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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:58

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE

GRIPPE COCHONNE ???

COCHONNERIE DE GRIPPE !!!

N° 116 – SEPTEMBRE 2009

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

EH, DIS, TOTO...

 

Toto, minot, du temps de sa jeunesse folle, il n’aimait pas l’école !

Depuis, du coup, il a mal tourné, il est devenu dirlo…

Toto, minot, plutôt que d’aller à l’école, il aurait préféré même avoir la grippe

Devenu dirlo, deux jours après la rentrée, il l’a attrapée… Ca doit être ça, le sens de l’expression « prendre son travail en grippe ».
Du coup, il a pu expérimenter non seulement les doctes procédures que nous avons à mettre en œuvre, mais aussi les regards des collègues et des parents à son retour, les pas furtifs en arrière à son approche.

Finalement, la grippe, c’est un peu comme la direction d’école, aux yeux de certains « collègues » : il faudrait, comme au Moyen-Age, que l’on se masque, que l’on s’équipe d’une crécelle et que l’on arpente nos écoles en criant « Lépreux ! Lépreux ! »

 

RENCONTRES NATIONALES

A Paris,

le mercredi 23 Septembre, de 10 à 15 h.

à la Bourse du Travail,

3, rue du Château d’Eau, dans le 10° (métro République)

 

UNE RENCONTRE NATIONALE POUR QUOI ?

C’est le constat de ces trois dernières années.

Constat plus flagrant l’an dernier : personne, à part nous, ne s’occupe vraiment de la direction d’école et du sort des pov’ dirlos que nous sommes.

Tout l’an dernier a vu se succéder luttes et mouvements en tous genres. Pour les Rased, les programmes, les évals, les enseignants-chercheurs, les désobéisseurs, l’accompagnement éducatif, les EPEP, les stages de remise à niveau, les EVS, le soutien,le SMA, etc.. etc…

Jamais, à aucun moment, il n’a été question de nous, sauf lorsque le GDID s’est exprimé.

Autant dire que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour obliger ministère, syndicats, pouvoirs publics à prendre enfin conscience du problème. D’où l’idée de cette rencontre, destinée à remettre la question de la direction d’école au centre des débats…

 

UNE RENCONTRE NATIONALE POUR QUI ?

Pour qui veut, et qui peut…

Pour qui veut :

et pour qui le souhaite… Au delà, membres du G.D.I.D. ou pas, syndiqués ou non, hommes ou femmes, jeunes blancs-becs ou vieillards chenus, chacun est le bienvenu.

Pour des directrices et directeurs d'école pas encore dégoûtés de leur métier.

Pour qui a envie de le défendre et envie de dénoncer les aberrations de notre fonction.
C’est nous : c'est vous aussi, si cela vous dit de connaître l'opinion de vos collègues, si vous avez envie d'apporter votre pierre, si nous pouvons nous sentir moins isolés

 

Pour qui peut : on se doute bien que le mois de Septembre, au niveau boulot, n’est pas le moins chargé… Ceci dit, on a pu le constater l’an dernier, tous nos mois de travail deviennent autant de mois de Septembre. S’il fallait donc attendre un moment un peu plus calme dans nos écoles pour tenter une telle rencontre, il faudrait la prévoir au prochain millénaire.

On espère donc que le plus grand nombre possible de collègues pourront y consacrer ce mercredi…

 

POUR AUTANT…

Pour autant, on prend le pari de Paris !

Pari que, parmi toutes celles et ceux pour qui ce serait possible, vous soyez nombreux à participer à cette rencontre.

Nombreux à vouloir publiquement montrer que la direction d’école est et reste une question majeure du devenir de l’Ecole Publique.

Nombreux à dire, et à prouver par leur présence, qu’il n’est que temps de s’en occuper sérieusement…

Nombreux à espérer y croiser tous les collègues que le devenir de la direction d’école intéresse…

 

AU PROGRAMME DE CES RENCONTRES NATIONALES

- Echange sur nos actions

- Casse-croûte (faut bien manger pour vivre et non vivre pour manger…)

- Lancement d’une action nationale d’ampleur dont, méchants que nous sommes, on ne vous dira rien ici, en réservant la primeur à ce rendez-vous du 23.

A vous voir le plus nombreux possible, on l’espère !

Le GDID

 

IL NOUS ARRIVE DE GAGNER !!!

 

Juste avant les vacances, la « bouteille » avait évoqué le cas de ce collègue du Var qui venait de gagner contre son IA au Tribunal Administratif. Sanctionné de retraits de salaire en 2006, suite à la grève administrative de l’époque, le jugement a stipulé que les retraits de salaire auraient du porter sur ses seules indemnités de direction (autant dire pas grand-chose…)

Information supplémentaire : le rectorat a renoncé à faire appel de cette décision de justice.
Un petit élément en plus : malheureusement, cette décision ne rétablit pas dans leurs droits tous les collègues sanctionnés en 2006. Il aurait fallu qu’ils portent plainte dans un délai de deux mois, à l’époque.

En conclusion, contrairement à ce que rabâche un certain syndicat, la justice vient de dire ce que nous savons tous : le dirlo n’est pas, même au niveau des sanctions, un instit-comme-les-autres…

 

 

ON S’ECRIT

Enfin, le courage de vous rejoindre…
Entrée tard dans l'EN à l'âge de 32 ans mais ayant toujours travaillé avec les enfants (milieu spécialisé), je suis une de ces T1 arrivée sans expérience mais avec de la maturité à la tête d'une direction sans décharge d'une école rurale à deux classes.

J'ai vite découvert la Bouteille à l'Encre et lisait avec beaucoup d'attention les articles. Evidemment je ne rencontre pas toujours les difficultés des collègues en ZEP ou d'une grande école...quoique,je suis passée à une direction avec 1/4 de décharge et 4 classes et commence à ressentir les effets kisscool...

Trois collègues à gérer, ce n'est rien par rapport à 10 ou 15 mais c'est déjà des conflits, des absences, des caractères... Les parents de 100 enfants, ça se sent aussi et même beaucoup car en campagne, le moindre problème est géré par Monsieur ou Madame La Directrice.

BREF on se repose beaucoup trop sur le directeur et comme on n'est pas supérieur hiérarchique, doué d'une intelligence supérieure, qu'on n'emploie pas spécialement de pédagogie miracle, que finalement, on n'est pas des êtres sacrés, que l'on a une vie privée à préserver...

Que chacun prenne ses responsabilités et que les tâches soient distribuées !!!

Je veux bien partager mes 90 euros s'il le faut !!!!!

Une directrice qui prend peu à peu conscience de son exploitation quotidienne ...

 

Bonjour,
Je suis ravie de recevoir votre bulletin. Merci pour votre action.
 J'aurai pourtant des choses à faire remonter.
Je suis directrice d'école maternelle de 4 classes 114 élèves avec des enfants porteurs d'handicap donc EVS, AVS, PAI. J'ai en charge la classe des petits (28). Des tentions avec l'école élémentaire. Notre école vient de déménager. Les travaux ont été terminés la veille de la rentrée. Beaucoup de travail pour l'installation.
Voilà la dernière nouveauté  de notre inspectrice: Que j'aille tous les après-midi de 13h45 à 14h30 dans la classe de CP/CE1 pour aider la collègue. Elle est très chargée (26).
On a rien à faire avec les petits, l'après-midi on se repose. Et la  direction on doit tout traiter le jour de décharge. Je ne sais pas comment agir. Je ne trouve pas cela normal.
Dans notre école les petits sont nombreux l'après-midi. Je voudrais avoir votre avis.
Je vais vous envoyer mon adhésion. C'est super votre association, je partage vos idées.
Sur le terrain personne ne nous défend, pourtant qui fait tourner l'école ?
Marie-Odile (74)

En réponse : la mésaventure arrivée à notre collègue a été vécue par plusieurs dirlos depuis la rentrée. Il semble que quelques rares IEN prennent les directrices de maternelle pour des ZIL en puissance. On rappelle donc qu’une directrice d’école est nommée sur une école, par sur une circo, qu’il lui est totalement interdit d’aller enseigner à temps partiels dans une autre école. Interdit car illégal… Les problèmes connaissant ce genre de tracas ont une conduite simple à tenir : il leur suffit de demander à leurs IEN confirmation écrite de cet ordre. Et comme ces IEN connaissent l’illégalité de leur demande, ils n’insistent pas…

 

Merci et bonne année scolaire à vous tous, les dirlos gais-lurons (heureusement que vous êtes là pour mettre des mots drôles ou percutants sur notre quotidien pas toujours drôle et parfois perturbant!)
A bientôt!
Sylvie de St exupéry en Lorraine

 

Bonjour !

C’est bien de ne pas se résigner !

Si en plus, on pouvait gagner un peu d'argent, même si on est tous des passionnés... Bref, avez-vous des références, une sorte de grille sur une éventuelle compensation financière octroyée par les communes aux dévoués directeurs ?

D'un endroit à l'autre, pour services rendus à la commune (commandes, gestion du personnel municipal, etc), on passe du rien à un peu, parfois à pas mal de sous... De plus, les tâches demandées sont très souvent d'investissement-temps différentes selon les villes. Ce serait bien d'avoir une base pour ensuite savoir à quelle hauteur nous sommes exploités...

Sinon, merci pour votre humour et vos humeurs qui me rassurent sur le degré de soumission des directeurs, toujours fleur au fusil pour de nobles et moins nobles missions...

Bonne continuation !

