2006

Bernard MOLINA -Montpellier (34)

En commentaire: assistant à cette réunion, j'ai pu y constater ce que nous n'avons cessé de dire. Contrairement à ce que l'on nous a seriné pendant des années, la crise de la direction d'école ne se réduit pas à l'AVOIR de quelques demandes catégorielles. Au delà des décharges, des indemnités et/ou salaires, des moyens, la grande majorité des collègues posent aussi (surtout ?) la question centrale de l'ETRE, celle de la reconnaissance de notre métier. Pour les dirlos présents à cette réunion, les réponses peuvent sembler différer: statut, cadre légal non hiérarchique, rôle spécifique du directeur...

Détail sur les mots, mais fond identique et même demande. Une idée est en train de naître...

 

LE MONDE COMME IL NE VA PAS...

On ouvre l'an nouveau sans le moindre vœu, si ce n'est qu'un jour, nous n’ayons plus jamais à diffuser de message comme celui qui suit :

Le 15 Décembre, un message du SNUIPP 86 tombe sur les ordinateurs des écoles de la Vienne:

"…Nous venons d'apprendre le décès de Sylvain Duchet, stagiaire PE2 l'an passé à l'IUFM, en poste cette année dans les Deux-Sèvres et titulaire sur la liste FSU au CA de l'IUFM. Sylvain était une personne formidable et nous regrettons de ne pas le lui avoir assez fait savoir."

 

A ce sujet, un courrier de Francis Ribano, directeur d'école dans ce département:

Il s’avère que SYLVAIN, qui avait 23  ans est le fils de mes meilleurs amis. Je l’ai vu naître. Je l’ai vu grandir. Je le voir achever brutalement sa jeune vie professionnelle à peine entamée. Il y a mis un terme jeudi 15 décembre, à son domicile ! J’ai été appelé aussitôt par ses parents et suis allé immédiatement les rejoindre sur les lieux du drame.

SYLVAIN voulait être instit. IL  aimait les enfants. IL  aimait la classe. IL aimait l’école. IL voulait tout faire et le faire bien. IL était obnubilé par la réussite de ses élèves, de tous ses élèves. IL travaillait sans relâche. Jusqu’à l’épuisement.

Près de son ordinateur sur lequel IL a travaillé jusqu’à son dernier instant : des éléments de préparation de lecture pour ses élèves de CP.

Tout autour de lui, bien ordonné, tout l’arsenal  de l’enseignant- directeur d’école : caisses de dossiers, courrier, tout ce qu’IL emportait pour le traiter à la maison.

 Tout juste sorti de l’IUFM, IL avait été nommé sur un poste de professeur des écoles et directeur d’école.

Ecole à deux classes d’un petit village des Deux Sèvres, à la limite de la Vienne, où IL résidait.

IL avait trois niveaux dans sa classe : CP, CE1, CE2, dont des nouveaux élèves non francophones arrivés d’Angleterre à la rentrée scolaire.

Angliciste,  IL assurait en plus l’enseignement de l’anglais aux élèves de CE2, CM1 et CM2 de l’école.

Et IL faisait fonction de directeur d’école.

Trois niveaux de classe dont un CP-CE1 et  une direction pour un premier poste !!!

 Je l’ai épaulé et accompagné dès l’annonce de sa nomination, en juin dernier. Et je n’ai cessé de l’aider depuis la rentrée, étant à son écoute et à sa disposition chaque fois qu’IL le souhaitait.

Je me faisais un plaisir d’imaginer que ce petit gars allait un jour marcher sur les traces de ses aînés, porteur des mêmes valeurs de laïcité, d’éducation, et de formation des esprits libres que nous défendons. Il en était pétri.

C’est un fils pédagogique que je pleure aujourd’hui.

 Nul ne peut savoir avec certitude le cheminement qui conduit à un geste désespéré.

Je veux simplement dire et redire que nous devons dénoncer sans relâche les situations pouvant créer ou favoriser son accomplissement. 

Francis Ribano

 

DE CHOSES ET D'AUTRES

Je lis régulièrement la bouteille à l'encre et me décide enfin à vous faire parvenir ce qui ressemble à un parcours du combattant.

Je suis directrice depuis 1992. J'exerce dans un RPI à 3 classes d'un village rural de Saône et Loire, à 3 km de la Nièvre ( c'est important pour la suite).

Voici les 12 travaux effectués cette année:

1. Mai 2005, j'apprends qu'à la rentrée, nous aurons 4 primo-arrivants: 1 allemand en PS et 3 hollandais ( GS, CE2, CM2).

2.  Je contacte mon inspection qui me donne un numéro de téléphone à Mâcon. J'appelle à ce numéro: la réponse est claire: il n'y a plus de crédits, il faut attendre la rentrée et recontacter mon inspection.

3.  1er septembre 2005: réunion de pré-rentrée. A nouveau, appel à l'inspection qui me redonne le numéro à Macon.

4.  Tél. à Macon, réponse: il faut contacter votre inspection. Je lui signale que j'appelle de sa part, on me dit alors d'appeler le casnav à Dijon.

5.  Tel à Dijon, réponse: nous ne pouvons pas vous aider, il n'y a plus de budget, il faut contacter un autre numéro à Macon. On peut  prêter cependant quelques manuels qu'il faut aller chercher à Dijon (120 km)  ( malheureusement, il n'y a pas grand chose pour la langue hollandaise)

6.  Nouveau numéro à Macon, réponse: Il faut appeler le casnav à Dijon! Ah non, j'appelle de leur part! Bon alors contactez Nevers, en Saône et Loire, nous n'avons rien.

7.  Tél. à Nevers ( après avoir cherché le numéro), enfin, une inspectrice charmante qui m'annonce qu'elle dispose de 7 postes casnav et, qu'étant près de la Nièvre, celui qui  est dans la ville voisine pourrait venir m'aider. Elle me recontactera à la fin de la semaine.

8.  Je raccroche enfin mon téléphone, ça fait plus d'une heure que j'y suis, l'oreille est rouge mais j'ai obtenu satisfaction.

9.  Je passe une semaine à essayer de faire ce que je peux avec mon CM2 , mes collègues agissant de même avec les autres, mais je sais que bientôt, j'aurai des outils pour m'aider.

10.  Téléphone de Nevers, quelle est la nouvelle? L'enseignant casnav de la Nièvre n'a pas le droit de traverser les barbelés et autres miradors qui nous séparent, désolée, mais vous n'aurez personne!

11.  J'obtiens enfin quelques manuels et cassettes audio de la part du Casnav Dijon ( par la conseillère pédagogique). Il faut tout photocopier et enregistrer pour leur rendre rapidement et il n'y en a que pour les maternelles.

12.  Celui là n'est pas achevé. Nous essayons de trouver des outils qui permettront à ces "primo-arrivants" de progresser. Cela demande un travail supplémentaire assez considérable, d'arriver à dégager du temps dans des classes multi-niveaux mais, comme nous aimons notre métier malgré tout, nous pallions une fois de plus aux carences de l'éducation nationale.

Martine MARIE

 

E-Gor (Prononcez I-Gor) n'est ni le valet démoniaque du bon Docteur Frankestein, ni le fruit de amours contrariées de Conan le barbare. E-Gor est tout bonnement un logiciel informatique de saisie des absences des collègues. Nous vivons une époque moderne et notre IA veut nous faire entrer dans le XXI° siècle.

Fini donc le coup de fil du matin chagrin à l'inspection, coup de fil où, en quelques secondes, nous pouvions savoir si l'instit absent serait remplacé (surprise !) ou non (habitude...)

C'était rapide, efficace, économe en temps et en travail...
Foin de ces pratiques obsolètes ! Désormais, nous devrons laisser nos classes, aller dans nos bureaux, allumer l'ordi (quand il y en a), se connecter (quand ça marche...) entrer nos mots de passe cabalistiques, renseigner quelques pages arides, valider, et cavaler désespérément dans notre classe histoire de s'occuper aussi de nos minots...

Au passage, il faudra aussi profiter de la récré pour recommencer la même opération, histoire de voir si un message salvateur nous annonce l'arrivée d'un ZIL...

Nous, bêtement, en pov' dirlos que nous sommes, on pensait que l'informatique devait améliorer nos conditions de travail, pas les aggraver... Du coup, le GDID appelle tous les collègues du 13 à ignorer E-Gor et à n'utiliser que le seul téléphone pour signaler à la circo l'absence de collègues.

C'est peut-être archaïque, mais ça soulage... Affaire donc à suivre...

Thierry Fabre - Marseille (13)

Au passage, une petite réflexion. Quand on vous dit qu'en l'absence de statut, nous verrons s'accumuler jusqu'à la lie tâches nouvelles et nouvelles responsabilités.... Entre les référents EVS dans l'Hérault et E-Gor dans le 13, ça se vérifie...

 

J'ai affiché cette phrase de Marc Aurèle dans mon bureau :

"Avoir la sérénité d'accepter ce que je ne peux pas faire, La force de réaliser ce que je peux faire,

La sagesse pour discerner entre les deux"

Je la relis souvent, car comme beaucoup de collègues, je me couche tous les soirs avec le sentiment du devoir non accompli par manque de temps.

Ecole les Baux Ste Croix (Eure)

 

En écoutant France Info, l'autre matin, j'ai entendu ce témoignage de la région de Toulouse (je crois) qui innove en mettant sur pied un partenariat avec les médecins locaux (je crois) ou la Caisse primaire d'assurance maladie régionale (je crois) Je n'étais pas très bien réveillée. C'est  plus tard que, j'ai compris la portée de cette "expérience".

Il semblerait que l'autorisation serait donnée aux enseignants de soigner les élèves lorsque les parents ne peuvent pas être joints par téléphone ; d'obtenir oralement, sur description des faits à un médecin, une ordonnance orale pour administrer des médicaments aux élèves (médicaments je suppose peu dangereux : sirops pour la toux, aspirine, paracétamol...).

Faudra-t-il quitter la classe pour aller acheter (avec quoi ?) les médicaments prescrits ?

Je me dis que cet aspect de la profession manquait à notre métier et puisque nous sommes psychologue, sociologue, éducateur, assistante sociale... pourquoi pas médecin ?

Le commentaire du journaliste se plaçait du côté des parents et trouvait cela "rassurant" de savoir qu'on pouvait - enfin - soigner son enfant à l'école. Aujourd'hui, on les laisserait bien se vider de leur sang sans même les regarder ! 

Mais  "ça suffat comme ci" ! Si les médicaments à administrer - en dehors des  PAI habituels  - sont des denrées de base, ils peuvent bien attendre 11 h 30 ou 16 h 30.  Si les enfants sont malades, ils doivent être pris en charge  et soignés par leurs parents. Jusqu'où ira la déresponsabilisation à une époque où on ne parle que de responsabiliser à nouveau les parents, de les intégrer de plus en plus dans le monde de l'école ?

Bientôt on critiquera les enseignants qui refuseront d'administrer des médicaments aux élèves en les traitant (encore) de fainéants - et que dans l'école d'à côté cela se fait etc... 

Les parents n'auront plus besoin d'être joignables, ils pourront éteindre leurs portables et aller déjeuner en paix pendant qu'on distribuera les sirops et autres gouttes contre les otites entre l'appel pour l'étude et les factures de la cantine à distribuer. A quand la distribution obligatoire d'anti-poux ?

Je veux enseigner ; j'en ai marre que ma journée de cours (déjà bien entamée) soit grignotée de plus en plus par des taches et des responsabilités qui n'ont aucun rapport avec  l'enseignement. Il paraît qu'ils arrivent en 6ème sans savoir lire ?

Parfois j'envie les professeurs (de collèges ou lycées - pas des écoles) car ils n'ont pas de commandes à faire, à vérifier, à stocker, à distribuer, pas de papiers administratifs à gérer, d'inscriptions à l'étude pour aujourd'hui - mais pas pour demain - , à vérifier les mots d'absence, les certificats médicaux...

Une autre idée pour mieux faire fonctionner les écoles pour un coût raisonnable : un "intendant" communal qui serait chargé de soigner les élèves, de les compter pour la cantine, l'étude, distribuer les factures, répondre au téléphone, distribuer le courrier, ouvrir la porte toute la journée, vérifier les livraisons, décharger le camion avec le livreur, chercher les clés de la salle polyvalente, refaire celles qui sont perdues, remplir l'armoire à pharmacie, afficher les infos à l'extérieur, vérifier les mots d'absences, surveiller les récréations pendant qu'on boit un p'tit café convivial, remplir le bac de la photocopieuse, réparer l'ampoule de la salle info, changer les cartouches des imprimantes, archiver les BO, distribuer les infos internes, envoyer les bulletins scolaires par la poste aux parents divorcés, poster le courrier, téléphoner aux familles dès 8 h 30 quand un enfant est porté "absent"...la liste est longue

Vous vous reconnaissez ?

Et nous, on ferait quoi ???  De la pédagogie !

 Mais j'ai peut-être mal compris. Des collègues concernés par cette action peuvent-ils m'en dire plus ?

Dominique Hureau-Garcia Directrice Ecole Elémentaire Edgar Quinet Miribel (01)

En réponse: on en a vaguement entendu parler, mais guère plus d'infos à ce sujet. Si des collègues de Haute-Garonne veulent bien éclairer notre lanterne à ce sujet, merci d'avance !

 

Je n'ai pas l'honneur, ou la chance, de connaître Thierry Fabre, quoique travaillant moi aussi dans les Bouches du Rhône.

A titre personnel, je tenais à le remercier (et toute l'équipe qui est avec lui) pour la qualité (et la quantité) du travail fourni pour l'association.

Je ne sais que trop ce que représente un tel investissement personnel, au détriment sans doute d'autres choses.

Nous faisons un bien beau travail, avec des difficultés que certains ont le courage de prendre à bras le corps: il est rassurant de voir que d'autres que nous ont à coeur de les aborder et de tenter de les résoudre, même si on se sent parfois tout penaud de ne pas s'y consacrer davantage nous aussi...

Merci encore. La lecture de la Bouteille à l'encre est toujours un grand plaisir et l'occasion de se poser beaucoup de questions.

Amicalement

Philippe Herat (13)

 

Suite au texte de  Françoise - AIN (01)
 Françoise s'inquiète de collègues dépensant trop... Mais un enseignant ne  peut  engager une dépense ! Les crédits mairie doivent être ordonnés par le  maire, et  chaque achat doit passer par un bon de commande établi par la mairie.
Donc un enseignant ne peut dépasser ses crédits puisqu'il n'est pas  ordonnateur  de dépenses.
 Le directeur gère la répartition des crédits mais c'est le maire qui  ordonne la  dépense. Donc le directeur peut proposer, et le maire achètera ce qu'il  voudra  commander.
 Un achat "direct" par un enseignant n'est pas légal. Les représentants et  autres  structures ne doivent pas accepter de commande, ou livrer, sans qu'un bon  de  commande ait été établi par la mairie!
 Ceci implique que, par exemple, si une école demande 150 stylos, c'est la  mairie  qui devrait décider du marché et du fournisseur. Mais rares sont les maires qui choisissent le modèle de
stylo, qu'en général c'est le modèle que l'enseignant demande qui est commandé. Toute autre démarche  (choix du  lieu d'achat, du type de matériel, par l'enseignant) est illégale et peut  être  reprochée au maire. Ca implique aussi qu'il ne faut acheter que chez des  fournisseurs acceptant les paiements administratifs...
 Gérard  - Thorins (71)

En réponse: reste à savoir si toutes les communes respectent bien les règles de comptabilité publique. D'après les échos que l'on a, ce ne serait pas toujours le cas...

 

E.V.S (Encore du vent Supplémentaire ?)

Quelle belle et radieuse journée, malgré le froid et les nuages, mon ego sort bien gonflé de cette belle journée et mes chevilles enflent, enflent...

En ouvrant le courrier entre le fromage et le café, avant de préparer les évaluations de math, après avoir consulté les mels, téléphoné, je viens de me découvrir une nouvelle compétence et pas des moindres. En plus du grand pédagogue que je suis, capable d'enseigner l'anglais, les maths, le français, les arts plastiques, le chant, l'EPS.... tout cela avec une égale réussite, en plus d'être assistant social, éduc spécialisé, factotum, secrétaire, standardiste, punching-ball parfois, confesseur... je viens aujourd'hui de découvrir que si je décide d'être référent pour l'EVS de l'école je serai maintenant capable d'assurer le suivi en terme de formation de notre EVS, je pourrais l'accompagner dans sa démarche et dans son projet vers une réinsertion professionnelle.

Elle (l'EVS) qui est au chômage depuis deux ans et qui en connaît certainement beaucoup plus long que moi sur les formations, les organismes, les possibilités.

HOSANNAH ! Que je suis fort mais pas formé ! Si un jour je craque, que je démissionne de mon cocon protégé et favorisé de l'éducation nationale, que de cordes j'aurais à mon arc pour me réinsérer moi même. Finalement !

Que veut-on vraiment ? Et c'est là toute la question !

Nous sommes d'accord sur les difficultés, les problèmes, l' incompréhension, le manque de temps de reconnaissance et j'en passe Ce que je sais, c'est que je veux rester un simple collègue, un enseignant avant tout, rien de plus. Rien de plus, à part du temps pour accomplir correctement la mission pour laquelle nous nous sommes engagés, et peut être un minimum de reconnaissance, au moins de nos employeurs qui nous quichent comme des raisins .

Mis à part cela, cela fait du bien de recevoir ces mels de tout ces collègues directeurs en colère, on se sent moins seul.

Mais il est vrai et nos chers ministres qui se succèdent dans les hautes sphères de la France d'en haut le savent, l'éducation nationale ne survit que grâce à la bonne volonté des enseignants et des directeurs qui malgré l'augmentation constante des tâches à effectuer, assument, exécutent projettent, écrivent, PPMisent, EVSisent, PPREisent....

Ils savent aussi que notre conscience professionnelle nous empêche, nous interdit, de bloquer la machine. Bon an, mal an nous râlons mais nous assumons.

Un jour (ou un grand soir?) peut-être bloquerons-nous réellement le système. Nous n'en dormirons peut-être pas bien ( à cause de cette conscience) mais cela ferait son effet.

En attendant heureusement Director est là. Cet être mutant déformé car mal formé ou pas formé essaie tant bien que mal de mener la barque, il fait l'assistante sociale, le secrétaire, le trésorier, le standardiste, il est aussi parfois souvent éducateur spécialisé, parfois même il enseigne ( en préparant sa classe quand il peut.....). Et cela jusqu'à 67 ans car on lui a demandé de faire des études, son service militaire, des enfants, et pour le féliciter on lui a imposé de travailler 40 ans ( pour le moment et 42 voir plus dans peu de temps).

Mais merci car on lui envoie des EVS pour l'aider et ça le rassure de voir qu'il y a des gens dans des situations bien pire que la sienne, alors il se remet au travail.... Enfin ,  heureusement pour ces élèves, pour son école , pour son ministre, ce directeur aime son métier d'enseignant , il le fait du mieux qu'il peut quand il le peut.

Ps : Mea culpa quand même, je me suis fait rouler et en plus  je culpabilise .

Malgré ma culpabilisation à précariser une personne par le recrutement d'un poste d'EVS, j'avais accepté égoïstement car , avec 4 classes , 96 élèves et pas de décharge, je pensais pouvoir un peu me soulager et mieux travailler pour ma classe.

Finalement ce soulagement est un leurre car finalement ce poste d'EVS me crée plus de travail peut - être que ce qu'il me soulage. Effectivement si j'accepte d'être référent sur quel temps je vais pouvoir gérer ce travail de formation d'une personne qui par sa présence devait me soulager ?

Quelle ironie et quel cercle vicieux.

La solution ? Refuser de donner le nom du référent pour l'EVS.

G Deconchy Autignac (34) 4 classes 96 èlèves espérant un jour peut-être une décharge.

 

Je lis de temps en temps "la bouteille à l'encre", par curiosité sans doute car je suis syndiqué et l'engagement syndical me semble encore la meilleure façon de faire avancer les revendications...

EVS : Notre école a demandé plusieurs fois le remplacement de l'assistante d'éducation dont le départ a créé un vide pendant un an et demi (animation et classement de la bibliothèque et de la salle informatique surtout). L'IA nous a donc proposé un EVS !

Le déroulement du recrutement a été surprenant car, de façon peut-être abusive, le directeur que je suis s'est retrouvé plus où moins obligé d'assurer TOUTES les démarches administratives ou presque (se renseigner sur les différentes règles, contacter le collège, l'IA, l'ANPE, envoyer le profil du poste, lire et sélectionner 150 candidatures, envoyer 144 réponses négatives par courrier, téléphoner à 6 candidats pour un entretien, faire passer les 6 entretiens, avertir l'IA et l'ANPE du résultat).,,

Par inexpérience et peut-être par correction, j'ai passé un temps démesuré pour lire les 150 CV + lettres de motivation (du CAP au doctorat, de 20 ans à 53 ans - pour un poste à 700 euros brut par mois ! ). Les critères de sélection, que j'ai essayé de rendre les plus objectifs possibles, étaient largement contradictoires...

La personne est recrutée, elle sera sans doute très valable, mais j'ai peur (pour moi, pour elle je le souhaite ! ) qu'elle réussisse son prochain concours car ce serait rebelote dans 6 mois.

Il y a certainement quelque chose à revoir dans tout ça (au moins faire filtrer les candidatures par l'ANPE ou l'IA).

Toujours est-il que dorénavant je regarderai avec plus de circonspection les employeurs (ceux qui ne sont ni malhonnêtes, ni racistes, ni sexistes) que l'on soupçonne de faire "à la tête du client" car il est très difficile d'appliquer des critères complètement objectifs...

Ecole Achard - Gironde (33)

PS : la question du "statut du directeur" ne me semble pas à même de régler la plupart des problèmes évoqués dans vos colonnes (cas particuliers, même si ils sont nombreux, dû aux personnalités rencontrées au hasard des mutations) et provoquerait des problèmes nouveaux. Je suis pour une clarification des missions des directeurs et l'octroi du temps de décharge qui va avec !

En réponse: avis partagé sur les EVS, mais fort doute sur le post-scriptum. Il n'est qu'à voir ce que vous avez du accomplir pour votre EVS ! Faute de statut, la "clarification des missions" ne reste qu'un voeu pieux, qui vole en éclat à chaque nouvelle lubie du mammouth...

 

Chers collègues, il y a un peu plus d'un mois, j'ai gagné à la loterie!... C'est super, d'autant que je n'y ai jamais joué... Et, en plus, j'ai eu le gros lot!!! Une demie EVS à partager avec l'autre école maternelle de la commune...

Pour la petite histoire, je suis directeur depuis 11 ans, et l'école dont j'ai la charge est passée de 5 à 4 classes... J'ai donc connu les débuts de la direction avec 152 enfants, 32 élèves dans ma classe et aucune aide, puis 1/4 de décharge, et une aide -éducatrice compétente... C'était le paradis... J'avais le temps de faire tout un tas de choses sans jongler avec l'emploi du temps. Puis, fermeture de classe il y a 5 ans, perte du quart de décharge, et perte de salaire, pour en réalité plus de travail, puisque ce qui n'est pas fait dans les 6 heures de décharge se fait en dehors du temps scolaire.

Puis disparition de l'aide-éduc. On s'habitue, et puis, si on a signé, c'est pour en chier (j'étais volontaire pour la fonction...).

Et voilà, la nouvelle EVS est arrivée, quelques jours après le Beaujolais...

Une assistante de direction toute neuve (qui n'en rêve pas!), garantie un an (si elle reste), qui ne connaît rien à l'école et pas grand chose des tâches administratives qui nous incombent... Cela fait deux ans qu'elle est en France; elle est originaire du Portugal... La question est : que doit-on lui donner à faire ???

Eh oui, parce que: pas facile de lui donner à rédiger les comptes-rendus des réunions auxquelles elle n'assiste pas, pas facile de lui faire répondre aux divers Mails de l'administration dont elle ignore tout (pour elle le Principal du Collège avec lequel elle à signé son contrat est le Directeur des services de l'Education Nationale), pas facile de la faire répondre au téléphone quand tous les interlocuteurs demandent à parler au Directeur, pas facile de lui faire trier le courrier (à part mettre les pubs à la poubelle), pas facile de lui donner les papiers officiels de l'IA à remplir qui vous demandent une certaine connaissance des lieux et des élèves, et qui pour la plupart ne se remplissent qu'une fois par an...

C'est une personne de bonne volonté et plein d'entrain. J'ai de la chance, ce n'est pas un cas social qui pourrait se révéler être une tâche supplémentaire.

Mais encore une fois, quelles sont les tâches réelles qui lui sont réservées ? Dans son contrat figure la phrase "Elle pourra éventuellement encadrer des groupes d'élèves si le besoin s'en fait sentir." 

Ouf, cela me permet de la faire travailler dans nos classes, car je la vois mal dans le bureau deux jours par semaine pour faire quelques petits mots à donner aux parents et quelques photocopies, et m'entendre dire que l'on n'a plus à se plaindre par l'administration car on est aidé, et pire encore, se faire envier par les collègues jaloux qui n'ont pas gagné le gros lot...

A titre d'information, elle est embauchée sous contrat privé, pour 695,97 Euros brut, sur une base de 26 heures par semaine sur l'année scolaire compte tenu des congés scolaires. Elle peut rompre le contrat à tout moment en vue d'occuper un CDI ou un CDD de plus de six mois, ou pour suivre une formation.

Alors s'il y a des idées pour lui donner du travail, je suis preneur... Bon courage à tous !

Th GURTNER, Ecole Maternelle L Michel, Blénod les Pont à Mousson (54)


LOI D'ORIENTATION ET HANDICAP

J'aimerai beaucoup avoir plus d'explication au sujet de cette nouvelle charge de travail que l'institution va nous mettre sur le dos sans en avertir personne bien sur. Haro !!! sur le baudet que représente le directeur d'école pour tout un chacun, sans dédommagement aucun ,ni financier comme le signalait une collègue ni sur le plan de la formation ni même sur celui de la reconnaissance humaine ne serait ce que par ses propres collègues. Vivement un poste de TR !!
Marie Espié - directrice dans l'Isère

 

Actuellement sur Paris, la démarche d'intégration des enfants handicapés change pour  :

  1. intégration de principe dans nos écoles (les handicaps et les degrés de handicaps ne sont pas cernés - donc tous par défaut)
  2. dossiers, réunions, concertations et contacts
  3. avis de l'inspecteur si nécessité d'orienter sur un établissement spécialisé

Le bât blesse sur le point n°4

- Le tissu des établissements spécialisés a été démantelé. Ils fonctionnaient déjà depuis quelques années (cf.. Ségolène Royal) avec un budget restreint. Donc les directeurs de ces établissement embauchent des éducateurs en stage de formation (et en début de formation professionnelle) et débauchent les éducateurs confirmés.

- Les familles n'ont plus d'endroits sur Paris ou Région parisienne. En cas de couple, c'est souvent la mère qui doit cesser son travail pour s'occuper de l'enfant et le couple qui se dégrade. En cas de situation monoparentale, situation ingérable...

-Nous aurons bien du mal à remettre un enfant à sa famille alors qu'il n'y a pas de place pour le recevoir ailleurs. Lorsque nous serons arrivés à ce stade les conséquences économiques, psychologiques et sociales seront désastreuses et pour la cellule familiale et pour l'élève handicapé (salaire qui saute, garde difficile à gérer, environnement social détruit).

- La proposition d'intégrer dans nos écoles sera un coup médiatique, politique et économique que nous allons avoir beaucoup de mal à dénoncer lorsqu'il sera lancé, encore plus de mal à accompagner à moyen terme, déqualifiant l'image de l'école publique à long terme.

- Pour accompagner ce dispositif dans nos écoles, il faudrait que de façon concomitante celui-ci  s'accompagne d'un plan national de remaillage du tissu des établissements spécialisés en s'appuyant sur les acquis et réalités de certains pays de la communauté européenne.

Il paraît que cette maison du handicap obéît à un dispositif européen et que la France a été priée de s'aligner sur nos voisins... Or, nous ne sommes pas prêts dans nos écoles, nos municipalités ne sont pas prêtes, les pouvoirs gestionnaires locaux et nationaux non plus.

Les politiques ne semblent pas connaître le handicap au quotidien et dans sa complexité.

Le handicap mental est souvent passé sous silence, considérant probablement qu'il est implicitement présent dans tous les discours. C'est un abus non pas de langage mais de non-dit. qui mène à proposer une démarche qui passe sous silence les difficultés propres aux apprentissages d'élèves en grande difficulté cognitive.

Elle mène aussi à ne pas poser la question de la gestion financière puisque handicap moteur et mental ne s'accompagnent pas des mêmes moyens...

Nous risquons dans cette démarche de décrédibiliser l'enseignement public aux yeux de l'opinion publique en n'offrant pas de chaîne d'intervention conséquente à nos enfants en grande difficulté...

Hélène - Paris 

 

ADJOINTS ET DIRLOS: CONFLIT OU PAS ?

Un matin de vacances , bien ensoleillé:

 La lecture  des courriers des collègues m'amène à plusieurs suggestions:

dans la refonte du statut, il y a une forte demande de temps : temps pour la direction, temps pour l'équipe, temps pour les équipes pédagogiques, pour le secrétariat et la gestion, pour l'accueil des familles, pour la formation professionnelle de la direction et des enseignants. il faut que ce temps soit reconnu, institutionnalisé.

C'est pourquoi dans notre école (huit classes primaire, une journée déchargée par semaine), j'ai proposé, en attendant des "instructions officielles", de nous organiser tous les samedis matins, en libérant les collègues par cycle, les enfants sont répartis en activités sportives,culturelles ou artistiques prises sur l'emploi du temps de la semaine, animées par les collègues de l'autre cycle.

Pour l'instant c'est au stade de l'hypothèse, si je veux avancer il faut le mettre sérieusement à l'ordre du jour du prochain Conseil des Maîtres. On ne serait "en faute" ni vis à vis de l'emploi du temps obligatoire, ni pour le projet d'école, et ce temps, on se le construit nous-mêmes !

Pour les équipes éducatives: en début d'année on monte un calendrier d'une réunion par période pour les cas recensés, avec les professionnels concernés, réunion d'une après-midi complète.

Et ça marche : en se fixant des limites claires, on ne se fait pas déborder, et on ne traite que les cas où l'école a une fonction de démarrage de l'action de suivi et de soin. Ensuite, c'est aux professionnels médicaux et sociaux de prendre le relais ( ce qui nécessite de faire le tri si on peut et de ne travailler qu'avec des gens efficaces et motivés...)

Pour les représentants, pareil: une demi-journée est fixée pour l'année .vient qui veut et qui peut. et puis il y a toujours le dépôt des catalogues.

Les commandes mairie sont impérativement à partager entre tous les collègues, du stade des commandes à celui de la réception et de la distribution.

Donc courage aux collègues ! essayez de demander et d'obtenir, surtout, dans les calendriers d'animations des équipes de circonscription, des réunions dédiées spécifiquement aux directeurs. Idem pour le plan académique de formation .Nous avons besoin d'un temps de retour, de concertation, entre professionnels de la direction d'école, et d'un temps de formation à la gestion d'équipe, au relationnel.

Pour le statut : avez-vous un projet préparatoire déjà rédigé que nous puissions consulter et

amender ?

Pour la démission collective: on ne peut bloquer la machine de nos collègues, et de nos élèves, et des familles, il faut au contraire assumer nos tâches, mais pourrait-on inonder (merci internet) nos hiérarchies, nos députés, la presse régionale et nationale,la radio, à intervalles réguliers (une fois par semaine, une fois par mois, ) tout le temps, tout le temps, d'un courrier simple:

" voici nos demandes, où en êtes-vous, nous avons besoin de voir avancer les décisions, nous ne lâcherons pas !

Tous les directeurs qui ont Internet s'engagent à adresser ce mail groupé à une liste établie par académie.

Félicitations à tous ceux qui font avancer le schmilblick ! aux collègues, et aux animateurs du GDID et de l'autre groupement dont j'oublie le nom, avec qui vous êtes à présent associés !

Bonne année à tous, et à bientôt !

Anne de Martigues (13)

En réponse: pour notre projet de statut, il est bien sur public et disponible à tout un chacun. Il suffit de se rendre sur le site "Le Dirlo", à http://dirlo.net/  et de cliquer en haut, sur l'onglet "statut"...

 

Voilà un moment que je lis le GDID, et je crois moi aussi avoir besoin d'ouvrir la soupape. Dans ma troisième année de direction 5 classes (3 élémentaires et deux maternelles) avec une classe surchargée que je prends pour soulager les collègues (CE/CM1/CM2 à 32) je dois avouer que le plus gros problème que je rencontre: c'est : les collègues.

Pire que les enfants, il faut tout répéter, ré-expliquer, surveiller, les récrés à rallonge, les retards le matin, la photocopieuse qu'on laisse allumée si pas en bourrage, les lumières dans les classes, le chauffage, les portes de l'école. Dernièrement le téléphone mal raccroché, ils veulent des sous mais pas faire d'action, les plaintes sur la dureté du métier et leurs élèves sauvages, les plaintes sur les parents, la mairie ...il faut tout supporter. Mais pour qui se prennent-ils, on dirait des enfants gâtés, qui en veulent toujours plus en faisant toujours moins.

Le problème c'est que le partage des responsabilités n'est pas correctement instauré dans les écoles: une loi devrait interdire à un directeur de faire la comptabilité, de rédiger les comptes-rendus de réunion. 

La direction d'une école devrait même être un passage obligé, afin que tout le monde connaisse vraiment le fonctionnement du système et on aura plus à courir derrière un bus pour rattraper la classe qui part sans avoir rempli un seul document de sortie.   

La mairie nous soutient vraiment beaucoup, les parents sont toujours présents lors des actions, les enfants sont des enfants qui ont encore le respect des maîtres qui les respectent et qui aiment leur métier, bref que demander de plus, et pourtant, je vais quitter la direction et donc l'école les larmes aux yeux car je ne supporte plus les plaintes de ceux qui ne se bougent pas pour améliorer leur école.

Mais les enseignants qui en donnent plus sont mal perçus, ce n'est pas bon pour l'image de ceux qui ont choisi ce métier pour juillet ou août et comme ils sont plus nombreux que les motivés, c'est pas des moyens qui manquent (uniquement), mais des enseignants motivés qui au lieu de râler, se bougent, car une équipe peut transformer une école sans argent, mais la dream-team je la cherche toujours....  

Ecole de Pfaffenheim (68)

 

Je vais pouvoir positiver un peu et rassurer certains.

Mais d'abord je précise que j'ai bossé dans une dizaine d'équipes en une vingtaine d'année. Sur 4 départements et 4 académies. J'ai la bougeotte.

J'entame quand même ma sixième année consécutive dans la même école et première année de directeur (faisant fonction désigné). j'ai aussi été ZIL...

Premier constat : l'ambiance dépend beaucoup du directeur, pour plus de 50% si on peu compter... mais, il ne peut pas tout. Une chose est sûre, quand on a affaire à un directeur qui n'est pas à sa place (restons courtois), c'est déjà mal barré, mais il arrive en plus que celui-ci soit.(.....) je vous laisse remplir les pointillés.

Bref une école dirigée par un con, malgré toute la bonne volonté du reste de l'équipe, ne pourra jamais engendrer une bonne ambiance. Un seul enseignant du même format peut être plus facilement isolé ou remis à sa place. Quand il commence a y en avoir plusieurs, ça craint vraiment.

Tout ça pour dire que des écoles où il y a une ambiance délétère, ce n'est pas rare. Mais...J'ai quand même travaillé dans des ambiances agréables, paisibles et valables, et ce aussi bien dans le  93, le 95 ou le 58...

Et en ce moment, j'ai la chance de travailler avec une équipe en or. Ca fait du bien. Bien sûr qu'ils sont heureux que ce soit moi qui m'y colle, mais personne ne s'en cache et personne n'est frustré.

Par contre les responsabilités et les tâches sont bien partagées. La coop,  j'en étais mandataire avant de faire fonction, il était hors de question que je le reste. No problème ! le relais a été pris par un autre. La collègue qui part en classe verte gère son projet quasi toute seule, me demandant de signer en bas à gauche, tout en me précisant mes engagements et mes responsabilités et bien sur en répondant à toutes les questions que je lui pose, en clair on bosse en confiance.

Des projets en cours sont suivis par d'autres membres de l'équipe que moi. Je me tiens au courant, bien obligé... Mais je n'ai pas l'impression d'être exploité par mes collègues, bien au contraire. Les choses se disent, même celles qui à priori peuvent sembler désagréable. Le travail d'équipe est cohérent et on sait en poser les limites. On ne vit pas non plus en communauté, chacun a sa vie privée en dehors de l'école. Mais il est vrai que les lumières s'allument tôt et s'éteignent tard...

Le message que je veux vous faire passer c'est : OUI c'est possible, il existe des équipes qui ne sont pas handicapées par des collègues en grande souffrance d'exercer un métier qu'ils n'aiment pas. Car je crois qu'une grosse part de nos dysfonctionnements internes vient de là. Beaucoup d'enseignants, trop en tous cas, souffrent de l'être (enseignant) car ils subissent leur condition. On peut toujours leur demander d'arrêter de se plaindre et d'essayer de faire quelque chose de plus enrichissant pour eux, mais il faut croire que malgré tout, la soupe est bonne.

On peut aussi essayer de leur faire aimer ce qu'ils font. J'ai eu la chance de tomber sur des collègues qui m'ont sorti la tête de l'eau à des périodes de grand doute pour ne pas dire de grande désespérance quant à mon boulot. Revenons à l'essentiel : pourquoi je fais ce métier ? Et comment j'y trouve mon compte ? Et si je n'y trouve pas mon compte, pourquoi j'y reste en m'y morfondant ?

Quant aux tristes sires qui pensent profiter du système et ne font qu'abuser de leurs collègues de travail, n'hésitez plus à le leur signifier oralement et cordialement au début, puis de manière de plus en plus formelle. Ne choisissez plus de souffrir en silence pour éviter de vous faire traiter de délateur, de corbeau, de collabo (Je connais, ça m'est arrivé!). Un profiteur n'est pas à sa place dans l'école. Il se peut que ce soit par négligence et alors cela se corrige.

Il se peut aussi que cela soit en toute mauvaise foi et là ce n'est plus à vous de payer par des souffrances insupportables l'inconscience ou la saloperie de certains. Eviter le conflit certes, mais ne jamais cacher ce qui ne va pas. Ce n'est pas celui qui crie "au feu" (quand il y a effectivement le feu) qui est à blâmer, car celui-ci cherche à l'éteindre.

 Par contre ceux qui préfèrent étouffer l'alerte plutôt que le feu sont des irresponsables pour rester polis. Nous faisons un métier formidable et nous souhaitons le faire de mieux en mieux, il n'y a aucun doute là-dessus. Alors : pas de complexe !

Bruno Martin Ecole Les Saules Coulanges les Nevers (58)

 

Après lecture du n°93, quelques réflexions en ce qui concerne les relations directeur(trice) - collègues:

 1) Assurer et maintenir les bonnes relations entre les différents membres de l 'équipe éducative (donc pas seulement les enseignants) me paraît être la fonction la plus importante du directeur. Pour cela, il faudrait que nous puissions en parler entre nous (mise en place de SCAPE*) et suivre pourquoi pas, des formations adaptées. Sans rentrer dans le système du manager d'entreprise, il me semble que la gestion des relations humaines ne s'improvise pas totalement, même s'il faut laisser une large place à la spontanéité.

 * Séminaire clinique d'analyse des pratiques comme çà se pratique en IUFM.

 2) Les responsabilités et les prérogatives du directeur ne cessent d'augmenter, certes, mais je n'oublie jamais que l'IEN reste le véritable chef d'établissement et le supérieur hiérarchique. Je marque donc le plus possible la frontière: je reconnais que la limite n'est pas toujours très nette.