G. Mirault Haute-Garonne (31)

En réponse : on songe depuis pas mal de temps à établir cette grille comparative des indemnités municipales. Promis, on s’y met cette année…

 

Bonjour,
Je suis EVS dans une école maternelle et, ce matin, c'est probablement la dernière fois que je relève les mails puisque mon contrat arrive à son terme.
Parcourant rapidement votre bulletin, j'y lis:
"On voit même certain syndicat qui appelle aujourd’hui à manifester pour ces EVS, lui qui refusait hier leur embauche et demandait aux dirlos de ne pas siéger aux entretiens de recrutement. Au-delà de ces tristes Tartuffes, reste le scandale de voir ces personnels ne pouvoir bénéficier d’un renouvellement de leurs contrats. Un petit détail souvent ignoré : les EVS sont formés sur postes par les dirlos, qui organisent leur travail. Pas grave, un petit turbin de plus pour les dirlos…".
Je ne sais de quel tartuffes vous parlez, mais, pour votre information, ils devraient être plusieurs à se reconnaître puisque:
Les nouvelles de Sud en date du 22 Juin 2006 rappelle que "le recrutement d'EVS n'est pas obligatoire" et indique aux écoles "qu'elles peuvent REFUSER l'affection d'un EVS dans leur école" et d'ajouter "cette situation est inadmissible, ne la cautionnons pas". Suit un modèle de lettre de conseil des maîtres refusant le recrutement de l'EVS, indiquant que cette démarche est soutenue par SNUIPP-FSU, SGEN-CFDT, SNUDI-FO, CGT EDUCATION, CNT du Finistère.
SNUDI-FO , même date, "refuse de signer le protocole d'accord sur la direction d'école" et dénonce "la mesure scandaleuse concernant l'embauche de 50000 salariés précaires" et précise que  "s'associer à la mise en oeuvre de la généralisation de la précarité dans l'éducation nationale, quelques jours après le retrait du CPE, relève de la provocation"
La lettre aux écoles du SGEN-CFDT en date du 24 mai 2006 lance un"appel à refuser le recrutement des EVS" et "se refuse à cautionner de quelque manière que ce soit le recrutement de personnels aussi précaires"
Un mail du SNUIPP en date du 29 mai 2005 demande aux écoles de ne pas mettre "le doigt dans cet engrenage, refusez de les recevoir" ajoutant: "expédiez au plus tôt un courrier à l'IA pour l'avertir que vous refusez ces nouveaux personnels"
Peut-être auriez-vous dû l'écrire au pluriel, mais bon, corriger les fautes d'orthographes fut parfois aussi un petit turbin de plus pour les EVS...
Jean-François Guivarch (message reçu le 2 Juillet 2009)

 

QUEL EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ???

 

Il y a deux sortes de petites sœurs, celles qui acceptent de jouer au ballon avec vous et celles qui préfèrent jouer avec leur(s) poupées Barbie…
Notoirement traumatisé par ma petite sœur à moi qui relevait de la seconde catégorie, j’ai découvert récemment que Barbie se déclinait à toutes les sauces

http://www.orientica.com/Fulla_Poupee_musulmane_habillee_avec_son_voile--jeu_jouet-Enfants-2166-52.html

Un message reçu à ce sujet, sous forme d’un courrier adressé à Mr Gerin, député PC et Président de la commission parlementaire sur le port du voile. :

« …Voici le nouveau type de sac à dos amené à l’école par une élève de petite section (superbe sac à dos rose bonbon décoré de photos de poupées Fulla). Le modèle donné à cette petite fille n’est plus la poupée Barbie, ni la poupée Dora, ni même « Hello Ketty »

Pourrait-on considérer ce petit sac comme un signe ostentatoire religieux ? »

Danielle (93)

En attendant la décision du législateur, on doit être nombreux à penser que les petites filles, entre Barbie et Fulla, n’ont d’autres modèles de femme que la potiche ou la bonniche…

 

SKOL AN DIAOUL (L'ECOLE DU DIABLE....)

 

Le 12 Mai dernier, à l’Assemblée Nationale, nos députés ont voté des textes. Rien que de très banal… Sauf que l’un des textes votés prévoit « la suppression de la peine de dissolution d'une personne morale en matière d'escroquerie »

Du coup, c’est bête, mais le procès intenté à l’Eglise de Scientologie risque de tourner court. Cette « église » est poursuivie actuellement pour escroquerie. Le juge, appliquant la nouvelle loi, ne pourra plus la dissoudre…

Une boulette, mais de taille, pour qui a en charge le vote des lois de la République. Sans doute faudrait-il que quelques députés reprennent le chemin de la Skol an Diaoul…

( http://www.liberation.fr/societe/0101590904-la-scientologie-sauvee-de-la-dissolution )

 

LE GOULOT D'OR DE LA BOUTEILLE...

 

Passé un peu inaperçu pour cause de vacances, le goulot d’or de la Bouteille est attribué à cette rentrée des classes à la direction du magasin Intermarché de Villeneuve-le-Roi (94).
Recevant le Ministre de l’Education, ce magasin a « déguisé » ses employés en autant de ménagères de moins de 50 ans, venues faire leurs courses par hasard, et répondre, par hasard, devant les caméras…

En ces temps de crise et de chômage, la direction de ce magasin aurait quand même pu embaucher quelques intermittents du spectacle !

http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/08/19/la-sortie-tres-encadree-de-luc-chatel-dans-un-supermarche_1230041_823448.html

 

EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?

 

En ces tristes temps reculés du royaume de Lotharingie, vivait un pauvre et humble bûcheron. Pauvre vilain, pauvre misère… Sa vie n’était qu’une longue vallée de larmes entrecoupées d’épidémies de peste, de guerres sanglantes, de périodes de famine,  et de massacres en tous genres, ce qui ne contribuait pas peu à lui assombrir l’esprit.

Humeur rendue plus morose encore par les deux principaux tracas de son existence :

- la grippe, car, d’automne en hiver, d’année en année, il en était victime

- la chasse, car d’automne en automne, Gentes Dames et Beaux Seigneurs, lancés à courre et à l’hallali, dévastaient régulièrement ses maigres lopins de terre et ses frêles topinambours.

Il advint d’aventure qu’au détour d’une chasse plus ravageuse que d’ordinaire, il constata la perte irrémédiable de ses rutabagas piétinés sans merci par  la jument haquenée de Madame la Baronne de cestui fief.

Adoncques, saisi d’un juste courroux, le pauvre bûcheron trancha d’un coup de hache le chapeau conique de la Gente dame, chapeau conique en forme de pain de sucre dénommé en ces temps reculés un « hennin ».

Or, à compter de ce jour, si son ordinaire ne s’améliora pas pour autant, notre bûcheron ne fut plus jamais, au grand jamais, malade de la grippe !

Moralité : pour ne pas avoir la grippe, il faut couper à la hache un hennin…

 

EN CONSCIENCE, JE REFUSE DE DESOBEIR !

 

Une petite réponse au pôv.dirlo qui se déclare contre les "désobéisseurs", juste pour dire que ce qu'il dit exprime sans doute l'opinion de beaucoup de collègues, qu'ils soient directeurs ou adjoints. Personnellement,  je suis un adjoint qui, au vu des conditions de travail des directeurs d'école, a toujours refusé de franchir le pas et a toujours réussi, jusqu'à aujourd'hui, à éviter le "piège" de la direction, un travail qui pourrait être si intéressant, épanouissant et stimulant...

Bref, tout ça pour dire deux choses:

la première c'est que je suis très content de voir une opinion contre les désobéisseurs être aussi bien formulée, c'est à dire qu'il est toujours bon, dans un mouvement de ce type, d'entendre des voix qui rappellent à tous que nous sommes nombreux, que dans ce nombre, une immense majorité de collègues accomplit sa tâche quotidienne avec un grand sérieux et une grande conscience professionnelle, et que la désobéissance n'est pas le seul choix d'une poignée d'enseignants, seuls à être vertueux, dans une masse de collègues serviles et idiots.

C'est toujours très agaçant d'être d'un côté la cible de toutes les attaques que les enseignants subissent de la part du gouvernement depuis quelques années et d'autre part d'être la cible d'une minorité qui nous font comprendre que le combat se déroule uniquement avec eux et sans les autres.

La deuxième est que, quand même, si nous n'avions pas dans nos rangs, cette poignée d'enseignants qui fait de nous la cible de toutes les critiques et de toutes les moqueries, cette poignée de collègues qui agitent le bocal que l'on ne cesse de nous remplir à coup de réformes successives uniquement basées sur des questions d'économie et de budget (parce qu'en fait, je pense que la plus grande victoire de ce gouvernement est d'avoir mené le débat avec nous sur le terrain de la pédagogie alors que la question de la pédagogie est très très secondaire pour eux);

bref, s'ils n'étaient pas là pour exprimer un message clair d'opposition à tout ce qui nous tombe sur le coin de la figure depuis un an, ce service public d'éducation qui faisait autrefois ma fierté en serait arrivé depuis très longtemps à un degré qui ne ferait plus que mon dégoût.

En conclusion, même si je ne partage pas toutes les idées politiques, toutes le visions de l'éducation des collègues désobéisseurs, ils ont quand même mon soutien quand je peux le leur apporter.

Merci

Guillaume COSTE adjoint à l'école Chapou à Figeac (Lot)

 

Juste un témoignage.
Je suis professeur d'école depuis 15 ans. Concernant les évaluations de CM2, j'ai pris la décision de ne faire travailler mes élèves que sur les compétences travaillées en classe. Ils ont donc réalisé 16 
exercices sur 19 en Français et 11 sur 19 en Math, soit 71 % d'exercices réalisés.

Et j'ai informé mon inspectrice par écrit de mon choix et des raisons de mon choix.
Résultat : une lettre comminatoire, avec copie à l'inspecteur d'académie, m'invitant à démissionner, car je n'ai pas respecté « le protocole national ». J'attends la suite des sanctions...
Sur le fond, on nous demande d'évaluer des élèves sur des compétences qu'ils n'ont pas encore travaillé.Nous avons donc le choix entre commettre une faute « technique » (ne pas respecter le protocole) et (allons-y pour les grands mots) une faute éthique : mettre volontairement nos élèves dans la difficulté et ce, d'une manière d'autant plus blessante que les évaluations sont officielles et 
nationales. ( « Alors, mon garçon, ça a marché ces fameuses évaluations? Ben non, je ne comprends pas, je suis pourtant un bon élève, mais mes résultats sont minables »).
Bien sûr, ces évaluations ne sont que la cerise sur le gâteau bien bourratif que l'on doit ingurgiter depuis un ou deux ans. Je pourrais parler de l'échec scolaire que l'on doit « diviser par trois en cinq 
ans ». Il est sûr qu'avec des programmes plus lourds, des heures en moins et des enseignants en moins, on va sûrement gagner la lutte contre l'échec.
Je pourrais parler du fameux soutien scolaire : en sept. 2008, X.Darcos assurait qu'il remplaçait sans problème les RASED. En février 2009, le même Darcos nous dit qu'il s'agit d'un autre dispositif 
sans rapport avec les RASED.
Je pourrais parler des nouveaux programmes, augmentés de compétences si importantes que le ministre ne les maîtrise même pas (cf le passé antérieur, cf la règle de trois).
Je pourrais parler des attaques contre la laïcité, notre laïcité qui serait devenue négative.
Je pourrais parler de la disparition annoncée de la petite, voire moyenne, section de maternelle.
Mais ave ces évaluations nationales, on a quand même atteint l'absurdité parfaite.
Et donc, parce que j'ai voulu mettre de la raison dans la mise en oeuvre de ces évaluations, j'ai été sanctionné.