 3) Directeur d'une école d'abord de 17 classes et aujourd'hui 12 depuis 14 ans, j'ai bien sûr comme tout le monde du gérer toutes sortes de situations. Je crois qu'il faut adopter une attitude claire et constante. Les conseils des maîtres représentent pour moi le bon cadre pour poser les problèmes et en parler collectivement, pour remettre les pendules à l'heure parfois, pour décider ensemble des modalités d'organisation et de fonctionnement de l'école. Je ne sais pas diriger "collégialement" comme certains le préconisent, mais je sais faire appliquer avec autorité et sans autoritarisme des décisions qui ont été adoptées collectivement.

 4) Gérer les relations humaines, comme je l'ai évoqué plus haut, ne va pas pour moi sans une certaine convivialité. Elle peut trouver sa place dans un projet de fête, dans le partage du vin nouveau, dans le repas de Noël (tradition dans notre école). Il ne faut pas bien entendu en faire une obligation mais parfois un petit effort d'attention, un petit geste au quotidien améliore grandement l'ambiance générale. Qu'on ne traduise pas ces propos par l'idée d'un paternalisme exacerbé: là n'est pas l'essentiel mais c'est la vie !

 5) Enfin, à chaque fois qu'on évoque mon emploi du temps, le plus souvent sous forme de boutade: "Que fait-il toute la journée dans son bureau ?" (Je suis en plus déchargé de classe !), ma réponse ne varie pas. Je propose immédiatement et très sérieusement d'échanger mon poste momentanément (une année scolaire par exemple) avec un collègue dont j'assurerais la classe. A ce jour, pas de volontaire ...!

Christian Perrin-Toinin Directeur de l'école Clemenceau  - Grenoble (38)

 

ELECTIONS PROFESSIONNELLES

On a voté ! Et alors ? Et alors, rien...

Au siècle dernier, un chanteur énervant disait que si les élections servaient à quelque chose, il y a longtemps qu'on les aurait interdites... N'écoutons pas ce mauvais esprit et félicitons nos tout nouveaux élus !

On pourrait même les mettre à contribution. Au détour du forum du site le dirlo, on s'est rendu compte qu'un collègue faisant fonction une année, était prioritaire sur ce poste l'année suivante. Ca semble juste, logique et normal et ça se vérifie dans la Vienne, l'Isère, les Yvelines, le Pas-de-Calais...

Par contre, ce n'est plus vrai dans l'Aisne, la Nièvre, la Gironde, etc... où là, d'avoir fait fonction ne donne aucune priorité au mouvement.

Légèrement absurde, tout ça, et proprement scandaleux pour des collègues faisant fonction qui ont du assumer la direction au pied levé...

Alors, nouveaux élus en CAPD, au boulot ! Ce serait pas une bonne idée que l'on revienne à une Education un peu plus Nationale, au lieu de se morceler en autant de baronnies ??

 

POSITIVONS UN PEU…

La Desco  fait le point sur les enseignements des langues et cultures d'origine. Un enseignement qui éveille souvent les fantasmes franchouillards mais qui évolue vers un rapprochement vers les valeurs éducatives françaises.
http://eduscol.education.fr/D0126/integration_nouveaux_arrivants_actes.htm

 

Des réflexions sur la continuité cycle 3 - sixième, publiées par l'académie de Versailles. Ils mettent en évidence des cohérences entre les programmes et les compétences de l'école et du collège en français, maths, physique-chimie et dans la maîtrise de l'oral..

http://pole-pedagogique.ac-versailles.fr/article.php3?id_article=65

 

Face à toutes les niaiseries complaisamment débitées sur les méthodes de lecture, un petit article, entre autres http://www.cafepedagogique.net/dossiers/contribs/goigoux.php

 

Sur l'école, dernier (?) service public de proximité, un site indispensable

http://ecoledeproximite.free.fr/

 

De nouveaux billets d'humeur (et de bonheur) de Maitre Jacques, à ne surtout pas louper à cette adresse  http://jacques.risso.free.fr/allegro/manontroppo21.htm

 

Spécial copinage: un petit appel de Véra Tur, de l'école Parc Bellevue, à Marseille:

1/ Sur le sentier lakota est une réédition de notre tout premier livre suite au voyage de nos élèves aux USA en 1996. Il a été écrit et dessiné par mes élèves de l'époque. Il est évidemment très bien. Il coûte 10 Euros +  2 Euros de frais d'envoi et on peut le commander directement à : amcp5@wanadoo.fr

Tous les sous vont directement au financement des nouveaux voyages de  nos élèves. Voir à http://www.5-continents.org/nivo2/avent/index.html

 

2/ Je suis à la recherche d'instits de ZEP (obligatoire) sur Marseille (mais cela n'est pas une nécessité) sachant parler anglais et surtout très dégourdis qui veulent bien donner trois ans de leur temps pour adhérer à notre projet "Rencontre des enfants de la terre". Il s'agit d'aller à la rencontre des peuples autochtones des cinq continents en étudiant leur culture (chants, danses, musique, graphisme, contes, histoire, géographie) pendant qu'eux étudient l'histoire de Marseille (ou de la France) la première année avec un voyage de préparation là-bas (à nos frais), la deuxième année on y va avec une quinzaine d'élèves de cycle 3, la troisième année, on les fait venir en trouvant des subventions car ils sont encore + fauchés que nous. Pendant tout ce temps, on écrit un livre sur le modèle de "sentier de ....". Il faut donner de son temps pour faire du bénévolat (écumer les salons de livres jeunesse) , organiser des repas de soutien, des kermesses, des concerts, vendre au marché aux puces..... et solliciter toutes sortes de subventions.

Mais le résultat dépasse tout ce qu'on peut imaginer !!!!

Les cinq cultures retenues pour 2006/2010 sont :  Aborigènes d'Australie /  Indiens Huichols du Mexique /  Touaregs du Maghreb /  Islande /  Mongolie ou Ladakh (Nord ouest de l'Inde).

Merci de me contacter par mel : amcp5@wanadoo.fr - notre site : www.5-continents.org

 

Positivons enfin, mais avec pas mal d'acharnement pour signaler que de la salle de classe au palais de justice, il n'y a qu'un pas: 1300 jugements rendus l'an dernier... Il va donc falloir inventer les HVS (Huissiers de Vie Scolaire) qui, du fond de  classe attesteront de nos propos et nos comportements...

A voir sur http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_de_la_se/la_lettre_de_l_educa/&key=itm_20060111_160517_profs_de_la_salle_de_classe_au_p.txt

 

Positivons surtout avec cette pensée de Didier Fontaine, un collègue de l'Essonne :Ce qui est bien quand on est dirlo, c'est que l'on n'a pas le temps de dépenser l'argent que l'on n'a pas…

 

SITES DU GDID

Le nouveau site du GDID, à l'adresse  http://dirlo.net/  Ca fourmille d'idées, de textes,de renseignements, de débats, de conseils, de collègues, de saine rogne et de bonne humeur. A voir, si vous ne connaissez pas encore, ce qui serait un tort !

 

S.O.S. DIRLOS

Un numéro à retenir:  06.78.77.61.93

Pour tout dépannage, conseil, renseignement… Ce n'est pas tout à fait gratuit, puisque ça vous coûtera le coup de fil… Mais ça aide… Si on sait, on vous dit, si on ne sait pas, on cherche, on trouve et l'on vous rappelle.

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

( N'EMPÊCHE  QU'UN  DE  PLUS , C'EST  SOUVENT  UN  DE  MIEUX ! )

  

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 08:56

LA BOUTEILLE A L'ENCRE

QUAND AU MOIS DE DECEMBRE, DISONS-LE,

IL NE PASSERA PAS L'HIVER… 

N° 93 – 13 Décembre 2005

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, , COUPS DE GUEULE OU COUPS DE CŒUR,

IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

 

ENTREVUE DU GDID AU MINISTERE 

 

Mercredi 30 novembre, à 18 heures, une délégation de DEFI était reçue au Ministère de l'Education Nationale en vue de présenter les positions des associations de directrices et directeurs d'école sur l'avenir de leur profession.

La délégation était composée de Maryse GUERY, présidente de DEFI, de Lise ESMARD, trésorière, de Jacques PREVOST, président de l'ADEPC (Courbevoie ) et d’Alain REI,  président du GDID.

Le Ministère était représenté par Roger CHUDEAU,  Conseiller au Cabinet du Ministre chargé du premier degré et des relations avec les inspecteurs d’Académie  et Emmanuel ROY Conseiller social au Cabinet du Ministre chargé des relations avec les organisations syndicales et les fédérations de parents d’élèves,

Après une brève présentation  de la fédération DEFI, de sa composition et l’historique des différentes associations, nous présentons nos positions sur la direction d’école et l’émergence de ce nouveau métier qui de par l’évolution de la fonction se précise un peu plus chaque jour : Directeur d’école.

La discussion s’engage rapidement sur un terrain relativement technique, concernant les difficultés probables qu’un statut unique pourra avoir au vu de la multiplicité de nos écoles et de fait des situations des directions. Un métier de directeur ou des métiers de directeur d’école ?

Si la question mérite bien sur d’être posée, nous précisons que cette situation a été analysée par nos différentes associations et qu’il nous parait évident que si nous souhaitons un statut de directeur d’école pour tous, il est clair qu’en ce qui concerne le temps de travail dévolu à la direction, un collègue directeur de classe unique en zone rurale  n’est pas dans la même situation qu’un directeur d’une école de 17 classes en ZEP. Néanmoins aujourd’hui les deux souffrent de cette absence de statut et de reconnaissance.

Pour nous, décliner un statut selon les cas et les situations n'enlève rien à la nécessité d'un statut unique de la direction d'école, dotant chacun d'entre nous des moyens de notre métier.

Il est fait ensuite un retour sur les précédentes réunions que nous avions eu ces dernières années avec les ministères antérieurs. Les représentants du ministère soulignent l'effort qui avait été fait pour la revalorisation des indemnités de direction qui n’ont pas été suivi de l’interruption de grève administrative. Effort pour nous très symbolique qui ne représentait que 0,47 Euros par mois !

Nous rappelons à cette occasion que nous ne sommes pas un syndicat, mais des associations de directeurs, que la grève administrative est une action instituée par certains syndicats enseignants: c'est la seule action actuellement mise en œuvre et nous en regrettons sa portée très relative…

Nous rappelons également que la déception a été grande quand, après une année de travail avec des parlementaires, le projet d’amendement sur la direction d'école n’a pas été retenu lors du vote de la loi d'orientation.

La notion de statut d’autorité est également évoquée par le ministère. Nous précisons que si nos collègues ont beaucoup évolué ces dernières années, il n’est pas pour autant question d’aller vers ce type d’évolution. En effet si dans les faits, les directrices et directeurs assument régulièrement des situations où ils sont de fait en position « d’autorité » (sorties scolaires, sécurité des personnes et des locaux, conseils d’école, etc……..) ils ne souhaitent pas pour autant participer à la notation de leurs collègues adjoints. Il y a pour nous obligation de distinguer ce qui relève d'une autorité fonctionnelle et ce qui concerne la supériorité hiérarchique, qui implique dans l'ensemble de la fonction publique la notation des collègues, notation que nous refusons…

Il nous est ensuite poser le problème du remplacement d’un directeur avec statut qui serait malade.

Qui le ferait ?

Comment verrions-nous cela, si nous ne sommes plus dans le même corps que les PE ?. 

Nos représentants ne voient pas où est le problème mais font part de notre satisfaction de voir le dossier avancer si vite que nous en serions déjà à prévoir le remplacement de directeurs qui n’existent pas encore.

Sourire des conseillers qui admettent que ces aspects techniques pourront sans doutes se régler plus facilement que de convaincre l’ensemble de la profession sur le statut. Nous précisons en réponse que la grande majorité des directeurs d'école est demandeur d'un tel statut et partage nos positions et nos revendications.

Nous avons évoqué également la nécessaire réorganisation des écoles. La proposition d’expérimenter de nouveaux fonctionnements, tant sur la forme juridique, que sur l’organisation matérielle,  nous est faite, en accord avec les dispositions des dernières lois d’orientation et de décentralisation.

Nous prenons note et précisons que nous en informerions nos associations.

Il nous est enfin proposer de "participer" en parallèle aux différentes tables rondes organisées avec les syndicats et autres organisations en fournissant des documents résultant de nos différents travaux pour faire avancer le dossier.

Accord de notre délégation. Nous informons que bien sur nous sommes volontaires et disposés à travailler avec les syndicats et le Ministère sur ces différents points. Il en est pris note.

Nous avons également donné les 3300 premières signatures de "l’appel du 25 Mai" en signalant que nous en recevions chaque jour de nouvelles.

La réunion s’est terminée vers 19h30 avec pour nos représentants le sentiment que les choses pourraient peut-être enfin un peu avancer.

Alain REI  - Ecole mat V. Hugo - Aubagne - Président du GDID

 

NOUVELLES DU FRONT

 

Ca bouge pas mal, dans l'Hérault. A l'origine une note de l'IA prétendant doubler chaque déclaration d'accident sur papier-classique, par une saisie sur internet, "à fins statistiques".

Colère des collègues, qui ont fait chauffer la messagerie académique pour dire le peu de bien qu'ils pensaient de cela. L'IA a fait marche arrière, mais cela ne suffit pas à calmer tous ces dirlos qui pensent plutôt, comme on l'a déjà dit ici, que "Ca suffat comme ci…" 

Des réunions ont eu lieu dans plusieurs circos et demandent un élargissement de l'action…

Les membres du GDID-34 et de l'ADEPM (asso de Montpellier) sont impliqués dans cette action et la "bouteille" n'est pas peu fière d'être première à vous informer de ce que font les collègues de l'Hérault. En espérant que cela puisse donner des idées à d'autres…

 

Compte rendu de la réunion des directrices (teurs) du 8 Décembre 2005 à FABREGUES
Constat est fait par l’ensemble des participants à cette réunion qu’il était temps que nous nous prenions en charge nous-même et que si la grève administrative était nécessaire, elle avait montré ses limites. Par ailleurs nous ne refusons pas l’aide des syndicats, mais sur la base de nos revendications qui nous paraissent légitimes.
Après avoir parlé (un long moment) de nos problèmes personnels de Direction (cela nous a fait beaucoup de bien) nous nous sommes recentrés sur l’objet de cette réunion.
Tout d’abord nous avons essayé d’établir une plate-forme (non exhaustive) de nos revendications :
La première qui ressort aussi de la lecture de nombreux mails c’est avoir du temps. On est tous d’accord pour en faire une priorité, voire un casus belli. Il faut du temps de décharge pour tous (et en nombre suffisant pour tous) pas des miettes.
Ensuite, voilà listée toute une série de revendications à classer selon un ordre de priorité et selon les idées qui auront été émises aux autres réunions.
- Ne plus faire de bénévolat : à savoir la moindre réunion à laquelle nous participons doit être payée (comme pour les professeurs de collège ou d’autres professions).
- Avoir des indemnités de Direction en rapport avec nos responsabilités et notre charge de travail.
- Bénéficier chaque année de formation continue pour les Directeurs. Dans le même ordre d’idée, avoir du temps pour se rencontrer entre Directrices (teurs) et confronter les différents problèmes auxquels chacun dans notre école nous avons été confrontés (tout seul) et quelles solutions nous avons pu y apporter.
- Participer à l’élaboration ou élaborer nous-mêmes UN STATUT NON HIERARCHIQUE qui permette de clarifier notre rôle, nos responsabilités, nos obligations…….Mais nous tenons tous à garder un Directeur par école. Pas de super directeur.
- Bénéficier d’une aide institutionnelle (Mairie…..) qui pourrait nous filtrer les appels téléphoniques, écouter le répondeur, réceptionner le courrier, les colis….ouvrir la porte quand ça sonne, archiver les vieux dossiers, ranger…….
Quant aux actions à mener, on n’est pas trop original par rapport aux mails reçus :
- Bien lister nos revendications et les envoyer par mails à nos différents correspondants (cela permet de préciser le pourquoi de la grève administrative à nos interlocuteurs). Par contre évitons de nous les envoyer entre nous car cela nous encombre à nous aussi.
- On s’interroge sur la possibilité d’une démission collective (ou menace) ?
- Avoir les adresses e-mail de différents ministères, des journaux, radios, télés et les inonder des mails de nos revendications.
- Associer tous les autres départements à ce qui se fait ici et associer les collègues.
Sur ce restons en contact faites nous part de ce que vous en pensez et bonnes fêtes de fin d’année.


Circonscription de Lattes Mauguio
Nous nous sommes réunis jeudi 8 décembre 2005 à 18h00 à l'école J Monnet à Mauguio.
Préambule (voté à 12 voix sur 13)
Nous exigeons un CADRE LEGAL NON HIERARCHIQUE POUR LA DIRECTION D'ECOLE
Les revendications :
Clarifier nos missions, nos responsabilités et nos droits.
Temps de décharge augmenté et pour tous.
Revalorisation significative liée à la fonction.
Une vraie formation initiale et continue.
Suite du mouvement :
Nous demandons une réunion sur le plan départemental de l'ensemble des directeurs courant janvier 2006.
Propositions d'actions futures :
-Renvoyer les mels à l'expéditeur (si IA)
-Une fois par semaine seulement (proposition jeudi) faire un retour à tous pour rompre l'isolement, montrer que le mouvement continue et est suivi.
-Possibilité de boycot des conseils d'école, des élections des représentants des parents d'élèves, etc
-envoi systématique de toutes les autorisations de sortie à l'IEN
...... liste non exhaustive


Hier soir aussi ,sur Lunel, se tenait une réunion à l'école du Parc.
Un compte rendu va être fait et diffusé
D'ores et déjà, il a été évoqué la saturation des boîtes non pas pour gêner les collègues mais pour obliger l'IA à tout envoyer par papier en plus du problème technique de la gestion du serveur académique.
De plus, 2 courriers vont être envoyé à notre IEN au sujet des EVS ( refus de la charte et du rôle de référent ou tuteur ) et pour les équipes éducatives ( refus de les tenir hors temps de travail et sans remplacement ).

 

DU 30 NOVEMBRE AU MOIS DE MARS…

Etat d'urgence aidant, nous avons été obligé de reporter le second rassemblement national des dirlos de France et de Navarre. Il se tiendra fin Mars. La date sera précisée dans le numéro de rentrée de Janvier 2006. Rassemblement qui prend tout son sens avec le mouvement des collègues de l'Hérault. Rassemblement qui n'a pas pour but de dresser le long lamento des pov' dirlos que nous sommes, mais la volonté d'organiser nous-même notre propre mouvement, sur la base de nos attentes et de nos actions. A suivre donc, le mois de Décembre ne passera pas l'hiver…

 

DE CHOSES ET D'AUTRES

voici une lettre que j'envoie, ce jour, à M. le Ministre. une lettre ouverte donc.

ma femme m'a demandé : tu en espères quoi ? Je lui ai répondu : rien ; je n'en espère rien.

Monsieur le Ministre,

J’aime mon métier, mes métiers, et je suis heureux d’être Maître d’école et Directeur d’école.

En 1993 (J’étais instituteur depuis 1979), après une tentative échouée d’agrégation, je me suis plongé dans une nouvelle tâche, en plus de mon travail de classe, pour passer le concours de Professeur des écoles et pour accéder à la liste d’aptitude à la Direction d’École. Je n’en tire aucune gloire, j’ai réussi et je fais, depuis ce curieux double métier de Maître d’école et de Directeur avec le statut de Professeur des écoles.

Je travaille beaucoup. Je ne vous redis rien de ce que vous savez du métier d’Enseignant, ni non plus de ce que vous savez tout autant du métier de Directeur. Je travaille beaucoup, je suis responsable de mille choses… comme beaucoup d’autres, et ce n’est pas extraordinaire.

Depuis 1993, je n’ai jamais connu aucune gratification, aucun remerciement, aucun encouragement. J’ai vécu, comme tous, des moments difficiles professionnellement, j’ai parfois subi des pressions iniques, j’ai courbé le dos. J’ai entrepris des travaux, des projets, avec la ténacité qu’il fallait, sans être un héros. J’ai vécu le déménagement de mon école, j’y ai passé des nuits entières pour que les enfants soient bien accueillis, et les parents, et les collègues. Nul ne m’en a tenu rigueur ! Nul ne m’en a loué. Tout ça va de soi…

Depuis 1993, ma carrière professionnelle se poursuit sans surprise. Je franchis de temps à autre les échelons statutaires, à l’ancienneté, comme un travailleur insignifiant qui accompli sa tâche sans remous. J’atteindrai dans trois ans le 11ème échelon, sans plus aucun espoir de promotion ultérieure. Je reçois du ministère une bonification financière sous diverses formes (je ne suis pas passionné par les détails de leur émiettement). Cette gratification  est moindre que les indemnités reçues par un Maître remplaçant. Tant pis pour moi. J’aurais pu rester remplaçant, comme à mes débuts.

Lorsque je dis autour de moi le chiffre de mon indemnité, les gens ne me croient pas.

Si, si ! C’est bien là ce que le ministère rémunère mon travail.

Mais, souvent, je n’ose pas du tout en parler en regard du salaire minimum des Personnels de Service que je côtoie tous les jours. Et que dire de ceux qui n’ont pas même cela !

Allez ! Je ne suis pas dans la misère, je fais un métier merveilleux, j’ai même la liberté de vous écrire (et vous, de ne me répondre jamais). C’est un moment d’humeur sans importance. La situation des Directeurs est connue de tous les Ministres de l’Éducation Nationale depuis bien longtemps et le monde ne s’est pas renversé. Les Enseignants, les Directeurs, avec leur blocage administratif, mènent une Fronde bien trop respectueuse. C’est leur nature, c’est leur identité même que d’avoir l’Esprit Civique.

Je continue d’aimer mon métier, et je le fais toujours au mieux, malgré ces quelques amertumes. Votre ministère peut continuer de m’ignorer (peut-être de me mépriser) comme tous. 

Je suis heureux dans mon école avec les gens proches qui savent mon travail et mon plaisir d’être Directeur d’école.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, mes salutations respectueuses.

Thierry PRELLIER - Ecole Molière - Courbevoie (92)

 

Directeur (vraiment) chargé !

Directeur d'une "école rurale bilingue" en Alsace, au bord du Rhin, depuis plus de 10 ans, avec, suivant les années, 3 ou 4 classes (donc sans décharge) et enseignant dans une classe de CM1-CM2 avec en moyenne 27 élèves, j'assure, seul et en parité (soit 13h/13h), tous les cours en français et en allemand (le matin, tout en français, l'après-midi, tout en allemand et vice-versa le lendemain). Je signale que mes élèves n'ont pas de manuels en allemand parce qu'ils n'existent pas. Les livres français (Sciences, Géographie et Math) ont tous été traduits par moi et redistribués aux élèves de CM1-CM2 sous forme de fiches photocopiées) et que j'aurai 60 ans l'année prochaine !

Je précise aussi que nous avons de jeunes élèves de nationalité allemande dans nos classes et que leurs parents allemands guettant la moindre faute de langage, il faut que tout soit parfait, à l'oral comme à l'écrit.

Les élèves difficiles, l'incivilité, les insultes, les parents agressifs, les collègues insouciants, le téléphone dans ma classe et les visiteurs (collègues, élèves malades des autres classes, parents, ouvriers municipaux...) qui viennent me voir pendant les cours sans prévenir, le travail administratif (comptabilité et budgets de fonctionnement et d'investissement, coopérative, rédaction du courrier, tenue des registres divers...), les réunions (Mairie, IEN, Collège et autres Conseils...), la préparation des cours pour plusieurs niveaux et en deux langues en plus, les corrections à faire, le projet d'école, les bulletins, les kermesses, les sorties à planifier... tout ça, je connais !

Et cela fait beaucoup ! Comment faire ? Réponse :  pouvoir lire plusieurs partitions à la fois et... montrer de la souplesse dans l'exercice du métier, tout en étant dérangé mille fois dans sa besogne, sans pour autant perdre le fil de ses activités en classe !

Le directeur n'est pas un un "homme à tout faire", ni un "shérif" :

Je délègue beaucoup de mes tâches, tout en surveillant les applications faites. Je laisse faire mes collègues comme ils l'entendent, tout en les avertissant des illégalités éventuelles, mais sans vraiment intervenir. En cas de problèmes, j'en prends note dans mon "cahier incidents à l'école", traces écrites prudentes et parfois nécessaires, puis on en parle au prochain Conseil des maîtres, "à froid", quand l'énervement est retombé. Mais, je sais dire non, être intransigeant pour les choses importantes et être bienveillant, conciliant  pour les détails.

Afin de décomplexer mes collègues, je répète à qui veut l'entendre que je ne suis pas une "hiérarchie" mais un "gestionnaire" soucieux de l'image et de la bonne marche de l'école et du bien-être de tous. Et ça ne fonctionne pas si mal avec tout le monde. Non, je ne suis pas une "bête de travail" : ce n'est pas moi qui se crève au boulot, c'est... mon ordinateur dans lequel j'ai tout stocké : lettres, preps, cahier journal, statistiques, traductions, comptabilité et mille autres choses... Il faut donc savoir gérer, ...je dirais presque "savoir manager".

Alors, direz-vous, c'est la belle vie d'être directeur ? Eh bien non ! C'est difficile, usant, ingrat, risquant aussi pour la carrière, même si on vit parfois de bons moments et c'est donc sans aucun regret que je partirai à 61 ou 62 ans à la retraite ! Je comprends beaucoup les problèmes de mes jeunes collègues. Et je suis désolé de leur dire... qu'il n'y a pas de solution ! Ou bien, il faudrait tout mettre à plat et tout refondre. C'est le système français qui le veut : à chaque village son école. En Allemagne, on a procédé à des regroupements systématiques des écoles et les enfants font des kilomètres à pied ou en bus, ce n'est pas mieux pour eux. Le directeur allemand a un statut, une autorité et une décharge totale. Mais c'est une question de densité de population, de gros sous et de mentalité. Cela ne se compare pas ! 

Gérard SASSIAT -  école primaire bilingue "Les Frères Grimm"  Volgelsheim (68)

En réponse: il y forcément une solution… Elle n'est pas, Gérard a raison, dans le regroupement systématique des écoles, dans le décalquage de systèmes éducatifs extérieurs. Mais elle existe, et doit exister, ou, faute de dirlos, c'est l'ensemble de l'école publique qui ira dans  le mur… A nous de l'inventer ensemble et les propositions du GDID, ça donne bien quelques idées de base, non ? Voir à http://dirlo.net/modules.php?name=Content&pa=showpage&pid=7

 

Merci à tous ceux qui ont réagi à mon courrier (enfants qui pètent les plombs ou l'enfant sauvage) et surtout à Bénédicte BERTHEMY car les sites qu'elle indique sont très intéressants. J'ai imprimé les fiches intitulées: enseignement des habilités sociales au primaire, et compte en faire le support de notre prochain travail en conseil des maîtres. (site www.cqjdc.org)

Courage à Corinne (Meurthe et Moselle) et même courage, fuyez ! Si, des écoles pleines d'adjoints qui font correctement leur boulot et conscients de leurs responsabilités, ça existe ( j'en ai 16 dans mon école). Même si on n'est pas toujours d'accord, même si on n'est pas ami avec tous ( normal ), même si on n'a pas tous tout à fait la même façon d'envisager l'enseignement, on se respecte, on s'explique avec politesse ( des fois même, ça "gueule" un peu ).

Oui, c'est possible et je te souhaite,si la direction te plaît, d'en trouver une comme la mienne.

Corinne Duhamel (Nièvre)

 

Méga bonne idée, celle de Didier Lagrange!! Moi, j'aime bien la direction, je trouve le travail utile et intéressant, et j'aime aussi beaucoup la classe et l'enseignement, et je ne voudrais pas que les deux fonctions soient séparées ; pourtant, je suis des fois un peu débordée. Alors, l'instit supplémentaire qui serait le directeur, je dis oui !!!!!!!

Isabelle Bertolino - Meyzieu - Rhône

En réponse : une autre idée, tellement simple et efficace que l'on a du mal à comprendre que les syndicats enseignants qui mettent en avant cette revendication "d'un maître de plus que de classes" n'y aient pas pensé…  Faudrait le leur dire…

 

Et si dans la liste des actions pour la grève des directeurs, nous ajoutions de ne plus recevoir tous les représentants

- pour les manuels scolaires

- pour les fichiers pédagogiques

- pour les fournitures scolaires

- pour les livres de bibliothèque

- pour le matériel lourd

- pour les logiciels

pendant 1 an au moins, pour tous les villages et petites villes ou le directeur a le choix des fournisseurs

ce n'est pas le mandataire de l'OCCE a l'école qui s'en plaindra, ni le secrétaire de mairie

Ces représentants des grandes maisons d'édition ou de matériel de bureau pourrait passer le message et vu le nombre actuel, depuis deux ans, de catalogues qui arrivent dans nos écoles et les demandes de rendez-vous de ces dits représentants pour voir le directeur et les collègues adjoints, nous pourrions y penser

Dominique KLEIN - Ecole MULLER - WOLFISHEIM (67)

En réponse: une idée d'action qui pourrait se retrouver parmi celles que nous élaborerons en Mars, à Paris...

 

Une petite remarque concernant la grève administrative. C'est vrai qu'elle n'empêche pas le mammouth d'avancer mais elle le gêne quand même pas mal.

Pour preuve l'action reconduite pour la 2° année par l'IA du Jura de faire remplir la fiche 5 de l'enquête 19 (la répartition par communes) par l'intermédiaire de la mairie.

Pour les bons rapports avec la commune, je l'ai remplie l'année dernière, mais je n'ai pas voulu le
faire cette année. En tout cas, pour le moment, car je me retrouve en porte-à-faux avec la mairie. En effet, la bonne idée de l'IA a été de trouver un moyen de mettre la pression sur les communes. Voici
comment...
Extrait d'un courrier de l'IA du Jura datant du 20/10/05 et adressé au Maire de ma commune, je cite :
"C'est grâce au recoupement des informations contenues dans cette fiche, qu'il est possible de recenser, pour chacune des communes, le nombre d'élèves scolarisés dans le 1° degré public. Les chiffres ainsi obtenus servent de base à la préparation de la répartition de la dotation globale de fonctionnement (DGF) dont votre commune peut être  bénéficiaire, ainsi qu'aux diverses études de sectorisation et de dérogations que nous sommes appelés à engager."
Est-ce qu'il peut réellement y avoir une incidence pour la commune en cas de non renvoi de cette fiche? Etant donné que je n'en sais rien, pas plus que la mairie, j'ai l'impression de ne pas avoir vraiment le choix, si la commune insiste pour avoir les effectifs et que je veux garder de bonnes
relations... Alors, si quelqu'un a une info ...
Ca serait intéressant de savoir si les IA font ça dans d'autres départements.
Jean-Philippe Mussillon - Vadans (39)

En réponse: il s'agit d'une nouveauté parmi toutes les tentatives des IA de contourner la grève administrative. Si cela se fait par chez vous, où si vous en connaissez d'autres, on est preneurs…

 

Je vous lis depuis le début mais n'ai pas jusque là pris ni le temps 'écrire ni celui d'adhérer, peut-être aussi parce que lorsque je ferme la porte de l'école je n'ai qu'un désir : faire le vide.
Mais aujourd'hui, adhérer et écrire ici c'est aussi me sentir moins seule...
Directrice d'une école de 12 classes avec 300 élèves, j'ai obtenu le poste au barème en prenant la place de celle qui avait fait fonction durant 1 an et qui souhaitait le garder. Aussi évidemment je suis perçue comme "usurpatrice" par la majorité des enseignants qui étaient là l'an passé.
J'essaie de prendre de la distance par rapport à  ce climat, à découvrir petit à petit le fonctionnement de l'école, à agir suivant ce qui me paraît vrai.
Ce qui m'est le plus difficile, c'est de percevoir le manque de reconnaissance, de confiance de la part des collègues et je ne peux même pas m'appuyer sur un statut !
Alors avec les tâches qui s'accumulent, la gestion des conflits entre les élèves, entre les élèves ou leurs parents et les enseignants, je me demande où trouver le sens pour continuer.
Si ce n'est le refus de baisser les bras, de se déclarer vaincue.
Se battre pour qui ? pour moi d'abord...
Une directrice toulousaine...

 

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ADJOINTS -DIRLOS : CONFLIT OU PAS ?

Un problème reste tabou dans notre profession, c’est la question du harcèlement moral.

 Et là, il ne s’agit plus de malentendus « entre personnes de bonne volonté », mais bien d’une volonté délibérée de nuire à autrui. Et oui, cela tombe parfois sur le directeur… Ou parfois au contraire, c’est le directeur qui joue le harceleur, j’ai connu les deux cas de figures.

Dans ces cas-là, l’inspecteur joue en général les abonnés absents, et le harcelé n’a guère de chance de s’en sortir autrement que par la fuite !

Le flou de notre fonction facilite ce genre de situation : le directeur est responsable de tout sans avoir le pouvoir sur rien (en tout cas, pas sur ses adjoints !). Résultats : de belles « injonctions paradoxales », de la part des collègues versés en manipulation. Je ne me suis sortie tant bien que mal d’une telle situation que  par un changement d’école… et une thérapie, quand même ! Alors, toute ma solidarité à Marie M., du Nord, dont le témoignage m’a rappelé de cuisants souvenirs.  Amicalement.

Colette (Anjou)

 

Ah mais je me reconnais dans au moins deux situations évoquées et vécues par les collègues dans cette 92 ème Bouteille : dirlo, job de psychologue d'entreprise?

Il ya de ça, plus ou moins suivant les années, ça dépend de l'équipe, changeante ou pas, de la conscience pour ne pas dire de la déontologie inhérente à notre profession d'enseignant, on finit par faire beaucoup de tout et de n'importe quoi, entre conscience, investissements, psychologie, managing (oh le gros mot!...), conseiller en tout genre, vous en voyez de plus en plus d'interlocuteurs, parents ou autres,qui vivent sous pression en exerçant leur travail, parce qu'il faut savoir se vendre et être rentable, bref, je ne sais pas où on va, d'ailleurs, est-ce quelqu'un le sait vraiment

Pas simple et surtout pas facile...

Dominique - Cher

 

Je suis arrivée il y a 5 ans dans une école formidable, avec une équipe  d'adjoints compétents, responsables et plutôt respectueux à mon égard 
Mais voilà que le jour de notre rentrée ( 23 août 2005) j'ai été frappée par  un père d'élève!

Bien sûr mes adjoints ont été atterrés de me savoir à  l'hôpital, ont géré  les urgences, seuls, sans aucune aide de l'inspection,  et maintenant c'est moi qui suis très/trop seule à gérer les jalousies et  conflits accumulés en 2 mois.

Il n'y a que la municipalité, pourtant de  droite, et les associations de parents, qui sont une aide véritable dans la  gestion de l'école...
Marie Madeleine (94)

 

Je souhaite répondre à tous ceux qui ont des soucis avec leurs adjoints.

Je suis maintenant une "vieille directrice"(8 ans d'ancienneté), et j'en ai vu des vertes et des pas mûres.

J'en suis venu à la conclusion suivante: si j'ai des soucis sérieux avec une ou des personnes en particulier, je le signale à mon inspectrice par écrit, je détaille tout. J'ai droit à une vie de famille comme tout le monde, je pose donc certaines conditions dès le début de l'année. Je n'ai que des relations de travail avec mes collègues.

Des le début de l'année j'explique mon mode de fonctionnement et je n'oublie pas de demander à mes collègues ce qu'elles attendent de moi précisément. Je joue la franchise, si quelque chose ne va pas, je préfère qu'on me le dise en face. Si moi je constate quelque chose, je le dis immédiatement à la personne concernée, même si cela ne lui plait pas. Je gère les conflits immédiatement pour que cela ne dégénère pas. Je me tiens informée de tout….

Catherine - Val d'Oise (95)

 

Il est vrai comme certains collègues l'ont déjà indiqué que le rôle de directeur soit de plus en plus difficile. Pour exemple j'ai dû pour la première fois ( 7ème année de directrice!! ) lire à mes collègues au premier conseil des maîtres le texte de loi relatif aux obligations de service: horaire hors temps scolaire.
Les conflits sous jacents existent partout et quand des collègues se demandent aussi ce que je fais pendant mes heures de décharge!!
Qu'elles peuvent être nos actions face au "mauvais" vouloir de nos collègues?
Certains d'entre eux dépensent trop sur les crédits alloués par la municipalité( 195 euros et une autre 200 euros!! ) et qui est responsable ? La même directrice face à la municipalité!!
De plus, nous avions une conférence pédagogique à domicile, que faire en face de l'absentéisme de certains ???
Je suis preneuse des suggestions.
Merci à vous toutes et tous
Françoise - AIN (01)

 

Directrice depuis 1987, ce que l'on appelait "les maîtres directeurs" et en retraite en fin d'année scolaire 2007, je lis la bouteille à l'encre depuis plusieurs années. J'ai hâte d'être en 2007. Je dors de moins en moins, je suis de plus en plus stressée et chaque matin et midi j'arrive à l'école en me disant: "que va-t-il se passer aujourd'hui?!".

Comme le disait un collègue, je n'abandonne pas pour ne pas perdre les avantages acquis; mais comme j'aimerais avoir un poste de ZIL sans les soucis que nous connaissons. Je subis dans cette école depuis 3 ans tout: diffamation (contrées par ma demande de contrôle par l'OCCE) sur les comptes de coopérative scolaire (des coopératives de classe proposées cette année à chacun ont été refusées à l'unanimité car trop de travail, pas de temps à donner......mais la directrice n'a que cela à faire!!!), insultes personnelles telles que: "tu peux bien monter les escaliers pour nous apporter les papiers au moins tu perdras 10g" (où est le respect de la personne ?), attaques hargneuses de collègues caractérielles devant les enfants de ma classe ou de l'école (où est le respect de la fonction ?)....... et j'en passe tels que pneus dégonflés...

Une réunion a eu lieu avec l'inspecteur et un conseiller pédagogique qui prenait des notes et servait de témoin. Durant celle-ci, l'inspecteur s'est bien rendu compte de l'attitude des membres de l'équipe et a adressé à chacun un courrier demandant le respect de la personne et de la fonction et me donnant à moi comme aux autre quelques conseils.

Peu de changements en 2005 mais je dois dire que depuis la rentrée l'atmosphère est un peu moins agressive et je pense que c'est dû au fait que, en mai, j'ai relaté par courrier certains faits intervenus dans l'école à la fois à l'IEN et à la solidarité laïque. Je ne compte plus me laisser faire. Je suis devenue enseignante en 1971 par amour des enfants et je pensais mais à tort que le monde enseignant était formé de gens intelligents, prêts à se remettre en question aussi souvent que nécessaire pour le bien des enfants; ceci n'est qu'une utopie. l'enseignant est quelqu'un d'égoïste, peu ouvert aux nouveautés, ne souhaitant jamais se remettre en question enfin .....pour la majorité de ceux que j'ai connus. Quand vous voyez un jeune enseignant ayant 10 ans d'ancienneté et sur ses 10 ans en ayant passés sept dans la même classe …

Où est la remise en question ? Personnellement, je juge que 5 ans de suite dans une même classe voire dans une même école est suffisant. Bouger c'est se remettre systématiquement en question, c'est sortir de ses habitudes, habitudes qui gangrènent l'éducation nationale.

Peut être suis-je "vieux jeu"? Je laisse donc la place aux jeunes et je me remets en question une énième fois en créant des chambres d'hôtes et une table d'hôte dans une région qui n'es pas la mienne.

Joëlle - Pas de Calais

En réponse: les messages s'accumulent au fil des bouteilles et laissent entrevoir une réalité parfois bien éloignée des discours idylliques sur "l'équipe pédagogique". Nier le quotidien de ces collègue serait stupide, mais en tirer une globalité serait hasardeux.

A priori, parmi tous ces messages, il est normal de n'en trouver guère émanant de dirlos pour qui tout va bien dans leurs relations avec leurs collègues adjoints. Ceux-ci ne voient sans doute pas l'utilité de le signaler. Afin d'éclaircir donc cela, le GDID lancera dans le courant Janvier un nouveau sondage dans la "bouteille", sondage miroir qui demandera aux dirlos leurs avis sur leurs collègues adjoints, et aux adjoints, leurs avis sur les dirlos…

A suivre…

Et, en attendant,  pour intervenir là-dessus, vous pouvez nous écrire en cliquant sur GDID

 

 LOI D'ORIENTATION ET HANDICAP

 Je voudrais attirer l'attention de mes collègues directeurs sur ce qui nous attend à partir du mois de janvier 2006 car on n'en entend pas parler ( il faut dire qu'il y a tellement de sujets de préoccupation dans notre milieu professionnel et dans le monde des salariés en général ...) En effet quand on lit le décret sur l'organisation de la scolarité des élèves présentant un handicap, décret qui devrait paraître prochainement, on peut se poser des questions à propos de l'alourdissement des tâches des directeurs.

1) L'enfant présentant un handicap quelle que soit sa prise en charge sera inscrit dans son établissement de référence c'est à dire l'école de son quartier.

2)  Les modalités de déroulement de sa scolarité sont précisées dans son projet personnalisé de scolarisation ou dans son projet d'accueil individualisé.

3) il est fait état d'une équipe pluridisciplinaire (conduite par qui? ) qui définit le projet et il est précisé que c'est le directeur de l'école qui élabore le projet d'accueil individualisé.

Quelle personne sera chargée de mettre en place ces dispositifs au sein de l'établissement, maintenant que les postes de secrétaires CCPE  vont disparaître, si ce n'est le directeur de l'école? Personnellement n'ayant reçu aucune formation dans les domaines du traitement du handicap ou de la grande difficulté scolaire ( on peut se demander d'ailleurs où est la frontière entre ces deux domaines ) , je ne me sens pas compétent pour assurer le suivi de ces élèves. Peut-être fais-je preuve de pessimisme mais comme d'habitude il faudra que l'on s'en "débrouille". Alors bon courage à tous et surtout profitez bien des vacances de Noël car la rentrée de janvier s'annonce une fois de plus bien difficile.

Directeur d'une "grosse" école ( 13 puis 12 classes ) depuis 7 ans j'ai déjà eu envie de laisser tomber plusieurs fois et c'est sans doute le soutien moral de mon IEN ( eh! oui! cela existe ) qui m'incite à tenir pour les 3 ou 4 dernières années de ma carrière. Mon plus grand regret est d'inciter ma fille entrée dans la profession depuis 3 ans à  ne surtout pas prendre de direction, quelle tristesse d'en être là!.

Philippe LECOQ. Ecole Mazarin - Rethel  (08)

En réponse: un sujet certainement à suivre, tant cette nouvelle loi qui se mettra en place à la rentrée de Janvier, risque de poser des problèmes. Pour réagir sur ce sujet, cliquez ICI

 

E.V.S. ( Empreints de Vacuité Sonore ? )

 A propos des emplois aidés, comme écrit précédemment, j'avais annoncé que ma collègue et moi-même avions "hérité" d'un emploi aidé ( 26heures/semaine chacune) . Monsieur BORLOO a beaucoup d'estime pour les directeurs!! nous devrions communiquer ce chiffre à notre ministre de tutelle, qui lui ne se rend pas bien compte de notre travail, même s'il est vrai que 26 heures par semaine de travail administratif, cela fait vraiment beaucoup!!!

Nous aurions du être déchargée de classe depuis longtemps!! je sais bien que 4 classes en REP, c'est du boulot, mais à ce point là c'est de l'esclavagisme, et si peu payé!!

Ma collègue et moi-même avons refusé de nous rendre à l'invitation du lycée qui gère ces emplois. Nous avons reçu un appel téléphonique (le 22 .11), nous précisant que l'I.A avait décidé d'accélérer l'embauche de ces contrats, et nous demandant si nous persistons dans notre refus de "recruter" ainsi que nous l'avions fait savoir toutes les deux. Si nous décidions de recruter, nous avions jusqu'à samedi 26, pour contacter l'ANPE, rencontrer les candidats, et arrêter notre choix. J'ai précisé qu'il était hors de question que je rencontre en hors temps scolaire, et n'étant pas déchargée de classe ni l'une ni l'autre, je ne voyais pas comment faire.

Il m'a été répondu que nous pourrions rencontrer les candidats ce samedi matin  26.11 et ventiler nos élèves dans les classes, bien sûr.

De plus on a ajouté que si moi, près de la retraite ( l'an prochain) je ne jugeais pas utile cet emploi, j'allais peut-être gêner la suivante, ce à quoi j'ai rétorqué: qu'il n'y aurait  pas d'amateur probablement, et j'ai demandé à refléchir. L'Inspection nous demandait de motiver notre refus par lettre adressée à l'I.A sous couvert IEN. Nous avons décidé d'écrire cette lettre et nous l'avons envoyée, nous attendons la suite.

Dans cette lettre, nous avons précisé, que nous étions en grève administrative depuis six années déjà et que cet emploi aidé ne répondait pas à notre demande, que la réponse emploi-aidé nous semblait être un " boycott de la grève", et que nous demandions une décharge de classe , pas une secrétaire, pour faire correctement notre travail.

De plus, nous ne sommes pas formateur de secrétariat, cela ne fait pas partie de nos compétences. Comme vous avez pu vous rendre compte en lisant le profil de recrutement, cet emploi aidé ( par nous! bien sûr) n'est qu'une aide secrétaire.

Françoise DEDOURGE ,directrice E.M Prévert  GRENAY (62)

En réponse: bizarre, cette histoire d'EVS. Dans le Val d'Oise, ce sont les dirlos qui doivent eux-mêmes se rendre à l'ANPE pour éplucher des dossiers de candidatures, pour vous, on en revient aux commissions classiques, comme celles mises en place pour les aides-éducateurs, pour les Bouches-du-Rhône, où j'exerce, les candidats sont choisis par... l'IEN, sans doute le mieux placé pour cela… Ca sent l'amateurisme…

Si vous souhaitez intervenir, cliquer ICI

 

POSITIVONS UN PEU…

Pour signaler le rapport commis en Juin 2005 par l'IGEN, rapport traitant des "acquis des élèves"

Evaluation, pilotage du système, programmes, outils de lecture. Un document bien utile en ces temps où notre bon ministre préfère gloser sur des méthodes de lecture qu'il est bien seul à encore voir en pratique… ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igen/acquis_des_eleves.pdf

 

Maître Jacques de Rustrel vous offre un double bonheur, dans son dernier billet d'humeur, à l'adresse suivante http://jacques.risso.free.fr/allegro/manontroppo20.htm

Il vous permet de dégoter un filtrage internet efficace pour vos élèves et rive son clou à ce discours aberrant, et cependant répété jusqu'à la nausée sur la fameuse "méthode-GloBaLeu". A déguster…

 

Des nouvelles d'Espagne, du Royaume-Uni, de Chine, d'un peu partout. Saviez-vous ainsi que 2000 collègues bulgares sont en grève de la faim depuis le 25 Novembre ? Le tout à

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_de_la_se/la_revue_de_courrier/&key=itm_20051129_091326_espagne.txt

 

L'Observation Réfléchie de la Langue… Chez nos Grands Pédagogues, cela s'abrévie ORL. On y rajoute juste un "F" pour que cela ne sonne pas trop médical. ORLF donc, et à boire et à manger, comme souvent dans ces réformes que nos penseurs du ministère nous concoctent à raison de deux ou trois par année. Une version de travail du document d'accompagnement sur l'Observation réfléchie de la langue française au cycle 3 est mis en ligne sur le site http://orlf.free.fr/

Si ça vous dit…

 

SITESDU GDID

Un nouveau site pour le GDID, à l'adresse  http://dirlo.net/  Ca fourmille d'idées, de renseignements, de conseils, de collègues, de saine rogne et de bonne humeur. A voir, si vous ne connaissez pas encore

 

S.O.S. DIRLOS

Un numéro à retenir:  06.78.77.61.93

Pour tout dépannage, conseil, renseignement… Ce n'est pas tout à fait gratuit, puisque ça vous coûtera le coup de fil… Mais ça aide…

 

ET PUIS SURTOUT…

 

… DE BONNES FETES A TOUS LES COLLEGUES, A TOUS CEUX QUI NOUS DONNENT UN COUP DE MAIN POUR DIFFUSER LA "BOUTEILLE", A TOUS CEUX QUI Y ONT ECRIT ET LA FONT VIVRE, ET, AU DELA, A TOUTES CELLES ET CEUX QUI, COMME NOUS, S'OBSTINENT A CROIRE AU PERE NOEL…

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

( N'EMPÊCHE  QU'UN  DE  PLUS , C'EST  SOUVENT  UN  DE  MIEUX ! )

  

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 08:50

LA BOUTEILLE A L'ENCRE

MAIS QUE PEUT-ON BIEN FAIRE A PARIS,

UN 30 NOVEMBRE ???

N° 92 – 15 Novembre 2005

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, , COUPS DE GUEULE OU COUPS DE CŒUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

LE 30 NOVEMBRE ???

Vous le savez, les associations de dirlos regroupées dans DEFI, organisent

le second rassemblement national des dirlos de France et de Navarre

pour le reconnaissance de la direction d'école

le Mercredi 30 Novembre, à Paris,

à 12 h, à la Bourse du Travail.

C'est au 3 de la Rue du Château d'Eau, dans le 10° arrondissement ( juste à la sortie du métro République). On y prévoit débats de 12 à 14 heures, puis départ pour aller manifester au ministère…

On y rajoute un saut au Palais de la Découverte, pour signaler au responsable de l'exposition sur les dinosaures l'existence de quelques milliers de reptiles antédiluviens vivants encore.
Curieux dinosaures bipèdes que sont les directrices et directeurs d'école de ce pays, persistant à penser que notre travail doit être reconnu et qu'il a son intérêt, n'en déplaise aux ministres successifs du mammouth…

Nous y invitons donc chacun d'entre vous, pensant que c'est avant tout à nous-mêmes de s'occuper de nos petites affaires

Vous nous direz que Paris est bien loin pour un aller-retour dans la journée… C'est vrai pour pas mal d'entre nous, dans certains départements. Maintenant, nous vivons une époque moderne et les lignes de TGV desservent Paris depuis pas mal d'endroits… On peut s'organiser en co-voiturages, en billets de groupe. Pour cela, si vous souhaitez être du voyage, signalezvotre inscription par mail à gdid@tiscali.fr

A vous lire donc… C'est beau, Paris, au mois de Novembre (même s'il pleut) (mais il ne pleuvra pas) (m'enfin, prévoyez quand même un parapluie…)…

 

 

ELECTIONS PROFESSIONNELLES…

 

Le GDID appelle à voter pour… Pour personne en particulier, cette bonne blague !

Les élections professionnelles concernent l'ensemble des collègues du premier degré, les questions y sont donc largement plus vastes que nos seuls problèmes de dirlos.

Par contre, ces élections offraient la possibilité d'approfondir les positions de chaque syndicat sur ce sujet de la direction d'école. D'où un questionnaire envoyé à l'identique aux 10 syndicats enseignants briguant nos suffrages en Décembre. Totale liberté leur était laissé, de l'expression, du nombre de signes, du choix  de répondre point par point ou de façon synthétique

Nous avons eu le plaisir de constater que 8 d'entre eux ont joué le jeu

Vous trouverez donc sur le site Le Dirlo (http://dirlo.net/ ), en plein milieu de la page d'accueil, les réponses des syndicats suivants (par ordre d'arrivée): SNE, SCENRAC-CFTC, Avenir-Ecoles, SNUDI-FO, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SUD, SNEP, réponses reproduites au mot près et sans le moindre commentaire.

Bonnes lectures donc…

Un regret toutefois, l'absence de réponses de deux syndicats, le SNUIPP et la FERC-CGT. Contactés à plusieurs reprises, leurs responsables nous l'avaient promis pour la fin Octobre, puis pour le 7 Novembre. Rien n'est venu… Un oubli sinon fâcheux, du moins dommageable… Mais on ne manquerait pas de signaler une éventuelle réponse…

 

APPEL DU 25 MAI: LA SUITE…

Sur le même site, la pétition Lancée le 25 Mai dernier continue son bonhomme de chemin. Elle a recueilli actuellement plus de 2800 signatures, visibles sur le site  Le Dirlo, à http://dirlo.net/  , et s'enrichit chaque jour de nouveaux apports. Vous pouvez apporter votre pierre à l'édifice en la signant en ligne sur le site ou en nous indiquant vos nom, prénom, commune et département dans un mail en cliquant ICI

Plus on aura de signatures à déposer au ministère le 30, mieux ce sera…

 

ADJOINTS ET DIRLOS: CONFLIT OU PAS ?

Finalement, cela me fait beaucoup de bien de lire "la bouteille à l'encre" et je salue cette initiative.

De plus, cela me ramène un peu à la réalité. Les problèmes directrice-adjoint, sont loin d'être isolés et ne concernent pas que les collègues débutants. Depuis ma sortie de l'IUFM, jai un poste de directrice (c'était ça ou aller à 80 km de chez moi...).

J'entame ma 4ème année et je crois que je vais finir par opter pour les 80 km... Des collègues qui en veulent toujours plus, qui vous harcèlent du soir au matin, et qui, je finis par le croire, sont jaloux de cette supériorité... qu'on n'a absolument pas !!!!!!!!!!!!

Donc, ils nous font payer, à leur manière, et on entend aux détours d'un couloir "On finira bien par la faire craquer, la p'tite". Pourtant, et surtout quand on débute, on essaie "de plaire", de faire comme il faudrait, sans montrer qu'on veut forcément suivre l'inspection, sans embêter les collègues sur les récrés qui durent 3/4 h, sur les surveillances douteuses à l'étude (un élève a attendu 1h sur le parking...), sur les réunions où on vous dit qu'on ne digère pas correctement si on mange en moins d1/2 heure... Comme tous les autres collègues directeurs, on en a marre, et on ne pense qu'à une chose... partir.

Pourtant, cette partie du métier ne serait pas inintéressante, les liens avec la mairie, avec tous les parents peuvent apporter beaucoup d'éléments positifs. Mais que les collègues en profitent, ça devient inacceptable.

S. Bonson (42)

 

J'enseigne depuis 10 ans , toujours en ZEP, d'abord sur les 4000, à La Courneuve (93), puis sur Nantes ( Bellevue).

Directeur depuis 5 ans, d'abord par nécessité ( depuis l'armée je n'aime pas trop être désigné volontaire ) puis par goût, je n'ai jamais été autant en conflit avec certains collègues, pour des motifs les plus absurdes qui soient.

J'aurais bien foutu mon poing dans la gueule de l'un d'entre eux l'an passé, qui aurait plus sa place dans un goulag que dans une école, mais je me suis calmé en vieillissant, et je me suis contenté des mots pour le remettre à sa place.

Honnêtement je suis d'une nature plutôt cool, et je ne revendique pas le statut de calife, mais je crois que si j'avais eu le pouvoir de le virer, je l'aurais fait, et sans état d'âme.

Le métier de directeur me semble de plus en plus ressembler à un job de psychologue d'entreprise tant je fais de relationnel avec les collègues en difficulté, fatigués, en plein désespoir, écoeurés, énervés...

J'ai charge de classe 2 jours par semaine et je ne veux pas devenir un directeur à la parisienne qui selon moi perd tout contact avec la réalité dès lors qu'il n'enseigne plus.

Mais mon boulot est si harassant et si peu reconnu par certains de mes pairs que je souhaite parfois envoyer une jolie lettre à mon ministre pour lui expliquer par le détail la richesse de mes semaines.

Je ne suis pas d'une nature à me plaindre, considérant que j'ai la chance d'exercer un métier que j'ai choisi après avoir eu une autre vie, où j'avais fait connaissance avec la pression sur les cadres et la culture du résultat.

Cependant j'adhère totalement aux revendications du GDID et je salue tous mes collègues directeurs, qu'ils se soient reconnus ou pas à travers mon témoignage.

Michel  - Nantes  (44)

 

Je suis directrice d'une école de 5 classes, dans mon village natal...
Je vis le même calvaire que Marie M : projet d'école rempli seule, récrés de plus d'1h en fin d'après-midi au cycle III, enfants laissés seuls en BCD ou en classe, décloisonnement très difficile à mettre en place (la maîtresse des plus petits préfère faire ses affiches), conseils de cycles qui, avant que je ne mette mon veto, servaient à injurier les enfants et leurs parents, élitisme, rejet des nouvelles IO, coups bas, absences aux réunions, fautes graves (des enfants maltraités n'ont pas été signalés jusqu'à ce que j'arrive dans cette école... "ne pas faire de vagues"...)...
La liste pourrait être très longue...
Certains parents aiment les "bonnes vieilles méthodes"; d'autres croient en leur baratin.
Heureusement, lorsque je prends du recul, je réalise que ce n'est pas la majorité...
Le plus ennuyeux est que les parents commencent à se rendre compte de cette mauvaise ambiance, ce qui nuit à tous (enfants compris).
Il ne s'agit pas seulement d'un conflit de personnalités : les collègues essayent de piéger tout le monde (parents, psy, élus, supérieurs ... même entre elles !). Le plus intolérable est qu'ils font des fautes professionnelles.
Les conseillers pédagogiques sont depuis longtemps conscients du problème mais ne peuvent rien contre les erreurs des collègues (ils n'interviennent que sur demande). Par contre ils me soutiennent, ce qui fait du bien au moral.
Les années où mes collègues sont inspectées sont profitables aux enfants (une fois tous les 3 ans, les cahiers sont corrigés et il y a un peu de sciences, de langues...). Le travail fourni et l'ambiance de classe sont faussés le jour J, mais notre Inspecteur n'est pas dupe.
J'ai eu envie de décrocher, mais ce serait abandonner des enfants qui ont besoin de respect et d'écoute, ce serait ne tenir compte que des colportages d'une minorité de parents influencés, ce serait donner la victoire à des personnes qui sont instit pour de mauvaises raisons.
Une lacune de l'IUFM est qu'il n'y a pas d'entretien de motivation avec un psy.
Il n'y a pas non plus de formation avec un psy qui expliquerait que les enfants en difficulté sont en souffrance (on devrait tous se demander "que vais-je faire pour lui?" et non plus "que vais-je faire de lui?").
Il reste beaucoup de travail, il y aurait du tri à faire...
Pour l'instant je ne baisse pas les bras. Je passe énormément de temps à travailler (parfois au détriment de ma famille).
Je fais le métier de mes rêves depuis seulement 9 ans, directrice depuis 5 ans, mais je me rends compte que beaucoup d'instits n'ont pas "la fibre"... voire pire... les élèves en subissent les conséquences et ça me met hors de moi...
Je ne suis pas parfaite ... mais je suis encore motivée et j'aime les enfants. Je peux peut-être agir à ma petite échelle et essayer de faire en sorte que chacun donne le meilleur de lui-même.
Malheureusement pour les élèves je ne suis pas seule dans ce cas...
Heureusement il y a la Bouteille pour nous aider à tenir.
Corinne, Meurthe-et-Moselle (54)

 

En réponse: A intervenir en tant qu'association pour soutenir des collègues dans ces situations, on commence à en avoir une petite idée. Sans aller jusqu'à en faire des moyennes statistiques, on sait bien la plupart des écoles se tiennent dans une honnête moyenne. Les écoles "idylliques" sont rares, mais elles existent, tout comme sont rares les écoles ou règne une ambiance de guerre de tranchée. Mais elles existent aussi et il n'est pas inutile d'en parler.

Ne serait-ce que pour signaler qu'au-delà des constats, les bases des conflits sont souvent identiques …

-          Un dirlo nouveau arrivant dans une école dans laquelle se trouve une équipe enseignante plus ancienne. On l'a vécu en tant qu'instit, on le sait en tant que dirlos: un nouveau collègue adjoint, c'est anodin, un nouveau dirlo, ça l'est moins…

-          Des dirlos jeunes, souvent faisant fonction. Poste difficile lorsque l'on travaille avec des collègues plus expérimentés…

-          Des habitudes acquises (bonnes ou mauvaises, on ne porte pas de jugement global) et la difficulté d'accepter que certaines soient remises en cause

-          Une absence quasi-totale de notre hiérarchie. Rares sont les IEN intervenant dans ce genre de conflits. Au pire, il leur arrive de trancher, trop tard, et dans la logique du moindre problème. Par définition, le dirlo, étant seul, aura tort…

-          Une absence de médiateurs; L'Autonome de Solidarité se mêle rarement de ces problèmes…

-          Une absence cruelle de formation. Soit nous sommes confortés dans les démarches empiriques du "débrouille-toi-tout-seul", soit l'on nous renvoie, en formation de dirlos, à des pratiques machiavéliques de gestion et de manipulation de groupe (Dans ma propre formation, la question de la gestion des conflits s'est résumée à un seul conseil, celui de s'asseoir en Conseil des Maîtres aux côtés de son contradicteur. Un peu juste…)

-          Un flou de notre boulot de dirlos. Ce n'est pas le cas seulement pour notre administration, mais aussi pour nos collègues adjoints. Ceux-ci ont souvent à notre égard des demandes, des attentes contradictoires. Faute de savoir vraiment ce qu'est un dirlo, chacun en vient à décréter ce qu'il devrait être. Difficile de convenir à tous…

Quelques éléments en vrac, certainement discutables… Pour intervenir là-dessus, vous pouvez nous écrire en cliquant sur GDID

 

L'ENFANT SAUVAGE ? ( ou le Malson apprivoisé ? )

 

J' ai vu dans une école un enfant qualifié de violent qui avait quelques problèmes familiaux (divorce de ses parents) . Si la maman refuse de rencontrer la psychologue c' est son droit le plus légitime . Un travail avec l'élève est cependant indispensable en particulier dans la classe. Ses actes et ceux d' autres élèves ne doivent pas rester sans réaction . A la maternelle , demander à une ATSEM de s'isoler avec l' enfant pour le calmer.

Au cycle 2 ou 3 ( isolement dans une autre classe en expliquant à l' enfant que c' est pour lui permettre de se calmer , renforcement positif dire à l' élève tout ce qu'il y a de positif chez lui (l'être) et que le maître n'est pas d' accord avec ce qu'i l fait ( les actes) , copie de la charte de vie .. à l' équipe de choisir et de mettre en place un protocole pour toutes les situations . Ne pas oublier de féliciter cet élève chaque fois qu'il a passé une demi journée sans problème, simple bon sens pour amener l' élève à s'auto-féliciter quand tout va bien. Lui permettre d' exprimer ce qui s' est passé pour lui en cas de crise et lui faire prendre conscience de la gravité de ses actes . Faire apprendre et mémoriser les règles et les sanctions à toute la classe. L' élève aura moins un sentiment d' arbitraire. Essayer de comprendre la cause , la nature et le moment d' apparition du problème. Ne pas intervenir auprès de cet élève devant le groupe mais après l' avoir envoyé se calmer en parler en dehors pour éviter l' étiquetage.

En classe si l' élève commence à s' énerver s' approcher de lui pour le rappeler à l' ordre sans interrompre le cours. Si l' enfant a une simple "crise de nerf " ponctuelle , en trouver la cause et si le changement de classe ne suffit pas à le calmer , appeler la maman en lui indiquant que son enfant ne va pas bien.
A la rentrée demander aux parents des adresses et numéros de téléphone de personnes qui peuvent prendre leur enfant en charge s'il a un problème de santé . Les contacter , après avoir prévenu la maman et obtenu son accord , si elle ne peut se rendre disponible .
Demander au psychologue scolaire de venir en observation dans la classe pour avoir son regard sur l' attitude non seulement de cet élève mais des ses pairs à son égard. On ne peut tout voir , être en même temps juge et parti dans la classe . Informer par courrier le secrétaire de CCPE pour lui relater les faits précis et envisager avec lui si le comportement persiste une équipe éducative .Pour des cas (assez rarissimes) envisager un signalement auprès du médecin de santé scolaire Cet enfant peut également être lui même victime de violence dans son environnement familial.

Si le comportement persiste ou s' aggrave un signalement aux services sociaux ou au juge peut éventuellement être envisagé

Voici quelques liens vers d'autres sites traitant de l'école et des jeunes en difficulté de comportement.
http://www.ecolecomportement.com/publications.php#PEC-1
Comité Québécois pour les Jeunes en Difficulté de Comportement

http://www.cqjdc.org/
Gestion du comportement Des trucs et conseils accessibles à tous et applicables dès maintenant dans votre classe. Jetez-y un coup d'oeil, vous y apprendrez sûrement quelque chose d'utile!

http://www.comportement.net
Comment enseigner à des élèves ayant des troubles du comportement?
http://www.ecolecomportement.com/trucs1.html
Dix variables influant sur le degré d'obéissance de l'élève http://www.ecolecomportement.com/trucs2.html
Transformer notre façon de faire oeuvre d'éducation avec les jeunes en difficulté de comportement
http://www.ecolecomportement.com/trucs3.html

Bénédicte BERTHEMY - Toulouse (31)

 

A  propos des enfants sauvages, nous avons eu le cas l'an dernier, et l'attitude de l'IEN a bien fait avancer les choses : prise en charge de l'enfant par des équipes spécialisées sur temps scolaire 2 X 2h/semaine, ce qui permet de souffler et de regonfler le groupe classe qui peut lui aussi avoir besoin d'un temps de repos, hors temps scolaire aussi, suivi par le psy scolaire. 

Educateur auprès de la famille, équipes éducatives régulières avec présence des différents interlocuteurs de l'enfant, une écoute attentive au moindre clash, un soutien parfois journalier quand les problèmes s'accumulent...l'IEN a bien fait son travail, recevant l'enfant et les parents pour appuyer les dires de l'institution, frappant aux portes...des difficultés partagées qui mettent du baume au cœur !

D. CROZATIER

 

Non, ces cas ne sont pas rares et combien même, l'existence d'un seul de ces "cas" dans une école fragilise l'enseignant(e) et toute l'équipe.

J'ai vécu cette situation pour laquelle l'inspecteur nous avait conseillé de faire les récréations chacune dans notre cour à des heures différentes pour séparer toutes les classes afin que le "cas" n'empoisonne que sa classe. Diviser pour mieux surveiller et limiter les dégâts !

La collègue qui a vécu cela en parle encore.

Dominique HUREAU-GARCIA - Miribel (Ain)

 

Si vous avez d'autres idées en la matière, cliquez sur GDID

 

DE CHOSES ET D'AUTRES

 

Je suis devenue directrice il y a 13 ans par choix. Je me préparais certes à deux ou trois années dures, le temps de créer des automatismes pour la paperasse ordinaire.  Je me réjouissais à l'idée de prendre des initiatives, lancer des projets...

Hélas, j'ai acquis des automatismes, réalisé des gains de productivité, mais le temps ainsi dégagé ne suffit jamais pour faire face au surcroît de travail.

Un jour, j'ai décidé de faire la grève administrative, c'est à dire que je retiens les informations quand cela ne nuit pas à l'école.

Mais je me fais la remarque suivante : Malgré une rétention d'information importante, l'administration continue de fonctionner, la machine de tourner... tout ce qui nous est demandé ne serait donc pas si indispensable ?????  Les délais pas si impérieux ????? Qu'en pensez-vous ?

Colette RICHARD, directrice Gresswiller (Bas-Rhin)

En réponse: je ne sais pas pour les collègues, mais, pour votre humble serviteur, je partage plutôt votre avis. Il est possible, voire certain, que la grève administrative gène notre ministère. Mais, au bout de 6 ans, il est sur et certain qu'elle ne débouche sur rien et que nous pourrions la suivre pendant … 60 ans sans que rien ne change… D'un autre côté, sans trop de paperasses, la machine continue de tourner et le mammouth d'avancer. C'est bien la preuve de l'inutilité de toutes ces enquêtes lourdes ou légères à-retourner-pour-hier… Faute de mieux, c'est déjà ça…

 

Je me régale et me console en même temps en lisant les doléances des directeurs, ...que nous avons choisi d'être! MAIS, savions-nous que notre moral allait être sapé d'année en année? Que la charge de travail et de tâches journalières ( qui peuvent sembler minimes ) harcelantes car c'est sans cesse que nous sommes dérangés.

Comment comprendre que ce PLAN PPMS doit être rédigé sans aucune aide, et bien sûr ce ne doit pas être le seul travail du Directeur! Ah ! Oui ! Où, quand? Comment ? Prendre le temps et en plus LA RESPONSABILITE qu'on essaie de nous mettre sur le dos! Si votre plan n'est pas finalisé, signé, vous êtes responsables en cas de problème. Là, je dis que cela suffit!

Comment nos syndicats ont-ils pu laisser faire cela?

A 2 ans de la retraite, je commence... à être lasse !

Bien sûr certains iront dire  " mais elle n'a qu'à  ( y a qu'à, faut qu'on...) demander un poste d'adjointe! Non mais, après 7 ans de direction et près de la retraite, je ne vais pas perdre en plus le peu d'avantages que je pourrais en tirer !

On se moque de nous, le ministère comme les syndicats!

Marie Claude FIRTION- DILLE, Ecole Maternelle A Fabre, 06 270 Villeneuve Loubet

 

En réponse: la question des PPMS, c'est l'exemple flagrant de la nécessité d'un statut. A rester dans notre fonction actuelle, toute nouvelle tâche, toute responsabilité nouvelle nous sera immanquablement confiée. Et vu le vent sécuritaire qui règne de nos jours, il y a fort à craindre que cela s'amplifie. J'exagère ? Autorisations de sortie, PPMS, plans SESAM, Vigipirate, Sécurité et surveillance dans les écoles, Organisation des Soins… La liste serait longue à dresser de toutes ces responsabilités nouvelles que l'on nous confie si généreusement au fil des mois ! Les refuser nous est impossible. Il faudrait pour cela un texte clair, qui définisse une liste limitative de nos tâches et puisse nous permettre de refuser les corvées à venir…
Cela s'appelle un statut, on comprend que les ministères successifs s'y refusent…

 

Petite école et pas de décharge , comme beaucoup!

Même pas le temps de lire en entier toutes les "bouteilles" ! (quand les liaisons informatiques marchent, bien entendu!)

Qui assure la direction de l'école, après le départ en retraite du directeur, si ce n'est "l'ancienne"...? "Mais cela tombe sous le sens!" me suis-je entendu répondre le jour même de la rentrée!

Pas trop le choix!!!

Mais je ne compte plus les heures, ni les 3 kilos perdus en 15 jours, ni les cheveux blancs, ni les doléances de tous, à écouter sans fatigue, avec le sourire!

Bouteille, bouteille...!

Ecole Estienne d'Orves - Moutier - Meurthe et Moselle

 

Une grève...alibi ?

 Directeur depuis maintenant 10 ans j'ai suivi dès le début la grève administrative. De guerre lasse, j'avoue ne plus m'y tenir et être très circonspect quant à ses chances d'aboutir à la création d'un statut de directeur d'école. De plus, cette grève me paraît parfois être un bon alibi pour certains syndicats ; en effet en diffusant ce mot d'ordre qui ne les engage pas trop, tout le monde est heureux, les syndicats qui de cette manière n'entrevoient aucune autre action d'envergure, les directeurs, qui pensent que les choses peuvent évoluer ainsi et peut-être les pouvoirs publics qui ne paraissent pas gênés outre mesure par cette action ; les fermetures continuent, les ouvertures sont toujours aussi difficiles à obtenir et j'en passe...

 Aussi, devant l'alourdissement des tâches et des responsabilités et si aucune évolution sensible ne se dessine à court terme, je pense que, comme beaucoup de directeurs, je regarderai avec intérêt les postes mis au mouvement en février, et notamment les postes de ZIL ou de brigade...

Tout de même, quel étrange système qui pousse les personnes à s'investir de moins en moins. Être directeur d'école devient un métier à part entière et c'est vrai qu'il est parfois difficile de concilier la classe et la direction et cela est très frustrant à la fin.

 Mais comme le disait si bien cette collègue dans la dernière bouteille, il y va parfois de notre santé et de notre vie de famille.

 J'attends avec impatience les prochaines discussions et propositions quant à la direction d'école.

Losset Patrick, directeur d'école ( 5 classes ), quelque peu désabusé ces temps derniers.

En réponse: on connaît maintenant les dernières propositions ministérielles… Rien pour les décharges, rien au niveau salarial, aucune reconnaissance de notre métier et une vague promesse d'un comité Théodule de réflexion destiné à dresser "l'état des lieux"…

Face à cela, refuser d'agir, c'est accepter ce mépris de notre ministère. Ce n'est pas notre choix, d'où notre rassemblement du 30 Novembre…

 

Enfants de pauvres, j’ai dû il y a plus de 20 ans trouver un métier après le bac (parents trop riches pour les bourses, trop pauvres pour la fac) et le concours d’entrée à l’EN  m’a tendu les bras. J’hésitais entre EDF, l’ONF et l’Education Nationale, avec la fausse impression que c’était du pareil au même. Grosse erreur, mais enfin…

Si cette histoire ressemble à d’autres c’est parce qu’elles toutes sont véridiques !

J’ai eu la chance et la volonté de faire autre chose pendant beaucoup d’années en bénéficiant des arcanes d’un système qui permettait aux plus courageux d’échapper à la folle machine administrative.

Aujourd’hui je suis contraint de retourner prendre une direction d’école dont personne n’a voulu dans une grande agglomération, dans un ex-ghetto que la ville veut fermer, sans décharge de direction, et avec des conditions de travail proches du bagne. Mais pas de classement ZEP car le collège du coin n’en veut surtout pas et le quartier est en régénération.

Après calculs, j’en suis à 50 heures par semaine : 11 heures d’affilée avec repas de midi dans mon bureau en 10 minutes, les samedis matins, plus quelques heures le mercredi et le samedi après-midi. Dernière fiche de paye 2100 euros, pour 25 ans de carrière c’est maigre ! Mes gosses n’ont pas eu de vacances depuis 3 ans, tu me diras, fallait pas en faire…

Et j’en vois qui rigolent.   Profitez-en ça ne vas pas durer !! Autour de moi, là ou j’habite, les salariés vont en douce au restos du cœur pour finir les fins de mois. Moi j’ai honte de mon pays qui a laissé, à dessein, car il n’y faut pas voir de fatalité, cette profession se détériorer.

Dernièrement, j’ai refait quelques calculs au sujet des retraites. Si tout va bien j’en ai encore pour 25 ans, pour espérer la retraite pleine à 70 % du dernier indice minable ! Va bien falloir que ça pète quelque part non ? Et je lorgne d’un coup sur la banque d’à côté en me disant que si j’étais un peu plus courageux ……..

Bonot - Toulon (83)

 

Depuis ma prise de fonction en septembre 2004, je lis régulièrement la bouteille à l'encre et  souvent cela me réconforte. Merci donc d'exister ! Malgré tout, rien n'avance malgré tous ces constats

Je m'aperçois au bout d'un an que la situation empire et que la charge de travail s'accroît considérablement. J'ai choisi de prendre une direction d'école au bout de 22 ans d'enseignement car, je suis sans doute un peu lente, mais je ne me sentais pas prête à assumer une telle charge avant. Quand je mesure la somme de connaissances, d'aptitudes en terme d'organisation, de gestion humaine, de relations publiques...je ne sais pas comment on ose imposer à des jeunes qui démarrent dans la profession de tels postes.

J'ai pourtant un BTS de secrétariat de direction et cette formation d'origine m'aide énormément dans mon quotidien. Malgré des compétences d'organisation, je me sens stressée par la multitude des taches qui m'incombent. De plus, l'an prochain parce que nous perdrons une classe et que nous passerons à 9, je perdrai un quart de décharge. Qui accepterait sans rechigner d'avoir plus de travail (classe et direction) et moins de salaire puisque l'indemnité change ?

Je céderai donc ma place l'an prochain car je n'ai pas l'esprit de sacrifice mais ce sera à regret car j'aime travailler dans mon école avec une équipe dynamique et les choses qui ont été mises en place risquent de disparaître (conseil d'élèves, communication et mise en réseau des professionnels grâce à une dynamique d'équipe...)...Je trouve que tout est gâchis et qu'on nous abreuve de discours moralisateurs et mensongers à longueur de reportages et d'interviews. Voilà, un petit cri qui n'est même pas de colère, le stress suffit bien à épuiser mes réserves d'énergie !

Catherine RAMAGE - Ecole élémentaire Champ-Levèque (35)

 

En réponse: juste une minuscule remarque… L'encre de la "bouteille", ce sont les collègues qui la font. Cela tient parfois du constat, parfois de la proposition. Tout dépend qui s'Y exprime…

Mais le GDID ne se réduit pas à la seule "bouteille". C'est avant tout une association, qui regroupe des collègues d'un peu partout, association qui apporte soutiens, conseils, connaissances législatives et juridiques. Association qui n'hésite pas à intervenir auprès du ministère, des fédérations de parents d'élèves, des syndicats, des élus, pour faire bouger les choses. Association enfin qui n'hésite pas plus à prendre toutes ses responsabilités. Quand, à quelques associations de dirlos, on organise une manifestation à Paris, c'est loin d'être facile, ni évident… A chaque collègue après de voir…

 

Je suis, par choix, directrice d'école par intérim depuis septembre 2003. Mon école compte 8 classes élémentaires. J'ai un quart de décharge donc. Le compte n'y est pas.
Je passe ma vie à travailler pour répondre à toutes les tâches qui m'incombent. Je me fais l'effet d'une religieuse dans son couvent. A 7 heures du mat', je suis sur le pont du navire et n'en ressort que tard
le soir pour regagner mon appart de fonction au-dessus de l'école.

Il nous faut absolument plus de temps de décharge et plus de reconnaissance financière de notre métier, un métier en soi , intéressant , riche de par sa complexité et sa diversité.

Any Chaboud école élémentaire Allinges Haute-Savoie (74).

 

Je vous envoie un petit mot, pour vous dire ma surprise de découvrir dans le courrier Internet de l'école, qu'un ministre se rend compte ENFIN !!! du travail demandé aux directeurs. Eh oui !!!

J'ai la chance d'être en grève administrative depuis six ans, et le ministre de la Cohésion sociale ( pas celui de l'Education Nationale, rassurez-vous) nous envoie , à une collègue et à moi-même , qui sommes en REP, 4 classes sans décharge bien sûr, un nouveau contrat aidé. Ils ont trouvé de l'argent (1/2 SMIC) pour payer un malheureux ou une malheureuse qui fera sans doute 17 heures et demie, que je devrai recruter, former, qui fera de l'administratif statistiques, téléphone, enquêtes etc....) sous ma direction ( mes élèves seront sans doute seuls???). Le dit Ministre ( BORLOO) a estimé à dix-sept heures et demi par mois, le travail réalisé par la directrice. Lui a su faire une estimation, alors que depuis six ans et plus AUCUN ministre n'a su ou voulu le faire. Est-ce pour saboter la grève??? Est-ce pour diminuer le nombre de chômeurs??? Mystère. Je vous avoue que nous ne sommes pas ravies, j'ai décidé de ne pas participer au recrutement ( sur mon temps de travail?)  ni à la formation (sur mon temps de travail??). Ils savent trouver des sous quand ils veulent cela dépend des objectifs. Soulager un nanti de fonctionnaire et reconnaître son travail cela ne se peut!!!! DIMINUER le nombre de chômeurs cela est faisable!!!! Mais à quel prix pour le Contrat, un salaire de misère: recrutement BEP Secrétariat, Bac, ou Bac Pro Tertiaire.

Le ministre de l'Education pourrait apprendre à compter (loi FILLON) avec son ministre BORLOO, et accorder enfin la reconnaissance matérielle demandée depuis six ans .Quand on veut ON TROUVE DES SOUS !!!!!I Arrêtez de nous prendre pour des idiots !

Françoise Dedourge Ecole Prevert - Grenay - Pas-de-Calais (62)

En réponse: j'ai appris aujourd'hui que je partageais le même bonheur et que mon école allait bénéficier, pour "l'aide à la direction" d'un demi-poste d'EVS. Personne qu'il faudrait recruter à l'ANPE, former en "interne" et utiliser exclusivement sur des tâches de direction… Tout va bien…

 

Ancien directeur, sous-payé, sur-chargé, sous-considéré, sur-emmerdé

Nouveau Z.I.L.,  bien payé (merci les frais de déplacement par rapport au frais de direction)  pas trop chargé (les heures sont celles des remplacements et pas de toutes les réunions avec mairie, collège, .....la liste serait trop longue) 

toujours considéré car venant là pour aider à résoudre un problème (c'est bien connu que le directeur lui n'aide pas à résoudre et puis de toute façon il est là pour çà !)

pas emmerdé du tout (j'ai jamais eu d'ulcère ou d'insomnie mais là je risque rien)

Bref qui pour une année profite du système après s'être fait exploiter par le système.