Est-ce juste? Est-ce cohérent? Est-ce raisonnable?
P.Michaille, école Chantegrillet, Ste-Foy-lès-Lyon.

 

En réponse : L’absurdité des évaluations, l’absurdité de notre mammouth favori lui-même, n’est plus à démontrer… La nuisance de certaines réformes est évidente…

Reste à savoir quelle serait la meilleure riposte.

Je l’ai dit et je le maintiens: ce mouvement de désobéissance est totalement incompatible ce que nous sommes (des membres du Service Public), ce que nous faisons (en tant qu’enseignants), et ce que nous incarnons (la République).

 

POSITIVONS UN PEU

 

Pour signaler que Maître-Jac-qui-est-un-génie passe la surmultipliée. La rentrée l’inspire : pas moins de 3 billets d’humeur en 15 jours ! Pourvu que ça dure, afin de le retrouver à http://www.dirlo.org/modules.php?name=jac

 

Pour indiquer que même si la nostalgie n’est plus ce qu’elle était, on peut parcourir la vie et les rapports d’inspection de Louis Durant, instit de 1913 à 1951, en Ille-et-Vilaine. Site très bien fait à http://louisdurand.e-monsite.com/accueil.html

 

Pour rappeler que l’on apprend à tout âge. Si vous ne savez pas ce qu’est une carte heuristique, un excellent site pour le découvrir à

http://ressources.ecole.free.fr/navig/accueil.htm ( Page d’accueil / sélectionner « documents pour la classe » )

 

« …le constat de l’élargissement du rôle du directeur, de l’absence de maîtrise de l’institution sur la gestion du temps à l’école et de l’accoutumance des esprits à l’idée de donner un statut à l’école.  Le rôle du directeur évolue et le système de décharges devient obsolète… » Quelques lignes extraites du dernier rapport de l’IGEN sur le primaire. Eh oui, on y parle aussi de nous, du côté de la page 21. A découvrir à :

http://media.education.gouv.fr/file/2009/16/8/reforme-enseignement-primaire_118168.pdf

 

S.O.S. DIRLOS

 

Besoin d’un renseignement ? D’un coup de main ? D’une aide ? D’un texte de loi ?

Pas de problème, le GDID est là (aussi) pour ça…

Et pour cela, vous pouvez nous écrire ou nous parler, à votre guise.

 

Nous écrire en utilisant le formulaire à cet effet, qui se trouve sur notre site à cette adresse :

http://www.dirlo.org/modules.php?name=Feedback

Nous parler directement en utilisant l’undes 3 numéros de téléphone SOS Pov’ Dirlos en Détresse

Au bout du fil, vous aurez un collègue, pas un robot ou un vague apparatchik… C’est parfois bruyant à l’écouteur, on est en classe, pas aux Seychelles, mais on tentera de vous dépanner au mieux, le tout sans vous bassiner de demandes d’adhésions.

-          SOS POV' DIRLOS pour les problèmes concernant la maternelle, au 06.33.92.11.31. ,  

-          SOS POV' DIRLOS élémentaire au 06.78.77.61.93.

-          SOS POV’DIRLOS pour toutes les questions d’hygiène et de sécurité, 06.07.16.30.53.

 

Si les dirlos ne s’entraident pas entre eux, qui le fera ?

 

BOUTEILLE A DOMICILE

 

Œnologues distingués comme pochtrons dépravés vous le diront en chœur : une bonne bouteille se déguste mieux chez soi…

Si cela vous dit de recevoir la bouteille à l’encre à domicile, il suffit de nous le signaler en écrivant à GDID

890 collègues l’ont déjà fait, ce n’est pas un souci de rajouter votre mail personnel à nos listes de diffusion…Liste de diffusion qui dépasse désormais les 50 000 destinataires, soit la quasi-totalité des écoles de ce doux pays et pas mal à l’étranger…

 

SITE DU GDID

 

Pas mal de nouveautés, des textes de loi commentés, plus de 8000 pages différentes à parcourir.

Si vous ne connaissez pas encore notre site, il vous suffit de cliquer ICI

 

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

MAIS UN DE PLUS, C'EST TOUJOURS UN DE MIEUX !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:55

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE

C’EST L’ETE…

LES CAHIERS AU FEU, LES DIRLOS AU MILIEU !!!

N° 115 – 28 JUIN 2009

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

EH, DIS, TOTO...

C’est l’été, ça sent bon, il fait chaud…

Le Toto, y sait quand c’est l’été ! Fastoche, à l’école, l’été, c’est quand les récrés rallongent.

Bientôt les vacances, même que c’est que pour les enfants ! Si, Toto, il en est sur et certain !

L’an dernier, en Juillet, il a vu le dirlo continuer à aller à l’école, tout seul… Et fin Août, tout pareil !

Le Toto, il avait vu un film achti bien, avec des vampires qui dormaient dans des cercueils.

Ben, les dirlos, c’est tout comme : l’été, ils dorment dans les écoles….

 

IL NOUS ARRIVE DE GAGNER !!!

Bonjour à tous,
Un collègue de ma circo, avec un ami avocat, s'est battu au Tribunal Administratif contre les retraits de salaire lié à l'enquête lourde d'il y a quelques années voici son mail:
" Suite à mon recours contre la décision de Monsieur l'Inspecteur d'Académie de nous sanctionner d'une journée de salaire pour avoir refus de remplir et envoyer l'enquête administrative, le TA de Toulon à décidé en date du 25/06, je cite :
Article 1 : l'arrêté en date du 15 janvier 2007 par lequel le recteur de l'académie de Nice a décidé de prélever une retenue de salaire d'un trentième sur le traitement de professeur des écoles de Monsieur
…………au titre du mois de février 2007 est annulé.
Article 2 : l'Etat versera à Monsieur …………… la somme de 1000 (mille) euros sur le fondement des dispositions de l'article L761-1 du code de justice administrative.
C'est pas chouette ça?
D'autant, que pour faire jurisprudence pour tous nos collègues directeurs qui ont eu des retenues de salaires, la décision est prise sur, je cite :
 « considérant toutefois qu'il ressort des pièces du dossier que c'est en tant que directeur d'école et non en qualité de professeur des écoles que monsieur ………ne s'est pas acquitté de son obligation de service et qu'il en résulte qu'il est fondé à soutenir que le recteur de l'académie de nice a commis une erreur de droit en opérant une retenue sur son salaire de professeur des écoles et non sur
l'indemnité attachée à l'exercice des fonctions de directeur d'école et à obtenir pour ce motif l'annulation de la décision contestée. »
C'est du lourd les gars!
Aucun directeur d'école ne pourra plus être ponctionné sur son salaire mais juste sur la part qui correspond à ses indemnités de directeur. Pour tous ceux qui se battent contre Base Elève par exemple, c'est une sacrée jurisprudence.
Évidemment, je tiens à disposition de quiconque ayant fait une lettre de recours auquel l'IA n'aurait pas répondu, et qui donc garde ouvert leur droit à contestation devant le TA , le nom de mon avocat qui a le dossier tout prêt."

Elinn BONNARDEL (83)

 

Plus que du lourd, du très lourd, et dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences…

A lire ce jugement, on a du mal à comprendre comment le seul syndicat qui appelait encore à la grève administrative n’a pas été en justice de la même manière que ce collègue du Var. Il en avait pourtant largement les moyens financiers, les personnels disponibles, les avocats…

Il faudrait qu’il se réveille, sur ce dossier…

Autre point, il est désormais établi que l’on peut contester toutes les retenues de salaire prononcées envers des dirlos ces dernières années, que ce soit en raison de la grève administrative ou pour des affaires plus récentes (Base-Elèves, désobéisseurs)

Et surtout, le Tribunal Administratif pose les bases d’une jurisprudence claire : les dirlos ne sont pas des instits comme les autres et notre fonction ne peut être assimilée à celle d’un Professeur des Ecoles.

Le GDID s’est adressé au nouveau Ministre de l’Education pour lui demander, sur la base de cet arrêt, la levée de toutes les sanctions financières prises à l’encontre des directrices et directeurs d’école ces dix dernières années…

 

EN CONSCIENCE, JE REFUSE DE DESOBEIR !

« Il y a des tas de manières de se battre, la votre est mauvaise.. »
Th Fabre.
En conscience, tu refuses de désobéir.
Alors il faut avoir conscience, que l'action syndicale classique est non seulement devenue inefficace mais contre-productive: combien de collègues vont quitter le navire des grands syndicats après cette année terrible?
Alors il faut avoir conscience que ne pas désobéir c'est cautionner les réformes et les dispositifs en cours, même lorsqu'ils s'agit d'introduire des valeurs contraires à l'école publique, laïque, gratuite, égalitaire.
Ne pas désobéir :
c'est entériner la disparition des Rased;
c'est valider le dispositif d'aide personnalisée qui allonge la journée de classe sans apporter les réponses à l'échec scolaire;
c'est mettre en place des programmes massivement rejetés par l'ensemble des enseignants du primaire lors de la consultation de 2008;
c'est ne pas voir à quel point ces programmes sont inadaptés et idéologiques plutôt que pédagogiques;
c'est considérer que les évaluations nationales (mal calibrées, inutiles, et portant en germe la mise en concurrence des écoles) sont une obligation supérieure à notre devoir de protection des enfants;
c'est souvent, pour de nombreux collègues, chercher des moyens de contourner, de masquer, d'atténuer, de s'arranger pour ménager les élèves et leur famille tout en restant dans le cahier des charges des inspections. (allongement du temps de passation des épreuves, leçons dans l'urgence pour traiter des points à peine abordés, fraude sur les résultats...)
Ne pas désobéir :
c'est aussi ne pas voir que dès l'année prochaine les TPS ne seront plus en classe et qu'1/3 des PS pourrait ne plus accéder à l'école;
c'est accepter que les jardins d'éveil payants remplacent l'école gratuite;
c'est oublier que les EPEP vont resurgir à l'automne (peut-être sous un autre nom) et seront la cause de la fermeture de centaines d'écoles rurales;
c'est encore ne pas voir que le financement des écoles privées par les communes vient de faire un nouveau bond en avant avec la loi "Carles";
c'est se contenter d'un recrutement des profs remplaçants payés à 8,71 euros de l'heure, et d'une formation des maîtres au rabais;
Alors bien sûr, tout ce qui précède est totalement faux, car si nous n'étions que 3000 désobéisseurs à avoir conscience du triste état dans lequel ce gouvernement plonge l'école publique, nous ne serions que 3000 prétentieux, que 3000 donneurs de leçons...mais la réalité est que nous sommes une majorité d'instits conscients du danger qui nous guette.
Il n'y a pas les bons et les mauvais, les justes et les traîtres, les justiciers et les moutons, il n'y a que des femmes et des hommes convaincus, sincères, mais parfois fragiles.
Les uns ont choisi de s'exprimer par la contestation radicale, car au fond d'eux ils savent que l'adversaire est redoutable de vice et d'efficacité, les autres préfèrent s'en tenir à des formes de résistance plus masquées, souvent par craintes des représailles qui ne manquent déjà pas de tomber.
Dans l'armée, il paraît qu'on utilise cette formule : "penser c'est commencer à désobéir", alors vous devez savoir qu'au fond de chacun d'entre-vous se cache un désobéisseur en puissance, et si demain nous sommes seulement 3 ou 4 fois plus alors ils renonceront à détruire cette école que nous tenons tous à bout de bras.
Et ce n'est pas se renier, bien au contraire, que d'entrer en désobéissance.
Le premier devoir d'un fonctionnaire est de ne pas oublier qu'il est un citoyen au service d'autres citoyens...Reste à savoir comment et quel service on souhaite rendre.
En conscience, je continuerai de désobéir pour servir L'école du peuple.
Sébastien Goyer Ecole St Front (16)

En réponse, piquée sans vergogne à Grégoire, sur le site du GDID : rien ne sert d’accumuler les références aux mesures gouvernementales. C’est bien de la riposte à ces mesures qu’il s’agit et du type d’action que l’on met en œuvre. Je dis et je maintiens que ce mouvement de désobéissance est totalement incompatible ce que nous sommes (des membres du Service Public), ce que nous faisons (en tant qu’enseignants), ce que nous incarnons (la République).
En cas d’alternance politique, les tenants du libéralisme scolaire pourront à leur tour justifier leur refus de toute réforme par le précédent historique initié cette année. Ce serait la fin d’une certaine conception de l’idée d’Etat Républicain et du rôle des fonctionnaires comme garants du contrat social. Je ne peux y souscrire même si le courage individuel de ceux qui se déclarent désobéisseurs est à souligner.

 

ON S’ECRIT

 

Ce n'est qu'un "au revoir" !

Dans très exactement 11 jours (de classe),soit le 2 juillet 2009 au soir, je quitterai définitivement l'Education Nationale au service de laquelle j'aurai pris beaucoup de plaisir depuis plusieurs décennies.

Je pars l'esprit tranquille. En effet, mes fonctions de Maître-Formateur me permettent de constater que le suivi est assuré par de jeunes enseignants que je trouve très investis dans leur métier et conscients de leurs responsabilités. Certes, leur expérience, leur environnement et leur origine socio-économique sont peu comparables avec les  "instits" de ma génération issus pour la plupart de milieux modestes (ouvriers, paysans, petits commerçants, bref ! la France d'en bas ...).  Pour autant, je leur fais pleine confiance pour inventer une école "à leur façon".

Quelle latitude auront-ils pour mettre en oeuvre ce beau projet ?

Limitée, je le crains, au vu des orientations politiques actuelles de notre Président de la République, son gouvernement et son Ministre de l'Education Nationale qui me permettent de partir sans aucun regret, sinon celui de voir se dégrader un peu plus chaque jour les conditions de fonctionnement de notre école de la République. Le nombre de mesures qui frappent l'école publique depuis deux ans est impressionnant. Elles vont toutes dans le même sens: la mise en place d'une idéologie ultra-libérale qui met à mal le Service Public d'Education. Je n'évoquerai qu'un exemple qui me touche particulièrement: la prise en charge des élèves en difficulté. En ajoutant des "heures sup" (hors temps scolaire contraint), voire un "stage de remédiation" (pendant les vacances) ces élèves-là vont être libérés de leurs difficultés. Qui peut le croire ?! Ce dispositif a, selon moi,  pour nom "démagogie" et "électoralisme".

Mais je dois arrêter là, avant de passer définitivement pour un "vieux grognon" et avant de dire que, du côté des enseignants et du terrain, il me semble que la capacité et la volonté de résistance a pris un peu de mou, ce qui permet au ministre de jouer sur du velours !

Je souhaite "bon courage" à ceux qui restent et vous salue bien bas en espérant très longue vie au GDID.

Christian Perrin-Toinin
Directeur de l'école d'application Clemenceau - GRENOBLE

Et tous nos remerciements à Christian, membre du GDID depuis ses débuts, pour toute l’aide qu’il nous a apporté. Et tous nos vœux dans cette nouvelle vie qui s‘ouvre à lui…

 

Odeur de sainteté.

J'me marre...
J'me marre parce que mon beau frère préféré qui s'occupe de sécurité informatique m'a demandé si je voulais quelque chose du genre meilleure note, passage en hors classe, validation d'un diplôme que je n'ai pas, (tiens, psy sco, par exemple, ç’lui-là, je ne l'ai pas), pour me prouver que la sécurité des données des rectorats et des IA était au même niveau que la protection du logiciel de stockage des melons à Cavaillon.

J'me marre parce que dans notre belle académie nous avons eu une réunion  (une de plus, gratos)

pour expliquer l'utilisation de la clé.  Un powerpoint bien fait aurait suffit.

J'me marre parce que certains enseignants ont cru opportun d'exprimer pendant la réunion leur opposition politique et revendicative à base élèves, ce qui n'était ni le lieu ni l'endroit, (mais au fait ça se passe où et quand cette expression?) devant des secrétaires de mairies effarés de sentir autant de gauchistes dans les rangs de l'éducation nationale.

J'me marre parce que aucun des deux envoyés du rectorat ne savait à quoi servaient les barettes de l'écran de la clé (chronomètre du temps de vie du code).

J'me marre parce qu’à ma question: "que s'est il passé  de terrible ces derniers temps pour qu'on passe subitement à grand renfort de technologie d'un niveau de sécurité ridicule  à un degré qui fait très sérieux ? Pour vigipirate, on sait, une vidéo de 30 secondes de Ben Laden suffit pour passer d'orange à rouge, mais là ? Personne n'a pu me répondre.

J'me marre parce qu’au premier souci que j'ai eu avec la clé, j'ai téléphoné à madame clé OTP du rectorat à qui j'ai simplement donné mon nom et celui de mon école, elle m'a gentiment donné un mot de passe tout neuf "spécial pour ceux qui n'ont pas leur clé" : messieurs les cambrioleurs, si vous n'arrivez pas à ouvrir la porte, téléphonez moi, lisez le nom écrit sur la boite aux lettres et je vous dirai quoi taper sur le digicode".

Cette clé est une nouvelle source de perte de temps à l'efficacité des plus foireuses, c'est sans doute pourquoi on a pris l'acronyme de " oh! tes pets!"

Baron Ray de Jarny, dirlo heureux dans l'attente de son (sa) statut (statue)

 

Allez une bouteille cul sec avant de se remettre aux corrections pour demain ! Moi tout pareil, mon penchant naturel est plutôt peu favorable à la grève et je rage ( je souffre un peu aussi peut-être) de la réputation de notre Ecole Publique et surtout de la nôtre enseignants du public !  E n partie grâce au GDID, je ne culpabilise plus de ne pas m'associer aux mouvements de contestation, qui ont même touché notre bon vieux Levézou cette fois-ci. Je pense que, clairement qu'on a l'école qu'on mérite. Aux urnes citoyens! C'est pour moi la seule façon d'agir en conscience de citoyen  et, par ricochet, en conscience professionnelle. Fermeture de postes, alignement des effectifs du rural sur ceux du cours simple ou double en ville, suppression d'heures de classe pour tous, programme de maths élitiste pour ne pas dire conçu en dépit du bon sens. La liste est longue, quant à la situation du directeur ... Allez, dans un mois les vacances ! En attendant je retourne à mes corrections.
 Nathalie de Trémouilles (12)

 

Bonjour

Et oui, vous avez raison, ils ont été bien difficiles tous ces combats, mais pourquoi donc votre position me rappelle finalement  tant celle des syndicats majoritaires (y compris hors éducation) ? A savoir, protester ... mais pas trop quand même, des fois que les parents (ou pire : les enfants !) y trouvent trop à redire. Est-ce parce que vous avez l'impression que les directeurs sont les éternels oubliés des combats de la profession ? Si cette fameuse grève administrative des directeurs de plusieurs années n'a pas donné grand-chose, n'est-ce pas justement parce que vous avez refusé là encore "d'aller trop loin", et notamment oublié d'y associer les autres instits ? Mais je ne suis dirlo que depuis un an (mais comme vous dites, quelle année !), ce qui explique peut-être que j'ai encore un peu de mal à vous suivre sur ce terrain du " dirlo contre le monde entier" que je sens parfois à travers vos articles ... Enfin, ce n'est que mon ressenti que je vous livre au terme de cette année, et je vous remercie de m'en donner la possibilité. Je lis toujours avec intérêt ce que vous écrivez, donc bonne continuation, et bonnes vacances.

Frédéric - Montpellier

 

Combien de collègues arrivent à passer au barème hors classe ?

Que faire  pour les anciens instits qui sont passés prof des écoles et pour lesquels la progression d'échelon est ralentie et ceux qui ont une note qui ne leur permet pas de passer au grand choix car il y a de grande différence de notation selon les inspecteurs ?

Faisons nous le même métier que l'on soit ancien instit ou prof des écoles ?

Beaucoup d'interrogations sur ces différences de rémunérations et de progressions de carrière, avec le regret parfois de mettre investi dans une fonction de directrice alors que j'aurais du bosser sur le concours externe de prof des écoles. Je serais maintenant au même salaire que mes collègues avec une fonction d'adjointe, alors qu'actuellement je suis au même salaire en tant que directrice avec tout l'investissement que cela engage.

Patricia Dusart directrice du groupe scolaire jules Verne à MONDONVILLE  

 

Je refuse...de désobéir 100% d'accord.

Ceci exprime de façon claire et bien écrite ce que je pense (ainsi que mes  collègues) et, hasard, était l'objet d'une discussion que j'ai eu avec des parents d'élèves ce matin même.

Continuons à nous battre, dans le respect de la loi.

On peut penser par exemple (ce n'est pas notre cas) que l'aide personnalisée n'est pas adaptée, utile.... : essayons de la mettre en place et ensuite on verra si ce n'est pas adapté, utile.... Telle est la position prise dans notre école et ma foi cela nous permet de travailler sereinement !

Sans doute le fait que nous soyons une école de "vieux" (quinquas ..ou presque) et que nous en avons vu (beaucoup) d'autres !!!