Et pourtant qui comme un idiot pense du directeur

qu'il est là pour aider à faire une équipe

 qu'il peut aider les uns et les autres

qu'il prend la responsabilité d'une école

qu'il a la responsabilité des élèves de cette école

qu'il doit être un vrai lien entre l'école, les parents, l'éducation nationale, la mairie, les associations...

 qu'il gère la partie administrative de l'école, rôle ingrat mais indispensable (sinon pas de sortie, d'achat...)

Bref et pour ne pas étaler de lignes et des lignes que le directeur a un vrai rôle à jouer

et qu'il aimerait bien être reconnu, par un salaire en rapport avec son travail et ses responsabilités

par un temps de décharge correspondant mieux au nombre d'élèves et de collègues

par un vrai statut (directeur chargé d'enseignement)

par une vraie définition de ses responsabilités et donc des décisions qui lui incombent à lui seul.

Et pourtant qui comme un idiot re-choisira l'année prochaine de se faire re-exploiter par le système en demandant au mouvement la direction d'une petite école sympa  et familiale où il essayera de

mettre en oeuvre les idées auxquelles il croit.

Samuel AUXERRE - ZIL Puy-de-Dôme (63)

En réponse: ce n'était pas inutile de préciser tout ça. Notre boulot peut être passionnant, il est indispensable à l'Ecole Publique. Le tout serait qu'on le reconnaisse et que l'on puisse enfin le pratiquer dans des conditions "normales"… C'est pas le diable, ce que l'on demande…

 

Quelques jours de vacances, un peu de vague à l' âme et puis une lecture de la bouteille et voilà

J'écris.
Directeur depuis 5 ans, instit depuis 23 ans, "prof des écoles" depuis 3 ans (j' avais juré comme beaucoup que je serai le "dernier des instits" mais ma feuille de paie a eu raison de ma volonté !) et un peu fatigué. Je ne déballerai pas tout ce que j' ai sur le coeur mais je lis avec intérêt ce
que disent nos collègues.

Moi aussi je suis en grève administrative, frustré par mon manque de travail auprès de mes élèves, dépassé par la surcharge administrative, "over-surbooké" face à toutes ces réunions mais je continue
à essayer de bien faire mon travail (à l' ancienne ?) avec le sentiment que je ne suis pas entré dans la "maison" pour d' abord penser à moi.

Moi aussi, je ne vois rien qui bouge sinon la pile de responsabilités qui menace de m'ensevelir chaque jour d' avantage. J' ai depuis cette année un 1/4 de décharge : le bonheur ! Mais je n' ai toujours pas le temps de tout faire !
Alors j' ai juste une petite question : pourquoi ne pas décharger totalement les directeurs et faire d' eux deux ou trois demi-journées (sans dérapage possible : horaires fixes) dans la semaine l' instituteur supplémentaire dans chaque école réclamé par tous depuis des lustres !

Le reste du temps : animation d' équipe, classements de papiers, rendez-vous et tutti quanti,
mais attention : pas de remplacement de collègues absents !

Bien sûr, cela n' élimine pas le problème de la revalorisation salariale mais je trouve que c' est une façon pragmatique de ne pas oublier notre vrai métier et en même temps de faire l'annexe de façon plus sereine. Un pavé dans la mare : j'aime bien ça !
J'attends votre avis.
Didier LAGRANGE, ex-zil, directeur et peut-être futur-re-zil !

En réponse: c'est quasiment, mot pour mot, ce que le GDID voudrait ! Dans les écoles de taille moyenne, chacun sait bien qu'il est impossible de mener tout à la fois une classe et la direction, sans que l'un ou l'autre en pâtisse. Etre l'instit de plus, rester membre de l'équipe pédagogique, garder le contact avec l'enseignement et ne plus avoir de classe, c'est avoir la possibilité et de ne pas se confire dans l'administratif, et de pouvoir faire notre boulot de dirlos. Dommage que les syndicats qui mettent en avant cette idée de  "l'instit surnuméraire" n'aillent pas vraiment au bout de leur logique.

Un instit de plus que de classes ? Chiche, le directeur !

 

Pour réagir à ces contributions, cliquez sur GDID

 

 

POSITIVONS UN PEU…

… pour signaler à nouveau l'excellent site Vous Nous Ils

(http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/accueil/ ), qui édite régulièrement un courrier d'infos sur l'éducation, fort bien écrit, instructif et gratuit, ce qui ne gâte rien ! On a trouvé, parmi ces derniers articles, celui-ci, que l'on cite par un effet du hasard qui nous sidère nous-même

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_de_la_se/la_lettre_de_l_educa/&key=itm_20051107_191001_lettre_du_7_novembre.txt&key2=itm_20051107_191444_les_directeurs_decole_en_colere.txt

 

…pour admirer le noble souci d'économie qui anime l'IA du Tarn, qui a demandé à nos collègues de bien vouloir leur fournir des timbres pour qu'ils puissent recevoir leur bulletins de paie. Non, ce n'est pas une blague (http://actu.voila.fr/Depeche/ext--francais--ftmms--emploieducation/051111110315.42xu85qt.html )

 

…pour saluer l'incessant souci de mixité sociale dont font preuve certaines écoles huppées, en Angleterre. Elles organisent désormais des loteries pour les petits enfants pauvres. Les heureux gagnants auront droit d'entrer dans la belle école… Lien malheureusement en anglais, m'enfin, on a (presque) tous reçu l'agrément "langues vivantes" de nos IA respectifs…

http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/4293446.stm

 

… et pour dire, tout simplement, que Jacques Risso est un génie. Par les temps qui courent, on croise d'étranges images dans les lucarnes et de tristes brasiers dans les quartiers. A voir brûler des écoles, à voir disparaître en quelques instants les efforts et le travail des collègues, on a du mal à comprendre…

Jacques, lui, comprend vite et a la vue plus large. En un seul dessin, il dit plus, et mieux, que des heures de reportages télévisés, à http://dirpri.free.fr/petitsdessins/html/dirlo99a.htm

 

SITES DU GDID

Il y a l'ancien ( www.gdid.org ) et le nouveau ( http://dirlo.net/ ) Les deux sont en train de fusionner, mais chacun à son charme et vaut le détour…

 

S.O.S. DIRLOS

Un numéro à retenir:  06.78.77.61.93

Un certain Aurèle, Marc de son prénom, nous signale que "si tu as bonne vue, vois à porter des jugements sages". Même impénitents bigleux, on connaît un peu notre boulot. Partant, on est capable, soit de dépanner directement les collègues, soit de trouver rapidement le renseignement demandé.

Ce n'est pas tout à fait gratuit, mais ça ne vous coûtera que le coup de fil…

 

RACOLAGE EHONTE…

On l'a signalé plus haut, le GDID, ce n'est pas que la "bouteille". C'est avant tout une association nationale des directrices et directeurs d'école. Si l'on compte désormais des membres dans 89 départements, c'est bien pour quelques raisons.

Tout d'abord, celle d'être justement une association, et non un syndicat de plus, ce qui nous permet de regrouper des collègues de tous bords et tous horizons, qu'ils soient blancs-becs ou vieillards chenus, dirlos des villes ou dirlos des champs, de grosse école ou de classe unique, chacun d'entre nous a sa place au GDID.

Chacun y trouvera le respect de ses options, politiques ou syndicales, ou de ses absences d'options précises: nous ne cherchons pas à formater une corporation, mais à regrouper des collègues différents, pour, ensemble, tenter de faire évoluer notre métier. C'est plus difficile, mais plus intéressant…

On a quelques idées, on les défend, mais on n'en fera pas carrière: le GDID n'est qu'un outil, pas une fin en soi… Notre action n'a qu'une seule limite, la votre. Nombreux, nous faisons déjà pas mal. Plus nombreux, nous ferions mieux. Très plus nombreux, on pourrait même arriver à changer sérieusement les choses. A chacun de voir, et en particulier à ce grand millier de collègues qui nous ont signalé partager notre démarche et nous soutenir… Si on n'est pas un de plus….

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

( N'EMPÊCHE  QU'UN  DE  PLUS , C'EST  SOUVENT  UN  DE  MIEUX ! )

  

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 08:48

LA BOUTEILLE A L'ENCRE

 

ET SI QU'ON DISAIT COMME CA

QUE CA SUFFAT COMME CI ???

N° 91

26 Octobre 2005

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, CONTRIBUTIONS, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE CŒUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI

 

DU 25 MAI AU 3O NOVEMBRE…

 

Ben oui, on peut le dire tranquillement, ça suffit comme ça…

Six ans que l'on voit notre boulot se dégrader, six années que l'on charge notre pauvre barque de responsabilités nouvelles, de nouvelles tâches, six années que nos ministres successifs nous refusent des décharges, des salaires, des moyens et toute reconnaissance de notre travail.

Six années pendant lesquelles plus de 25 000 collègues ont démissionné !!!

On peut donc compter les points et préparer notre reconversion, qui en ZIL, qui en redevenir-Adjoint, Conseiller Pédagogique ou autre. On peut aussi se dire que l'on fait un métier que l'on aime, que la direction d'école n'est pas obligatoirement synonyme de bagne et qu'il serait temps de le dire, haut et fort…

On va donc vous faire une nouvelle proposition que vous ne pourrez certainement pas refuser:

Vous pourrez donc perdre un jour de votre vie, gaspiller des sous,  vous lever matin,  grignoter, pour tout repas, un morceau de sandwich rance arrosé d'un vague picrate, le tout pour rentrer épuisé aux heures blêmes…

En effet, le GDID, avec les autres associations de DEFI, organise

le second rassemblement national des dirlos de France et de Navarre

pour le reconnaissance de la direction d'école

le Mercredi 30 Novembre, à Paris,

à 12 h, à la Bourse du Travail.

Cela perche au 3 de la Rue du Château d'Eau, dans le 10° arrondissement ( juste à la sortie du métro République). Débats jusqu'à 14 heures, puis départ pour aller manifester au ministère… Nous y inviterons l'ensemble des syndicats enseignants à y participer. Nous y invitons aussi chacun d'entre vous, pensant que c'est avant tout à nous-mêmes de s'occuper de nos petites affaires

Vous nous direz que Paris est bien loin pour un aller-retour dans la journée… C'est vrai pour pas mal d'entre nous, dans certains départements. Maintenant, nous vivons une époque moderne et les lignes de TGV desservent Paris depuis pas mal d'endroits… On peut s'organiser en co-voiturages, en billets de groupe. Pour cela, si vous souhaitez être du voyage, signalezvotre inscription par mail à Contact GDID

A vous lire donc… C'est beau, Paris, au mois de Novembre (même s'il pleut) (mais il ne pleuvra pas)…

 

NB On profitera de cette belle journée pour déposer au ministère les signatures de l'Appel du 25 Mai. Plus de 2300 collègues l'ont déjà signé. Si ce n'est pas votre cas, c'est un oubli fâcheux qui se peut réparer sans problème. Le texte de l'Appel, la liste des signataires, la possibilité de signer en ligne se trouvent sur la page d'accueil du site Le Dirlo, à http://dirlo.net/

 

ELECTIONS PROFESSIONNELLES…

 

Elles s'approchent peu à peu. La direction d'école n'étant qu'un des nombreux sujets traités par les élus du personnel en CAPD et CAPN, il est hors de question que notre association donne des consignes de vote lors de ces élections. D'abord, par goût, on n'aime pas trop les consignes…. Ensuite, on pense que les collègues sont suffisamment grands pour savoir ce qu'ils ont à faire.

Par contre, il n'est pas inutile de profiter de cette période pré-électorale pour interpeller chaque syndicat, lui demander ses positions par rapport aux demandes des dirlos de ce doux pays, voire sa conception plus générale de la direction d'école, de son rôle et de sa place…

C'est ce que nous avons fait récemment: un questionnaire a été envoyé à chacun des syndicats enseignants.

Cinq d'entre eux ( SE-UNSA, SNUDI-FO, SNE, SCENRAC-CFTC et Avenir-Ecoles) nous ont déjà fait réponse. Trois autres, le SNUIPP, le SGEN-CFDT  et le SNEP nous la promettent prochainement. Pas de nouvelles par contre de SUD et de la FERC-CGT

Ces réponses sont disponibles sur la page d'accueil du site "Le Dirlo" (http://dirlo.net/ ) , en haut, à gauche. C'est intéressant, parfois édifiant… Bonnes lectures donc…

Un grand merci donc à tous ces syndicats qui ont répondu, montrant ainsi leur souci de la démocratie et de l'échange. Un espoir que ceux qui nous ont promis réponse puissent nous la faire parvenir rapidement… Une inquiétude pour ceux qui ne se sont pas encore manifestés: quand même, 50 000 collègues, ça compte…

ADJOINTS ET DIRLOS: CONFLITS OU PAS ???

 

Enfin quelqu'un qui ose en parler.....

En effet, ici aussi, l' ambiance est détestable et cela depuis plusieurs années....

Après un année de dépression, j' ai été "considérée" comme l' indésirable...Des mauvaises habitudes avaient été prises...Une ambiance de colo:

 - enfants laissés seuls dans les classes pendant qu' on discutait tranquillement dans une classe vide au bout du couloir

- chacun se vantait : "une prép? qu'est ce que c'est que ça?...

- pseudo concertations le midi autour d' un sandwich avec ceux seulement qui voulaient venir...simili mini compte-rendus envoyés avec écrit tout le monde "présent"...

- enfants de 3 à 4 ans laissés seuls en B.C.D. qui sautaient sur les livres...

 - a maîtresse assise avec sa petite section , pratiquement tous les après-midi, devant une cassette vidéo style culturel : Télétubbies... J' en passe et des meilleures.

- jamais une minute avant ou après l'heure...Quant à moi qui ne compte pas mes heures : "si vous êtes une martyre de l' enseignement, c'est parce que vous le voulez bien..."

Bonne poire, je faisais plein de choses pour les autres, pour les enfants de l'' école... jamais un merci  jamais aucune reconnaissance mais toujours des critiques, dans le dos bien sûr, pour un oubli, une bricole, pour tout, pour rien....

On se partage pour meubler sa classe le matériel commun B.C.D meubles accessoires, livres. tous instruments de musique, 

On change les horaires de récré, de chorale, sans m' avertir...Quand je demande une  explication, on me répond que je suis là pour les papiers, la gestion de coop, mais qu' on a un seul supérieur hiérarchique : L' IDEN...

Mais il faut garder le sourire, sauver l'image de l' école...Ne pas répéter ce que l' on constate... Essayez seule de faire changer les choses.... et faire son boulot de classe, de direction, animer des gens qui refusent de faire plus que le minimum

La force d'inertie pour certaine.: une pauvre collègue qui est contrainte d' écluser ses droits à absence pour enfants malades, mais qui a aussi une petite santé , beaucoup de congés ..Une autre qui donne  des contre-consignes aux miennes aux agents, qui demande .aux instits ou au personnel de choisir son camp. 2 instit sur trois qui refusent de répondre à mon bonjour, qui débarquent sans frapper dans ma classe pour réclamer l' argent de la coop  qui a 2 jours de retard..  Des attaques du style : "Vous n' êtes qu' une déséquilibrée, vous êtes en plein délire encore une fois....Aucune politesse, aucun respect... Bref une ambiance du tonnerre !...Et j' en passe car, il y en aurait tant à dire..

Mais il faut tenir, il faut s'abriter derrière le règlement,  les textes qui donnent aussi des devoirs et non seulement des droits...

C'est dur, c'est fatiguant, mais j' ai choisi ce métier, et à 53 ans je l' aime encore.  La direction beaucoup moins, mais je crois en la mission d'éducation qui nous est confiée auprès des enfants... Je ne désespère pas de la nature humaine.

Bon courage à tous ceux ou celles qui souffrent de ce genre de choses

 Marie M. (Nord)

 

Je suis directeur depuis 12 ans dans la même petite commune et j'ai la chance de ne pas avoir

beaucoup de conflit à gérer.
Pourtant c'est à chaque fois le même sentiment d'être démuni devant l'agressivité de certains (collègues enseignants ou parents), la mauvaise fois d'autres ou simplement l'égoïsme et le "je m'en foutisme" de beaucoup.
La gestion des conflits humains me semble de loin le problème le plus crucial à gérer pour un directeur. Je rejoins tout à fait l'avis de Philippe Bonatto sur le sujet. Je suis très demandeur de formation à ce sujet et je regrette que l'administration n'y pense pas dans ses plans de formation
départementaux. Peut-être ne sait-elle pas que dire sur le sujet ?
Pourrait-on le leur suggérer ? Il me semble que déjà la simple mutualisation des expériences pourrait être fructueuse. Alors avec une aide "extérieure", un psychologue du monde du travail par exemple...
Assez de rêveries, je me fais du mal et je serai sans doute à la retraite avant qu'on s'en occupe au ministère. Pourtant l'efficacité d'un service et le calme dans une circonscription ça devrait quand même les intéresser, non ?
Paul MASSIANI

 

Un beau sujet de débat: le directeur , adjoint comme les autres quand tout va bien, le directeur source de tous les maux lorsque les conflits prennent de l'importance et que personne ne peut ( veut ?) les gérer; une situation ordinaire de notre fonction.
Une réflexion personnelle: en marge de mon travail dans l'Education Nationale, je suis officier de sapeurs-pompiers et Chef du Centre de Secours de mon secteur. Pour occuper cette fonction, j'ai suivi des stages " d'outils du management" afin d'apprendre à animer une réunion, gérer des conflits,
faire circuler les informations, organiser une salle de réunion...
Certes le mot de " Management" passe mal dans l'EN , renvoyant  aux techniques du secteur privé libéral et de ses fameux DRH, mais je peux témoigner qu'il y a dans ces formations des choses très utiles ( nos stages étaient adaptés au milieu SP et je suppose qu'ils pourraient l'être pour le milieu EN). Une idée peut être pour la formation continue bien terne qu'on nous propose avec aussi des formations d'utilisation de logiciels école ( et non de bases de données Ecole -Mairie) avec peut-être même un logiciel gratuit!! rêvons un peu...

Luc MASSABUAU - Allassac (19)

 

Je suis directrice depuis la rentrée 2004 et déjà de nombreux soucis font que je me pose des questions sur cette fonction. Néanmoins ce qui me fait tenir c'est mon équipe, toujours derrière moi. Des personnalités très différentes ,certes au sein de cette équipe, mais toujours dans le dialogue et prêtes à avancer dans le bien des élèves ensemble. Des équipes sans conflits, cela existe!

Francine BARBIER directrice d'école élémentaire à Flins sur Seine dans les Yvelines.

 

En réponse: Il est bien entendu, comme le soulignait Francine, des écoles sans conflits. Il en est d'autres, dont parle Marie, où le conflit est permanent…

Rester sur ce seul constat reviendrait non seulement à ne pas se comprendre, mais aussi à personnaliser à outrance ce qui est un problème de structure, à mon humble avis. On pourrait ainsi arriver à penser que c'est parce qu'il est des "bons" (adjoints et/ou dirlos) ou des "mauvais" (dirlos et/ou adjoints) que cela marche ou pas au sein de l'école…

Bien entendu, les caractères de chacun, les efforts personnels sont importants dans l'ambiance d'une équipe, mais au-delà ?

Au-delà, quelques éléments:

-          A de très rares exceptions, il n'existe aucune formation initiale à l'IUFM qui tienne compte du travail en équipe. La même dimension est soigneusement évacuée dans les (pseudos) formations (rapides) des dirlos. Une source potentielle de conflits…

-          Pour un instit, le travail d'équipe est un choix, pas une obligation professionnelle. Aucun texte ne l'impose de manière formelle et les inspections restent avant tout individuelles. Pour un dirlo, l'animation d'équipe est une obligation définie et précise, sur laquelle nous pouvons être jugés ! Une source possible de dissensions…

-          Le flou de notre boulot de dirlo, les demandes nouvelles de l'administration (sécurité, autorisations de sorties, …) l'absence de tout statut nous place dans des positions difficiles vis-à-vis de nos collègues. Une source permanente de tracas…

Il est des écoles sans conflits, d'autres où tout dégénère, au détriment des gamins. N'analyser ceci en termes personnels serait oublier le poids des structures, ou des absences de structures…

Poursuivre le débat là-dessus ? Rien de plus simple, cliquez sur Contact GDID

 

DE CHOSES ET D'AUTRES…

 

Bonjour tout le monde et bravo au GDID et à la bouteille à l'encre,

Puisque tout le monde se moque de notre situation (ministère, mairie, parents, certains collègues....) et que nous voyons aucune avancée nous concernant, je propose tout simplement que tous les directeurs démissionnent ensemble, en même temps et ne reprennent leur fonctions que lorsque la question sera réglée.

Ainsi, ils se débrouilleront avec cette charge de travail qui ne s'accompagne d'aucun temps pour la réaliser (ce qui représenterai une aberration dans un grand nombre de secteurs, privés ou publiques), d'aucune clarté en terme de responsabilité et de pratiquement aucune reconnaissance financière (à titre d'exemple, dans le "Ouest-France" du 21 septembre, il est indiqué qu'une directrice Anglaise est déchargée totalement de classe et gagne entre 70 000 et 80 000 Euros par an !?! )

Je propose aussi que soit posée la question de la direction d'école et des mesures envisagées à tous les partis politiques puisque les élections approchent. Mon vote sera certainement déterminé par les réponses qui seront apportées. Cela pourrait également leur permettre de se poser tout simplement la question.

Philippe LAHIRE, école maternelle J.Jaurès - Montoir De Bretagne (44)

 

En réponse: une démission collective ??? L'idée est bonne, c'est même celle qui est revenue le plus souvent dans les propositions des collègues lors du sondage organisé l'an dernier.
Seul problème, nous ne sommes pas des chercheurs de laboratoire. C'est bien là où le bât blesse. Faire démissionner 1000 à 1500 collègues. cela ferait son bruit médiatique. Mais, dès le lendemain, les IEN nommeraient d'autres collègues (ou les mêmes) et plus personne n'en parlerait deux jours après. Pour ce qui est des échéances politiques, on compte bien interroger chaque parti et chaque candidat sur ses positions sur la direction d'école. D'ici là, il y a bien ce 30 Novembre,  à Paris, pour qui veut faire bouger les choses…

 

Je vous rejoins avec le plus grand plaisir ! 2° année seulement, de "fonction", 4 classes, donc pas de décharge… Heureusement, pas mal d'années de boutique, donc la classe "tourne", vaille que vaille !

Au prix d'une frustration qui me pèse… Je lorgne avec envie la décontraction (toute relative, le métier n'est pas si facile !) des collègues. Les soirs de galère, je me prends à rêver… redevenir "que-adjointe" !

Heureusement, il y a quelques satisfactions, le plaisir, d'apprendre (le dessous des cartes), l'enrichissement au contact de plein de gens; tout ça, ce n'est pas rien…

Je me dis: j'ai de la chance, mes enfants sont grands, je peux prendre du temps sans rien leur voler. Et je me demande comment font tous ces jeunes à qui on impose ça, d'une façon ou d'une autre !

Alors, j'ai décidé, tout bêtement, juste d'en toucher deux mots, comme ça, de temps en temps (faut pas lasser !), autour de moi… Pour que ça se sache !

Ghislaine - Ecole de la Madeleine Le Mans -Sarthe (72)

 

Suite au message de Bruno Martin (Bouteille à l’Encre N°86) concernant les tapis de souris reçus courant avril ou mai et se terminant par : "Jusqu'où peut aller le "partenariat" avec les entreprises privées?"  Je voudrais apporter mon point de vu légèrement différent.

Qu'il y ait ces logos sur les tapis ne dérange aucunement ! Je ne les ai d'ailleurs pas coupés avant de les distribuer. La raison :

M6 : les enfants auront-ils attendu ce tapis pour regarder cette chaîne ?

9Télecom, Cégétel, France Télécom : les enfants vont-ils faire changer leurs parents d'opérateurs s'ils n'ont pas ceux là ?

Hachette, Nestlé : quoique nous achetions on leur laisse de l'argent il me semble !

Les 3 marques de vêtements associées : les enfants vont-ils délaisser leurs marques sportives pour celles-ci ? Permettez-moi d'en douter.

Certaines entreprises nous proposent d'obtenir des documents de travail à moindres frais. Pourquoi s'en priver s'ils sont de qualité et réalisés sous l'œil du ministère ?

Deux exemples parmi d'autres :

1) La valise "La route et moi" réalisée par la marque au losange. Les parents vont-ils changer de marque de voiture parce que leur enfant rentre à la maison avec des fiches photocopiées avec le petit losange dans un coin de la feuille?

2) La valise "Ecolympique" distribuée par Candia en 1991-1992 lors des JO d'Albertville : des fiches de travail dans toutes les matières pendant une année, 60 diapos sur les différents aspects de la montagne. Quand on connaît le prix de 60 diapos chez n'importe quel éditeur lambda, on peut apprécier les économies faites.

Je suis instituteur dans un petit village de 360 habitants qui n'a aucune rentrée financière et de ce fait mon budget est très limité malgré une municipalité qui fait de gros efforts. Donc, chaque fois que je peux équiper ma classe à moindres frais je ne m'en prive pas.

On peut se poser la question du pourquoi du partenariat de notre administration avec les marques. Manque d'argent pour le faire seule?

Quand je reçois 4 guides pratiques des prestations pour le personnel (papier glacé 46 pages), alors que je suis seul dans mon école (et qu'en plus on m'a supprimé la deuxième classe l'année d'avant) outre le sentiment d'être insulté, je me dis qu'il y a vraiment de l'argent balancé par les fenêtres.

Ce qui se confirme lorsque je reçois une seule feuille de paie dans une grande enveloppe affranchie à plus de 2 Euros …. sentiment à nouveau conforté quand mon inspection académique m'envoie une convocation de stage accompagnée de deux feuilles de frais de remboursement alors que celui ci se déroule à ….. 400 m de ma résidence administrative !!!!

Pour en revenir aux produits venant du privé, je procède de la manière suivante :

Je demande parce que :

1)      En échange on ne me demande rien (ni une liste d'enfants avec adresse etc…..)

2)      Ca ne va me coûter que le timbre pour commander.

3)      Quand je reçois, je suis assez grand pour juger de sa pertinence par rapport au travail que je désire faire avec les enfants….

4)      … ce qui veut dire que je ne suis pas obligé de l'utiliser si finalement il ne me satisfait pas.

Pascal GUILLAUME (Brienne, 71)

 

En réponse: Merci pour cette contribution, mais deux remarques…

-          En face de mon école, l'usine Nestlé de St Menet va fermer. Usine qui marche bien, dégage des bénéfices, mais… pas assez aux yeux des actionnaires… 420 licenciements, dont une vingtaine de parents d'élèves de mon école. Je vois mal les enfants de ces futurs chômeurs venir à l'école cliqueter les souris sur les beaux tapis d'ordis aux armes de Nestlé…

-          Tes arguments sur l'école, le manque d'argent, le gaspillage financier de notre mammouth favori sont justes et vrais, mais qu'en conclure ? Qu'il faut livrer l'école publique aux marchands ? Ou qu'il faut impérativement donner à chaque école les moyens de fonctionner, l'autonomie budgétaire, un statut d'établissement ? Question de choix…

 

besoin de rechercher un temps de décharge!

Inspecté le 26 /09 , l'IEN me demande si tout va bien dans le travail de direction ,avec les parents d'élèves ....( il sait que je suis en grève administrative depuis le début ) je lui réponds que je manque de temps pour faire correctement mon travail de direction...

Voici la réponse d'un inspecteur: ( qui est ancien instit,il en reste encore!! )

" Mais Monsieur le mercredi est un jour travaillé !!! (sic) "

Quelqu'un aurait-il des précisions à apporter sur ce point, quant à moi, c'est la 1 ère fois que j'entends ce discours ( je n'enseigne que depuis 1983) ?

Pierre (dans le 41)

 

En réponse: A priori, ton IEN se plante allégrement, en patouillant entre travail d'instit et travail de dirlo. En tant qu'instits, nous avons un temps de service de 27 h, mais un temps de travail de 39 h, comprenant prépas, corrections, recherches, etc… Pour ce qui est de notre boulot de dirlo, il n'y a pas de statut, donc aucun texte venant en définir la charge horaire. Cela permet à notre hiérarchie de charger la barque chaque jour un peu plus. Cela nous permet aussi, non d'envoyer paître nos supérieurs ( nous sommes respectueux, que diable ! ), mais de considérer que nous ne faisons que ce que nous pouvons faire, dans les temps et délais qui nous appartiennent… Après tout, si nos IEN veulent plus de travail de notre part, il n'est qu'à nous attribuer quelques temps de décharge pour cela…

 

L'ENFANT SAUVAGE ? ( ou le Malson apprivoisé ? )

 

Depuis quelques années, nous avons dans nos écoles des élèves qui "pètent les plombs": crises de colère pendant lesquelles ils ravagent un lieu, s'acharnent sur un camarade, écument de rage, nous tapent et nous mordent si on tente de les maîtriser, se sauvent de l'école, nous insultent ( "j'vais t'faire la peau salope" est la dernière en date), crises entre lesquelles ces enfants sont plutôt attachants. Enfants non élevés et en grande souffrance, certes, mais qui mettent également l'enseignant en souffrance. La suite peut friser le drame comme lorsque une élève, qui avait quitté l'école une semaine avant, a démoli une éducatrice dans le centre qui venait de l'accueillir et s'est jeté par le fenêtre du 2° étage.

Nous avons été lâchement soulagés que ça ne se soit pas passé dans l'école! Comment faire pour continuer à assurer la sécurité de tous? Vu l'absence de réponse efficace (une équipe éducative, la plupart du temps sans l'IEN...), j'ai décidé qu'à la prochaine explosion, je ferai appel à la gendarmerie. Avez-vous été confronté à ce genre d'élèves et quelles réponses avez-vous trouvées?

C. DUHAMEL

 

En réponse: Pas évident d'y répondre… Si de tels cas sont globalement rares, il est certain qu'il existe des écoles dans lesquelles de semblables éruptions de violence surviennent, et nous laissent sans trop de réponse, surtout vis-à-vis de gamins… Une piste cependant, le fait que selon l'attitude de l'IEN (ou son absence de réactions) ce genre d'événements cesse ou perdure… Autant dire qu'il est indispensable d'impliquer son IEN auprès des parents des élèves concernés. La plupart des IA ont mis en place des fiches de signalements d'incidents en milieu scolaire. Multiplier les remontées de fiches peut avoir pour effet d'obliger l'IEN à se manifester un peu plus…

Si vous avez d'autres idées en la matière, cliquez sur Contact GDID

SUPER DIRLOS ?

Je suis chargée d'école dans un village de Saône et Loire, et je n'échangerais ma place pour rien au monde. Je comprends fort bien les plaintes des directeurs qui ont trop de travail administratif à gérer en plus de leur travail en   classe, mais j'ai peur qu'à force de nous plaindre, on nous propose une super direction qui ne serait pas forcément à notre avantage. Je n'ai plus en tête les tenants et les aboutissants de cette proposition de réforme de la direction, mais si j'ai bien compris, une sorte de conseil d'administration, composé de personnes qui ne seraient pas du métier (et de nous, mais en minorité), pourrait  décider non seulement de la gestion financière de l'école, mais également, à terme (si   dérive il y avait), de la gestion pédagogique de nos classes: nous ne maîtriserions plus les livres dans lesquels nos élèves apprendraient, ni   même   la façon dont nous enseignerions dans nos classes.
J'avoue que je ne suis pas très au courant, ni à même de parler de ça,   mais je crains que des personnes, qui n'auraient pas notre volonté de faire le bien de  nos écoles, n'en prennent les renes parce que nous démissionnerions.   Peut-être que je me trompe... je l'espère... Dites-moi ce que vous en pensez.
Chris. Ecole St Denis de Vaux (71)

 

Bien sûr de nombreuses revendications des un(e)s et des autres sont tout à fait légitimes.

Mais attention à ne pas retomber dans les "maîtres directeurs" qui avaient fait tant de bruit à l'époque. J'avais lutté contre ce projet et je re-lutterai contre.

Les écoles primaires n'ont pas besoin de super chefs : il y en a assez comme ça.

Elles ont besoin de personnes  disponibles pour répondre à tous les tracas du quotidien et ça il n'y a pas besoin d'un chef pour le faire.

Il faut donc du temps de décharge  pour toutes les écoles et pourquoi pas un secrétariat  qui assurerait l'administratif et qui ferait plusieurs écoles selon la taille de celles-ci. Bien sûr ce secrétaire serait un"pédagogue" membre de la communauté éducative pas un ou une adjoint(e) d'éducation  lamentablement payé(e) et sans statut. Je vous en prie ne rajoutez pas de chefs.....

 Miche FLAMBARD directeur de l'école Hélène BOUCHER de Gruchet Le Valasse (76) de 7 classes et qui ose prendre du temps sur sa décharge pour contribuer au débat de la grave crise de la direction.

 

En réponse: Erreur de cibles à tous deux… Chris évoque le projet Darcos de réseaux d'écoles, projet que le GDID, en tant qu'association nationale des dirlos, a combattu, y compris auprès des députés, de l'Association des Maires de France, des parents d'élèves de la FCPE, etc…

Ce projet  a donc bien existé, mais il n'a jamais été le notre !

Reste que Chris met en avant un devenir de l'école qui est celui de bon nombre de pays d'Europe. Autant donc rester vigilants !

Pour ce qui est du texte de Miche, autre erreur…  Il suffit de lire nos positions et nos demandes

(http://dirpri.free.fr/documents/statut02.htm ) pour se rendre compte que nous sommes très loin des maitres-directeurs de 1987. Il serait temps d'ailleurs de changer de références. 1987, c'est loin et nos problèmes de dirlos, c'est maintenant. Autant essayer de les résoudre et de faire évoluer notre métier, sans rester arc-boutés au siècle dernier..

Pour continuer la discussion là-dessus, vous pouvez cliquer sur Contact GDID

LE CONTE DE LYSIANE

 

Vous avez été nombreux à remarquer la contribution de Lysiane Bocquet, dans la dernière bouteille. Quelques réactions à ce sujet:

Très belle histoire écrite par cette collègue du Pas-de-Calais. Au début, on a l'impression d'écouter un conte. Après, bien sûr, ça se gâte ! Effectivement, le fait de reprendre une classe peut être la solution à un problème personnel. Mais le fond du problème n'est pas réglé : comment faire pour pouvoir vivre correctement avec une classe ET la direction d'une école ? Attribuer une décharge d'au moins une journée par école ? Ca coûte très cher (9000 postes, parait-il, compte-tenu du fait que les deux tiers des écoles ont moins de cinq classes...) Regrouper des écoles (maternelle et élémentaire proches par exemple), en les confiant à un seul directeur ou une seule directrice, nos syndicats n'y sont pas très favorables, et les écoles maternelles ont peur d'être "avalées" par les élémentaires... Et pourtant, à Paris, depuis pas mal d'années, sont apparues des "écoles polyvalentes" (maternelle + élémentaire) qui fonctionnent très bien ! Tout ceci est en débat depuis des années et des années, et...rien n'évolue ! Pour ma part, j'avoue être un peu fatigué de tout ça... La perspective de devoir travailler jusqu'à 61 ans avec une classe et une direction d'école me donne des frissons dans le dos ! Il me semblait, à lire les débats parlementaires à l'Assemblée Nationale et au Sénat au printemps, que de plus en plus d'élus connaissaient nos problèmes, et proposaient d'y remédier. Où sont-ils aujourd'hui ? Que propose la gauche qui ambitionne de reprendre le pouvoir en 2007 ? On aimerait bien des réponses...

Pascal DUCHENOIS (Vindelle, Charente)

 

Un grand merci à Lysiane Bocquet pour avoir pris le temps de nous décrire notre vie, avec tellement de vérité où chacun et chacune retrouvera un ou certainement plusieurs aspects du charmant métier de directeur.

Sa lettre mériterait de remonter jusqu'au ministère pour qu'enfin on comprenne pourquoi, malgré tout l'intérêt de notre métier, de plus en plus de personne "lâche" la direction.

Faut-il faire autant de sacrifices ...pour si peu de reconnaissance ?

Chacun trouvera sa réponse   différente sans doute suivant les étapes de la vie.

Pour ma part, je garderai à portée de mains cette lettre pour m'aider à réfléchir sur les aléas de la direction.

 S. GALLIFET  Feyzin 69

 

SELON QUE VOUS SOYEZ PUISSANT OU…

 

Mesures pour revaloriser la carrière des inspecteurs de l'Education

Le ministère de l'Education nationale a annoncé mercredi dans un communiqué des mesures pour revaloriser la carrière des inspecteurs de l'Education nationale, qui observaient un mot d'ordre de grève depuis la rentrée.Leurs indemnités seront augmentées au 1er janvier pour les titulaires et au 1er septembre 2006 pour les stagiaires, de l'ordre de 20 %. Un échelon supplémentaire permettant un avancement plus rapide sera créé, et des mesures facilitant leurs conditions de travail seront prises, a ajouté le communiqué.Ces annonces surviennent alors que les syndicats (FSU et UNSA) d'inspecteurs viennent de lever un mot d'ordre d'action lancé fin août. Protestant contre une "dégradation de leurs conditions de travail" et des rémunérations insuffisantes, ils avaient décidé de ne plus assister à des réunions avec l'administration et de ne pas communiquer de rapports, action similaire à celle engagée depuis sept ans maintenant par les directeurs d'école primaire.Le ministre Gilles de Robien s'est félicité de la levée du mot d'ordre, "décision conforme à l'attitude responsable qu'on peut attendre de personnels d'encadrement", a signalé le ministère.

 

Un communiqué de presse qui montre bien que la grève administrative peut déboucher sur une victoire… pour d'autres que pour nous ! 20 % d'indemnités en plus pour les IEN, 47 centimes d'euros pour nous… De quoi se poser des questions…

COUDEKERQUE BRANCHE

On vous avait parlé, il y a de cela quelques mois, du procès en diffamation que le Maire de Coudekerque-Branche (Nord) intentait contre Lysiane Degand et Thierry Fabre, l'une en tant qu'auteur d'un article dans la "bouteille, l'autre en tant que "responsable de publication". Ce procès vient d'avoir lieu.

Comme l'a titré la Voix du Nord, premier round remporté sans problème. Procès donc gagné pour vice de forme venant "éteindre l'action de la justice". Même si le débat sur le fond n'a pas eu lieu, on tient quand même à remercier chaleureusement l'ensemble des directrices et directeurs des écoles maternelles et tous les collègues de Lysiane qui sont venus nous soutenir…

Malheureusement, comme c'était prévisible, le maire de Coudekerque a fait appel. Prolongation donc de quelques mois de cette triste histoire. Mais bon, à chaque procès, il fait un temps superbe, à Dunkerque… Au passage, nouveaux remerciements à tous les collègues qui ont participé à la souscription et nous ont donc permis de faire face aux frais occasionnés par ce procès

QUI C'EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ?

Une bouffée de surréalisme que nous propose Mr le Recteur de La Réunion…
Celui-ci a affirmé sans rire que les directeurs d'école de La Réunion bénéficient d'un quart de décharge "à partir de 5 classes (et non de 9, comme en métropole)"….