En attendant, bon courage pour cette fin de mois et longue vie au GDID

MM Aunay, directrice, école maternelle Lamoricière, Nantes

 

Chargé d'école au sein d'un RPI (3 classes sur 3 sites), je ne m'inscris absolument pas dans ce discours:

Qui débouche les toilettes, qui enlève les morceaux de verre du toit (suite à une tempête), qui instaure des rencontres avec la maison de retraite, qui explique à l'ATSEM, à la femme de ménage, à la cantinière, au cantonnier quelles sont leurs tâches, les oublis, les travaux saisonniers (à rappeler chaque année), si ce n'est l'enseignant qui est sur le poste et accessoirement pour l'instant le directeur. Aux conseils d'écoles, les 3 voix des directeurs sont égales, avec en face de nous 3 maires et une présidente de SIRP.

Qui va trouver le maire rapidement pour évoquer un problème de sécurité?

J'ai du mal à entendre que par rapport à un directeur à plusieurs classes, déchargé, j'ai moins de travail. Un super directeur de site implique forcément un désengagement de tous ces problèmes (notamment de sécurité et de responsabilité), de même qu'un éloignement du centre de décision. De nombreux documents sont à remplir par le directeur, qui ne connaîtrait pas les enfants, puisque sur des sites séparés.

Nos écoles rurales, même petites, restent un vivier d'engagement des enseignants, des parents, du personnel, bien autrement plus important que dans de grandes structures, même si cela implique une autre vision du fonctionnariat. 

C'est pour cela que je me bats, et l'hypothèse d'un statut, si elle aboutit à des compromissions de ce type ne me paraît pas être une bonne solution.  

Je vous cite:

En ce qui concerne les regroupements d'école, Mr COIGNARD nous fait remarquer que malgré les réticences historiques et les craintes de certaines municipalités de voir disparaître la relation forte école / commune, les consciences progressent et qu'il convient de réfléchir à la masse critique en deçà de laquelle la nature de la fonction n'est plus la même.
Il nous paraît cependant plus pertinent de fixer un « seuil haut » prenant en compte le nombre de sites et les réalités locales afin de ne pas se retrouver avec des hyperstuctures humainement ingérables. 
Pour le cas particulier des plus petites unités, il conviendrait de dissocier la forme juridique et les moyens associés.

Si le statut paraît une bonne chose, le regroupement des écoles sur de gros sites impliquerait des déplacements d'élèves beaucoup trop long (1H30 matin et soir, au bas mot) notamment.

C'est pour cette question, que je n'adhère pas encore au GDID, puisque mon type de structure, ma fonction, ainsi qu'une certaine vision de l'école seraient remis en cause.

Très cordialement

Hervé Mielcarek

En réponse : on est sur le même souci. Le statut des dirlos est une évidence, et chacun d’entre nous aurait à y gagner. Pour ce qui est de l’Ecole Publique, et d’un éventuel statut juridique d’établissement, l’affaire est tout autre. Il y a en particulier, comme vous le signalez, la question de la taille, du risque d’éventuels regroupements dénaturant le rôle premier de l’école, celui d’un service public de proximité. Nous n’aurions rien à y gagner. C’est bien le sens des propos tenus par notre association au ministère. L’école rurale est une question à part, qui implique en son devenir bien d’autres domaines, tel l’aménagement du territoire. Il doit y avoir un traitement tout particulier envers l’école rurale. C’est pour cela que nous portons attention aux évolutions actuellement en cours dans de nombreux départements, consistant à ne pas modifier les RPI existants, mais à les doter d’une direction unique.

 

Comme je vous l'avez déjà signalé, je suis EVS à Orléat et je dépend du Collège G. ONSLOW de LEZOUX, nous sommes en tout 12 EVS dépendant de ce collège,  répartis dans des petites écoles et nous avons appris il y a environ 2 semaines que nos contrats n'étaient pas renouvelés.  Nous n'avons rien reçu, c'est simplement la personne qui est EVS au collège qui nous a informé par mail que l'IA ne renouvelé pas les contrats au 30 juin. Nous sommes à 15 jours de la fin de notre contrat et nous sommes toujours là a attendre de recevoir au moins un courrier "de remerciement de nos services depuis 3 ans". L'attente est surtout pénible et angoissante et comme chaque mois de juin depuis 3 ans nous finissons l'année scolaire avec le cœur triste et le ventre noué. Personnellement, je garde un petit espoir grâce à vous, mais en ayant peur d'être tellement déçue.

Mais encore une fois, je vous remercie vraiment pour tout ce que vous faites pour nous.

Cordialement.

I.BUISSON.

 

QUEL EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ???

Désolé, pas réussi à écrire d’article pour cette rubrique… Fin d’année, je fatigue…
J’en profite donc pour répondre à ceux qui me demandaient d’où venait ce titre « quel est le fou, le monde ou moi ? » : c’est tout simplement une vieille chanson d’Eugène Pottier, à découvrir à

http://sebastienducret.free.fr/pottier/lefou/page27.html

Un Eugène Pottier qui en a écrit bien d’autres, dont une en particulier qui a eu un bout de succès…

(un abonnement gratuit à qui la découvre…)

 

SKOL AN DIAOUL (L'ECOLE DU DIABLE....)

Pour terminer l’année…

Je pourrais vous parler de l’archevêque de Récife (Brésil) qui a excommunié la mère d’une fillette de 9 ans, ayant avorté de jumeaux dont elle était enceinte, après avoir été violée par son beau-père. Excommunication étendue aussi à l’équipe médicale ayant pratiqué l’IVG, mais non appliquée au beau-père…

Je pourrais vous parler de cette ville où les Loubavitch fréquentent la piscine publique où se rendent les élèves des écoles, sauf le Jeudi. Le jeudi, faut changer l’eau impure pour que ces saints hommes fassent trempette, puis vider ensuite la piscine, afin que les mécréants ne profitent pas d’une eau chlorée, mais sanctifiée…

Je pourrais vous parler d’un ayatollah en Iran qui a décrété que les manifestants étaient « mohareb », c’est-à-dire « ennemis de Dieu ». Peine prévue pour les mohareb ? La mort…

Je préfère vous signaler que Malia, 15 ans, ancienne élève de l’école, n’est pas revenue au collège après les vacances de Pâques. Elle a été mariée, au pays, de force. « C’est la tradition, dans notre religion… »

Il y a encore pas mal de boulot pour l’école du Diable….

 

LE GOULOT D'OR DE LA BOUTEILLE...

Attribuée à la proposition de loi Carle, déjà adoptée par le Sénat le 10 décembre 2008, et qui passera à l’Assemblée à la fin du mois. Le texte, qui vise à clarifier les responsabilités des communes concernant le financement des écoles élémentaires privées, prévoit « la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat lorsqu’elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence ».
En jeu avec cette proposition de loi Carle, selon ses promoteurs : la « liberté de l’enseignement », et une « parité » de traitement permettant l’égal accès des enfants au public, et au privé. Habile et perverse manipulation de concepts, dont on imagine aisément l’impact tout autre qui serait la sienne, si elle venait à toucher au secteur de la santé, contraignant les communes à financer les soins des malades dans les cliniques privées des beaux quartiers, au mépris de son hôpital public…

 

EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?

Dans nos beaux bureaux flambants neuf, trônent les merveilles de la technologie : téléphone, répondeur, fax, ordinateur… Outils dont le rôle évident est de nous permettre de travailler. Or, en cette fin d’année, un peu plus que d’habitude, ces outils se révoltent !

L’ordinateur crache mail sur mail, tous autant emplis d’enquêtes, de questionnaires, de messages en tous genres. Le fax dévide des bobines entières de rappels et de retours à faire pour hier. Quand au téléphone, il sonne sans interruption, de l’aube au crépuscule.

Du coup, mardi, sur mon petit quart de décharge, j’ai débranché l’ordinateur, coupé le téléphone, le fax, barricadé mon bureau, fermé la fenêtre et j’ai enfin pu travailler…

En toute bonne logique, notre mammouth devrait veiller à notre productivité. Pour cela, il lui suffirait de supprimer les mails, et de ne plus communiquer que par plis délivrés par pigeons-voyageurs….

 

 

L’ANNEE TERRIBLE

Non pas celle de Victor Hugo, qui parlait de 1871, m’enfin, toutes proportions gardées, cette année que l’on vient de vivre n’aura pas été triste…
Pas triste pour l’Ecole Publique, on s’en doute, mais pas triste pour ses dirlos, on le sait moins…
A en reprendre quelques points, en un inventaire à la Prévert :

 

Les nouveaux programmes…

Ils firent couler beaucoup d’encre. Ils étaient trop ceci, pas assez cela, rétrogrades et inapplicables, sournois et vicelards. Toutes choses belles et bonnes, mais un petit oubli : ces nouveaux programmes, il a bien fallu les décliner, les faire connaître, les mettre en œuvre, les articuler aux Projets d’Ecole, etc…, etc…

Pas mal de travail pour les dirlos…

 

L’aide personnalisée…

D’accords ou pas, on a dû s’y coller et ces 60 heures de soutien auront coûté bien plus d’heures aux équipes. Au détail près que, pour les dirlos, la tâche était double : participer au dispositif et le mettre en place, de toutes pièces. Sans compter les multiples enquêtes à répondre pour hier , les jolis tableaux excel à tenir, le pointage des heures et des minutes de chacun, tous labeurs pour lesquels il aurait bien été normal que l’on nous dispense de ces fichues 60 heures.

Non, une corvée de plus pour les dirlos…

 

Le SMA…

Autre nouveauté de cette année terrible, le Service Minimum d’Accueil. Bien sur, il dégrade le droit syndical, il met en devoir les communes de régler les problèmes sociaux de l’état, bien sur… Tout a déjà été dit à ce sujet…Ce qui a moins été  signalé, c’est une petite réalité très prosaïque : entre les retours des déclarations préalables, la communication envers mairie, parents, IEN, l’établissement des listes de signatures pour le lendemain, il y a une personne dans l’école, qui a été pas mal mise à contribution. Devinez qui ?

Du taf en plus pour les dirlos…

 

Les évaluations…

Au-delà du débat sur leur utilité, leur conception, les dangers qu’elles représenteraient pour l’Ecole Publique, un fait a été moins souvent relevé, celui des primes octroyées aux collègues des classes concernées par ces évaluations.
Sans porter le moindre jugement de valeur, on constate, à plat, que cela relève d’une idéologie « du mérite », qui tend à récompenser financièrement tout travail supplémentaire…
Mais un détail blesse ce beau raisonnement. Si les collègues adjoints touchent effectivement une prime pour corriger ces évaluations, il y a d’autres collègues, qui établissent les fichiers de résultats, les mettent en ligne à grands renforts de jolies clés OTP, et, le tout, gratuitement…

Pas grave, c’est un peu plus de boulot pour les dirlos….