Affirmation reproduite sur le site de l'IA, à

http://www.ac-reunion.fr/actualite/2005-2006/com_presse/greve.pdf

Deux raisons seulement pourraient expliquer ceci:

-          Le Ministère, Rue de Grenelle, va se rendre compte de son erreur et nous enlever nos quarts de décharge métropolitains pour ne plus les affecter qu'aux seules écoles de 9 classes

-          Il y aurait une minuscule erreur d'impression, une légère faute de frappe sur le site de l'IA…

Nous n'évoquerons pas ici une autre possibilité, inconcevable à nos yeux, celle que Mr le Recteur connaît bien mal le dossier de la direction d'école et patouille un tantinet dans les seuils de décharge… Merci à Denis KAHANEpour cet envoi

 

Trouvé sur le site du SNUDI-FO, un article qui évoque les modalités de "recrutement" des EVS dans le Val d'Oise. A lire, en se demandant où est l'Ecole Publique…

http://www.fo-snudi.fr/article.php3?id_article=142

ON NOUS CONSULTE…
Le SE-UNSA a pris récemment une initiative intéressante en consultant les dirlos, et eux seuls…
C'est à notre connaissance la première fois qu'un syndicat enseignant prend ce genre d'initiative. Jusqu'à présent, les rares fois où l'on nous demandait nos avis, ceux-ci étaient singulièrement noyés parmi toutes les autres opinions des collègues adjoints. Ce n'est pas que le sujet de la direction d'école nous soit réservé, m'enfin, c'est quand même un peu nous les premiers concernés…

Sur le fond de ce questionnaire, deux petits regrets:

Peu de réponses: 565, c'est peu au regard des quelques 1400 réponses du sondage organisé l'an dernier par le GDID. Il est dommage que les collègues ne soient pas saisis en masse de cette enquête…

Un question sempiternellement biaisée… Sur les revendications, la question d'un statut n'est posée qu'en tant que revendication comme une autre, mélangée au milieu des décharges, des salaires, aide au secrétariat, etc… A croire que le statut se pose en lui-même, que nous voudrions un statut pour le simple plaisir d'en avoir un…

La réalité est toute autre et la ligne de partage se situe entre l'ETRE et l'AVOIR, entre ceux qui pensent que l'on peut améliorer notre fonction actuelle et celles et ceux qui, comme nous, estiment que la création d'un statut non hiérarchique des dirlos est le moyen le plus efficace d'obtenir les temps de décharge, les salaires, les moyens de faire notre boulot.

A poser la question clairement, comme nous en avons pris le risque, le résultat est tout autre:

84,3 % des collègues demandent un statut, comme on peut le vérifier à http://dirpri.free.fr/documents/sondage-resultats.htm

Il serait peut-être temps de nous entendre. Reste cependant que ce syndicat a eu le courage d'une telle initiative. On ne peut qu'espérer que d'autres en fassent de même…

 

POSITIVONS UN PEU…

 

pour signaler l'existence de la loi dite de Murphy, loi qui se décline ainsi:

Si quelque chose peut mal tourner, alors, ça tournera mal… Version hilarante et Ô combien juste pour notre petit quotidien, déclinée à plusieurs niveaux, sur http://www.courtois.cc/murphy/murphy.html

Indispensable pour faire son petit effet en toute réunion, le didacticiel de langage pédagogique

http://ressources.ecole.free.fr/outils/humour/phrasesdebiles.htm

Philippe Wagner, instit qui m'envoie plein de trucs intéressants, m'a transmis un chouette fond d'écran : la Terre éclairée en temps réel avec l'affichage des heures de tous les pays du monde.

Superbe ! Je l'ai installé sur l'un des ordis de la classe : on voit le soleil se lever et se coucher sur le monde. Si vous avez Win98, il faut désactiver Active Desktop. http://worldclockswallpaper.free.fr/

Jacques RISSO Ecole de Rustrel - Vaucluse (84)

SITES DU GDID

 

Un pluriel temporaire… Il y a en effet fusion à venir entre deux sites, celui du GDID ( www.gdid.org ) et le site "Le Dirlo" (http://dirlo.net/ ) Les deux sites restent disponibles pour l'instant en attendant cette fusion qui sera effective d'ici quelques mois. On vous tiendra au courant de ce futur tout beau site…

S.O.S. DIRLOS

Un numéro à retenir:  06.78.77.61.93.

 

Pour tout savoir, ou presque, de ce que l'on ignore et en a tant besoin ! Textes de lois, conseils, dépannages en tous genres… Ca peut servir…

APPEL DU 25 MAI: D'AUTRES REACTIONS…

 

Je joins ma signature à cet appel.

Je suis directrice d'une école de 4 classes pour la 4° année. Je l'ai choisi pour les fonctions d'animatrice d'une équipe et parce que j'avais vraiment envie d'impulser des choses à l'école. Mais le travail administratif, les relations avec tous les partenaires, l'installation des ordinateurs et la maintenance (aucun collègue n'a de compétences autres que celle d'utilisateur) me prennent beaucoup de temps. Depuis la rentrée, j'ai passé beaucoup de temps à l'école le soir, le mercredi et le week-end. Pourtant j'ai aussi besoin et surtout envie de travailler pour ma classe.

Claudine BRAUN Merxheim - Haut-Rhin

 

Je suis de tout coeur avec les revendications concernant la direction d'école et je signe bien volontiers votre appel du 25 mai . Oui à la reconnaissance du métier difficile de directeur. Oui à un statut spécifique de la direction d'école. Oui à une reconnaissance financière de notre métier (passage de tous les directeurs (trices) en hors classe par ex.) . Oui à une reconnaissance de notre travail par l'ensemble de la communauté éducative. Oui à une augmentation de notre temps de décharge qui pourrait nous permettre de faire notre métier sereinement !

Frédéric PEUGNET, Directeur 9 cl + 1 classe enfants du voyage , MISSILLAC  (44)

 

Je signe pour la troisième fois mais je me fends enfin d'un petit message après lecture d'un bon nombre d'entre eux dans lesquels je me retrouve et qui m'effraie car même les "anciens", nouveaux déchargés sont surchargés, où est donc le bout du tunnel?  Arrivée l'année dernière T2 sur une direction 8 classes avec une CLIS et seulement 1 journée de décharge, je pensais faire mon année tant bien que mal comme l'avait fait avant moi un certain nombre de collègues. Oui mais... Il y a les collègues ("tu fais ça très bien, franchement on ne s'rait pas capable de faire la même chose...", les élèves, les projets, les parents d'élèves (plutôt sympas, j'ai de la chance) on s'engage, on s'implique et puis on ne peut plus les quitter malgré la charge de travail, le manque de reconnaissance etc... Donc, je suis restée, je lis assez régulièrement "la bouteille" (quand j'ai le temps) et ne suis pas en grève administrative car toujours assez soucieuse qu'on ne puisse rien me reprocher si  j'ai à demander quelque chose. Voilà pour le tableau...

Là, j'en ai "un peu" marre, certes, j'ai mes semaines de formation (intéressantes mais dans lesquelles on fait de nous de bons soldats et "des agents de l'états") Du coup, il faut assumer, assurer (surtout pour l'IEN et les parents) encore plus et toujours avec le sourire. Heureusement que c'est assez naturel chez moi de sourire... mais il y a une certaine lassitude derrière. Malgré ma motivation assez forte; les projets dans la classe etc..., il y a vraiment des moments où j'ai envie de tout envoyer valdinguer...

Bref, encore un vendredi soir tard...

Sabrina CACHET,  St Aubin d'Aubigné élémentaire 8 classes avec CLIS (35)

 

Directeur d'une maternelle de 6 classes depuis 15 ans et qui fait partie d'un R.P.I. de 13  classes regroupant  3  villages  du  Gard Aujargues (4) Congenies (6) et Junas (3) .

Chaque année  le directeur coordinateur du regroupement change et lorsque c'est le tour de la directrice de Junas et du directeur d'Aujargues,  ceux ci n'ont aucune décharge pour s'occuper de l'administration des 13 classes du regroupement . Je suis actuellement le seul  directeur à avoir, quand c'est mon tour , tous les 3 ans un quart de décharge, car si l'administration globalise les effectifs des écoles des 3 villages pour une ouverture de classe (environ une tous les  deux ans pour le regroupement ) elle considère chaque école séparément quand il s'agit des décharges .

D'autre part la compétence scolaire va être récupéré par la communauté de communes du pays de Sommières au 1er Janvier 2006 pour toutes les écoles de toutes les communes faisant partie de la
communauté. Une seule réunion l'an dernier avec les directeurs . Depuis plus rien .

Nous ne savons donc rien ou si peu et plus les centres de décision s'éloignent plus j'ai d'appréhension pour la suite des événements ( globalisation des effectifs de la communauté , mise en réseau des écoles ..... )
Juste un mot pour finir sur nos syndicats qui élections professionnelles arrivant découvrent des évidences , enfoncent des portes ouvertes et nous caressent dans le sens du poil .
De toute façon , il ne me reste plus que deux ans à faire et si cela me " gonfle " je ferai  ZIL  .
Pour la signature de l'appel c'est avec les deux mains que je signe .

Jean-luc THERRE

 

Je soutiens l'action du GDID et demande aussi la création d'un statut non hiérarchique du directeur d'école. Cette fonction ( que j'exerce depuis près de 10 ans dont c'est la 3ème année dans une école de ZEP avec 1/4 de décharge) très intéressante et enrichissante (étant donné le nombre d'interlocuteurs que nous sommes amenés à rencontrer)  mais ô combien stressante au quotidien, demande beaucoup d'investissement personnel et mérite bien plus de reconnaissance (que ce soit en terme matériel ou financier) que ce n'est le cas aujourd'hui. Nombreux sont les parents qui pensent que nous avons des pouvoirs étendus pour résoudre tous les problèmes qui peuvent survenir dans une école.... quel leurre !... Nombreux sont aussi les collègues qui ne connaissent pas vraiment notre travail au quotidien....(multiples dossiers à constituer et autres enquêtes à renseigner, problèmes à gérer avec les familles....) J'adhère totalement à la démarche du GDID qui consiste à demander à tous les syndicats de se positionner vis à vis de la fonction de directeur d'école et de la création ou non d'un statut non hiérarchique. Nous pourrons ensuite choisir librement lors des élections professionnelles, le(s) syndicat(s) qui défendra(ont) le plus sincèrement les revendications d'un nombre grandissant  de collègues ( directeurs ou adjoints) qui souhaitent que les choses changent rapidement.....

Olivier DUVAUX, école Charles Perrault, Noyon (60)

 

Directeur depuis 10 ans et notamment depuis 6 ans dans une grosse école ( 14 classes décharge complète ), je suis tout à fait solidaire de mes collègues.
De plus en plus l' administration nous charge en imprimés administratifs et en responsabilité. Il devient de plus en plus difficile de gérer une école sans aide ou sans décharge conséquente.
J' adhère totalement à votre mouvement et je signe votre manifeste pour les directeurs.
M. DENIS Gérard Ecole élémentaire publique "les Sources" Montrond les Bains (42)

 

Vous pouvez vous aussi signer cet appel, disponible à http://dirpri.free.fr/documents/appel_25_mai.htm

Il vous suffit de nous retourner un mail en cliquant Contact GDID et en y indiquant vos noms, prénom, commune d'exercice et département. A vous lire donc…

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

( N'EMPECHE  QU'UN  DE  PLUS , C'EST  SOUVENT  UN  DE  MIEUX ! )

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 08:41

LA BOUTEILLE A L'ENCRE

 

PARCE  QU'ON  GAGNERAIT  A  ETRE  RECONNUS ! 

N° 90

 6 Octobre 2005

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, CONTRIBUTIONS, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE CŒUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI

 

L'APPEL DU 25 MAI…

 

…vient de dépasser les 1600 signatures, visibles à http://dirlo.net/appel25mai.htm On vous  reproduit cet appel plus avant, en espérant que d'autres collègues viennent en augmenter la liste… Le succès de cet appel témoigne de ce que nous estimions: celles et ceux qui ont fait l'effort de se déplacer en fin d'année jusqu'à Paris, ce 25 Mai, représentaient bien plus qu'eux-mêmes.

Cet appel est désormais étendu à nos collègues adjoints et sera prochainement diffusé auprès des élus, maires et députés. Reste à savoir qu'en faire, de toutes ces signatures…
On y travaille et l'on pourra vous en dire plus d'ici peu…

En attendant, comment se fait-il que vous ne l'ayez pas encore signé, cet appel ?

Suite au premier rassemblement national des directrices et directeurs d'école le 25 Mai 2005, nous appelons l'ensemble de la communauté éducative, enseignants -adjoints comme dirlos-, parents d'élèves, maire et élus à soutenir notre démarche et co-signer cet appel…

La crise de la direction d'école est sans précédent. En 5 ans, plus de 20 000 collègues ont quitté cette fonction. Nous appelons nos collègues directrices et directeurs d'école à être les acteurs de notre propre métier, à se mobiliser pour défendre la direction d'école, à rejoindre les associations existantes ou à créer la leur…

Nous appelons nos collègues adjoints à soutenir notre mouvement. La reconnaissance de la direction d'école est gage pour eux d'un meilleur fonctionnement de l'école. Faute d'un statut de la direction d'école, tout adjoint n'est actuellement qu'un futur directeur qui s'ignore… Cette année encore, faute de directeurs reconnus, 5 000 d'entre vous seront contraints de se porter "volontaires" pour faire fonction…

Nous appelons les syndicats enseignants à agir vraiment dans l'unité, en tenant compte de nos demandes, qu'elles soient catégorielles ( décharges, moyens, salaires,…) et/ou essentielles (reconnaissance statutaire) …

Nous appelons IA et IEN à prendre en compte les difficultés de notre travail. Chaque IA peut librement décider d'abaisser les seuils de décharge dans son département. Chaque IEN peut soutenir les dirlos de sa circonscription et faciliter leurs tâches…

Nous appelons notre ministère à sortir enfin du mépris et de la surdité et à engager réellement des négociations sérieuses !

Nous appelons les maires de chaque commune à agir à nos côtés. Chaque municipalité a tout à gagner en cela. Les directeurs d'école sont les premiers interlocuteurs entre l'Ecole Publique et la commune. Encore faudrait-il qu'il en reste quelques uns…

Nous appelons les parents d'élèves et leurs fédérations à s'engager à nos côtés. La qualité du service public d'éducation nationale passe avant tout par le lien entre école et familles, par la présence, dans chaque école, de directeurs formés, reconnus, disposant du temps et des moyens nécessaires à leur tâche…

Les signatures de cet appel peuvent nous être envoyées, soit par courrier expédié au

GDID 106 Chemin du Vallon des Escourtines 13011 Marseille, soit par simple mail en cliquant ici sur Contact GDID    

( N'oubliez pas de préciser votre nom, prénom, école et  département…)

A vos stylos, ou vos claviers, une signature de plus, c'est une signature de mieux…

 

DE CHOSES ET D'AUTRES

 

Je suis instit chargée d'école depuis maintenant 12 ans.

Les problèmes de la classe unique et de la direction sans décharge, je connais... L'absence de formation pour la direction aussi...

Deux réflexions : Malgré mon ancienneté et mon expérience de "directrice", malgré les documents "faits maison" qui simplifient la vie en début ou en cours d'année, je passe de plus en plus de temps en paperasserie... on est corvéable à merci !

Deuxième réflexion : Le pire pour moi, c'est quand je dis franchement aux parents, aux élus, aux supérieurs, le temps réel passé à tout cela et qu'on ne me croit pas...

Alice LAGRANGE, Villers le Tilleul, Ardennes (08)

 

En réponse: il est utile de rappeler ici le sort particulier des "chargés d'école". On en a trop souvent une vision idyllique version "Etre et avoir", en oubliant trop souvent que les quelques 5000 collègues dans ce cas exercent aussi une direction d'école dont ils ne connaissent que les soucis, les paperasses, sans en avoir le moindre avantage et la plus petite reconnaissance, ne serait-ce que celle du nom... "Chargé d'école", le langage politiquement correct a encore des beaux jours dans notre administration !

 

Réunion de cycles ce matin. Nous vivons dans un monde de violence, et certains enseignants sont très agressifs.  Nous devrions pourtant montrer l'exemple.  Je suis entièrement déchargé, le boulot me plaît, mais cette agressivité m'use. J'ai 53 ans, et si mes trois garçons avaient fini leurs études, je prendrais ma retraite.

Ce qui m'étonne dans la bouteille, et dans le livre " La République des enseignants ", c'est que jamais je n'ai lu  : " Quel métier difficile ! Si j'avais su, j'aurais choisi un autre métier. " Moi, je suis entré dans l'enseignement par hasard, et pour entrer plus vite dans la vie active, avec un salaire. J'ai aimé les enfants, mais j'ai souvent éprouvé de grosses difficultés.

Je reviens au premier point de ma lettre,  je pense qu'on ne parle pas assez des mauvaises relations, souvent, au sein des équipes ou des problèmes relationnels. Nous ne sommes pas assez formés pour faire face à ces situations, et les IEN ne nous aident pas assez.  Ce qui est difficile dans le rôle de directeur, c'est la gestion de tous les conflits et le manque de respect de quelques uns.

Philippe BONATO - La Réunion

 

En réponse: les écoles en "tensions", ça existe.. Bien plus souvent que l'on n'y croit. A vivre ce type de situations, pas mal de dirlos en viennent parfois à battre leur coulpe. Si l'ambiance est mauvaise, c'est sûrement quelque part de leur faute. Argument souvent entendu…
C'est faux. Ce serait nous accorder bien trop d'importance que de penser que les dirlos, à eux seuls, font vivre, ou flinguent une équipe pédagogique. Les relations de travail, c'est un peu plus compliqué que ça…  Philippe a donc parfaitement raison de pointer l'absence de toute formation en la matière pour les dirlos. Peut-être aussi faudrait-il souligner que rares sont les IUFM qui consacrent quelques minutes d'enseignement au travail en équipe…
En voila un beau sujet de débat !!! 

Pour le poursuivre, envoyez vos avis sur la question en cliquant Contact GDID

 

Le Ministre nous envoie un courrier nominatif, à notre adresse personnelle... alors pourquoi ne pas en profiter pour répondre à cette lettre?

C'est ce que j'ai fait. Ma réponse portait témoignage des conditions d'exercice de ma fonction de directeur (école à 9 classes dont une CLIS, et deux demi-journées de décharge par semaine...)

Une réponse ne fera pas bouger le Ministère, mais au moins les choses sont dites...

F. JULIAN, Perpignan (66)

 

Comme tous les enseignants de France et de Navarre, j'ai reçu une belle lettre de mon ministre de tutelle au début du mois de septembre sur un beau papier. J'ai eu la curiosité de regarder le prix du timbre: 30 centimes.

A raison d'un million d'enseignants environ qui ont reçu la même lettre que moi, ceci représente une dépense de 300 000 euros rien qu'en frais d'affranchissement soit l'équivalent de 10 postes d'enseignants à l'année.

A choisir, j'aurai préféré que notre ministre emploie 10 personnes supplémentaires au lieu de lire sa prose... Comme quoi, l'enseignement n'est pas qu'un problème de moyens mais de priorités et
il semble que les élus n'est pas les mêmes que nous.
N.B. Mon calcul n'inclut pas le prix des enveloppes, du papier et les heures en personnel pour envoyer tout ceci.
Pascal GRILLET - Haute Savoie (74)

 

En réponse: il faudrait y associer aussi le coût du livre de Ferry, il y a peu, le coût de la plaquette sur l'école du XXI° siècle commise par Allègre… J'en passe et j'en oublie, mais, mis bout à bout, il y aurait bien quelques centaines de décharges qui pourraient être financées sans problème, en économisant de genre de prose…

 

Il était une fois une Directrice qui avait trop de travail. Le matin, elle arrivait très tôt dans son école de 4 classes car, n'ayant pas de décharge magique, elle devait veiller toute seule à ce que tout fonctionne bien. Le matin, elle faisait beaucoup de choses pour préparer sa classe, écrire des choses au tableau, faire des photocopies, installer du matériel scientifique ou sportif etc. Ensuite, très vite, elle allait téléphoner pour régler des tas de détails, réserver un bus, prévenir les parents d'un enfant malade ou absent (contrôle de l'absentéisme), téléphoner aux services techniques de la ville pour faire réparer les toilettes qui fuient, décoincer les portes etc, à l'inspection pour une chaîne téléphonique ou un renseignement etc.

Ensuite, elle saluait ses collègues qui venaient faire leurs photocopies. C'était souvent l'heure de prendre la surveillance de la récréation. Elle se postait à l'accueil où les parents souvent venaient lui poser leurs questions, leur signaler que leur enfant mangeait ce jour à la cantine mais pas le lendemain, qu'un autre était malade, qu'un autre ne viendrait pas parce qu'il avait rendez-vous d'ophtalmo ou autre. Parfois, c'était plus grave, on lui confiait des soucis familiaux : divorces, séparations, problèmes d'argent...

La Directrice écoutait, prenait note, essayait de trouver un mot gentil pour réconforter, encourager ... parce qu'elle se disait que c'était son métier et que c'est ainsi que les choses doivent se faire.

Le midi, la Directrice restait dans son bureau. Elle relevait les mails envoyés par l'Administration. Elle en imprimait quelques uns, en archivait d'autres dans le disque dur. Elle préparait des notes à l'attention de ses collègues avec les choses importantes au BO, les dates d'animation, les incontournables dates de concertation. Elle faisait des courriers, des comptes-rendus. Elle réglait aussi à l'occasion les problèmes de bagarre dans la cour au moment du midi. Elle mangeait parfois avec une jeune collègue débutante, un peu perdue et essayait de réfléchir avec elle aux problèmes d'enseignement. Elle réglait les problèmes de personnel communal, emploi du temps, congés, maladies, etc. Elle réglait les problèmes avec l'informatique, étant la seule collègue apte à faire fonctionner les machines rétives, elle dépannait aussi à l'occasion. Elle disait en croquant dans son sandwich qu'elle était un peu la fée du logis... et elle souriait ... parce qu'elle se disait que c'était son métier et que c'est ainsi que les choses doivent se faire.

Les moments de classe n'étaient pas simples : il fallait répondre au téléphone, ouvrir la porte aux parents, aux représentants, aux gens de la ville (service technique ou adjoints), directeur du centre de vacances qui venait chercher du matériel...

Les enfants soupiraient, la Directrice haussait les épaules. Et puis elle souriait ... parce qu'elle se disait que c'était son métier et que c'est ainsi que les choses doivent se faire.

La fin de la journée arrivait. La Directrice se rendait compte qu'elle n'avait pas fait tout ce qu'elle avait voulu avec ses élèves. Elle se rendait compte aussi qu'elle n'avait pas eu le temps de faire tout ce qu'elle avait voulu pour l'école. Alors parfois dans son bureau, elle pestait contre elle-même, contre l'administration, contre le temps qui passe, contre la fatigue.

Elle rentrait le soir chez elle, elle corrigeait ses cahiers, préparait ses leçons, réfléchissait aux problèmes qu'elle n'avait pas réglé, aux problèmes qu'elle aurait du régler. Elle s'occupait un peu de sa famille, qui lui disait gentiment que son école la bouffait. Elle s'endormait vite, se réveillait la nuit. Elle dormait mal, elle grossissait (le régime sandwich), elle était de plus en plus fatiguée.

Elle essayait de sourire parce qu'elle se disait que c'était son métier et que c'est ainsi que les choses doivent se faire mais parfois c'était difficile.

Un jour qu'elle était à l'école, la Directrice eut un souci avec le photocopieur qui tomba en panne. Hélas, la pièce défectueuse, en rupture de stock chez le fabricant, mit douze jours à arriver. Deux collègues de la Directrice lui firent la tête. Elle avait beau essayer d'expliquer qu'elle n'y était pour rien, c'était ainsi : une Directrice doit faire en sorte que ça marche un point c'est tout. La Directrice était déçue du comportement de ses collègues. On lui dit que c'était un métier infantilisant, que les réactions en étaient parfois affectées, que c'était un métier usant nerveusement, qu'il fallait comprendre et pardonner.

Elle continua comme si de rien n'était. Mais elle souriait moins.

Un autre jour la Directrice se sentit mal. Le soir, son mari la conduisit chez le médecin qui lui prescrivit des analyses. La Directrice apprit plus tard qu'elle avait du diabète. Elle n'en mourrait pas mais le régime sandwich quand on a du diabète, ça n'est pas excellent.

Il fallait marcher 1 heure par jour lui dit le médecin. La Directrice lui sourit en lui répondant qu'elle n'avait pas le temps. La Directrice avait 38 ans elle trouvait que c'était bien jeune pour avoir du diabète.

Un autre jour, la Directrice reçut des parents qui étaient venus porter plainte. Une collègue avait giflé leur fils. La Directrice écouta les parents, lut le certificat médical établi par le médecin, qui était accablant pour la collègue (l'oeil avait été touché...).

Elle alla voir la collègue, l'écouta s'expliquer, comprit qu'elle avait perdu son sang froid devant un gamin insolent, réunit les parents et la collègue dans son bureau, les fit discuter ensemble et réussit à éviter que les parents ne portent plainte. Une fois les parents sortis, la collègue se montra très véhémente en reprochant à la Directrice cette réunion où elle avait du parler avec les parents de "la petite ordure"(sic).

La collègue se montra très grossière avec la Directrice, se moquant de son physique, de sa famille, claironnant qu'elle n'avait qu'à "crever" et quitta le bureau en claquant la porte. La Directrice était abasourdie. La collègue revint le soir s'excuser et expliquer qu'elle était à bout de nerfs. La Directrice écouta les excuses mais n'arrivait pas à oublier les insultes. Elle le dit à la collègue d'un ton calme et sans sourire. La collègue dit qu'elle était désolée et partit, emportant avec elle les réserves de sourires de la Directrice.

Un autre jour, la Directrice se fit inspecter. La Directrice, lors de l'entretien osa argumenter face à son Inspecteur et s'entendit répondre cette phrase étrange "Madame, quand un Inspecteur vous dit quelque chose, vous en prenez note, vous ne discutez pas." La Directrice trouvait cette phrase tellement stupide mais elle ne sourit pas ce jour là, elle n'avait plus envie de sourire.

Un soir enfin, elle rentra chez elle et prit son miroir. Elle y vit les cernes, la grande brune boulotte à l'air fatigué aux sourcils froncés qu'elle était devenue. Elle vit sa maison en désordre par faute de temps. Elle vit les paperasses accumulées, les corrections à faire, le ménage, les courses, les enfants et le mari à aimer, à écouter. Elle vit son visage fermé qui ne souriait plus.

Alors ce soir là, la Directrice décida de demander un poste d'adjointe et d'abandonner sa direction. Et c'est ce qu'elle fit.

Depuis ce jour, elle a le temps de manger le midi. Ses enfants et son mari sont heureux de la voir moins stressée. Elle se consacre uniquement à sa classe. Elle manie moins de paperasses. Elle a maigri. Son diabète la tourmente moins : il ne cesse de baisser.

Elle a aussi retrouvé le sourire ... parce qu'elle se dit qu'elle fait enfin son métier, celui qu'elle aime et qu'elle avait choisi et que c'est toujours ainsi que les choses auraient du et doivent se faire.  

Lysiane BOCQUET -Pas -de-Calais (62)

 

Pour répondre à ces messages, mais aussi pour toutes les choses et autres qui vous trotteraient dans la tête sur les questions liées à la direction d'école, cliquez Contact GDID

 

BIG BROTHER ( IS WATCHING YOU ) ?

 

Je me suis portée volontaire pour expérimenter ce système de gestion des élèves. Le collègue a raison en estimant que cela pourra être un moyen facile pour l'administration de fermer, ou d'ouvrir, les classes. Mais plusieurs questions se posent:

-quels renseignements donnera-t-on sur nos élèves ? (religion ? métier des parents ? quartier ?pays d'origine ?couleur de peau ?comportement ? sanctions disciplinaires ?)

-à qui seront fournies ces statistiques ?(commune?ministère de l'intérieur?)

-quelle utilisation en sera faite ?

A l'heure où les élèves doivent entrer dans des cadres, des pourcentages de performances, des données chiffrées, à l'heure où la société ne semble considérer l'Humain que comme objet à disséquer et à parcelliser, je m'inquiète beaucoup !

 Il faudrait faire remonter nos inquiétudes à la CNIL, et continuer le débat en le nourrissant des premiers essais des collègues.

 Je suis Directrice d'une école à huit classes,1/4 de décharge, à trois ans de la retraite, et l'évolution du métier me met très fort en colère; J'admire les jeunes qui débutent, ils sont aussi idéalistes que nous l'étions à leur âge, et je crois que leur survie tient à un mot:la solidarité !

Tout à fait d'accord aussi avec la suggestion de renseigner l'outil avec des informations qui l'étouffent... Je n'ai pu m'empêcher de m'amuser avec la fiche de renseignements demandée par l'IEN en début d'année: "Distinctions honorifiques?"  ...........L'estime de mes pairs !

Anne JAUD école primaire Tourrel à Martigues (13)

 

Pour BASE ELEVE une bonne idée est d'appliquer la Loi : la mairie effectue les inscriptions et le directeur, sur présentation de la fiche d'affectation éditée PAR LA MAIRIE, procède à l'admission.

Il serait temps que les syndicats s'en occupe car la tentation est grande de faire faire la saisie qui incombe à la mairie par les directeurs sur leur temps de formation. ce qui en soi peut être un détournement de biens sociaux.

M AULAGNER, directeur école jean Zay Clermont-Ferrand. (63)

 

A propos de base élèves : il y a en effet urgence ! urgence de trouver un moyen commun pour ne pas alimenter la machine! En effet , dans les départements "pilotes" depuis la rentrée les directeurs sont convoqués aux stages de formation : 2 jours pendant lesquels ils sont invités à rentrer directement en ligne toutes leurs info / élèves / école... et la grève administrative dans tout cela ?? sans compter la cerise sur le gâteau : les évaluations CE2 sur base élèves pour la suite du programme à venir : il était d'ailleurs conseillé de rentrer en premier les effectifs de CE2 !

Pour ma part, je n'ai pas rentré mes données ... mais je me suis sentie bien seule au cours de ces deux jours ... et on m'a bien fait remarquer que je n'étais pas un bon petit soldat !!

En ce qui concerne le logiciel, ( j'ai eu le temps de me familiariser avec lui) la démarche semble intéressante et pourrait faciliter la tâche de la direction lorsque tout le système sera opérationnel (y compris la formation à toutes les mairies + équipement adéquat...)...et à condition bien sûr d'avoir obtenu un statut, du temps , une reconnaissance financière pour la fonction que nous occupons.

En attendant , nous avons encore quelque temps devant nous ... mais peut-être pas trop? aussi il serait bon d'harmoniser la "résistance"/ grève administrative car une fois les données rentrées = transparence totale ... (contraire au bon discours rassurant dispensé pendant le stage ) et d'informer les directeurs de la mise en place de base élèves ...êtes vous tous bien informés ?

Merci de transmettre vos réactions /base élèves et pour ceux ou celles qui sont allés au stage qu'avez-vous fait ? car à ce jour j'ai l'impression d'être seule dans ma circonscription à avoir refusé d'entrer les données !

Christine BILLY - Essonne (91)

 

je suis directrice ...depuis ...longtemps ! Ecole de 20 classes ...et oui ça existe et ça marche bien.... Une équipe formidable ! y'a pas de secret. Je prends un tout petit peu de temps pour vous répondre . Je suis venue spécialement ce matin pour saisir, nouvelle gestion SID oblige.

Quelques détails pour ceux que ça intéresse ? J'en suis à la 4 ème gestion en 10 ans : faisons le compte. Les neurones travaillent...

Donc cette année : début de l'expérience de cette gestion nationale, par internet. Evidemment il faut d'abord être bien équipé, ADSL !, que le serveur ne soit pas en panne, ne pas être dérangé sinon la page s'efface et tout le reste avec. Et on recommence.

Pour ce matin, je m'arrête... je sens qu'i y en a qui ont décroché ! A bientôt ?

Ecole Ste Exupery (06)

HANDICAP ET DIALOGUE AVEC LES PARENTS

 

Avez-vous lu les textes concernant l'accueil des élèves handicapés( dernier BO)? Les termes en sont inacceptables! Il est clairement dit qu'un enfant handicapé ne peut pas être considéré comme une charge supplémentaire... Ah Bon? Ceux qui pondent les textes ont-ils déjà eu la charge d'une classe? Ont-ils déjà intégré des élèves handicapé mentaux, sans aucune aide supplémentaire, sous prétexte que la famille n'est "pas prête" et qu'il faut lui "laisser le temps de cheminer"....

Je suis directrice en ZUS, une école élémentaire de 5 classes, j'ai un CP à 28, qui compte dès ce début d'année 4 élèves bénéficiant d'un PIIS: ça va , pour occuper mon temps, j'ai de quoi!

L'an dernier, j'ai eu un élève atteint du syndrome de digeorges ( problème sur un chromosome associé à des pbs cardiaques). Il n'était pas question de dire que cet enfant était handicapé en CCPE, la famille ayant menacé le médecin scolaire de l'attaquer pour non respect du secret médical.

Un vrai "dîner de cons" ! Cet enfant, malgré un maintien en GS, n'est pas du tout entré dans les apprentissages. Dès Décembre, j'ai mis en place une pédagogie différenciée en le faisant travailler sur des notions simples( dessus/dessous/ le nom des couleurs...).

Les parents se sont plaints auprès de l'INSPECTRICE ET DE LA MAIRIE, DISANT QUE JE NE FAISAIS PAS MON TRAVAIL !  Après "vérifications", c'est vrai quoi, on ne peut pas nous faire confiance!..... j'ai tout de même été soutenue.... mais on m'a dit d'arrêter tout de suite ce travail personnalisé puisque la famille ne le voulait pas. Il m'a été clairement dit de laisser cet élève ne rien faire puisque les parents n'acceptaient pas sa différence. Ils ont été reçus par la CCPE, la CDES, ont refusé l'orientation en IME, puis en CLIS....Résultat : il est cette année au CE1, il y "passe" ses journées, et ma collègue corrige chaque soir ses griboullis sur les cahiers de lecture, de maths....

 C'est ça l'intégration des élèves handicapés? Demande-t-on aux enseignants d'être des guignols dont l'avis professionnel n'a aucune recevabilité? Les parents n'ont-ils que des droits, aucun devoirs?

 La réalité du terrain est bien éloignée des effets d'annonce du ministère!

 L'école privée a de beaux jours devant elle: les parents y mettront de plus en plus , malheureusement, leurs enfants à l'abri des dérives du public qui empêchent les enseignants, malgré une grande compétence, de s'occuper correctement de leurs enfants....

Sandrine OLIVE Montigny le Bretonnaux (78)

 

Ce problème est désormais récurent concernant les intégrations.

Estimant que le service public d'éducation ne doit pas êtresacrifié sur l'autel de l'intégration et étant responsable de la sécurité, j'ai déjà à deux reprises refusé qu'un enfant ne soit scolarisé sans la présence d'un avis sur la totalité de son temps de présence à l'école.

J'ai donc pris contact immédiatement avec mon IEN pour lui faire part de l'impossibilité de scolariser ces enfants en mettant en avant des problèmes de sécurité et de fonctionnement de la classe d'accueil.

(Ces deux cas se sont déroulés sur deux années scolaires différentes avec deux IEN différents)

Après concertations avec les différents partenaires (parents, CMP, inspection, équipe de l'école...), nous avons obtenu satisfaction .

Bien qu'étant convaincu des bienfaits de l'intégration scolaire, je me refuse à ne pouvoir résumer ce dispositif que par le mot "souffrance" .

Souffrance pour : l'enfant porteur de handicap, pour la famille, pour l'enseignant, pour les autres enfants de la classe, pour le dirlo

A nous d'exiger que l'on cesse de marcher sur la tête :

      - Un volant d'AVS doit être constamment disponible(comme nos ZIL) pour intervenir dans les écoles immédiatement à la demande des équipes.

      - Après observation en classe(avec "ZIL AVS") par le psy scolaire,on met en place les modalités de l'intégration qui nécessitera ou non la présence d'AVS et déterminera la quotité

     - Les AVSI doivent être de vrais professionnels formés avec un statut.

Bien d'autres choses sont bien sur à aménager pour avoir un dispositif d'intégration vraiment efficient (formation des enseignants, temps pour la mise en place et le suivi de projet etc.....)

 PS : Prévenir l'IEN que vous dégagez votre responsabilité concernant les problèmes de sécurité posés par la présence(sans AVS) de l'enfant à intégrer et lui annoncer que vous aller informer les assoc de parents..............

Stéphane KOPER,  directeur d'école maternelle 9 classes dans le 92.

 

J'ai rencontré dans une conférence pédagogique une jeune collègue T1 qui pour sa première année d'enseignement "accueille" dans sa classe de GS un enfant autiste, qui cherche à se mutiler le sexe, qui agresse physiquement l'enseignante et les autres enfants, avec ou sans ciseaux, l'AVS ( à mi-temps) pourtant expérimentée, a fini la première semaine en larmes. La Directrice est une jeune collègue nommée "d'office". L'inexpérience, la solitude, le manque de soutien du RASED, font que pour l'instant personne ne parvient à prendre en compte la détresse de cette jeune collègue, et le trouble subi par les autres enfants de la classe. j'espère que quelqu'un de courageux et rempli de bon sesns pourra intervenir, j'ai alerté les huiles à ce sujet. Des histoires semblables, il y en a beaucoup, qui peut nous parler de solutions mises en oeuvre pour y pallier ?

Anne JAUD, directrice primaire Antoine Tourrel à Martigues (13)

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APPEL DU 25 MAI: DES REACTIONS…

 

-Etre Directeur d'école,c'est quoi ,Maître?

-Etre Directeur,Aloé,c'est passer des heures,des heures et des heures à faire ce que personne d'autre ne veut faire pour l'école...

-Et c'est bien payé,Maître,tu gagnes beaucoup de sous?

-Ce n'est pas pour de l'argent que l'on fait certaines choses,Naomy;c'est parce que l'on y croit encore...

-Mais,combien tu gagnes en plus,Maître?

-Pas grand chose en fait,et mon travail n'est pas trop reconnu,vous savez...

-Alors,Maître,c'est comme les travailleurs qui viennent d'Afrique,ils font les métiers que personne ne veut faire,ils ne sont pas beaucoup payés et en plus on ne les aime pas beaucoup...

-Non,Caitlin,les travailleurs immigrés sont plus malheureux que moi,je pense;moi,je suis simplement en colère,parce qu'en plus je ne peux même pas m'occuper de vous comme je le voudrais...

 Jean DABAT  Directeur d'une petite école de trois classes à Saint-Laurent-de-Cerdans;Haut-Vallespir; Pyrénées-Orientales-France

 

Un peu en retard pour signer, pas trop le temps de surfer pour mon compte mais pour celui de l'école oui ! Mais c'est normal vu le fardeau qui pèse sur les directeurs on  surtout avec le stress que cela génère quand on contemple la pile virtuelle de travail (dans notre cerveau et celle qui nous suit partout même la nuit, en week-end ou pendant nos illégitimes vacances) et celle, réelle qui nous nargue sur
notre bureau bien encombré.......

Catherine LE GUILLOU - Luzarches (95)

 

Je soutiens mes collègues directeurs même si ma petite direction de deux classes à 4 niveaux chacune n'est rien au regard des grandes écoles. Je me sens si seule parfois face à toutes les responsabilités ....
Mireille BOUAKED ECOLE DE MOULISMES  direction 2 classes (86)

 

J'ai une demi- décharge et je suis en retard partout; je quitte l'école tous les soirs à 19 heures et j'y reviens après dîner jusqu'à 11h30 au moins 2 soirs par semaine plus le dimanche soir et le mercredi.

N'empêche que j'aime cette fonction et souhaiterais en améliorer les conditions de fonctionnement.

Nicole CANTREL directrice de l'Ecole Primaire Quettehou Manche (50)

 

7 classes, depuis 4 ans. Démissionnaire des fonctions de directeur (j'ai obtenu un poste d'adjoint en mai dernier), j'ai été "brillamment" reconduit dans mes fonctions "manu militari" -ce sont les mots de l'IEN, prononcés avec le sourire !.. pour l'année 2005/2006, avec perte de salaire, bien entendu.

Gilles  MOINGEON, directeur de l'école de BLIGNY-SUR-OUCHE (21)

 

En réponse: Gilles vit la pire des situations: il démissionne, son IEN le renomme d'autorité (sans statut, la direction ne peut se refuser…) Résultat il fait le même boulot, sur la même école, avec les indemnités en moins, puisqu'il "fait fonction"… Ca doit être ce que l'on appelle la justice, dans notre belle administration…

Je signe cet appel, il est grand temps que nous nous fassions entendre et reconnaître. Pourquoi ne pas envisager un blocage complet et un total silence des directeurs vers les IA,  les IEN et tous les services qui nous sollicitent ?

C'est en arrêtant la machine que nous amènerons les autorités à prendre notre fonction en considération.
Francis BARY directeur de l'école élémentaire d'EAUNES - Haute-Garonne (31)

 

Un statut spécifique avec reconnaissance financière me semble une évidence… Pourquoi sommes-nous les seuls à trouver cela si évident ? Parce que nous faisons ce travail !

Michel BRULARD  -  Plélan le Grand (35)

 

Je suis de tout coeur avec les revendications concernant la direction. Quand le gouvernement aura compris que tout travail mérite salaire, il y aura moins de problèmes de recrutement de directeur.

Je signe.

Marie Laure MACHET - Ecole de l'épine - Marne (51)

 

Et une signature de plus !
Ancien directeur d'une école 6 classes (donc avec un 1/4 de décharge) je me suis réfugié dans une petite école 2 classes mais toujours directeur (évidemment sans décharge). Mais comme ça je me sens enseignant et accessoirement directeur et nous plus le contraire. En fait ce qui me
gênait le plus dans mon poste précédent, c'était le manque de reconnaissance des autres enseignants et des élus. Maintenant, c'est plus le temps qui est mon ennemi, surtout depuis le passage à Internet et ses 2 ou 3 heures par semaine nécessaires pour faire le tri de toutes
les informations qui remplissent ma boîte.
Mais bon, courage ça n'a pas l'air d'aller en s'arrangeant.
Jean-Philippe MUSSILLON - Ecole de Vadans (39)

 

Je signe  votre appel du 25 mai . Oui à la reconnaissance du métier difficile de directeur, Oui aux augmentations massives de décharges, Oui à un enseignement de qualité, Oui à la valorisation du service public d'éducation!
Jean-Marc SIVEL, adjoint en maternelle à Ludres - Meurthe et Moselle (54)

 

Je m'appelle Annick Prin, en poste à titre provisoire à l'école élémentaire  Général CARRE à Reims (51). On m'a "demandé" dès mon premier poste d'assurer la direction de l'école où j'étais nommée, puis lors d'un départ imprévu d'une directrice ..... Bref, c'est la 4e fois que j'accepte.... en me disant
qu'une école sans direction est une école où les collègues... et les élèves souffrent.  De plus, c'est vraiment une fonction qui a des aspects très intéressants.... mais les trois premières fois, j'ai finalement abandonné (même si j'avais obtenu "l'aptitude" à chaque fois) car à chaque fois, ma
famille en avait ras le bol de me voir bosser ,tous les soirs, les week-end (et même parfois renoncer à des vacances pour pouvoir "me remettre à jour") .  J'ai vu des jours où, bien que déchargée, je n'avais même pas eu le temps d'ouvrir le courrier. Pour moi, la direction, c'est d'abord être au service
des ses collègues, des élèves de toute l'école, et des parents.

Alors, je suis d'accord, on n'a vraiment pas assez de temps de décharge si l'on veut faire les choses correctement. Et après avoir travaillé pour l'école, on a encore "sa" classe, dont on a toujours l'impression qu'elle est lésée (d'autant que même en classe, on est dérangé pour la direction). Et les conditions n'ont pas évolué depuis mes débuts (j'ai 49 ans). Alors je m'associe à votre pétition, d'autant qu'elle est hors syndicats (qui ont toujours eu bien du mal à avoir une position claire !)

 

 Je me joins à la liste de vos signatures. Directeur, d'une école à deux classes, mais responsable d'un RPI à 6 classes sans décharge, je croyais faire partie des privilégiés ... et pourtant pour assumer correctement ces deux responsabilités, c'est le casse-tête. Le statut des responsables de RPI mériterait aussi d'être examiné de plus prés.

 N. ONATZKY Cassagnoles - Gard (30)

 

En réponse: les RPI sont un des rares domaines où cela bouge un peu. Pas mal d'expériences sont actuellement menées dans la même optique, celle d'une direction unique des RPI. Résultats très contrastés, selon l'éloignement ou la proximité géographique des différents pôles de ces RPI. A suivre donc…

 

Pas de décharge: 20 heures de boulot par semaine, en augmentation constante grâce à l'informatisation des informations:

j'imprime, tu imprimes, il/elle imprime, nous imprimons, vous imprimez, ils/elles impriment, et moi pendant c'temps là,  j'déprime ...

Yann SENCE, Directeur d'école 4 cl -  SAINTE-FIEL  (23)

 

Je vous lis attentivement depuis des mois, honteusement heureuse de retrouver mes petits problèmes chez les autres. Ca ne soulage pas mais ça réconforte!

Déchargée pour la première fois cette année, (1/4 de décharge pour 5 classes)  évidemment j'apprécie mais, comme si j'avais à me justifier de ce temps que l'on me donne, je me suis aussitôt lancée dans la rédaction de projets et toutes sortes de "petites choses" pour l'école qui font que mercredi dernier j'ai encore passé 7 heures à l'école à travailler pour la direction et même pas pour ma classe. Les petits matins solitaires dans le bureau et les longues soirées après la garderie sont encore d'actualité pourtant je crois être quelqu'un d'organisé. Et que l'on ne me dise pas que je ne suis pas assurée pendant ces heures supplémentaires!!!

Hier, une collègue, en conseil des maîtres, a refusé de signer la lettre de soutien à l'action de la grève administrative des  directeurs.

Argument: Je ne veux pas que l'on augmente le salaire des directeurs sans savoir combien de temps il travaillent  EXACTEMENT!

Là , c'était trop!

La pointeuse à l'entrée de l'école...j'en rêve!!!

Pour l'instant, seuls quelques mails envoyés de l'école à des heures aussi incongrues que 6h45 du matin peuvent témoigner de ma présence dans les lieux.

Car curieusement,  lorsque, exceptionnellement, on  quitte l'école à 16h30 tous les parents nous voient et nous saluent avec un petit sourire qui en dit long au coin des lèvres mais lorsqu'il est 19h30 dans la nuit et le brouillard...alors là il n'y a personne pour vous croiser et vous reconnaître.

Alors pour toutes ces raisons,  et bien d'autres encore, je vous rejoins aujourd'hui, j'adhère, je signe et tout et tout.

Bon courage.  Un crabe qui veut aller de l'avant.

Chantal NOGNAL  directrice Saint Paul Lès Dax - Landes (40)

 

En tant que  co-directeur remplaçant, RAS LE BOL !!!!!!!!!

Anthony  BOURBIGOT St THURIEN (29)

 

En tant que co-directrice remplaçante, je réalise le temps long que nécessite cette fonction imposée et la reconnaissance NULLE. J'en ai déjà marre!!!! Et je suis avec vous dans votre lutte.

Edvig  RENAULT Ecole de St Thurien (29)

 

Directrice 8 classes:Marre de courir dans les couloirs. Marre de faire du travail qui n'a rien de pédagogique. Marre d'être essoufflée. Marre de la non reconnaissance de notre boulot. Marre de ne pas avoir de statut:les chefs d'établissement passent d'office hors classe:nous pas! Dans le Bas-Rhin il faut une notation de 20 pour y accéder. Le 20 n'est possible qu'après 4 ans de 11è échelon !

 Anne GAUGLER école des Vergers ILLKIRCH (67)

 

Je suis actuellement en poste à Fours dans la Nièvre et tiens le rôle de directrice depuis déjà 6 ans. Les tâches sont de plus en plus lourdes et on nous donne de plus en plus de responsabilités sans pour autant avoir de temps supplémentaire ou un salaire plus élevé. Je souhaite depuis quelques temps quitter ce poste de direction afin de donner plus de temps aux élèves, mais il n'y a malheureusement pas assez de directeurs pour aller sur ces postes et je pense qu'il est inadmissible d'y envoyer des PE sortants qui ont déjà beaucoup à faire avec leur classe. Je reste donc pour l'instant sur le poste sans décharge et espère tous les ans un changement de la part de l'administration.

L. NOYER - Fours (58)

 

Jeune adjointe faisant fonction, je découvre cet hallucinant travail... Pour respecter délais et demandes, j'ai tout simplement travaillé chaque mercredi, samedi et dimanche du mois de septembre...

Et donc je signe pour la reconnaissance statutaire, en salaire mais surtout en décharges !!!!!

 Elodie LALLOYAUX, école Rollin-Quinet, Lille (59)

 

Enseignante en cours triple CE2  CM1  CM2 de 27 élèves. Je soutiens toutes ces actions et suis en grève administrative depuis 4 ans.
Comment gérer 1 cours triple avec un tel effectif + tous les papiers et relations Mairie - Parents-IEN - IA . Il y a forcément un manque sur le  temps de décharge!
4 1/2 journées cette année dont une ponctionnée pour remplacer une collègue absente .
Des négociations deviennent urgentes et imminentes.
D'autant plus que j'ai appris que des remplaçants étaient libres tous les matins durant septembre dans ma circonscription et qu'il aurait été préférable que le secrétariat de l'IEN les envoie d'office dans les
petites écoles plutôt que de rester dans les écoles à décharges de direction en attente d'un coup de fil
Je suis donc signataire

Véronique GRAS "Ecole des Salins"

 

Je viens ajouter mon soutien aux collègues.

Je fais fonction depuis la rentrée dans une  école à 6  classes de la petite section au CM2.

Enseignante depuis 10ans dans cette école, j'étais volontaire pour reprendre la direction après le départ à la retraite de la directrice. Après l'entretien de rigueur et l'aval de l'IA, une histoire d'écriture informatique est venue grippée la machine. En effet, je suis enseignante de moyenne et grande section et désire le rester. La poste de direction paraissant en élémentaire, il n'est pas possible pour moi d'être nommée directrice. Seulement au mouvement, pas de candidature et une nomination d'une collègue en CM2 à titre provisoire et temps partiel et qui ne veut pas de la direction. Résultat, je fais fonction, sans pouvoir prétendre à la formation espérée, ni augmentation indiciaire.... Bref, seulement les soucis et inconvénients ! Et c'est l'état qui est tout gagnant !

Quant au problème d'écriture informatique au mouvement, cela na me semble pas si compliqué que cela à résoudre. En école maternelle, les adjoints sont adjoints maternelles. En école élémentaire, ils sont adjoints élémentaire et les attributions des classes se font en conseil de maître à la pré rentrée. En école primaire, pourquoi garder ces dénominations puisque maternelle comme élémentaire, nous sommes une même école, un même budget, un même projet d'école....Il suffit de faire paraître les postes comme adjoint primaire. Le poste de direction paraissant en directeur primaire et là pas de problème, vous pouvez être enseignant en maternelle ou élémentaire.

Bref, bon courage à tous.

Bénédicte BLANCO, école primaire de Catenoy (Oise).

 

J'ai toujours un énorme plaisir à lire votre "gentille" et très intéressante "bafouille".
Directrice depuis 6 ans dans une école maternelle à 5 classes, je bénéficie d'un quart de décharge, ce qui, au vu du travail n'est pas du luxe.
Je suis en train de réfléchir à quitter cette fonction l'année prochaine car j'en ai assez d'être le bouc émissaire de notre ministère via l'inspection.... pour des clopinettes question reconnaissance et

argent !!!!!!! Le problème est que personne dans l'école ne veut du poste de direction ; elles ne sont pas folles, elles ont tout compris !!!!!!
Je m'associe de tout coeur à votre action. Je signe, je re-signe et je re-re-signe......
Marie-Christine LERAY- Salernes (83)

 

Je me joins à mes collègues directeurs pour exiger un vrai statut et de bonnes conditions de travail. Directeur d'une école maternelle de quatre classes (donc sans décharge), je ne peux souvent que gérer l'urgence et une partie des tâches quotidiennes nécessaires pour faire tourner un temps soit peu l'établissement. De jour en jour les piles de documents à remplir et les post-it s'accumulent devant moi, mais les journées ne font que 24h même avec la meilleure volonté du monde, et comme tout le monde, j'ai parfois besoin de loisirs et de sommeil.

Olivier LOPEZ - école maternelle Goethe - Montpellier (34)

 

Heureux directeur d'une école élémentaire à 5 classes, entouré d'une chouette équipe dynamique, et bénéficiant de surcroît d'un quart de décharge, je m'associe à cet appel en pensant tout particulièrement aux collègues ayant la responsabilité d'écoles de moins de 5 classe  et qui n'ont donc que peu d'espoir d'obtenir un temps de décharge dans un avenir proche, alors que la responsabilité et la charge de travail sont équivalentes.

Peut-être aussi qu'une véritable et sincère coopération de nos  organisations syndicales permettrait de faire avancer les choses un peu plus rapidement !?!

Claude HUMEAU - Camaret (29)

 

J'entame ma deuxième année de direction d'une école maternelle à 3 classes, sans décharge, et déjà l'heure que je consacre au travail de direction (pendant la sieste des petits) ne suffit plus pour gérer les différents problèmes ou dossiers en cour; et nous ne sommes que le 20 septembre!

Je m'étais pourtant jurée de ne plus rester 2 heures de plus tous les soirs comme je l'avais fait l'année dernière!....

Je soutiens donc l'action du GDID et espère que la situation évoluera vite car je ne pourrais continuer ainsi l'année prochaine.

V.ERMACORA - La Rochelle - Charentes-Maritimes (17).

 

Bonjour, je suis T2 chargée de direction en classe unique. J'ai 4 niveaux MS, GS CP CE1, pas de décharge (normal il n'y a qu'une classe !) et je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas le droit au stage de direction.

Sans formation et sans décharge, le temps que je passe à découvrir quelles sont mes missions m'empêche de mieux me consacrer à mes élèves. Vous pouvez ajouter mon nom à l'appel de 25 Mai et merci encore pour la bouteille !
Ariane AUDIGIER École de Routier (11)

 

Nouvelle directrice, d'une école de 8 classes maternelles, bien sûr en quart de décharge!

Je comprends ce que travailler veut dire.

Ces premières semaines, je suis à l'école jusqu'à 19h 19h30. Sans compter le temps passé chez moi aux préparations de ma classe de grands(à 30!) et du bon fonctionnement de l'école!

Bref le bonheur que j'ai tout de même choisi pour connaître autre chose que la classe, avoir d'autres interlocuteurs. Ce serait évidemment mille fois mieux avec plus de moyens, plus de décharges, des ATSEM dans toutes les classes...

Marie-Noël MENDEZ  école maternelle le coteau Cachan (94)

 

Je soutiens de manière inconditionnelle l'ensemble des revendications du GDID contenues dans l'appel du 25 mai, car elles ont pour projet de donner un véritable statut aux directeurs que nous sommes, ainsi qu'à faire valoir une réelle prise en compte de notre travail quotidien.

Erik SAUQUET, Directeur d'école à 8 classes, Combeaufontaine, Haute-Saône (70)

 

directrice d'une école maternelle à 5 classes et enfin déchargée après plusieurs années d'attente (1/4 de décharge !), je n'oublie pas le temps où je devais assurer à la fois ma classe (avec certaines années double section plus l'accueil d'un enfant handicapé) , je considère que quel que soit le nombre de classes, il faut d'abord du temps pour assurer notre travail de directeur. Je m'associe à votre appel d'autant  que le directeur devient de plus en plus chargé de tâches diverses.....

 les responsabilités, le travail  augmentent ....mais pas le temps pour le faire.....

Jusqu'où nous laisserons nous plumer !!!!!

S. GALLIFET école maternelle la tour - Feyzin (69)

 

J’adhère complètement au mouvement des directeurs ( et j’ai adhéré dès le début) ;  je pense effectivement que nous exerçons un métier à part, qui est reconnu par tout le monde, notamment les parents, la municipalité, le monde associatif, … où là, nous avons vraiment un rôle de représentant de l’école et nous sommes reconnus comme tels. Par contre l’Éducation Nationale ne nous donne ni le temps ni les moyens d’assurer cette tâche importante (à plusieurs titres : image de l’école, fonctionnement de l’école, responsabilité au sein de l’école), ni la reconnaissance sociale.

Je rejoins tout à fait l’avis du collègue Y. Dugard qui souhaite que notre métier fasse l’objet d’un statut particulier à inventer. Il ne s’agit pas de devenir le supérieur hiérarchique des adjoints, mais il est urgent de définir nos tâches et de nous laisser un peu d’initiatives dans nos écoles. Un directeur ayant reçu une formation digne de ce nom devrait y parvenir, sans faire 70 heures par semaine ! sans doute tout aussi bien que nombre de sortants IUFM qui pour avoir tel ou tel poste postulent pour une direction.  Je ne leur jette pas la pierre, c’est le système complètement pervers qui permet ce genre de situation qui est à revoir. Je signe bien entendu l’appel.

Roland VITTE directeur de l’école élémentaire du Colomban (6 classes) Fareins (01)
QUI C'EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ?

 

J'ai lu dans la bouteille à encre n°89 que le huitième de décharge était comparé à de la mendicité.

Je suis directeur 1/4 déchargé (6 cl.) J''ai beaucoup "dirigé" dans des écoles de 2, 3 , 4 classes sans décharge et j'aurais apprécié d'avoir ne serais-ce qu'une demi-journée de décharge hebdo; je pense préférable d'obtenir des petites choses que de rêver éternellement à des avancées que l'on obtiendra jamais.

Je suis partial en écrivant ça, je suis syndiqué au SNUIPP 77, et je me permets aussi d'ajouter que même si les syndiqués ne sont pas 100% zéro défaut, ils se défoncent (en tout cas ceux que je connais) et heureusement qu'ils sont là.

Meilleurs sentiments de la part d'un collègue.  

Gilles MARBOTTE  St-Cyr sur Morin (77)

 

En réponse: personne ne contexte le travail accompli par les responsables syndicaux, mais cela n'oblige pas à tout accepter en paroles d'évangile… Même si effectivement, 3 heures de décharge, c'est mieux que rien, il y a quand même problème, sur le fond et sur la forme.

Problème de forme: on a retrouvé un bulletin syndical du SNUIPP-13 daté de 2003; on y trouve les revendications suivantes "Pas une école sans moyens de direction - Une demi-décharge à partir de 5 classes - Décharge totale à partir de 10…" Deux ans après, cela devient "un huitième de décharge" Même si les deux revendications ne sont pas antinomiques, c'est quand même sacrément minorer les demandes en bien peu de temps… Pourquoi ?

Problème de fond: Crois-tu vraiment qu'à accorder trois fifrelins, 20 centimes d'augmentation, 60 ou 180 minutes de décharge, on va sérieusement régler le problème de la direction d'école ? A mon humble avis, il faudrait quand même des mesures autrement plus fortes et radicales…

JE M'ENNUIE, JE VEUX DIFFUSER LA BOUTEILLE…

 

Il n'y a aucun génie dans la "bouteille" et peu d'efforts d'écriture de notre part. Témoin les 43 collègues qui ont contribué à ce numéro,nous y intervenons peu, préférant donner la parole que de la prendre.

C'est d'ailleurs l'une des petites idées du GDID (J'ai des idées) que de permettre l'expression de dirlos trop longtemps contraints au silence. Merci donc au gros millier de collègues qui depuis le début de cette aventure ont fait vivre ce "journal" par leurs messages.

Merci aussi à d'autres que l'on voit peu, mais sans qui rien ne serait possible: 200 collègues nous aident à la diffusion de la "bouteille". Du Nord à La Réunion, ils envoient chaque numéro sur leurs groupes d'écoles. Tous ne sont pas membres du GDID, tous ne sont pas dirlos, mais chacune et chacun d'entre eux, par son aide, rend ce journal possible, numéro après numéro. Merci à tous…
(Et pis aussi, si vous voulez faire comme eux, rien de plus simple, un petit clic Contact GDID )

POSITIVONS UN PEU…

 

Pour signaler un dossier très riche et bien fichu sur "l'Education avant 6 ans" Ca se trouve sur le site de l'INRP, à http://www.inrp.fr/vst/LettreVST/octobre2005.htm

 

A signaler l'indispensable dossier de jacques Risso sur les évaluations nationales, pardon, les évaluations diagnostic… A lire et méditer

http://jacques.risso.free.fr/envois-ecoles/humeur18.htm

 

L'Eclipse. Ah, l'Eclipse ! A en juger par les réactions de notre administration, on en viendrait à se demander si la seule raison d'être de ce joli phénomène cosmique ne serait pas de prouver, s'il en était encore besoin, à quel point notre mammouth et son administration ont le réflexe poussif. Cela fait bien quelques années que l'on en connaissait la date. Rien de prévu ! Aucune opération pédagogique de lancée, aucune organisation pour protéger les rétines des chers bambins (pardon, "apprenants")

 

Dernier réflexe au dernier moment, quelques messages à la va-vite: la palme à l'IA des Alpes-Maritimes qui a carrément interdit de faire les récrés…. Sans commentaires. Plus d'infos sur ce cafouillage à  http://news.tf1.fr/news/sciences/0,,3250664,00.html

 

… pour saluer nos camarades IEN qui se mettent à leur tour en grève administrative. On espère simplement pour eux que cela sera plus efficace et plus rapide que pour nous… Un article à ce sujet paru dans Libération (http://www.liberation.fr/page.php?Article=324678 )

et un grand merci à Thierry Lamotte (76) pour nous l'avoir transmis…

 

C'est  pratique, l'histoire, ça se ré-écrit en tous sens. Selon les éclairages, on en arrive à des trucs bizarres, tel ce souci de rappeler le "rôle positif de la présence française… en Afrique du Nord".

Des réactions d'historiens à ce sujet à http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=societe/20050920.OBS9691.html&host=http://permanent.nouvelobs.com/

ELECTIONS PROFESSIONNELLES…

 

Vous avez pu prendre connaissance dans la dernier bouteille du questionnaire sur la direction d'école que le GDID a envoyé à l'ensemble des syndicats enseignants dans le cadre de la préparation des élections professionnelles. Deux d'entre eux, le SNE et le SCENRAC-CFTC nous ont déjà répondu. D'autres, tels le SE-UNSA, le SNUIPP, le SGEN et le SNUDI-FO nous ont confirmé qu'ils y répondraient prochainement.

Vous pourrez donc prendre connaissance de l'ensemble de ces réponses vers la fin Octobre.

A suivre donc…

S.O.S. POV'DIRLOS

Un numéro à retenir:  06.78.77.61.93.

 

Au bout du fil, un(e) collègue qui pourra vous renseigner sur le champ pour toute question administrative, vous conseiller pour des problèmes dans votre boulot, vous indiquer la référence que l'on ne trouve pas dans ces Rogndudju de B.O., etc…. Si on est en classe, vous laissez un message, avec vos coordonnées et on vous recontacte dans la journée. En cas de besoin, ça peut être utile…

 

Tous les œnologues les plus distingués vous le diront: une bonne bouteille se déguste bien mieux à domicile.  Si vous souhaitez recevoir notre petit « journal » sur votre mail personnel,

signalez-le nous en écrivant à Contact GDID ( pensez à nous indiquer le mail personnel en question, on est pov' dirlos de base, pas devins…)

SITE DU GDID

 

Un nommé Maltese, Corto de son prénom est catégorique: "les héros de carrière me laissent complètement indifférent". Avis

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 08:32

LA BOUTEILLE A L'ENCRE

 

DEBOUT  LES  CRABES ,  LA  MER  MONTE !

N° 89

 20 Septembre 2005

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, CONTRIBUTIONS, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE CŒUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI

 

L'APPEL DU 25 MAI…

 

…vient de dépasser les 1300 signatures, visibles à http://dirlo.net/appel25mai.htm On vous  reproduit cet appel plus avant, en espérant que d'autres collègues viennent en augmenter la liste… Le succès de cet appel témoigne de ce que nous estimions: celles et ceux qui ont fait l'effort de se déplacer en fin d'année jusqu'à Paris, ce 25 Mai, représentaient bien plus qu'eux-mêmes. Merci à eux, qui ont rendu cet appel possible. Merci à celles et ceux qui ont déjà co-signé cet appel. Merci à ceux qui vont le faire…
Plus on est de fous… et plus on a espoir de gagner…

 

Suite au premier rassemblement national des directrices et directeurs d'école le 25 Mai 2005, nous appelons l'ensemble de la communauté éducative, enseignants -adjoints comme dirlos-, parents d'élèves, maire et élus à soutenir notre démarche et co-signer cet appel…

La crise de la direction d'école est sans précédent. En 5 ans, plus de 20 000 collègues ont quitté cette fonction. Nous appelons nos collègues directrices et directeurs d'école à être les acteurs de notre propre métier, à se mobiliser pour défendre la direction d'école, à rejoindre les associations existantes ou à créer la leur…

Nous appelons nos collègues adjoints à soutenir notre mouvement. La reconnaissance de la direction d'école est gage pour eux d'un meilleur fonctionnement de l'école. Faute d'un statut de la direction d'école, tout adjoint n'est actuellement qu'un futur directeur qui s'ignore… Cette année encore, faute de directeurs reconnus, 5 000 d'entre vous seront contraints de se porter "volontaires" pour faire fonction…

Nous appelons les syndicats enseignants à agir vraiment dans l'unité, en tenant compte de nos demandes, qu'elles soient catégorielles ( décharges, moyens, salaires,…) et/ou essentielles (reconnaissance statutaire) …

Nous appelons IA et IEN à prendre en compte les difficultés de notre travail. Chaque IA peut librement décider d'abaisser les seuils de décharge dans son département. Chaque IEN peut soutenir les dirlos de sa circonscription et faciliter leurs tâches…

Nous appelons notre ministère à sortir enfin du mépris et de la surdité et à engager réellement des négociations sérieuses !

Nous appelons les maires de chaque commune à agir à nos côtés. Chaque municipalité a tout à gagner en cela. Les directeurs d'école sont les premiers interlocuteurs entre l'Ecole Publique et la commune. Encore faudrait-il qu'il en reste quelques uns…

Nous appelons les parents d'élèves et leurs fédérations à s'engager à nos côtés. La qualité du service public d'éducation nationale passe avant tout par le lien entre école et familles, par la présence, dans chaque école, de directeurs formés, reconnus, disposant du temps et des moyens nécessaires à leur tâche…

Les signatures de cet appel peuvent nous être envoyées, soit par courrier expédié au

GDID 106 Chemin du Vallon des Escourtines 13011 Marseille, soit par simple mail en cliquant ici sur APPEL DU 25 MAI    ( N'oubliez pas de préciser votre nom, prénom, école et  département…)

A vos stylos, ou vos claviers, une signature de plus, c'est une signature de mieux…

 

QUELQUES REACTIONS RECUES, SUITE A CET APPEL…

 

J'ai été portée "volontaire" la veille de la pré-rentrée, restant la seule titulaire "valide" en poste dans mon école à la rentrée.
Depuis donc une semaine, je passe mon temps à rechercher et lire tous les textes concernant la direction d'école, pour ne rien oublier  dans l'organisation monstrueuse qu'exige une rentrée de classe, à répondre du mieux possible aux questions que me posent forcément mes 5 nouvelles
collègues, et accessoirement à préparer ma classe (CE2/CM1). Pour tout cela, j'ai quand même une aide à la direction jusqu'à la fin de cette semaine, j'ai un quart de décharge (école à 5 classes), j'ai le soutien moral de l'Inspection (!), mais je n'aurai quasiment pas de reconnaissance salariale...
J'avais de plus accepté en juin de prendre en charge la coordination du RRE, faute de candidat, en pensant que ça m'éviterait au moins d'avoir en charge la direction de mon école... mauvais calcul! Pour cette fonction là, je n'ai aucun avantage en terme de salaire, mais j'ai quand même un autre quart de décharge.
Merci aux trois directeurs d'avoir fui la même année le Réseau Rural d'Education, et surtout merci aux instances supérieures de rendre ces fonctions si peu attractives!
Pour toutes ces raisons, je suis signataire!!!
Isabelle LOURGOUILLOUX, école Jacques Brel, Saint Léger les Vignes (44)

 

Vous pouvez rajouter mon nom: directrice d'une école à 7 ou 8 classes avec CLIS à Bourg-lès-Valence dans la Drôme ( on nous a fermé une classe au printemps, on nous la rouvrira peut-être le  6 septembre)... On a fait double travail à la rentrée pour les 2 situations... J'ai un quart de décharge et un nouvel inspecteur,   qui a bien voulu des décharges sur le samedi...car il se rend compte du travail....on espère plus

Françoise Ivanovitch (26)

 

Je soutiens les actions du GDID et demande par son intermédiaire à ce que s'ouvrent des négociations avec le ministère pour que notre métier soit enfin reconnu à part entière et qu'il fasse l'objet d'un statut particulier. Je ne désire pas jouer "au petit chef" comme le disent certains syndicats, mais simplement je fais un travail particulier, différent de mes collègues (j'ai encore une classe à assurer et c'est tant mieux!) et j'aimerais une reconnaissance financière et juridique adaptée à ce métier . Bon courage à tous.

Y.Dugard

 

Pour soutenir une action qui doit demander un statut particulier pour les directrices et directeurs d'écoles du 1er degré, je soussigné, Henri Gourmelen, déclare m'associer à cet appel afin que l'ensemble du système éducatif public puisse espérer relever le défi de sa mission : éduquer la jeunesse de notre pays.

 Henri GOURMELEN,  directeur d'une école primaire publique de 7 classes. (29)

 

Augmentant cette année la longue liste des "volontaires d'office", je soutiens et m'associe bien évidemment à votre appel :
Marie- Christine JEANBLANC directrice "intérimaire", école PEUPLIERS BEAUNE (21)

 

Avec le travail demandé, je n'aurais jamais demandé le poste de direction sans une demi décharge, au moins. 13 classes dans l'école, 330 enfants. Je soutiens tous les collègues qui, en plus, doivent préparer et faire la classe pratiquement à temps complet.

A. Maurel Périgny (17)

 

Je me joins aux collègues qui ont déjà signé l'appel lancé par le GDID.

Patrick DUBRAY Groupe scolaire SILAS  LANGRUNE SUR MER (14)

 

Bravo pour votre détermination et vos actions. Je vous soutiens bien évidemment. La bouteille est un petit bonheur. Pardon pour le style télégraphique, mais pas trop le temps (je suis sûr que vous voyez de quoi je veux parler !...) Courage !

Stéphane Jolivet - Ecole de Franquevaux (30 640 Beauvoisin) - Classe Unique (CP au CM2) -

 

Une signature de plus pour défendre un statut plus convenable et une meilleure efficacité du système scolaire. Bravo pour votre action.

Yann RENOU   directeur de l'école publique de La Capelle Bleys (Aveyron).

 

Directrice non déchargée d'une école rurale à 4 classes (dans l'Hérault), je me joins donc à votre mouvement tout en continuant une grève administrative partielle ( je ne retourne que les courriers qui sont intéressants pour la scolarité des élèves !!).

J'espère qu'un jour un politique moins obtus que les autres réalisera enfin le travail des directeurs et nous donnera des moyens pour mener notre tâche au mieux .

L.Rozanès (34)

 

Je soussignée, Geneviève LE NAGARD, ancienne directrice ayant renoncé à son poste faute de moyens et de reconnaissance, m'associe à l'appel lancé par "La bouteille à l'encre" et apporte ma signature et mon soutien aux collègues directeurs en poste (choisi ou imposé faut-il le rappeler!).
école publique "Des Trois Pierre" SAINT THURIAL (35)

 

Bonjour, c’est Reynaldo de l’île de La réunion. Je suis directeur d’une école de 10 classes. J’adhère totalement à votre démarche.

Reynaldo Montserrat . Saint Denis de La Réunion

 

Je me joins au mouvement de l'appel du 25 mai. Directrice de l'école de Négrin à Mazamet pour la deuxième année (et je commence ma 3ème année d'ancienneté!), école de 2 classes, donc 4 niveaux dans ma classe et pas de décharge bien sûr!

Anne POUTEAU (81)

 

Directrice d'une école en ZEP avec une journée de "décharge" et beaucoup de "charge", j'ajoute mon soutien à celui de tous mes collègues en signant cette pétition.

Marine GIARDELLA, Ecole maternelle du Peyrouat (40),

 

Je me joins à vous alors que je découvre les fonctions de directrice depuis environ une semaine. Je suis T2 en Ille et Vilaine cela signifie que je n'enseigne que depuis 1an et me voila mise sur un poste de direction dans une situation très délicate vu que l'on nous menace de fermer une classe. Je n'ai aucune formation en terme de direction d'école et un jour de décharge pour une telle masse de travail me parait bien insuffisant...

E. BETREMIEUX directrice de l'école Jean Guéhenno VITRE

 

J'attire votre attention sur les chargés d'école, ces enseignants d'1 seule classe qui ont les mêmes responsabilités que les directeurs sans avoir ...la formation. Je l'ai été 3 ans et pour réponse à mes problèmes je devais me débrouiller seul dans ma classe unique ! Remarquez, c'est la même chose en temps que directeur…

Pradeau Sébastien directeur de l'école de Tostat (65) - 3 classes

 

21 SEPTEMBRE

Mazette ! Une journée d'action rien que pour nous, et dès la rentrée ! Joie, délices et orgues, voici bien longtemps que l'on avait pas été aussi gâtés ! Les trois principaux syndicats enseignants, SNUIPP, SE-UNSA et SGEN-CFDT organisent en effet une journée nationale d'action ce mercredi 21 Septembre. Il va sans dire que le GDID soutient totalement cette initiative et appelle tous les dirlos à y participer. Il va sans dire aussi que l'on espère que cette mobilisation soudaine, après bien des années mollassonnes, ne résulte pas seulement de la proximité des élections professionnelles Il faudra sans doute bien d'autres actions, passé le scrutin de Décembre. On verra bien; d'ici là, on espère vous croiser nombreux lors des initiatives locales de cette journée du 21…

 

DIRLOS PE SORTANTS

 

Voici trois ans que je suis directrice d’une école à deux classes donc sans décharge.

Courage, ne désespère pas car j’ai été dans ta situation il y a 3 ans durant une année, à la différence près que ce poste était mon premier vœu et que je l’ai obtenu au second mouvement (entre plus de 100 km par jour pour un poste dans la Marne et une direction d’école à une dizaine de km de son domicile, le choix est vite fait). De plus, ma collègue avait déjà assuré par intérim la direction il y a quelques années et j’avais pu obtenir tous les renseignements dont j’avais besoin auprès de la circonscription et ma collègue afin d’assurer cette première année.

Cette première a été dure : du temps, de l’investissement, des déceptions mais aussi du réconfort parfois et heureusement ; cette année de « faisant fonction » m’a permise d’être inscrite sur liste d’aptitude sur dossier.

Mais maintenant, je prends mon temps, mon fils entre au CP cette année, je m’occupe prioritairement de lui et de MES élèves. Tout ce qui concerne la direction est fait, pas toujours aussi rapidement que cela le devrait mais j’estime que sans décharge, tout ne peut être fait en temps voulu. Le principal n’est-il pas le bien-être et la sécurité des enfants que les parents nous confient ?

Si tout se passe bien avec tes collègues, les parents, c’est le principal.

De plus, ne sommes-nous pas soutenu par notre ministre (dixit : « quelle magnifique mission que la vôtre, que la nôtre ! », courrier reçu du Ministre de l’Education nationale le 12/09/05 à mon domicile – nous en avons de la chance, il connaît notre adresse, peut-être nous invitera-t-il rue de Grenelle pour pousser la chansonnette, par exemple une Marseillaise ?)

C. C. , Marne (51)

Des réactions sur ce sujet ? Envoyez-les nous en cliquant sur Contact GDID

 

BIG BROTHER ( IS WATCHING YOU ) ?

 

A propos de Base-Ecole

Je me suis porté volontaire en juin pour expérimenter ce logiciel à partir de janvier. Je suis peut-être naïf, mais j'étais content que mon administration propose enfin quelque chose, n'ayant pas de logiciel de direction et refusant par principe d'en acheter un (avec quels sous, au fait? Qui a un budget de direction différent du budget de fournitures scolaires?)

J'ai appris en septembre (par la mairie) qu'il fallait l'ADSL et du matériel relativement récent car celle-ci avait reçu un courrier de l'IA. Pas moi!

Coup de chance, j'ai réussi à faire voter par celle-ci l'achat d'un ordinateur portable pour la direction d'école (ça a été dur de faire admettre ça à un maire "rural") et la commune va être reliée prochainement à l'ADSL  grâce .....au conseil général!... (il n'y a plus de service public, mais c'est bien nos impôts qui financent ça!)

Je ne peux pas en dire plus sur Base-Ecoles pour le moment, n'ayant pas d'autres infos, la communication du haut vers le bas n'étant pas très efficace , sauf quand il faut rnvoyer des papiers...

Yves Ecault, directeur d'un école de 5 classes dans le 44

 

Un collègue a écrit à la DESCO à ce sujet…

De plus en plus et sur le mode du "bouche à oreille", nous (les directeurs d'école) entendons parler de base-école ou de base-élèves. Bien entendu, il est impossible d'obtenir un quelconque renseignement auprès des instances de circonscription ou départementale.

Qu'en est-il exactement et se peut-il qu'une information soit destinée aux principaux intéressés en l'occurrence les directeurs d'école?

Des expériences de gestion d'école à l'aide de cet outil informatique existent-elles?

Face à la charge croissante de travail de notre fonction et à la transformation de notre métier, il me semble important de ne plus être mis devant le fait accompli mais, tant que faire ce peut, d'être associé aux innovations.

Je vous remercie d'apporter des réponses à ces questions.

Stéphane Gardien Directeur de l'école maternelle de Thoiry (01)

 

Et voici la réponse que lui a fait la DESCO…

"…bonjour, vous nous avez adressé un mél à propos du système d'information 1er degré, actuellement expérimenté dans quelques départements.

 vous pouvez prendre connaissance de ce projet sur notre site web EDUSCOL :

http://eduscol.education.fr/D0202/default.htm …" (c'est lourd, ça sent le panégyrique, mais ça donne quelques indications; un lien donc à visiter, pour tous ceux qui n'ont pas déjà été agrémentés à la sauce "Base-ECOLE")

 

Je travaille sur le projet base école (qui n'est pas encore opérationnel; il n'y a que base élève ! J'ai accepter cela afin justement d'être dans la place!
Je crois que j'ai du éviter ou 2 tentatives big brotheriales, mais je maintiens que la grève administrative sera toujours possible, elle deviendra la 1ere guerre électronique de tous les temps!
Il suffira de ne pas remplir les données, ou de les remplir en donnant le nom du ministre, de l'IA, ou des données suffisamment significatives pour bloquer toute la machine!
Alors je crois que notre mouvement n'est pas mort!
Et comme je dis toujours: Debout les crabes, la marée monte!
Pascal Chanu Marly le Roi

 

Le problème va bientôt être définitivement résolu avec l'obligation pour les directeurs de ficher les élèves sur la base de données académique. Il serait bon qu'une intersyndicale prenne très très vite position pour aider les directeurs à différer le plus longtemps possible ce procédé qui nous ôtera tout moyen de pression pour faire évoluer le ministère sur la question de la direction d'école mais aussi qui va de beaucoup simplifier les mesures de carte scolaire à la sauce fermeture directe!

 On nous a informé qu'aucun outil ne permettait de faire migrer les données par exemple de Darwin sur base élève (je m'étonne qu'il faille tout ressaisir, une moulinette informatique est d'une écriture simple en dbase) on nous propose royalement deux journées de formation à la saisie et quelques heures de ZIL suivant les possibilités pour basculer  les données en ligne. Personnellement, je préfère assurer ma classe et qu'une personne se charge de saisir les données!!!

Nos fiches de renseignements déjà imprimées (nous avons été prévenus trop tard) ne comportent pas certains champs obligatoires et ne respectent pas l'ordre de saisie ce qui ne va pas manquer d'accroître encore la charge de travail pour traiter l'info et récupérer ce qui manque.