 

Les EVS…

Chacun s’accorde à constater le gâchis humain que représenterait leur départ. On voit même certain syndicat qui appelle aujourd’hui à manifester pour ces EVS, lui qui refusait hier leur embauche et demandait aux dirlos de ne pas siéger aux entretiens de recrutement. Au-delà de ces tristes Tartuffes, reste le scandale de voir ces personnels ne pouvoir bénéficier d’un renouvellement de leurs contrats. Un petit détail souvent ignoré : les EVS sont formés sur postes par les dirlos, qui organisent leur travail. Pas grave, un petit turbin de plus pour les dirlos…

 

Le stages de remise à niveau…

On ne reviendra pas là-dessus, mais il faut quand même signaler que le ministère a été bien plus clair à ce sujet que nos IA veulent bien l’avouer. Il y a une personne qui, présente ou non, encadrant le stage ou pas,  est et reste responsable, c’est la directrice, c’est le directeur…

Un petit job de plus, pendant les vacances…

 

Les clefs OTP…

Des milliards investis pour sécuriser Base-Elève d’abord, l’accès aux différents sites institutionnels ensuite. Et des dizaines de milliers de collègues tenus désormais de se balader avec cette fichue clé, de l’utiliser au passage, histoire de compliquer plus encore notre métier.

Pas grave, on a l’habitude, c’est un petit labeur de plus pour les dirlos…

 

Les RASED…

La suppression de plusieurs milliers de postes de Rased aura des conséquences désastreuses pour le devenir de l’Ecole. Quel que soit le bilan que l’on tire des Rased et de leurs insuffisances, les supprimer et ne rien mettre à la place ne peut se faire sans casse pour les élèves

Moins signalé, mais réel pourtant, les difficultés supplémentaires pour les dirlos qui auront désormais à multiplier les démarches pour arriver à tenir les équipes éducatives, entre les Rased absents, la MDPH lointaine, les médecins scolaires en galère et l’obligation, pour nous, d’arriver cependant à faire jouer à l’école tout son rôle.

Une besogne de plus…

 

L’accompagnement éducatif…

Mis en place cette année dans les écoles ZEP, il devait être étendu à l’ensemble des écoles à la rentrée 2009. Ce qui ne se fera pas, compte tenu du démarrage catastrophique du dispositif. On en a peu parlé, mais il faut bien dire qu’il y a, dans l’école, un gugusse qui ne touche pas un centime, ne participe pas obligatoirement à cet accompagnement éducatif, mais en reste quand même le responsable et le garant, pour tous problèmes, tous pépins et toutes emmerdes diverses, et ce, jusqu’à 18 h. Vous ne devinez pas de qui il s’agit ?

Bien sur, ce n’est qu’un petit ouvrage de plus pour les dirlos…

 

Ayant commencé avec Hugo, on finira par lui, et par quelque lignes de son « Année Terrible », qui donne mieux à comprendre ce qu’est une directrice, un directeur d’école aujourd’hui :

 

« …Cet homme étant le crime, il était nécessaire
Que tout le misérable eût toute la misère,
Chacun se donne à tous et nul ne songe à soi.
Nous sommes sans soleil, sans appui, sans effroi.
Tout ira bien pourvu que jamais on ne dorme…. »

 

POSITIVONS UN PEU

Pour signaler que c’est les vacances….

 

S.O.S. DIRLOS

 

En cas de besoin, en cas de pépin ou de simple curiosité...

Vous avez un probloque, besoin de conseils, d’un texte de loi, d’un renseignement quelconque

Si vous êtes naïfs, vous pouvez tenter votre IEN. Sauf miracle, celui-ci vous répondra « qu’il vous fait confiance pour régler au mieux le problème »

Vous pouvez essayer l’IA et sa fameuse cellule d’aide aux directeurs d’école. Bonne chance, vous nous raconterez…

Vous pouvez aussi tenter SOS POV' DIRLOS qui est gratuit, efficace, rapide…

Au bout du fil, vous aurez un collègue, pas un robot ou un vague apparatchik… C’est parfois bruyant à l’écouteur, on est en classe, pas aux Seychelles, mais on tentera de vous dépanner au mieux, le tout sans vous bassiner de demandes d’adhésions.

Récapitulons :

-          SOS POV' DIRLOS pour les problèmes concernant la maternelle, au 06.33.92.11.31. ,  

-          SOS POV' DIRLOS élémentaire au 06.78.77.61.93.

-          SOS POV’DIRLOS pour toutes les questions liées à l'hygiène et à la sécurité, aux PPMS, etc... c’est au au 06.07.16.30.53.

Si les dirlos ne s’entraident pas entre eux, qui le fera ?

 

BOUTEILLE A DOMICILE

 

N'ayez plus honte d'être égoïstes, dégustez sans remords une bonne bouteille à domicile. Vous pouvez recevoir nos envois sur votre mail personnel. Si cela vous dit, il suffit de nous le signaler en écrivant à GDID

810 collègues l’ont déjà fait, ce n’est pas un souci de rajouter votre mail personnel à nos listes de diffusion…Liste de diffusion qui dépasse désormais les 50 000 destinataires, soit la quasi-totalité des écoles de ce doux pays et pas mal à l’étranger…

 

SITE DU GDID

 

Nouveauté, entre autres, sur notre site, les liens débouchant sur le groupe GDID sur Facebook. Groupe tout récent, mais déjà prometteur… On se met à la page… Si vous ne connaissez pas encore notre site, il vous suffit de cliquer ICI

 

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

MAIS UN DE PLUS, C'EST TOUJOURS UN DE MIEUX !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:50

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE

UN PROVERBE DE DIRLO ET DE PREVERT:

MARTYR, C’EST POURRIR UN PEU…

N° 114 – 10 JUIN 2009

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

EH, DIS, TOTO...

Une petite blague de Toto ?

On l’a dit, on le répète : le propre des Totos, c’est de grandir…

Grandir à tel point qu’à force d’être mauvais élève, et de redoubler sans cesse,on se retrouve enseignant.
Un enseignant qui a pris la sage habitude d’éviter les médecins, gens fort doctes et fort savants, mais qui annoncent rarement de bonnes nouvelles. Mais, y’a des fois, on se fait faire aux pattes, et là, le Toto regardait son toubib, la mine grave et compassée, lui annoncer :

-          Soyez courageux, je vous dois la vérité… Il vous reste deux mois à vivre…

-          J’peux prendre Juillet et Août ?

Question que les pov’ dirlos que nous sommes ne pourront jamais poser…

Au train où ça va, nos années compteront toujours douze mois, mais ce sera douze mois de septembre…

 

EN CONSCIENCE, JE REFUSE DE DESOBEIR !

 

Nous terminons une année scolaire marquée de nombreux conflits : Rased, suppressions de postes, nouveaux programmes, aide personnalisée, SMA, lycées, enseignants-chercheurs, évaluations, mastérisation, etc…, etc… C’est curieux, il n’y a, que pour les dirlos, que rien n’a été fait, qu’aucune action n’ait été tentée. A croire que tout va bien pour nous dans la meilleure des écoles possible…

 

Ces conflits ont vu naître une forme d’action inédite, celle de la « résistance pédagogique » et de ses enseignants « désobéisseurs ». La parole leur a été donnée dans la « bouteille ». Pour avoir pas mal discuté, échangé avec certains d’entre eux, pour s’être parfois fait copieusement enguirlandé, mon siège est fait.  Et tout ce qui suit n’est autre que l’humble opinion toute personnelle du quidam avec lequel je suis le plus souvent en accord, à savoir moi-même, que les petites idées d’un pov’ dirlo de la banlieue d’une banlieue, en bas de la carte…

 

En conscience, tout bien gambergé, je refuse de désobéir…

 

Je m’y refuse en tant qu’instit laïque, de l’Ecole Publique.

On est quelques centaines de milliers à être membres du mammouth, à participer de ce qui se nomme encore « Education Nationale ». Un collectif gigantesque, qui a son sens, son utilité, son rôle au sein de la République, un service public fragile, décrié, attaqué. Or ce type d’action radicale sépare les collègues en blocs antagonistes, les « bons » d’un côté, parés de toutes les vertus résistantes, les « mauvais » de l’autre, stigmatisés pour leur lâcheté ou leur inertie. Scinder ainsi notre collectif ne me paraît pas être le meilleur moyen de chantonner ensuite « tous ensemble, tous ensemble »…

 

Je m’y refuse en tant qu’amoureux de la castagne…

On peut aimer se battre, lutter, s’organiser, tenter d’améliorer son boulot. Il y a des gens comme ça et j’en fais partie. A une différence près : je n’aime pas perdre.

Et je ne vois donc aucun intérêt à aller se faire allumer en rase campagne, si c’est en un combat douteux.

Au pire, mouvement s’étiolant, peu de soutien de l’opinion et des syndicats, c’est la partition classique des IA qui nous joueront la gamme des sanctions, du blâme à l’avertissement, du retrait de salaire à la révocation.

Au mieux, quelques admonestations symboliques limiteront la casse pour quelques collègues, à grands renforts du duo classique pétitions / manifestations. Mais rien n’aura vraiment été gagné.

Je n’ai pas le goût du martyre, bien peu de sympathie envers ceux qui y poussent, autant dire que s’il est parfois des luttes à mener sans espoir de réussite, la tactique de rechercher délibérément la répression/sanction ne me paraît guère utile.
Mourir pour des idées, voire GDID, d’accord, mais de mort lente, vous connaissez la chanson…

 

Je m’y refuse en tant que parent…

J’ai des minots à l’Ecole Publique. A prendre l’exemple des programmes scolaires, je me contrefiche de savoir qui les a écrits. Quand à savoir s’ils sont bons ou mauvais, je suis assez grand en tant que citoyen pour en juger, voire pour m’y opposer. Mais je trouverais bien anormal qu’au nom de convictions par ailleurs parfaitement respectables de tel ou tel enseignant de leur école, mes gamins aient une année à plancher sur les programmes 2002, l’année suivante sur les programmes 2008.