 Il n'y a pas que des désavantages à Base Elèves mais pour ma part je n'y voit pour l'instant que des inconvénients!

Alain Sergent (91)

Pour poursuivre le débat sur ce sujet, écrivez-nous en cliquant ICI

 

DE CHOSES ET D'AUTRES…

 

Etonnant cet article lu dans Ouest France du samedi 27 août

" Un meilleur statut pour les directeurs d'école privée

Les directeurs d'école de l'enseignement catholique seront des chefs d'établissement à part entière avec indemnité de fonction revue à la hausse . C'est ce q'à promis sous les applaudissements , le secrétaire national de l'enseignement catholique Paul Malartre .Le secrétaire général se donne un an pour mettre en place un statut complet comme dans le second degré .

Obtiendront-ils une revalorisation de la fonction avant les directeurs d'école publique ?

Benoit Dehaouliere Un directeur inquiet

 

En réponse: on confirme vos inquiétudes. Actuellement, les dirlos des écoles du privé sont incomparablement mieux lotis que nous pour ce qui est du régime indemnitaire, parfois double du notre. Par contre, ils ont un peu moins de temps de décharge ( vu le peu qui nous est attribué, il faut le faire…) Le statut des dirlos du privé qui va se mettre en place devrait corriger ceci et les mettre dans des conditions de travail très largement supérieures aux nôtres. On peut, par charité chrétienne, en être heureux pour eux. On peut aussi, par souci de l'école publique, se battre pour un statut, et tout ce qui va avec en matière de temps de décharge, moyens, salaires, etc…

 

Je suis directeur d'une école à 5 classes et je souhaite votre lumière sur les temps de décharge .
je dispose pour la direction d'une décharge de 1/4 de temps. Nous sommes en semaine de 4 jours 1/2.(samedi travaillé) jusqu'à maintenant, le calcul de ce temps était basé sur le temps de service, c'est à dire: 1 jour par semaine plus 1/4 des samedis travaillés
L'inspection du Loir et Cher m'annonce aujourd'hui que le texte dit:1 jour par semaine que l'on soit en 4 jours ou 4 jours 1/2! ce qui implique un calcul simple: un directeur en semaine de 4 jours dispose de plus de jours de  décharge qu'un directeur en 4 jours 1/2; et ceci pour le même temps de service annuel. Pouvez-vous m'éclairer sur ce sujet ?
GUY (41)

 

En réponse: malheureusement, les gens qui font les lois ne sont pas ceux qui les subissent. Les textes prévoyant nos régimes de (petites) décharges sont, hélas, très clairs: on y parle de demi décharges, de décharges totales, mais, pour les 5 clases et plus, le terme de QUART de décharge n'est pas employé. Bien au contraire, il est précisé que ce régime prévoit "DEUX DEMI-JOURNEES" par semaine. Partant, pas de samedi ! Là où on en dispose, comme dans les Bouches-du-Rhône, ce n'est qu'une simple coutume, qui peut être remise en question…

Reste qu'en toute bonne logique, on peut constater que votre calcul est parfaitement exact et que l'égalité entre dirlos, d'une école à l'autre, est loin d'être acquise.

On peut aussi se demander à quoi peuvent bien servir, chaque samedi, tous ces collègues assurant des décharges ? Faire le café à l'Inspection ? Tenter de rentrer les évaluations sur Jade ? On s'interroge… Ils seraient quand même bougrement plus utiles dans nos écoles…

 

Plus loin y'a des chose qui se passent aussi…

Les nouvelles (journal Malgache-3 septembre 2005)

Les instituteurs, parents pauvres du système éducatif national

Selon un élève maître auprès de l'école primaire publique de Soanierana II, le ministère de l'enseignement ne considère pas les conditions de travail des “maîtres Fram” qui sont des apprentis instituteurs supportés par l'association de parents d'élèves Fikambanann'ny raiamandrenin'ny mpianatra (Fram). Chaque année, le frais d'inscription est de 3.000 ariary et c'est le seul crédit qui subvient à leur salaire. À partir de ces frais d'inscription, un élève maître touche 50.000 ariary par mois pendant la période scolaire qui s'ajoute à une subvention de 30.000 ariary de l'Etat qui n'est pas l'équivalent du salaire minimum. Aucune ligne de crédit n'a été définie pour l'assurance et le salaire de cette catégorie d'employés de l'Etat.
Selon les explications d'un enseignant auprès de l'école normale, la circonscription scolaire (Cisco) a un rôle à jouer là-dedans. Normalement, elle devrait assurer le suivi et l'entretien des constructions scolaires, l'approvisionnement en fournitures scolaires, matériaux et mobilier, en appui aux initiatives communautaires et municipales. La Cisco a également un rôle purement administratif dans la nomination des instituteurs et la législation des ouvertures d'écoles communautaires.
Mais ce rôle administratif n'a jamais été assuré correctement d'après un parlementaire élu à Antananarivo. Concernant les réhabilitations et nouvelles constructions, le projet FID s'en charge actuellement car l'Etat n'a pas alloué de crédit à ce niveau. Pour les fournitures scolaires, aucun projet effectué dans ce sens mais le programme “kit scolaire” a débuté cette action moyennant irrégularité : les classes bénéficiaires n'ont pas été définies au préalable pour l'année scolaire 2003-2004, les élèves de toutes les classes de l'école primaire ont reçu des kits et en 2004-2005, seuls les élèves de la cour préparatoire ont reçu. La provision en équipement se fait très rarement.
D'après ce parlementaire, ce secteur est entièrement politisé, le passeport au poste au niveau d'une circonscription scolaire est l'appartenance politique, ce qui explique le dysfonctionnement dans ce domaine sans citer les directives intempestives du ministère qui a un impact néfaste au niveau du public et des employés. “Si nous voulons que les choses marchent dans ce pays, remettons les hommes de l'art à leur place. Bon nombre de ces élèves maîtres ne sont pas des sortants de l'école normale alors que 700 normaliens se trouvent sans fonction alors qu'ils ne constituent même pas la demande auprès des écoles publiques. Ceci c'est pour mieux vous expliquer les formes d'irrégularité.”

 (Nota 1 Euro  = 2500 Ariary è 50 000 Ariary =  20 Euros   30 000 Ariary = 12 Euros, soit 42 Euros par mois)

En réponse: merci à Bruno Martin, de la Nièvre, pour nous avoir transmis cet article. Tant qu'à parler de Madagascar, il ne faut pas oublier de rappeler la campagne oragnisée par "Solidarité Laïque" pour ce pays. Plus de renseignements en cliquant sur ce lien

 http://www.solidarite-laique.asso.fr/enter/enter.htm

 

Pour répondre à ces messages, mais aussi pour toutes les choses et autres qui vous trotteraient dans la tête sur les questions liées à la direction d'école, cliquez Contact GDID

 

HANDICAP ET DIALOGUE AVEC LES PARENTS

 

L'an passé, j'ai accueilli dans ma classe de Petite Section un petit garçon épileptique avec troubles du comportement associé suite à une maladie. Malgré toute ma bonne volonté ce fut très difficile car il y avait 30 enfants dans la classe et ce jeune garçon se sauvait constamment. Malgré la demande de mise en place d'un PIS dés septembre, il n'a été réalisé que fin novembre avec la demande d'une AVS, la CCPE s'est réunie en Mars et, fin juin, je n'avais toujours personne, bien que la CDES ait accepté cette demande.

Je ne pouvais donc accueillir cet enfant que 2 heures par jour et à condition que l'un des parents puisse venir le chercher rapidement en cas de crise ou de trouble trop important. Heureusement, la collaboration de la famille a été exceptionnelle, mais dés le mois de février, s'est posé la question suivante : qui le prendra en charge l'année suivante ?

Et en boomerang, on m'a dit comme tu t'entends bien avec la famille tu devrais le garder ! ! ...

Ayant décidé de changer d'école, ce choix n'était pas possible et pas souhaitable non plus, alors à force de dialogue, une collègue a accepté de le prendre à condition que ses effectifs soient allégés Mais après avoir été d'accord la Mairie a refusé, et l'Inspecteur est revenu sur cette possibilité me précisant que suite à des dérapages l'IA était contre le fait qu'un enfant handicapé compte pour 2 ou 3.

Même les récréations posaient problème car les collègues ne voulaient pas le surveiller. Il faut dire qu'il demandait une surveillance de tous les instants, car il se mettait en danger fréquemment.

Accueillir des enfants handicapés en milieu normal, c'est possible et souhaitable à condition d'en avoir les moyens, sinon il faut savoir que s'est bien souvent le reste de la classe qui en pâtit et c'est bien dommage et surtout épuisant.

( en fin d'année j'ai eu de gros problèmes de dos liés au fait que j'ai dû empêcher cet enfant très costaud de s'enfuir de la classe un nombre de fois incalculable )

 Agnès MESLAIT

Envie d'intervenir sur ce sujet ? Faites-le en cliquant Contact GDID

 

ELECTIONS PROFESSIONNELLES…

 

Parait que l'on vote, en décembre prochain…

Comme tous les 3 ans, les syndicats enseignants vont se présenter à nos suffrages pour les élections des délégués du personnel en CAPD et CAPN

Voter, c'est bien beau, mais pour qui ?

Désolé, collègues, mais ne comptez pas sur nous pour vous le dire: le GDID ne donnera aucune consigne de vote. Trois raisons à cela :

-          Par choix: nous n'aimons pas "donner des consignes" et considérons que chaque dirlo est assez grand(e) pour savoir ce qu'il ou elle a à faire…

-          Par respect des membres du GDID: nous comptons dans notre association une grande majorité de non-syndiqués et d'autres collègues qui sont, eux, syndiqués dans tous les syndicats existants. Aimant notre liberté et notre indépendance, on respecte celle de nos adhérents…

-          Nous sommes une association professionnelle de directeurs. . Partant, on limite notre discours et nos actions à la seule question des dirlos. Or, les élections professionnelles concernent l'ensemble des enseignants du 1° degré. La direction d'école n'y est que l'un des nombreux problèmes rencontrés.

Pas de consigne de votes donc, mais quelques éclairages…

On tente en effet de profiter de cette période électorale pour demander à chaque syndicat de préciser ses positions sur la question. D'où le courrier plus avant, courrier expédié au niveau national à l'ensemble des syndicats enseignants. Nous en rendrons publiques les réponses (où absences de réponses). Chacun jugera ainsi…

 

Chers collègues,

Dans le cadre de la préparation des élections professionnelles de décembre 2005,  nous souhaitons voir précisées les positions de chacun sur la question de la direction d'école.

A cet effet, nous avons l'honneur de vous soumettre, comme à tous les autres syndicats enseignants, ce petit questionnaire, afin de permettre à chaque directrice et directeur d'école d'être parfaitement au fait de vos idées en la matière.

En vous remerciant par avance de vos réponses qui seront publiées dans notre presse et sur notre site

Meilleures salutations associatives

Le GDID

 

1)       Le seul sondage réalisé auprès de l'ensemble des collègues a été mis en œuvre par la fédération d'associations DEFI, l'an dernier. Ce sondage a reçu 1392 réponses en provenance de 92 départements différents. Il révélait en particulier que 84,3 % des collègues se prononçaient pour un statut non hiérarchique de la direction d'école.

( http://dirpri.free.fr/documents/sondage-resultats.htm )

Etes-vous favorables ou non à cette demande, et pourquoi ?

2)       Quelles sont vos revendications précises pour les directeurs d'école ?

3)       Entrant dans sa 6° année sans résultats, la grève administrative a fait preuve de sa capacité à gêner le ministère, mais ne peut visiblement suffire à nous faire obtenir gain de cause. Envisagez-vous d'autres actions et si oui, lesquelles ?

4)       Seriez-vous prêts à associer à vos actions les associations de directeurs d'école ?

5)       Plus largement, quelle conception a votre syndicat de la direction d'école, de son rôle et de sa place dans l'école publique ?

 

QUI C'EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ?

 

Début septembre, les dirlos des Bouches-du-Rhône ont découvert dans le journal du SNUIPP 13, l'article classique, mironton et redondant consacré à la direction d'école. Le bla-bla de rigueur… si ce n'est un minuscule entrefilet qui en a fait sursauter plus d'une et d'un . Bonnes pâtes empreints de charité laïque, on a cru à une erreur d'impression, une faute de frappe, une prise d'indices déficiente démontrant s'il en faut la nocivité de certaines méthodes de lecture globales ou Sablières
Que nenni ! L'entrefilet se confirme sur le site de ce syndicat http://13.snuipp.fr/direction_d2.htm

On y lit, à 5 lignes de la fin: "…Il faut…pour toutes les écoles, un minimum d'une demi-journée de décharge par semaine…"

Le SNUIPP 13 invente donc un nouvel avatar de notre métier: le HUITIEME DE DECHARGE !

Pour ma part, je ne vois pas un syndicat aussi sérieux se mettre à prendre les dirlos pour des mendiants, mais force est de constater qu'il y a un sérieux problème de comprenure.
Pensent-ils vraiment que trois heures par semaine puissent suffire à nos tâches ?

On m'objectera que trois heures pour qui n'a rien, c'est mieux que rien. C'est une logique qui est sans doute celle de ce syndicat. Mais il me semble qu'à minorer ainsi tous nos besoins, on peut développer cette logique très loin… Demandons des SEIZIEMES, des TRENTE-DEUXIEMES de décharge !

45 minutes de décharge, le paradis au travail…

Voila en tous cas une revendication qui, à défaut de faire rêver, laisse rêveur…   

 

 

POSITIVONS UN PEU…

 

… pour inciter à la lecture d'un article marrant paru dans l'Express, concernant la grève administrative: on y apprend que les dirlos " …réclament des décharges de cours, une aide administrative et un statut" On ne dit pas autre chose ! Article disponible sur l'excellent site Le Dirlo, à cette adresse:

http://dirlo.net/modules.php?name=News&file=article&sid=467&mode=&order=0&thold=0

 

…pour une avalanche de chiffres et de données avec la dernière mouture  2005 des "Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche". On y trouve les réponses à de nombreuse questions sur l'Ecole : évolution du nombre d'élèves, taille des écoles, actes de violence, etc..;

Le tout à http://www.education.gouv.fr/stateval/rers/rers2005.htm

 

… pour signaler, actualité de Katrina oblige, l'existence pour vos élèves d'un site canadien remarquable, site consacré aux ouragans http://www.atl.ec.gc.ca/weather/hurricane/kids_f.html  (malgré le nom, c'est en français…) Il y a aussi, dans le même registre, le site de la DDE de La Réunion http://www.reunion.equipement.gouv.fr/actualites/2002/29-01/29-01.htm

 

Et les Aides-Educateurs, que sont-ils devenus ? Un dossier y est consacré à ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0523.pdf

 

L'Observatoire national de l'enfance en danger a remis son rapport annuel au ministre de la famille. Il évalue à environ 235 000 le nombre d'enfants placés ou bénéficiant de mesures éducatives

http://www.oned.gouv.fr/Rapport-ONED.pdf

 

C'est passé de date puisque la journée mondiale de l'alphabétisation, c'était le 8 septembre. On peut quand même y revenir en classe avec ce dossier de l'Unesco. Quelques chiffres bruts: 104 millions d'enfants ne sont pas scolarisés. Pour 56% d'entre eux ce sont des filles. Sans autres commentaires !

http://portal.unesco.org/education/fr/ev.php-URL_ID=32626&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

 

signalé par Christophe Ducou, du Var, un article de Libération, très intéressant sur les ZEP.  Résumé sur le site du Dirlo à http://dirlo.net/modules.php?name=News&file=article&sid=466&mode=&order=0&thold=0

 La suite à http://www.liberation.fr/page.php?Article=324153

 

SITE DU GDID

 

Un nommé Proudhon, Joseph, vielle barbe des siècles d'antan, a encore de beaux restes et remarque:

"…Ironie, vraie liberté! C'est toi qui me délivres de l'ambition du pouvoir, du respect de la routine, du pédantisme de la science, de l'admiration des grands personnages, du fanatisme des réformateurs, de la superstition de ce grand univers, et de l'adoration de moi-même."

C'est ce que l'on tente, brave Joseph, sur le site du GDID, à www.gdid.org

Il suffit pour s'en convaincre, en ces périodes d'évaluations CE2 et d'utilisation intensive du merveilleux logiciel JADE, de parcourir l'analyse au vitriol qu'en fait Maitre Jacques Risso, le ouaibeumaistre de notre site, à http://dirpri.free.fr/documents/jade1.htm

On vous laisse découvrir le reste…

 

S.O.S. POV'DIRLOS

Un numéro à retenir:  06.78.77.61.93.

 

Au bout du fil, un(e) collègue qui pourra vous renseigner sur le champ pour toute question administrative, vous conseiller pour des problèmes dans votre boulot, vous indiquer la référence que l'on ne trouve pas dans ces Rogndudju de B.O., etc…. Si on est en classe, vous laissez un message, avec vos coordonnées et on vous recontacte dans la journée. En cas de besoin, ça peut être utile…

 

ON EMBAUCHE…

Tout dirlo,selon la rumeur publique, s'enquiquine prodigieusement au boulot… Deux minscules papiers à renseigner, un coup de tampon de ci, de là, parfois un appel téléphonique au creux de chaque semaine Quand, sur nos ordinateurs flambants neufs, au chaud de nos bureaux magnifiques, nous terminons notre centième partie de "solitaire", bourdon et neurasthénie nous guettent…

 Le GDID, devant l'inertie de notre administration qui nous laisse dans un désoeuvrement total, a décidé de réagir !

Dirlote, Dirlo, la "bouteille" est là ! Elle peut vous occuper quelques minutes, non seulement à la lire, mais aussi à en être le relais…

En effet, envoyer ce journal, à plus de 38 000 écoles, même en envois groupés, ce n'est pas rien. 200 collègues nous aident à cette tâche en relayant nos envois sur un groupe d'écoles de leur département.. Si cela vous dit de faire partie du nombre, toute aide est la bienvenue…

Bien sur, cela ne représente qu'un seul mail à envoyer tous les 15 jours, m'enfin ça occupe….

Pour diffuser donc l'impertinent petit journal pénible des dirlos, cliquez sur Contact GDID

 

 Tous les œnologues vous le confirmeront: une bonne bouteille se déguste bien mieux à domicile.  Si vous souhaitez recevoir notre petit « journal » sur votre mail personnel,

signalez-le nous en écrivant à Contact GDID ( pensez à nous indiquer le mail personnel en question, on est pov' dirlos de base, pas devins…)

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

( N'EMPECHE  QU'UN  DE  PLUS , C'EST  SOUVENT  UN  DE  MIEUX ! )

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 08:27

LA BOUTEILLE A L'ENCRE

 

LE RETOUR DE LA VENGEANCE MASQUEE DE NOTRE PETIT JOURNAL SARCASTIQUE DESTINE AUX QUELQUES DIRLOS ENCORE EN POSTE…

 

N° 88

 1° Septembre 2005

 

L'APPEL DU 25 MAI

 

Suite au premier rassemblement national des directrices et directeurs d'école le 25 Mai 2005, nous appelons l'ensemble de la communauté éducative, enseignants -adjoints comme dirlos-, parents d'élèves, maire et élus à soutenir notre démarche et co-signer cet appel…

 

La crise de la direction d'école est sans précédent. En 5 ans, plus de 20 000 collègues ont quitté cette fonction. Nous appelons nos collègues directrices et directeurs d'école à être les acteurs de notre propre métier, à se mobiliser pour défendre la direction d'école, à rejoindre les associations existantes ou à créer la leur…

 

Nous appelons nos collègues adjoints à soutenir notre mouvement. La reconnaissance de la direction d'école est gage pour eux d'un meilleur fonctionnement de l'école. Faute d'un statut de la direction d'école, tout adjoint n'est actuellement qu'un futur directeur qui s'ignore… Cette année encore, faute de directeurs reconnus, 5 000 d'entre vous seront contraints de se porter "volontaires" pour faire fonction…

 

Nous appelons les syndicats enseignants à agir vraiment dans l'unité, en tenant compte de nos demandes, qu'elles soient catégorielles ( décharges, moyens, salaires,…) et/ou essentielles (reconnaissance statutaire) …

 

Nous appelons IA et IEN à prendre en compte les difficultés de notre travail. Chaque IA peut librement décider d'abaisser les seuils de décharge dans son département. Chaque IEN peut soutenir les dirlos de sa circonscription et faciliter leurs tâches…

 

Nous appelons notre ministère à sortir enfin du mépris et de la surdité et à engager réellement des négociations sérieuses !

 

Nous appelons les maires de chaque commune à agir à nos côtés. Chaque municipalité a tout à gagner en cela. Les directeurs d'école sont les premiers interlocuteurs entre l'Ecole Publique et la commune. Encore faudrait-il qu'il en reste quelques uns…

 

Nous appelons les parents d'élèves et leurs fédérations à s'engager à nos côtés. La qualité du service public d'éducation nationale passe avant tout par le lien entre école et familles, par la présence, dans chaque école, de directeurs formés, reconnus, disposant du temps et des moyens nécessaires à leur tâche…

 

Cet appel a déjà recueilli plus de 1000 signatures de dirlos d'un peu partout; vous en trouverez la liste à http://dirpri.free.fr/documents/appel_25_mai_signatures.htm . Il ne tient qu'à vous d'en augmenter le nombre…

Les signatures de cet appel peuvent nous être envoyées, soit par courrier expédié au

GDID 106 Chemin du Vallon des Escourtines 13011 Marseille,

soit par simple mail en cliquant ici sur APPEL DU 25 MAI    

( N'oubliez pas de préciser votre nom, prénom, école et  département…)

A vos stylos, ou vos claviers, une signature de plus, c'est une signature de mieux…

 

 

APPEL DU 25 MAI: DES REACTIONS…

 

J'ai la chance de pouvoir me considérer comme nantie, puisque je bénéficie d'une décharge complète étant directrice d'une école de 14 classe (363 élèves) dans le Frontonnais (30 Km au Nord de Toulouse). Ceci ne m'empêche pas de soutenir totalement l'ensemble des revendications  et notamment  la demande d' une formation spécifique et d'une information précise  par rapport à tout ce qui touche le juridique. Bon courage à tous.

H BRUGIDOU Haute-Garonne (31)

 

 

Je soussigné, Michel Toche, m'associe pleinement à l'appel lancé par "la Bouteille à l'encre" pour l'ouverture de négociations concernant la situation des directeurs d'école en France.

Tous les acteurs de l'école doivent ne plus compter sur le seul dévouement des directeurs pour assumer une fonction dont leur administration refuse de prendre l'ampleur des besoins. Il est plus que temps de ne plus attendre.

Michel Toche Fayence Var (83)

 

Voici mon soutien et ma signature à l'appel lancé par GDID, il nous faut continuer à revendiquer notre métier de Directeur, nous sommes les garants des valeurs de l'Ecole publique et laïque.

je suis intervenu auprès d'un député des Ardennes Mr Jean-Luc Warsmann qui lui-même admet que la situation est aberrante. Peu à peu nous y arriverons ...

Il nous faut rendre nos revendications médiatiques. Sans les médias nous ne pourrons aboutir.

E. Demarville - Ecole de Bazeilles - Ardennes (08)

 

Je suis directrice d'une petite école rurale (2 classes) et je fais fonction depuis la rentrée 2005.Je me suis "évidemment" portée volontaire car pas le choix! Il faut bien un directeur. Nous avons failli perdre une classe pour la rentrée prochaine mais grâce à la mobilisation des parents d'élèves, de la mairie et des enseignantes nous avons obtenu un sursis d'un an...en attendant un regroupement avec une commune voisine faute d'effectif suffisant dans l'avenir !!  Bref, j'ai redemandé le poste pour terminer ce que j'ai commencé. MAIS... il y a des moments où je regrette cette décision et le manque de soutien de la part de la hiérarchie qui ,elle, est très exigeante au niveau des délais du courrier et se permet de téléphoner pour tel ou tel papier en retard! Je suis totalement d'accord avec vous sur le fait que chacun doit prendre ses responsabilités et notamment les IA et les IEN. Pourquoi ne pas se renseigner des difficultés des collègues directeurs à gérer une école sans formation !!! Dans quelle entreprise plaçons-nous des personnes non qualifiées, non formées à des postes de responsabilités si importantes !! La vie des enfants me paraît être une priorité.

Et pourquoi ne pas arrêter la mesquinerie de cette grande machine administrative difficile à bouger, dans laquelle vous pouvez avoir la meilleure, la plus grande des volontés, si vous avez dépassé la date d'inscription sur la liste d'aptitude aux fonctions de directeurs ouvrant droit à un stage et une indemnité supérieure (et non suffisante), on ne vous autorise à aucun recours, aucune dérogation???? Je rempile donc l'an prochain sans aucune reconnaissance professionnelle, aucune augmentation mais avec les mêmes exigences de la part de ma hiérarchie!!

Et les enfants, les parents, nos familles dans tout ça? 

Je vous soutiens donc dans cette démarche et espère que les syndicats de l'éducation nationale se recentrent sur les problèmes du terrain et soient un vrai soutien !! Enfin !!!

Merci pour cette bouteille à l'encre, une bonne bouffée d'air frais !

F. Durand Ecole de Condé/Risle (27)

Vous pouvez envoyer vos réactions au sujet de cet Appel à Contact GDID

 

VIVE LA SCIENCE

 

Heureux habitants de l'école Chanteperdrix et autres écoles proches, ENSEIGNER est un métier formidable, plein de surprises et d'émerveillement. Louons ceux qui nous dirigent et qui savent ce qu'il faut faire pour transformer le jeune enfant devenu élève et lui assurer un avenir brillant de scientifique maîtrisant aussi facilement la fusion nucléaire que l'envoi d'un long message sur un téléphone portable avec seulement les dix premières lettres de l'alphabet.

Il y a quelques temps, on nous a demandé d'apporter un soin particulier à l'enseignement des sciences. Confiants dans la sagesse de l'administration, nous avons mis la "main à la pâte", élaboré un projet, relevé le défi de le rédiger de façon à ce qu'il tienne dans les petites cases du formulaire institutionnel. Nous avons bouclé tout cela dans l'urgence et l'émotion d'être les acteurs d'une grande action éducative et tremblé de ne pas être à la hauteur.

Je disais donc: enseigner est un métier formidable, car vint l'heure de la reconnaissance et de la récompense.

Séduite par la hardiesse et l'ambition de notre travail, l'administration pour nous soutenir nous alloua des crédits destinés, nous le pensions, à acheter cornues, thermomètres, microscopes et autres oscilloscopes. C'est donc avec fébrilité que nous débattîmes de l'utilisation de la somme non négligeable de 82,50 euros qui nous était offerte. Bien sur, il fallait certifier, je cite "cette demande est conforme au projet pour lequel l'aide de l'état a été accordée". Comme c'était le cas, nous n'avions aucune inquiétude.

Mais au moment de rédiger notre commande, quelle ne fut pas notre surprise de nous rendre compte que cet argent ne pouvait servir qu'à acquérir les éléments suivants: libres de bibliothèque de la liste officielle ministérielle, matériel de sport, instruments de musique…

Croyant à une erreur, nous interrogeâmes au téléphone la personne responsable qui nous confirma ces légères restrictions dues au fait que, je re-cite "il n'y avait pas de rubrique concernant la science dans laquelle inclure cette commande en cette fin d'année" Elle nous proposa à la place de commander des livres, car pour cela, il y avait une rubrique et des librairies prêtes à satisfaire nos moindres désirs.

Un peu étonnés, nous raccrochâmes après avoir obtenu un délai de réflexion afin de débattre des rebondissements déroutants de cette affaire. C'était sans compter sur l'immense réactivité de notre administration qui nous rappela au bout de quelques heures et mit un point d'honneur à nous rassurer sur l'avenir de notre brillant travail. Oui notre commande serait prise en compte, mais pas maintenant, plus tard, prélevée sur d'autres crédits destinés à d'autres projets.

Ouf, nous voila rassurés. De toute façon, c'est presque les vacances, nous pourrons nous remettre de toutes ces émotions. La science avance à petits pas, mais l'absurdité est loin de reculer. Je vous souhaite le bonjour. Nous vivons une époque moderne, le progrès fait rage

Jean Pierre Creissen Ecole Chanteperdrix - Marseille ( à la manière de Philippe Meyer )

 

TRAVAIL ELECTRONIQUE POUR DIRLOS VIRTUELS

La mise en place de "base élèves" exige l'ADSL. Qui va payer? Comment cet outil va-t-il être utilisé? A mon avis, c'est pour contourner la grève administrative, rien de plus!

Pascale (63) chargée d'école

 

Il est certain que la mise en place progressive de Base-Ecoles signe de fait l'impossibilité de toute action de grève administrative.

Il est aussi d'autres questions à se poser, non seulement techniques ( obligation d'ADSL, travail de saisie, sérieux de la maintenance…) mais aussi éthiques…

Un tel fichier national des élèves peut inquiéter: sans aller jusqu'à parler de Big Brother, on est quand même très loin de nos petites écoles…

Vos réactions à ce sujet sont attendues, en particulier si vous utilisez ou avez connaissance de Base-Ecoles. Pour cela, cliquer sur Contact GDID

 

A PROPOS DU PORT DE SIGNES OSTENTATOIRES

 

 Le directeur isérois Bernard FREYDIER auquel le n° 87 fait allusion ne confond pas, comme apparemment notre I.A, le texte de 2004 (loi Fillon) sur la laïcité qui ne s'applique en effet qu'aux élèves et les textes antérieurs qui régissent les modalités d'intervention des intervenants extérieurs.

Notre respect du service public suffit à nous convaincre de notre bon droit mais nous sommes confortés par un texte datant de 2003 et signé d'un certain  Jean-Paul DE GAUDEMAR alors Directeur de l'enseignement scolaire.

En réponse à une question qui lui est posée à ce sujet, voilà ce qu'il répond (réf. DESCO B6/OD/FAS n° 0247):

Madame,

Par lettre en date du 9 janvier 2003, vous avez appelé mon attention sur l'application du principe de laïcité, en ce qui concerne le port du foulard islamique par des parents d'élèves apportant leur concours bénévole à une activité d'enseignement.

La laïcité de la République est un principe constitutionnel qui implique la neutralité du service public, afin de garantir l'égalité de traitement des usagers dans le respect de leurs convictions. Dans le cadre de l'exécution de leur service, les agents publics sont tenus à une stricte application de la laïcité et doivent s'interdire toute expression politique ou religieuse. Cette rigueur s'impose tout particulièrement au service public d'enseignement, dans la mesure où il s'agit d'encadrer ou de former des élèves, généralement mineurs.

Les usagers du service public, en revanche, gardent le droit d'exprimer leurs convictions religieuses, en particulier par le port de signes religieux, dans les limites inhérentes au bon fonctionnement du service public.

Dans le cadre des sorties scolaires organisées dans les écoles maternelles et élémentaires publiques, il peut être fait appel occasionnellement, sur autorisation du directeur d'école, au concours de personnes extérieures aux services de l'Education Nationale pour participer à l'encadrement des élèves pendant la vie collective. Ces adultes participent à l'exécution même du service public et sont considérées comme collaborateurs bénévoles du service public d'éducation.

A ce titre, et dans la mesure où les tâches qui leur sont confiées ponctuellement les mettent en contact étroit avec des élèves, on est en droit d'exiger d'eux une réserve identique à celle demandée aux agents publics dans l'exercice de leurs fonctions.

En conséquence, il ne me paraît pas pertinent d'autoriser des bénévoles qui ne respecteraient pas strictement le principe de laïcité à participer à des tâches d'encadrement des élèves.

Je vous prie de croire ............

Christian Perrin-Toinin directeur de l'école Clemenceau - Grenoble (38)

 

Je suis toujours convaincu qu'il nous faut bouger  et c'est bien d'avoir osé ce rassemblement  : il faut l'envisager comme un début et se dire que le prochain sera médiatisé : il devra l'être d'ailleurs car le pire c'est le vide laissé dans le sillage de la grève administrative .

Je n'y suis pas allé car je ne pouvais pas et Paris n'est pas forcément la seule possibilité ; à ce propos faut -il forcément excuser l'absence des directeurs parisiens. J'irai au prochain .

Suite encore à cette dernière lettre , je voudrais vous faire part de mon opposition catégorique à certaines prises de position relatives à la laïcité :vous savez qu' il n'y a pas de consensus entre nombre d'enseignants à propos de la loi sur le foulard et vouloir donner une réponse au nom du GDID aux difficultés relatées en Isère à propos d' une manifestation de femmes voilées , c'est aller trop loin . Au nom de la laïcité , nous devrions exiger un changement de tenue vestimentaire des parents ? Et pourquoi pas leur imposer le contenu de leur bibliothèque ?

L'énorme bêtise qui a entraîné le départ de plusieurs centaines d'ados de l'enseignement public pour les jeter dans les bras de fanatiques est déjà suffisante .

Il me semble que vouloir entraîner les directeurs dans un débat de fond sur la laïcité est une bonne chose mais vouloir définir cette même laïcité d'une façon très contestable et très contestée au nom du GDID en est une autre  . Il est préférable de nous rassembler sur des bases  relatives aux revendications sur l'amélioration de notre salaire , de nos conditions de travail et sur la nécessité d'un statut .C'est aussi une nécessité pour être plus nombreux aux prochains rassemblements.

Il y a une 'plateforme de revendications ' au GDID . Ce serait bien de s'y tenir  car ce doit être  un ensemble acceptable par le plus grand nombre sans tomber dans le discours qui met en relief en ce moment le ' communautarisme 'comme la cause de tous nos maux ( Référence à la dernière bouteille :   "en ces temps où communautarismes de tous poils et extrémistes religieux de toutes chapelles s'ingénient à nous enquiquiner la vie… )"  à ce propos dans certains journaux syndicaux diffusés pendant la période électorale récente , on a bien évoqué les problèmes que "la différence  ou les différences " allai(ent ) entraîner !

Ca a le mérite de la clarté et cela indique que derrière la tenue vestimentaire il y a bien toutes les autres différences qui n'ont rien à voir avec un comportement  et qu'une certaine idéologie  tend à vouloir détruire par tous les moyens

Patrice D'Hervé école de Sévérac (44)

 

En réponse: La phrase que tu cites m'était personnelle… il n'y a aucune position particulière du GDID sur les questions de laïcité. S'il va de soi que chacun de nos membres est attaché à son principe, la laïcité n'a jamais fait l'objet de débats particuliers dans nos rangs, ne serait-ce que pour la bonne raison qu'il s'agit de questions dépassant largement le cadre et les compétences de notre association. On se voit mal, à quelques dirlos, tomber dans le ridicule d'aller ratiociner sur des questions qui concernent l'ensemble de notre société...

Tout au plus, et c'est là notre rôle, nous interrogeons-nous sur les difficultés des dirlos à faire appliquer certaines lois plus que floues.

Pour ma part, je partage totalement l'avis de Bernard Freydier et Christian Perrin-Toinin: sur la question des parents accompagnateurs, le texte de Fillon reste silencieux et gagnerait à être précisé. C'est d'ailleurs la demande que le GDID va formuler au ministère d'ici quelques jours...

Enfin,nous ne comptons pas faire de cette question l'unique cheval de bataille du GDID pour l'an prochain. Il est malheureusement bien d 'autres Rossinantes qu'il nous faudra enfourcher…

Thierry Fabre Ecole de La Millière (13)

 

DIRLOS PE SORTANTS

 

Merci à vous pour ce texte à propos des  directeurs PE sortants! Je m'y suis reconnue tout à fait et ça fait chaud au coeur de lire ce discours qui nous soutient parfaitement... Si seulement les parents de nos élèves pouvaient être aussi compréhensifs!!! Certains le sont, fort heureusement, mais il ne s'agit que d'une minorité d'entre eux...

J'exerce ma première année d'enseignement à Bazincourt-sur-Epte, c'est-à-dire à 57kms de mon domicile personnel, avec une classe de PS/MS/GS/CP à 29 élèves, et le poste de direction m'a été attribué... Je ne m'en plains pas tout à fait puisque je l'ai accepté finalement, j'ai appris énormément de choses sur le métier et, en plus, j'ai redemandé une direction pour l'an prochain... mais il est vrai qu'un minimum de formation pour assurer pleinement et sans (trop) de contraintes la direction aurait été plus que bénéfique... Dans cette lourde tâche, j'ai tout de même eu énormément de chance de travailler avec un Inspecteur de circonscription "hors normes" (!) qui fut incroyablement attentionné, présent et à toujours notre écoute, en toute circonstance. Je ne pourrais oublier sa gentillesse et sa bienveillance à notre égard. 

 Votre texte m'a vraiment fait beaucoup de bien en le lisant, je tenais à vous remercier pour ce "réconfort" en cette fin d'année.

 Bon courage à vous!

 Melle Hélène FLEURY, directrice de l'école Jean MERMOZ, Bazincourt-sur-Epte (27)

 

En réponse: On en profite pour saluer les 4 à 5 milliers de collègues qui, désignés "volontaires" par leur IEN vont se retrouver nommés d'office sur des directions, sans la moindre envie, ni la plus petite formation…

Eh oui, administrativement, la direction d'école n'est qu'une "fonction", partant, pas moyen de la refuser !

Bien sur, s'il y avait un statut des dirlos, il serait impossible d'imposer une direction à un collègue adjoint contre son gré. C'est vrai que d'un autre côté, s'il y avait un statut, donc des temps de décharges, donc un vrai salaire, donc des moyens, il n'y aurait plus guère de postes vacants !

Plus sérieusement, nouveaux dirlos-contraints-forcés, n'hésitez à nous contacter en cas de besoin, notre association est là (aussi) pour ça…

 

DE CHOSES ET D'AUTRES

 

Communiqué du Conseil des Ministres du 15 Juin: "…Conformément au statut scolaire local, l'enseignement religieux dans l'enseignement public du premier degré est dispensé par des personnels enseignants ou, à défaut, par des vacataires qui sont des personnalités qualifiées proposées par les autorités religieuses. Cette dernière catégorie de personnels bénéficie d'une rémunération dont le taux actuel est fixé par référence à un décret de 1956. Cette rémunération ne correspond plus au niveau de qualification de ces personnels. Le décret du 3 septembre 1974 est modifié afin de permettre, à compter du 1er janvier 2006, une revalorisation des indemnités horaires versées à ces personnels…"
Quand on veut revaloriser certains "enseignants" , on le peut !!!

T.Cocq -Pas de Calais (62)

 

Suite à mon inspection, j'ai l'impression d'halluciner et j'ai vraiment le sentiment qu'on nous prend pour des cons! Je me sens sanctionné, par rapport aux points et remarques que j'ai déjà reçus, en faisant le même travail, sinon bien plus que les années passées.
Bref, chers collègues, suivez mes conseils de bon directeur: devenez de vrais petits fonctionnaires. N'ayez surtout aucune rigueur, ni aucune conscience professionnelle, ne vous sentez pas investis d'une mission auprès de vos élèves, prenez vos trois mois de maladie par an... vous serez assurés d'être bien notés!
A.R Habsheim (67)

 

En réponse: c'est vrai qu'il y aurait beaucoup à dire sur l'Inspection. Si le cœur vous en dit,  vous pouvez le faire à Contact GDID

 

Je me permets de vous écrire en temps que simple parent d'un petit garçon qui fréquente l'école maternelle et qui a fréquenté très tôt les structures de garde collective. Je ressens à la lecture des courriers reçus un attachement profond à votre fonction d'enseignant, néanmoins je souhaitais attirer votre attention sur des choses qui m'ont particulièrement interpellé sur le fonctionnement de l'école maternelle.

1- le fait qu'il y ait finalement peu de possibilité de dialogue entre les enseignants et les parents. Est ce une sensation ou une spécificité lié au temple qu'est l'école républicaine si sûre de ses valeurs qu'elle ne peut pas se permettre de discuter avec les autres acteurs de l'éducation ? Ou plus simplement le fait que les enseignants soient simplement débordés et ne prennent pas le temps de dialoguer avec les parents ? Les deux certainement.

2- Le fait que les textes en vigueur ne le soient pas réellement et que les axes de développement restent lettre morte.