Côté réussite à l’école, il y a mieux…

 

Je m’y refuse en tant qu’enseignant…

On a assez de mal à lutter contre les niaiseries colportées contre l’Ecole Publique et ses enseignants (toujours en grève quand ils ne sont pas en vacances…), on rame déjà suffisamment assez contre une école privée qui nous taille des croupières, pour ne pas se soucier de l’impact de ce mouvement de désobéissance auprès de l’opinion publique.

Soyons clairs : si le but du jeu est de remplir le privé, l’objectif est atteint. Et il ne suffit pas de s’opposer à ces ministres voulant démanteler le service public, il faut d’abord éviter de leur donner, et la main et des arguments…

Pour quelques parents engagés aux côtés des « désobéisseurs », combien ne retiendront de ce mouvement qu’une image dévalorisante de plus de l’enseignement public ?

 

Je m’y refuse en tant que dirlo…

Dirlo dont l’une des multiples tâches consiste à faire tourner son école, à faire vivre et travailler ensemble des collègues, des personnels et des parents.
Toutes strates de rapports humains régulés par ce qui fonde le droit de chacun et le protège de l’arbitraire : la loi.

Cette loi, ce droit que nous déclinons au niveau de nos élèves, pour lesquels le vivre-ensemble se traduit par le règlement de l’école.
Comment pourrais-je, en tant que dirlo, dire à un de mes élèves : « je te demande de respecter le règlement de l’école, qui est ta loi, et je t’informe aussi que, pour ton bien, je ne respecterai pas la loi de mon côté ! »

Il y a mieux, au niveau de la crédibilité…

 

Je m’y refuse en tant que citoyen…

Je l’ai dit et le répète : l’Ecole Publique n’appartient pas à ses enseignants. Lorsque Alain Refalo s’exclame « les enseignants sont le mieux placés pour savoir ce qu’il faut enseigner et comment », il se plante gravement…

Oui, nous sommes, c’est notre métier, les mieux placés pour savoir comment enseigner…

Non, ce n’est pas à nous de décréter ce qu’il faut enseigner !

A qui donc ?
Ben dame… A l’état, à la nation, à cette république dans laquelle s’incarne l’Ecole Publique…

En bons fonctionnaires, faut-il donc que l’on fonctionne ?

Oui, sans ambages ni détours de langage. Et cela ne signifie pas pour autant qu’il faille se taire et tout accepter, mais c’est là le rôle du citoyen. Citoyen qui peut combattre une loi, s’y opposer seul ou collectivement, au travers de syndicats d’associations, de partis.

 

Désolé donc, collègues « résistants pédagogiques », mais, en conscience, tout bien gambergé,

je refuse de désobéir…

Thierry Fabre

 

ON S’ECRIT

 

A l'école, la direction est une fonction.
C'est une fonction sans objet véritable, mais avec de très nombreux objets.
Sa fonction première serait de fonctionner, mais aucune direction n'est donnée pour permettre qu'elle fonctionne.
Si la direction a un sens, il varie souvent car sa base n'est pas stable.
Pourtant, sans direction, l'école ne fonctionne plus.
Sans un faisant fonction (jusqu'à ce qu'on lui ôte), pour donner un sens à cette direction, la direction n'a plus aucun sens.
Sans un faisant fonction, les très nombreux objets de la direction ne fonctionnent plus.
Pourtant, le faisant fonction n'est qu'un objet.
Je suis le premier à être tombé dans le panneau du sens de la direction.
Pourtant, en changeant de voie, et en passant de fonction à métier, en passant de faisant fonction à exerçant métier et en passant de l'implicite au statut, notre école, notre direction, notre travail retrouveraient un sens.
Avez-vous, vous aussi d'autres définition de la direction, afin de pouvoir, par des phrases simples, chocs ou amusantes, faire comprendre notre place actuelle dans l'école ?

Samuel Auxerre – Puy-de-Dôme

 

Ancien directeur d'école et ancien membre du GDID, en retraite depuis 2006, je suis toujours avec beaucoup d'attention et d'intérêt le travail réalisé par le GDID, et j'ai toujours une pensée pour tous les collègues qui oeuvrent sur le terrain au fonctionnement de notre école publique et laïque à laquelle je suis profondément attaché.
Tout ce qui est avancé, énoncé, proposé par les membres du GDID depuis sa création montre le profond désarroi dans lequel se trouvent tous ceux qui exercent ce métier et ces fonctions.
Il est bon et nécessaire, salutaire même, quand on est dans cette situation d'enseignant-directeur de retrouver au sein d'un groupe des collègues, des pairs, qui ont des points de vue et des idées proches des siennes.

C'est réconfortant et encourageant

Le GDID -dont l'existence semble être reconnue aujourd'hui- est entendu, reçu, considéré comme un "interlocuteur institutionnel". Soit.
On ne peut espérer maintenant que quelques unes des voies parmi celles qu'il préconise soient réellement et sérieusement prises en compte et mises en place, rapidement ... avant que les directeurs et directrices ne soient plus désormais que de PE sortants d'IUFM ... dont j'ai déjà eu l'occasion d'écrire ici toute l'inconscience que cela  révèle de la part de ceux qui prennent ou couvrent ces nominations... sans en assumer les lourdes et dramatiques conséquences, parfois...

Bon courage !

Francis Ribano - Vienne

 

Bonjour collègue,
Bof!... Je vais encore râler mais après ce que je viens de subir :violences entre élèves, bagarres, jet de gomme et matériels cassés(de plus en plus quotidiennement constaté et parents qui ne "veulent surtout pas qu'on "réprimande leur chers petits" et usent du poing sur le bureau pour se faire entendre) sans possibilité réelle de réagir (attendons un accord de ... ) j'ai pensé raccrocher, pour de bon !

Nous avons déjà toutes dans notre école dépassé le quota d'aide personnalisée, mais encore deux équipes éducatives à faire, les réunions de prép à droite à gauche, les bilans à envoyer à l'IEN, le projet d'école que je n'arrive pas à mettre au propre, et les projets AEC, PAP qu'on aura pas le temps de rédiger non plus, donc plus de moyens d'organiser des extras pourtant bien utiles à l'amélioration de notre boulot.

L'appel du Samu, faute de pouvoir joindre des parents qui envoient à l'école leur petit avec 40° de fièvre,  qui viennent s'ajouter etc etc etc ... et pas de disparition au moins du temps de soutien pour l'an prochain ?

Ras le bol des heures sup qui s'accumulent, ras le bol pour nous prendre pour des super je ne sais quoi d'ailleurs ! Et voilà, j'ai commencé le décompte pour la retraite, le nombre de jours restant cette année... très mauvais signe !!!

Quelques parents nous "comprennent "mais ne "comprennent pas" le manque de moyens pour nous faire respecter et exercer une autorité qui pourrait remettre les choses en place très vite comme dans les collèges, (exclusion), enfin, voilà, c'est bientôt les vacances, youpi !

Nahalie – Oise

 

Bonjour,

 

Malgré vos demandes et celles d'autres syndicats concernant le renouvellement des personnes en poste "d'aide à la direction" dans les écoles primaires, rien ne s'est fait, bien que les postes sont pérennisés. Mon contrat s'arrête le 30 juin 2009 après 32 mois dans l'école et donc 3 années scolaires. Il me manque 4 mois pour faire la totalité du CAV, mais pas possible de renouveler puisque le minimum de ce contrat est 6 mois.

 Les pétitions et lettres de mon directeur, de l'équipe éducative, du personnel de service et employés périscolaires n'ont rien fait non plus.

 Je suis outrée de ce fameux plan de cohésion sociale dont font partie les CAV. Je me retrouve à 52 ans sans emploi après m'être investie dans mon travail et avoir donné entière satisfaction au directeur et à toute l'équipe éducative.

 Je voulais juste vous faire part de ma situation et de celle de nombreuses personnes qui vont se retrouver au chômage. Il me semble être un emploi jetable et pas un être humain (comme des mouchoirs papier).

 Pourquoi les syndicats sont-ils entendus concernant les revendications des personnes en poste et pas pour des emplois précaires ?

 MME CAMPOS

 

Monsieur Le Président,
Merci de lire ce message, Un p'tit bonheur sur une page,
Une douceur..pour l'Education Nationale.
 
Je le confie à la toile, La grande toile du progrès,
Afin qu'il tisse les voiles... De la solidarité,
Et qu'il rayonne aux ondes... De l'humanité.
 
Je suis Professeur des Ecoles Dans un petit village de l'Eure,
Trois cents âmes y demeurent, Et vingt- six élèves à l'école...
Une classe, dite « unique », Mais cinq cours, dits multiples...
 
Dans cette école une chance, Un p'tit morceau de bonheur,
Qui s'écrit avec ces trois lettres: Employée de la Vie Scolaire...
 
Pour l'Education Nationale , Un p'tit bonheur, c'est pas banal,
Un léger baume sur le cœur De cette Grande Dame
Un peu...bancale !
 
Notre bonheur, c'est Géraldine, En silence elle participe
A la guérison d'la Grande Dame... Elle est..une Valeur Ajoutée
HUMAINE rentabilité, Et c'est du bonheur ...assuré !
 
Dès le matin, elle s'active, C'est sur le net qu'elle s'incline
Les courriers, les notes de service, Toutes les infos de l'inspectrice,
Et celles de l'Académie...
 
Mes mots notés au brouillon, Les compte-rendus de réunion,
Tapés, imprimés, photocopiés, Enveloppés, adressés, timbrés,
Prêts à être distribués...
 
Encadrés, les derniers dessins des CP, Affichés, sinon...à quoi bon dessiner?
Un CM vient montrer son texte sur le musée, Elle l'aide à le recopier, à taper sur le clavier...
Retentit le téléphone, qu'elle décroche sans tarder, Afin de ne pas gêner, le travail commencé,
Un autre enfant vient finir avec elle l'exercice, Elle explique et décortique, redonne de l'énergie..
 
Rangée la bibliothèque, Notés les livres prêtés,
Elle prépare la maquette, La une du journal scolaire...
 Ah! Notre petit journal « Magique », ils l'ont appelé
Quel travail de fourmi, J'y passerai.... ..des nuits ?
 
Sonne la récréation, une mi- temps pour souffler, Elle me rejoint, souriante, à la main nos deux cafés,
Quelques chaudes gorgées, entre... deux conflits à régler, Des solutions à trouver, des mots à reformuler, Une écorchure à soigner, une blessure à consoler...
Et puis...c'est reparti !
 
Sur les chemins de la connaissance, Vaincre ainsi sans cesse l'ignorance,
Avec labeur, effort, sérieux, S'ouvrir l'esprit, être curieux.
Ne pas oublier l'insouciance, De tous ces êtres en enfance,
La bonne blague!... On la mettra dans le journal, Les bons gags, et les rires, c'est vital !
 