3- Le sentiment que l'école reste encore complètement inadaptée à l'accueil d'enfant à particularité, il faut pour les parents dont les enfants souffrent de handicap se battre pour faire intégrer leur enfants.

4- la sensation que le souci d'égalité s'arrête pour l'instant à l'école primaire et que les zones éducation prioritaires connaissent finalement peu de dispositifs passerelles qui permettraient une meilleure accessibilité aux enfants qui pour des raisons culturelles, ou de santé, ou sociales ou es trois partent avec des difficultés.

Manuel Parayre

 

En réponse: Ayant peu travaillé en maternelle, je ne suis pas le mieux placé pour vous répondre. Maintenant, il me semble que l'accueil et de dialogue avec les parents d'élèves relève plus de nos obligations professionnelles que de notre bonne volonté. Dans toutes les écoles où j'ai enseigné, cela allait en tout cas de soi… Par contre, sur l'accueil d'enfants handicapés, je ne peux que vous rejoindre: on est très loin de la situation italienne en la matière…

Pour réagir à ce sujet, vous pouvez écrire à Contact GDID

 

POSITIVONS UN PEU…

 

Pour rappeler qu'il existe un pense-bête indispensable pour toutes nos réunions, de celle de

pré-rentrée jusqu'au dernier Conseil d'Ecole On est pas obligé de tout faire, mais on est sur de ne rien oublier… Disponible sur le site du GDID à http://dirpri.free.fr/formulaires/preparation_reunion.doc

 

Positivons encore avec la mise en place des PPRE, vous savez le dernier machin à la mode. Un guide pratique est paru à http://eduscol.education.fr/D0072/PPRE_guideexperimentation.pdf

Plutôt léger le "Guide pratique" ! 4 pages de consignes vagues ! Tout au plus y apprend-on qu'à l'école il sera appliqué au cycle des apprentissages fondamentaux et au CE2. Les enseignants utiliseront les outils d'évaluation existants (livrets d'accompagnement, évaluations nationales) sous la responsabilité du directeur d'école (ben tiens, et hop, un peu plus de boulot…) et de l'inspection. Les PPRE prendront la forme de documents écrits.

 

Gare aux sorties de classe à Paris ! Toute photo ne peut pas être publiée sur journal ou site de l'école. Ainsi la Tour Eiffel peut être photographiée de jour. Le bon Gustave du même nom étant mort depuis plus de 70 ans, la photo relève du domaine public. De nuit, tout change, l'éclairage de la Tour Eiffel étant œuvre protégée, il faudrait payer des droits…

De même pour le Louvre (permis !) et sa Pyramide (Interdit !) Des exemples parmi d'autres de joyeusetés et incongruités de la Loi, le tout sur le site de l'équipe TICE de la Manche

http://www.ac-caen.fr/manche/tice2/tice50/droit%26tice.pdf Très clair et bien fichu…

 

Les logiques gouvernementales n'ont rien à envier à Lewis Caroll… Après avoir supprimé tous les emplois-jeunes, sources de tous le maux de l'école, voici que notre ministre les remet au goût du jour.

Bien sur, le nom change, ce sera désormais des "Emplois Vie Scolaire". Bien sur, promis, juré, ce sera différent. Il y avait dans le temps une comptine dans ce genre: "un pas en avant, deux pas en …." Une réaction amusante à ce sujet (il y a plus simple, comme lien…)

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_du_jour/depeches_de_l_educat/&key=20050825&key2=050825082253.hfq8gozb.xml&PHPSESSID=175a5588f0afd9dc5d518c42165b992b

 

L'article 26 de la nouvelle loi d'orientation précise, dans son article 26, que la formation dispensée dans les écoles primaires “offre un enseignement d’éducation civique qui comporte obligatoirement l’apprentissage de l’hymne national…" Ca ne va pas être simple: rares parmi nous ceux qui en connaissent plus que le premier couplet… On peut combler la lacune en cliquant sur le lien suivant http://hymne-national.ifrance.com/ qui offre la totalité du texte, n'en déplaise aux collègues inquiets qui en cherchent fiévreusement une version édulcorée. Sans prendre parti sur La Marseillaise, qui m'indiffère un tantinet, il me semble que l'on peut bien enseigner l'histoire sans chercher systématiquement à la châtrer. Curieux quand même: un ministre (Chevénement) la rend obligatoire, le ministre suivant l'enlève, notre tout nouveau ministre la remet….

Il y avait naguère une vieille rengaine "deux pas en arrière, un pas…"

 

LE BONHEUR DE LA RENTREE…

 

Lu dans la presse:

" Un père d'une élève de CE1 a agressé mardi 23 Août, le jour de la rentrée, et légèrement blessé, la directrice de l'école Charles Digeon de Saint-Mandé (Val-de-Marne), qui refusait de changer de classe sa fille, a-t-on appris mercredi de source policière.
L'homme âgé d'une trentaine d'années, mécontent que son enfant soit dans la même classe qu'un autre élève qui, selon lui, l'importune, s'est adressé à la directrice, juste après la rentrée des classes, a-t-on indiqué de même source, confirmant une information parue dans l'édition de mercredi du "Parisien Val-de-Marne".
Occupée par la rentrée, la directrice a refusé sa demande, tout en lui proposant de le recevoir plus tard. Selon la mairie de Saint-Mandé, le père de l'élève a alors commencé à l'insulter, et tandis que la fonctionnaire s'était réfugiée dans la loge de la gardienne, il l'a projetée au sol."

C'est le monde comme il va, ou plutôt comme il ne va pas…

Pour Marie-Madeleine, c'était un jour de rentrée: il en est de plus joyeux. Le GDID lui a exprimé toute notre sympathie et notre solidarité…

 

SITE DU GDID

Un dénommé Cavanna, François de son prénom, attire notre attention sur le triste sort des intellectuels… "Coupez la tête d'un intellectuel, il meurt !" On en prend donc le risque… Tout sur le GDID à www.gdid.org

Quelques nouveautés: les textes de lois sur la laïcité décortiqués et commentés (http://dirpri.free.fr/textes/laicite.htm ), quelques repères sur le syndicalisme enseignant et les prochaines élections (http://dirpri.free.fr/documents/syndicalisme.htm ) sans oublier le dernier dessin de Maître Jacques Risso, son ouaibeumaistre, un bon résumé de ce que peut être une inspection (http://dirpri.free.fr/petitsdessins.htm )

 

S.O.S. POV'DIRLOS

J'ai besoin d'un renseignement, mais mon ordi est en panne, mon IEN en colère, mes collègues dans l'ignorance et mon chien me grogne dessus…

La solution: téléphonez à SOS POV' DIRLOS au 

06.78.77.61.93.

Si on sait, on vous dit. Si on ne sait pas, on vous l'avoue, mais on cherche, on demande et on vous trouve le renseignement, le BO ou le texte en question…

 

PAN SUR LE GOULOT !!!

 

Connaissez-vous le "Canard Emancipé" ? Il s'agit du journal du groupe "Emancipation" du Lot-et-Garonne. Des collègues du 47 nous ont envoyé leur numéro de Juin, numéro que vous pouvez consulter en cliquant sur http://www.emancipation-intersyndicale.org/GD/Canardemancipe45.pdf

Journal fort bien fait: des infos, de l'humour ( ne pas louper les petites annonces de la page 19) et, ô surprise, pas moins de 7 pages consacrées à la direction d'école citant au passage notre journal et nos associations…

Pas pour en dire du bien, que diantre !

On est là dans le syndicalisme révolutionnaire intransigeant, le collégial exacerbé, le Freinet intégral !

Ceci dit, il faut saluer dans ces pages l'effort d'argumentation, la volonté de débat, l'honnêteté du propos…

Reste, on s'en doutera, qu'à mon très humble avis de misérable pov' dirlo, la direction collégiale me semble une idée sympathique, mais assez peu en prise avec le réel. Ne serait-ce que dans la confusion permanente entre partage des tâches et partage des responsabilités. Je connais peu de dirlos qui refuseraient un coup de main, mais il n'existe aucune possibilité légale de partager une responsabilité… Qu'on le veuille ou non, dans les rarissimes écoles "collégiales", il y a un dirlo en poste. En cas de pépin, ce sera lui que l'on ira trouver, non le Conseil des Maîtres. On aimerait être certains que les collègues en soient bien conscients

Autre problème, c'est que la vie, ça bouge… Chaque année, au mouvement, une équipe "collégiale" peut se retrouver déstabilisée par l'arrivée de nouveaux collègues, peu enclins à tenter l'aventure.

Du coup, tentation fréquente de demander le respect du caractère propre de l'école afin d'obliger peu ou prou les nouveaux arrivants à rentrer dans le moule… A limiter ainsi le mouvement et les nominations aux seuls convaincus militants, on risque vite de tourner en rond sur ses certitudes.

Il est bien d'autres arguments, on tachera d'y porter réponse collective dans le prochain numéro.

D'ici là, chacun peut donner son avis sur la question en cliquant sur Contact GDID.

 

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

( N'EMPECHE  QU'UN  DE  PLUS , C'EST  SOUVENT  UN  DE  MIEUX ! )

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 08:22

LA BOUTEILLE A L'ENCRE

 

CE N'EST QU'UN DEBUT,

CONTINUONS LE COME-BACK !!!

N° 87

 12 Juin 2005

RASSEMBLEMENT A PARIS MANIFESTATION DU 25 MAI

 

Vous connaissez l'adage: on peut voir la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide. C'est selon l'humeur… On peut retracer de même le bilan de cette journée du 25 Mai

Au négatif…

Une faible participation: une centaine de collègues en permanence, certains étant venus au rassemblement et non à la manif et vice-versa. En tout, on a décompté 127 collègues en provenance de 34 départements différents…

Un échec médiatique: nous avons totalement sous-estimé le poids du référendum sur la constitution européenne. Qui plus est, mauvaises démarches dans les prises de contact avec la presse…

Un manque d'organisation pour les transports qui a conduit pas mal de dirlos à rester chez eux. Plus de 300 collègues intéressés n'ont ainsi pas donné suite à leur intention initiale de participer à cette journée. Nous avons mal jugé du temps de préparation nécessaire à une telle journée

Par ailleurs, on a relevé la faible implication des collègues parisiens. Il est certain que la multiplication pour eux, ces temps-ci, de problèmes purement locaux, les a empêché de s'investir pleinement dans cette initiative

Au positif…

Le fait d'avoir essuyé les plâtres. Personne parmi nous n'était vraiment confiant sur la possibilité d'organiser une manifestation, à quelques associations de dirlos. C'est chose faite, sans le moindre soutien, par nos propres petits moyens. Ce n'est pas pour se donner des coups de pied dans les chevilles, mais dégoter une salle sur Paris, souscrire aux formalités de déclaration de manif à la Préfecture, organiser ce rassemblement, vérifier les assurances, être reçus au ministère, ce n'était pas rien et n'allait pas de soi. Autant de domaines neufs pour nous, qui ne sommes pas militants "professionnels". Autant de domaines où la petite expérience acquise nous permettra d'éviter de nouvelles bévues…

Au très positif…

Le plaisir  que nous avons eu de nous rencontrer, entre collègues ne se connaissant que par claviers interposés, d'échanger, d'émettre idées et propositions, de nous prouver à nous-même la possibilité que nous avions d'agir ensemble…

Au très, très positif…

Le fait d'avoir marqué un coup d'arrêt au désenchantement ambiant. Notre manifestation avait valeur de symbole pour des milliers de collègues qui ont ainsi appris qu'il était des dirlos qui entendaient bien ne rien lâcher de leurs idées et de leurs demandes. La centaine que nous étions représentait aussi l'espoir de bien d'autres.

Symbole pour les collègues, ce 25 Mai était aussi marquant pour nos interlocuteurs. Beaucoup nous pensaient incapables de tenter une telle action. Ils nous considèrent désormais d'un tout autre regard…

Au très, très, très positif…

La participation, que diable ! A regarder le chiffre, on en oublierait vite un élément déterminant…
En effet, cette manifestation a été le plus important rassemblement de dirlos organisé ces quatre dernières années. Rassembler autant de collègues d'un peu partout n'est pas un sujet de fierté en soi, mais montre bien la portée de ce que nous avons fait…

A moitié vide, à moitié pleine, on vous l'avait bien dit…

Reste que cette journée en appelle d'autres à venir, et que cela, nous l'avons rendu possible…

Impression de l'un des participants:

La fonction de directeur doit être clarifiée et négociée.
Au-delà de ses responsabilités pédagogiques d'enseignant, le directeur est également responsable de son école, c'est à dire des personnes et des biens qui la constituent. Il veille à l'application des lois concernant directement ou non le fonctionnement de l'école.
Il ne s'agit pas de vouloir créer un échelon hiérarchique supplémentaire pour en faire un "adjudant pédagogique ou administratif" vis à vis de ses collègues qui sont d'ailleurs ses adjoints...
Il s'agit de conforter et préciser le rôle essentiel du directeur auprès des usagers de l'école maternelle et primaire, grâce notamment à une formation adaptée à son rôle garantissant le service public d'enseignement, dans un cadre juridique et administratif précis, c'est à dire un statut spécifique à ses fonctions.
Le petit clip vidéo, qui est téléchargeable à l'aide du lien suivant,

http://www.premiumwanadoo.com/softecole.com/DIRECTEUR/Directeurs2005_0002.wmv

témoigne du premier rassemblement des directeurs à Paris le mercredi 25 mai 2005, près du Ministère de l'Education nationale.
Les directrices et directeurs présents sont venus des quatre coins de la France. Bien sûr, ils n'étaient pas 5 000 mais ceux qui étaient présents ont atteint un premier objectif: celui de lancer une dynamique de rassemblement et d'échanges.
Le clip (9 Mo) est au format Microsoft Media Player. Ne pas hésiter à mettre la musique à fond...
Didier Salmon - Paris

APRES LA MANIFESTATION, L'APPEL DU 25 MAI

 

Suite au premier rassemblement national des directrices et directeurs d'école le 25 Mai 2005, nous appellons l'ensemble de la communauté éducative, enseignants -adjoints comme dirlos-, parents d'élèves, maire et élus à soutenir notre démarche et co-signer cet appel…

La crise de la direction d'école est sans précédent. En 5 ans, plus de 20 000 collègues ont quitté cette fonction. Nous appelons nos collègues directrices et directeurs d'école à être les acteurs de notre propre métier, à se mobiliser pour défendre la direction d'école, à rejoindre les associations existantes ou à créer la leur…

Nous appelons nos collègues adjoints à soutenir notre mouvement. La reconnaissance de la direction d'école est gage pour eux d'un meilleur fonctionnement de l'école. Faute d'un statut de la direction d'école, tout adjoint n'est actuellement qu'un futur directeur qui s'ignore… Cette année encore, faute de directeurs reconnus, 5 000 d'entre vous seront contraints de se porter "volontaires" pour faire fonction…

Nous appelons les syndicats enseignants à sortir de leur inertie et à agir vraiment dans l'unité, en tenant compte de nos demandes, qu'elles soient catégorielles ( décharges, moyens, salaires,…) et/ou essentielles (reconnaissance statutaire) …

Nous appelons IA et IEN à prendre en compte les difficultés de notre travail. Chaque IA peut librement décider d'abaisser les seuils de décharge dans son département. Chaque IEN peut soutenir les dirlos de sa circonscription et faciliter leurs tâches…

Nous appelons notre ministère à sortir enfin du mépris et de la surdité et à engager réellement des négociations sérieuses !

Nous appelons les maires de chaque commune à agir à nos côtés. Chaque municipalité a tout à gagner en cela. Les directeurs d'école sont les premiers interlocuteurs entre l'Ecole Publique et la commune. Encore faudrait-il qu'il en reste quelques uns…

Nous appelons les parents d'élèves et leurs fédérations à s'engager à nos côtés. La qualité du service public d'éducation nationale passe avant tout par le lien entre école et familles, par la présence, dans chaque école, de directeurs formés, reconnus, disposant du temps et des moyens nécessaires à leur tâche…

 

Cet appel a déjà recueilli plus de 600 signatures de dirlos d'un peu partout; il ne tient qu'à vous d'en augmenter le nombre

Les signatures de cet appel peuvent nous être envoyées, soit par courrier expédié au

GDID 106 Chemin du Vallon des Escourtines, 13011 Marseille, soit par simple mail en cliquant ici sur APPEL DU 25 MAI A vos stylos, ou vos claviers…

 

 ON S'ECRIT:

 

Recevoir La Bouteille, même si l'on est du genre positif qui refuse de passer trop de temps à râler (le + souvent dans le vide), ça permet de se sentir moins seul(e) dans son petit bureau de directeur. Comme cela, on a conscience qu'il existe d'autres écoles, ailleurs, qui connaissent les mêmes préoccupations, parfois les mêmes joies.
Personnellement, j'envisage la direction comme un poste administratif. Je considère que les collègues sont des adultes qui savent ce qu'ils ont à faire, et non des gens qu'il faut surveiller ou diriger en permanence. En début d'année, nous répartissons les charges de travail : l'USEP pour l'un, la coop pour l'autre... Je ne suis pas là pour décider de tout, mais pour organiser au mieux le service.
Pour moi, un directeur, c'est avant tout un coordinateur.  Alors, il y a effectivement des moments plus difficiles que d'autres, mais, qui peut me citer un exemple de profession sans aucun souci ? Et
puis, il suffit de retourner dans sa classe, de voir nos charmantes frimousses et puis, ça va mieux !
Isabelle - Essonne

 

Oui, nous voulons continuer à recevoir la bouteille, c'est un moyen d'information et de communication ; il n'y a pas que les Directeurs gestionnaires du courrier qui ont le droit  d'y avoir accès. Et que se passera-t-il l'année suivante pour ceux qui seront nouveaux et qui voudront la lire ?

Les moyens de communication et  de presse  ont suffisamment de soucis actuellement, pour ne pas occulter ce moyen d'expression qu'est la bouteille. Qui veut-on museler ou empêcher de communiquer ? Un journal qui meurt, c'est un peut de liberté qu'on assassine.

Par faute de temps je n'ai moi-même jamais écrit à la bouteille, mais je l'ai toujours lue avec plaisir.

Sont-ce les suppôts de sarko qui déjà veulent tout contrôler ?

 Je termine ma carrière cette année, et je trouve tellement génial cet espace de liberté où l'administration ne peut empêcher toutes les expressions, aussi diverses soit-elles.

 Aurons nous longtemps encore cette possibilité ? Cette liberté ? 

La bouteille ne doit pas rester vide !!!!!!!!!

Françoise Tostivint , Directrice à Bouville

 

Je suis directrice depuis 34 ans et je pars à la retraite dans moins d'un mois

J'ai essuyé de nombreuses tempêtes de nombreux conflits avec collègues parents ou mairie mais je me suis régalée avec les enfants J' ai beaucoup travaillé avec énergie et enthousiasme

Quelques conseils

Ne jamais céder au découragement

Suivre sa route sans faiblir. Ne rien céder des valeurs de l'école, c'est toujours l'école qui a raison    Quand on a raison on s'y retrouve toujours  parfois ça prend du temps. Les emmerdeurs s'en vont  ou se découragent, les Directeurs restent.

Ma devise: Je maintiendrai  et je partirai après vous et ce fut vrai

Pour moi c'est le découragement qui tue l'école, et je n'ai jamais "démissionné"

Je pars avec le sentiment de la tache accomplie et c'est la plus belle des récompenses

SUR LES DIRLOS PE SORTANTS…

Je pense que la reconnaissance de la fonction de directeur doit  passer par la dénonciation absolue et sans relâche de la nomination sur un premier poste de sortants faisant fonction de directeur ou de chargé d'école.

J'observe encore cette année la nomination sur des postes de direction de jeunes PE que je connais, frais émoulus de l'IUFM, non encore véritablement formés à l'enseignement et à la gestion d'une classe (à plusieurs niveaux qui plus est le plus souvent), qui ont pour tout bagage une information -et non une formation de quelques heures sur la direction d'école.

Démentiel ! Désespérant !

Même si parmi eux quelques uns s'en sortent, ...et à quel prix..., il est totalement inadmissible à mon sens que l'on accepte cette forme de gestion.

Quelle inconscience  de la part de tous ceux qui en décident et quelle responsabilité de la part de tous ceux qui cautionnent !

Que celui qui plébiscite ce type de poste pour y scolariser son propre enfant lève la main...et s'exécute...

Qui est vraiment informé de la situation des directions d'école en France ?  

Qui en est conscient à part nous, enseignants des écoles ?

Tous les parents -ou presque tous- l'ignorent vraiment. Je l'ai vérifié maintes  fois. La population n'en sait rien.

Nos collègues du secondaire et du supérieur l'ignorent également.

Puisque les écoles sont ouvertes, c'est le signe que tout fonctionne.

On ne peut dire qu'il s'agit de la gestion d'une pénurie puisque enseignants il y a, et candidats aussi probablement. Faut-il encore que l'on s'interroge véritablement sur le problème et que l'on y apporte réponse, évidemment.

Il s'agit encore une fois d'un choix, d'un mauvais choix.

Notre administration ? Elle gère du nombre, pas de l'humain...

Et glisse sur la vague du silence ... complice.

Pour avoir fait le choix d'accéder à la fonction de direction après plus de vingt années d'enseignement (classique et spécialisé, dans différentes écoles,  France et Etranger) et pour l'exercer -avec une décharge partielle- depuis  plus d'une dizaine d'années, je peux témoigner de la charge et de la difficulté de la tâche et affirmer que c'est un métier à part entière et qu'il faut vraiment du "métier" pour l'assurer.

Qu'un temps dévolu pour cela est une nécessité absolue. Que tout directeur en a besoin a minima pour effectuer les tâches que lui confère     sa fonction, au delà de son travail d'enseignant, et ce quel que soit le nombre de classes de l'école.

Et qu'il convient d'avoir quelque expérience de classe et de vie d'école avant de pouvoir raisonnablement assurer une direction, en plus.

Qu'une formation digne de ce nom est indispensable.

Avec tout le respect que je dois à mes jeunes collègues et l'estime que je leur porte pour avoir choisi le même métier que moi, que nous, métier dans lesquels je les vois  s'élancer avec enthousiasme souvent, ce qui ne peut que réjouir "l'ancien" que je suis devenu, je pense qu'il faut dénoncer inlassablement cette situation périlleuse qui consiste à leur confier une charge de direction d'emblée.

Pour leur santé et leur bien être, tout d'abord.

Et pour notre École.

F. R. Vienne (86)

 

Un débat d'actualité, en cette fin d'année. Pour poursuivre le débat là-dessus, vous pouvez envoyer vos réactions à ce sujet à Contact GDID

 

Tout comme Jean Bonzi, ce n'est pas sans émotion que je vais partir en retraite. Je pense à tous ces bons moments vécus dans mes écoles successives.

J'ai  la nostalgie de ma petite école de campagne d'il y a 15 ans. Vraiment une autre époque! La direction, cela nous paraissait évident de l'assurer. Ce qui est lamentable, c'est de voir que tous ces efforts seront "récompensés" par une poignée de queues de cerises. Si une reconnaissance arrivait enfin dans quelque temps, ce sera trop tard pour tous ceux qui auront fait valoir leur droits à retraite. Une injustice de plus!

Billet d'humeur: de rené du 53

 

Depuis quelque temps, notre IA ne nous envoie plus de circulaire, même par mail.

Le bonheur pensez vous ! Eh bien non.

L'IA se contente de nous informer qu'on peut aller chercher nous-même, sur le site, les documents concernant tel ou tel papier (les + récents : le plan de formation, le plan de sectorisation, les demandes de départ à la retraite.....)

 Ils doivent être débordés pour ne plus se donner la peine de mettre les circulaires en pièce jointe. Alors, on refile le boulot à tous les pov'dirlos de l'académie du rhône. C'est Wanadoo qui est content car sans ADSL, je vous laisse imaginer le temps que cela nous prend. Ce n'est pas grave, car avec nos somptueuses décharges, on commençait à s'ennuyer en fin d'année.

Vivement la rentrée, on pourra se reposer.

Dominique Hureau-Garcia  Ecole Elémentaire Edgar Quinet Miribel

 

En réponse: c'est un domaine où il faudra bien que l'on se décide à bouger. On peut être partisan des TICE et de l'informatique et cependant se rendre compte que le passage frénétique au tout-électronique n'est qu'une vaste fichaise. Les économies de temps et d'argent ne sont que pour les IA et les IEN. Pour que qui nous concerne, cela représente des heures et des heures de travail, et des enquiquinements à n'en plus finir. Sans parler des ponctions nettes imposées aux coops des écoles. L'informatique a un coût, et les cartouches d'imprimante sont loin d'être gratuites. Soit nous les payons avec l'argent de la coop, ce qui est illégal et nous met en faute, soit nous demandons aux communes de financer ces dépenses supplémentaires, ce qui n'est pas leur rôle… A moins que nous ne devions payer de notre poche pour travailler… En voila une réforme qu'elle est bonne…

Pour envoyer votre avis à ce sujet, cliquez sur Contact GDID

TROUVE DANS LA PRESSE…

L'ex-ministre de l'Education nationale François Fillon, qui a tenu des propos amers après avoir été écarté jeudi du gouvernement Villepin, s'est rendu vendredi à 12H30 à l'Hôtel Matignon où il est resté un quart d'heure, a constaté une journaliste de l'AFP.

M. Fillon affirme, dans le Monde daté de samedi, qu'en le "virant" du gouvernement, Jacques Chirac et Dominique de Villepin ont fait de lui "un directeur de campagne avant l'heure".

"Je vais m'investir à fond dans l'UMP, préparer les échéances futures pour Nicolas Sarkozy en 2007", dit-il. "Quand on fera le bilan de Chirac, on ne se souviendra de rien. Sauf de mes réformes", assène François Fillon qui a piloté notamment les réformes des retraites et de l'école en tant que ministre des Affaires sociales puis de l'Education nationale.

 

En commentaire: on serait bien en peine de se souvenir d'une quelconque réforme d'importance de notre ancien ministre. Une certitude pour les dirlos, on ne peut pas dire qu'il ait fait grand-chose, ce Mr…, Mr ???  C'était comment, son nom, déjà ?

MERES VOILEES INTERDITES DE SORTIES SCOLAIRES: PROTESTATION DANS L'ISERE

 

Une trentaine de femmes musulmanes, portant un foulard islamique ont manifesté vendredi dans la cour d'une école primaire d'Echirolles (Isère) pour protester contre l'interdiction pour les mères voilées de participer aux sorties scolaires, a-t-on appris auprès du directeur de l'école.

Le directeur de cette école accueillant 310 élèves, Bernard Freydier, a expliqué à l'AFP que ces femmes, en tant que mères d'élèves, avaient parfaitement le droit de porter le voile lors de leur contacts avec l'école, mais que la situation était différente lorsqu'elles devenaient intervenantes.

"Lorsqu'elles encadrent un groupe, elles deviennent intervenantes pour l'Education nationale, elles bénéficient d'une protection légale en cas d'accident et elles sont tenues à un devoir de neutralité. On leur fait signer un engagement à respecter les règles de fonctionnement de l'éducation nationale, donc la laïcité", a indiqué le directeur.

Au contraire, l'inspecteur d'académie de l'Isère, Jacques Aubry, a déclaré à l'AFP que le texte sur la laïcité s'appliquait aux seules personnes payées par l'éducation nationale. "On demande seulement aux bénévoles d'avoir une tenue correcte et de respecter en parole leur devoir de neutralité, ce qui signifie que ces femmes ont le droit de venir avec leur voile", a-t-il expliqué.

Le directeur de l'école reste opposé à l'avis de l'inspecteur d'académie, en s'appuyant sur une circulaire expliquant que les directeurs d'école "avaient le devoir de s'assurer des qualités morales et laïques des intervenants".

 

Il va sans dire que le GDID apporte tout son soutien à notre collègue. D'autant que ce n'est pas un cas isolé. Plus d'une dizaine de collègues ont connu cette année semblables déboires.  Il est à noter que les réactions des divers IA ont été très différentes, preuve s'il en fallait que cette loi sur les signes ostentatoires reste bien difficile à appliquer… Notre collègue, Bernard Freydier, s'appuie sur la loi et le simple bon sens. Deux données bien mal partagées en ces temps où communautarismes de tous poils et extrémistes religieux de toutes chapelles s'ingénient à nous enquiquiner la vie…

CURIEUSE ENQUETE

 

Source: Le Nouvel Obs du  6 juin 2005
Le Syndicat des enseignants (SE-Unsa) estime que certaines des questions posées "vont à l'opposé de l'éducation à la citoyenneté, d'autres relativisent le refus des discriminations.
Le Syndicat des enseignants (SE-Unsa) s'est insurgé, jeudi 2 juin dans un communiqué, contre une enquête sur "les attitudes à l'égard de la vie en société" lancée par le ministère de l'Education nationale auprès des élèves de CM2 et a demandé son retrait.
"C'est en réalité un sondage d'opinion", déclare le syndicat. Cette enquête devant être organisée par les enseignants, cela ne respecte pas l'anonymat, ajoute-t-il, protestant essentiellement sur le fond.
"Parmi les 89 questions posées, certaines vont à l'opposé de l'éducation à la citoyenneté, d'autres relativisent la force de la loi et le refus des discriminations ou encore font ingérence à la sphère familiale", souligne le SE, qui appelle à bloquer l'"évaluation-sondage".
Le syndicat cite à l'appui un échantillon des questions posées et les réponses à cocher : "il faut obéir aux lois seulement si on est d'accord" (tout à fait d'accord, plutôt, plutôt pas ou pas d'accord du tout), "il y a des gens qui manifestent quand ils ne sont pas d'accord avec le gouvernement", "quand ils ne sont pas contents, il arrive que les travailleurs se mettent en grève".
"Pas normal mais pas grave"
Le SE souligne encore d'autres questions auxquelles il faut répondre "normal" ou "pas normal mais pas grave" ou encore "inacceptable". Ce sont : "certains disent qu'il n'y a que les blancs qui peuvent être Français", "il y a des gens qui pensent que les hommes sont plus ou moins intelligents selon leur race", "certains pensent que les femmes doivent obéir aux hommes".
Le syndicat cite enfin des questions demandant quelle langue on parle à la maison, qui y vit, qui s'occupe ou ne s'occupe jamais du travail scolaire des enfants...
Par ailleurs, le SE s'insurge contre un questionnaire parallèle "tout aussi équivoque", dit-il, adressé aux directeurs et leur demandant leur avis sur les enfants et sur les enseignants, y compris sur leur tenue vestimentaire.

 

En commentaire: vous trouverez le texte du SE à cette adresse http://www.se-unsa.org/page_presse.html Au passage, on dédie cette info à tous les brasseurs de vent et autres menteurs qui passent leur temps à répéter qu'un statut ferait de nous de "petits chefs". Si cette enquête est avérée, aujourd'hui, sans le moindre statut, le ministère vient de demander à 500 dirlos si les instits de leur école sont bien habillés…

Avec un statut clair et précis, au contraire, on pourrait envoyer paître de tels "sondages"…

SOUSCRIPTION GDID – SOLIDARITE

Cette souscription a recueilli pour l'instant 2620 €.. Un bilan de cette souscription a été mis en ligne sur notre site, et sera régulièrement actualisé. http://dirpri.free.fr/documents/Solidarite.htm

Rappelons que le Maire de Coudekerque-Branche poursuit pour diffamation Lysiane Degand, auteur de l'article incriminé, et Thierry Fabre, en tant que "directeur de publication" de la "bouteille".

Si donc, le devenir et la liberté d'expression de la "bouteille" vous semblent importants, vous trouverez plus avant un petit bulletin qui peut s'utiliser…

A vot' bon cœur donc,  M'sieurs 'Dames et collègues !

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

q       Je souhaite voir Lysiane Degand et Thierry Fabre, ces deux apaches, pendus haut et court au gibet de Montfaucon et je ne verse rien !

q       Pour la défense de Lysiane et Thierry, et pour le droit élémentaire de pouvoir s'exprimer librement, je verse 10 €

q       Etant dirlo, donc riche comme Crésus, je verse 20 €

q       Plus ( actions, obligations, Nasdaq, CAC 40, Fonds de Retraite, Ecureuil…)

Nom:            …………………………             Prénom:   ………………………………………

Ecole:    ………………………………………………………………………………………..

( Chèque à l'ordre de GDID - Solidarité )

à retourner à GDID 106, Chemin du Vallon des Escourtines, 13011 Marseille

UNE ENQUETE DU SE-UNSA

C'est pas si souvent que l'on nous donne la parole. Nous avions signalé à plusieurs reprises qu'aucun syndicat n'avait jamais interrogé les dirlos sur leurs demandes spécifiques. On ne boudera donc pas notre plaisir devant le sondage lancé par le SE-UNSA, qui permet enfin à un syndicat enseignant de prendre réellement connaissance des demandes des pov' dirlos que nous sommes…

Il y manque bien sur l'essentiel, notre demande d'un statut, m'enfin, il y a aussi dans ce sondage, des cases libres qui se peuvent remplir. Le GDID appelle donc l'ensemble des collègues à renseigner et retourner ce sondage. Pour cela, cliquer sur http://www.se-unsa.org/page_cadres.php?id=37, puis sur la première ligne de "Sommaire"

POSITIVONS UN PEU

Pour signaler le site de l'école d'Hénouville, avec ses jeux pour, entre autres, apprendre l'anglais au primaire. Pas mal fait et très accessible…
http://www.ac-rouen.fr/ecoles/henouville/jeux/index.html

Sans revenir sur les élections, un autre site sur l'Europe, utile en cycle 3, avec fonds de carte et liens pour des recherches complémentaires… http://missioneurope.free.fr

La réduction des effectifs dans les classes de CP, on en a pas mal parlé, avec cette expérimentation mise en place par le ministère. A en croire la note pondue à ce sujet par la Direction de l'Evaluation et de la Prospective, les résultats n'en seraient pas bien fameux. De quoi s'interroger avec ce lien

ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/noteeval/ne2005/eva0503.pdf

SITE DU GDID

Un dénommé Bedos, Guy de son prénom, nous signale que "l'humour, c'est aussi une façon de résister".  A ce compte, il est bon de signaler l'entrée en résistance d'une collègue de Côte d'Or, avec ses savoureuses "Tranches de Vie" , remarquablement décrites et écrites. Ca se trouve à

http://dirpri.free.fr/documents/chroniques/hi-ha.htm Sans oublier la quatrième aventure de Ralan, à http://dirpri.free.fr/documents/ralan04.htm Sans oublier non plus les photos du 25 Mai, qui n'en manquent pas (d'humour…) http://dirpri.free.fr/documents/manif.htm

Tout ce qui fait la vie et la richesse de note association à www.gdid.org

S.O.S. POV'DIRLOS

Pas mal de renseignements donnés ces jours-ci sur la constitution et les attributions des classes, mais aussi sur le statut des ATSEM, sur les budgets des commandes, etc…
En cas de besoin de renseignements urgents, n'hésitez donc pas  téléphoner à SOS POV' DIRLOS

au 06.78.77.61.93.

Si on sait, on vous dit. Si on ne sait pas, on vous l'avoue, mais on cherche, on demande et on vous trouve le renseignement, le BO ou le texte en question…

FIN D'ANNEE…
En saluant ceux qui partent ou qui arrêtent la direction, en souhaitant bonne chance à ceux qui arrivent, en présentant nos condoléances aux 4 à 5000 collègues adjoints qui seront nommés "volontaires" à la rentrée, en donnant à tous rendez-vous en septembre…
Bonnes vacances et un simple conseil:

Si vous croisez cet été une directrice, un directeur d‘école qui se repose, aidez-le !

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

( N'EMPECHE  QU'UN  DE  PLUS , C'EST  SOUVENT  UN  DE  MIEUX ! )

 

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Présentation

  • : En soutien à Jacques Risso: la bouteille à l'encre
  • Contact

A JOUER LE JEU DE L'HORLOGE, JE ME SUIS FAIT CALENDRIER...

N'en déplaise à d'aucuns, depuis le

Lundi 29 Septembre 2014 

Jacques Risso est redevenu directeur d'école ...

 

Recherche

Pétition nationale pour Jacques

Une pétition est lancée pour soutenir Jacques

Elle compte désormais plus de 16 500 signataires

  Mille milliards de mille sabords !

En route vers les 20 000  ?

 

Pour aider Jacques, signez-la en cliquant ICI

 

( Carte et répartition des signatures consultable à ce lien )

LA SUITE AU PROCHAIN NUMERO...

Je peux vous parler de Jacques ?

Jacques Risso, depuis 24 ans, est directeur de l’école élémentaire de Rustrel, dans le Vaucluse.

24 années de travail et d’engagement pour son école, pour ses élèves, 24 années et autant de rentrées de classes. Mais pas cette fois…

Le 30 Août, Jacques a été suspendu de ses fonctions : interdit de rentrée, interdit d’école, interdit de tout contact avec ses élèves, leurs parents, avec ses collègues…

Sa faute ? Peut-être ses « billets d’humeur », ses dessins qu’il réalise depuis des années..

Son délit ? Sa liberté d’esprit et de critique, son intelligence et son humour…

Son crime ? Aimer l’Ecole Publique, aimer son boulot d’instit et de dirlo, et les défendre…

Défendre Jacques aujourd’hui, c’est se défendre nous-mêmes : ce qui lui arrive aujourd’hui peut nous arriver demain !

Thierry Fabre

Directeur d’école - Marseille

 


Comité de soutien :

Michael SNURAWA Rue du château 84400 Rustrel - 04 90 04 92 92

Grégory CLAUSSE - Bd Colorado Brieugne 84400 Rustrel

 


 

Les dessins qui lui ont valu sanction se trouvent ICI et LA !

 

Et les vidéos du comité de soutien sont ICI

 

 

 


MODE D'EMPLOI

POUR ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI

 

ET POUR NE PLUS RIEN RECEVOIR, CLIQUER LA

MERCI, JAC...

bouteille.jpg

Juste comme ça, en passant...

"L'homme libre est celui qui a la possibilité de décider autrement..."

 

Rosa Luxembourg

Encore en passant...

Un message envoyé aux copains, en Mai 2011...

 

Bonjour
au début, je ne voyais pas trop de raisons d'en parler...
Mais comme j'en suis à recevoir pas mal de messages et d'appels me demandant "on ne te voit plus, ça va ?", autant dire les choses franchement.

Donc, ça va bien, merci, et je ne suis pas:
- mort
- malade
- dépressif
- philosophe
- IEN (par ordre croissant de catastrophes possibles)

Si je n'interviens plus sur le site du GDID, c'est tout bonnement parce que l'on m'a gentiment invité à faire valoir mes droits à la retraite associative : je ne suis donc plus membre du bureau du GDID, ni de son Conseil d'Administration, ni même, tout simplement, du GDID.

Depuis 8 mois, rien de ce que j'y faisais n'était bien, rien de ce que j'y disais n'était bon, aucune de mes propositions n'y avait la moindre valeur. Heureusement, nous vivons une époque moderne, le progrès fait rage et on ne m'a donc pas instruit de procès en sorcellerie.
Simplement, puisque l'efficacité est devenue le maître mot de notre association, il fallait donc, petit à petit, me contester toute responsabilité et ne plus accepter que mon seul travail, bien entendu sous aval et surveillance.

Ce qui me posait deux menus problèmes:

- je suis fainéant, je n'aime pas travailler. Tant que le GDID était un plaisir, je pouvais sans problème y multiplier les heures. S'il devient un travail efficace et encadré, c’est à dire une corvée… bof...

- je suis orgueilleux, on me l'a d'ailleurs assez reproché. C'est d'ailleurs ce coupable défaut qui m'avait amené à créer le GDID: j'étais plutôt fier de mon travail de dirlo, il me semblait normal d’essayer de le faire reconnaître. Etant plutôt fier aussi de ces dix années de GDID, je n'ai guère envie de n'y participer désormais que dans les seuls domaines où l'on y supporte encore ma présence.

Bonne continuation donc à tous, et bonne chance aux idées qui nous ont rassemblé un temps...

Amitiés

Thierry