Dans les pots Les peintures sont bien préparées,
Quatre enfants sur un chevalet, Deux à l'ordi pour recopier,
Les autres en dessin sur papier, ....Sans elle, jamais...
Ce ne serait si bien géré.
 
Bientôt la fin de la journée, Plus l'aide personnalisée,
Restent les cahiers à corriger, Faire le point pour évoluer,
Et demain..tout continuer... ..
 
Le soir, coup de fil... C'est Géraldine,
A sa voix, je perçois, Une blessure qui abîme...
 
Ecoute, me dit-elle...c' est à pleurer ! Du « Pôle Emploi » j'ai reçu...un imprimé,
Dans quelques semaines, c'est marqué, Votre contrat est terminé...
 
Ils me demandent ce que j'ai fait, Pour trouver un futur emploi..
Sa voix se fêle... J'ai..un emploi! » Ils me demandent ce que j'ai fait,
pour me former, pour m'insérer, Sa voix se gèle.... puis accélère: « Je...suis formée,
depuis trois ans, j'me sens utile, insérée et c'est varié,
Pas bien payé, mais..j'veux rester ! » Sa voix s'étrangle... c'est à pleurer...
 
Ils me demandent mes compétences C'que j'ai acquis, que vais-je répondre?
Il y a l'espace ...d'UNE LIGNE UNE LIGNE.... mais tu te rends compte !
 
J'ai honte, honte...il aurait fallu UNE PAGE Au moins UNE PAGE pour répondre,
J'ai honte, honte..pour notre Grande Dame Pour ceux qui l'ont créée, l'ont fait évoluer,
Qui a tant appris aux enfants, Qui a tant encore à leur apprendre..
 
Et Géraldine ??? On n' lui dira même pas MERCI
Bien sûr, pas de parachute doré, Et même pas d'indemnité
Ils lui précisent... Oh!..comme ils disent D'étudier ses droits...pour. .le R.M.I.
Elle a raison...c'est à pleurer.. Alors qu'on demande chaque jour,
A nos élèves de dire « Bonjour » De dire « Au revoir » et.... « Merci »
De s' respecter, d'être poli Comme vous dîtes, Monsieur Sarkozy...
 
Que vais-je dire, à la p'tite fille, Qui l'autre jour, près de moi ,s'est assise,
Et ,toute fièrement, m'a dit: « Tu sais, Maîtresse,moi, quand j'serai grande,
J'irai au collège, comme mon grand frère, J'irai au lycée, j'passerai mon bac,
Et je ferai...comme Géraldine! » Je sursaute.. Mon cœur se serre..C'est à pleurer.
 
C.Picavet Professeur des écoles
à l'école des Livres Magiques Saint-Grégoire du Vièvre (Eure)
 
P.S: Ironie..... A la rentrée, c'est presque sûr Notre petite école rurale
Sera dotée d'une Valeur Matérielle Ajoutée, Des fonds ont été débloqués,
Huit ordinateurs et un tableau interactif Une « classe numérique »
Nous serons à la pointe du progrès ! Et pour cela, je serai formée !
Mais, qui m'aidera à installer, et à gérer, sans Valeur Humaine Ajoutée !

 

Combien de collègues arrivent à passer au barème hors classe ?

Que faire  pour les anciens instit qui sont passés prof des écoles et pour lesquels la progression d'échelon est ralentie et ceux qui ont une note qui ne leur permet de passer au grand choix, car il y a de grandes différences de notation selon les inspecteurs ?

Faisons nous le même métier que l'on soit ancien instit ou prof des écoles ?

 Beaucoup d'interrogations sur ces différences de rémunérations et de progression de carrière, avec le regret parfois de mettre investi dans une fonction de directrice alors que j'aurai du bosser sur le concours externe de prof des écoles. Je serai maintenant au même salaire que mes collègues avec une fonction d'adjointe, alors qu'actuellement je suis au même salaire en tant que directrice avec tout l'investissement que cela engage.

 Patricia Dusart directrice du groupe scolaire jules Verne à MONDONVILLE  - 31

 

Bonjour,

Je suis directeur d’école depuis 1985 ! Toujours 8 à 9 classes.

Je n’ai jamais vu les syndicats « classiques » (pour ne pas les nommer) nous défendre. Je pense que la raison est évidente : il vaut mieux déplaire à 1 directeur plutôt qu’à 10 adjoints.

J’ai connu la fameuse grève administrative depuis « n » années. Résultat : niet.

Je trouve que mes conditions de travail et ma rémunération n’ont pas changé (ou alors en pire) en 24 ans !!! J’espérais une reconnaissance financière au fil du temps, mais…

Pourtant j’aime ce travail et aujourd’hui je termine ma dernière année en me disant que ce sera peut-être pour les suivants.

Vive la retraite…

Gérard Martin – Finistère

 

QUEL EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ???

 

Il y a des mots que l’on change pour ne surtout pas en changer la réalité : c’est l’histoire connue du balayeur qui se retrouva, du jour au lendemain, « technicien de surface », sans que son salaire soit modifié d’un centime.
Et puis il y a les réalités qui changent et imposent de changer les mots.

On est ainsi passé de l’instituteur au professeur des écoles. Et, pour l’avoir vécu, je peux signaler avoir vu débarquer dans mon école quelques jeunes issus de l’IUFM, me demander, un tantinet gênés aux entournures : « j’ai bien trouvé la salle des maîtres, mais où est la salle des professeurs des écoles ? »

Et on demandera bientôt un master, histoire de continuer à diviser pour mieux régner...

Reste à savoir comment on nommera ces futurs impétrants.

J'aimais bien "instit", moins niais que le triste et fade "professeurs des écoles". Parlera-t-on désormais des "masters des écoles" ? A moins que "maître d'école"... Pas mal, ça sonne bien...

 

SKOL AN DIAOUL (L'ECOLE DU DIABLE....)

 

« Passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre… »

Phrase tirée du Nosfératu de Murnau, phrase qui revient à la mode malheureusement dans ma ville. Les « fantômes », c’est le surnom désormais attribué à bon nombre de dames qui se baladent recouvertes des pieds à la tête de foulards, voiles et autres tissus en tous genres, certainement destinés à les protéger des ardeurs du soleil méditerranéen, mais qui laissent toutefois une fâcheuse impression de déjà-vu.

Un déjà-vu qui nous ramène plutôt du côté de Kaboul que vers les verts coteaux de la doulce France.
Ajoutons à cela que je viens d’inscrire en CP une gamine qui n’a jamais mis les pieds en maternelle. Son père, doux barbu aux yeux tendres, m’a expliqué doctement que « l’école, pour les filles, ce n’est pas très important »…

Il y a du pain sur la planche pour l’école du diable…

 

LE GOULOT D'OR DE LA BOUTEILLE...

 

Attribué, sans aucun conteste, à Mme l’Inspectrice d’Académie de la Marne

Celle-ci affirme sans rire, dans une note du 5 Juin que, pendant les stages de remise à niveau de cet été : « Le directeur a une responsabilité d’organisation dans le repérage des élèves en difficulté, le recueil des volontaires dans son équipe, la mise à disposition d’une salle (ou de plusieurs). Il n’a pas de responsabilité pendant le stage. »

Il est quand même curieux de voir un IA aussi mal informé.

 

Cette IA  ignore en effet le règlement type départemental des écoles, qui précise, dans son article 4.1 que " l'ensemble des locaux scolaires est confié au directeur, responsable de la sécurité des personnes et des biens, sauf lorsqu'il est fait application des dispositions de l'article L. 212-15 du code de l'éducation qui permet au maire d'utiliser, sous sa responsabilité, après avis du conseil d'école, les locaux scolaires pendant les heures ou périodes au cours desquelles ils ne sont pas utilisés pour les besoins de la formation initiale et continue."

Ces stages faisant partie, malheureusement, de la formation initiale et continue, restent bien sous notre responsabilité.

Cette  IA ignore aussi les avis rendus par ses propres collègues, tel l’IA de l’Aube, autrement plus circonspect et bien moins affirmatif :

« Le directeur absent de l’école n’endosse en rien la responsabilité de ce qui se passe dans les locaux de l’école, dans la mesure ou toute précaution a été prise au préalable pour garantir l’exercice de la responsabilité de l’enseignant (de l’école ou d’une autre école) encadrant le stage à l’école. »

Cette IA ignore les propos tenus par Mr Court, directeur de cabinet de notre bon ministre

« …Il appartient donc au directeur d'école de s'assurer de la bonne organisation générale du service, en application du 1er alinéa de l'article 2 du décret du 24 février 1989.
 Le directeur doit par ailleurs être joignable en cas d'accident d'un enfant survenant au cours de la période de stage à laquelle il participe pour établir la déclaration d'accident dans les quarante-huit heures et la transmettre à l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale…. »
(texte intégral à http://www.dirlo.org/perso/bulletins/2008-2009/septembre2008.html )

Trois personnes ayant trois avis différents. Pas très sérieux, tout ça… Autant en rester donc sur l’essentiel, sur le Code de l’Education qui, lui, est assez formel quant à notre responsabilité en ce domaine…

 

 

EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?

 

Je pensais, bêtement, que la mot « excellent » voulait dire en gros « très bon ». Grâce à notre mammouth favori, je viens de me rendre compte d’une erreur colossale.
Tout d’abord, j’écrivais, erreur lamentable, « excellent » en un seul mot, alors qu’il en fallait deux, le tout joint d’un trait d’union. Je n’écrirai plus désormais que « Excel-lent »

Excel du nom si poétique de tous ces mignons fichiers que nos bons IEN, nos gentils Conseillers pédagogiques, nos charmants IA nous concoctent à longueur de journée, tous tableaux qui se remplissent presque tous seuls de jolis sigles, tous tableaux à rendre pour la veille…

« Comment, vous n’avez pas encore retourné le fichier Excel ? »

Encore faudrait-il savoir lequel ! Entre celui des évals CE1, c’lui des LV, c’lui des accompagnements éduc, c’lui des 60 h-pas-pour-les-dirlos, c’lui des passages en 6°, c’lui… on s’y perdrait et on y perd d’ailleurs pas mal de temps.

D’où, certainement le terme « Excel-lent »

Le tout à base le plus souvent de clés OTP. Fameuse clé ayant pour rôle de compliquer ce qui pourrait être simple. D’où son sigle, acronyme de « Otez paix »

J’en suis venu récemment, lors d’une réunion de réseau REP, à demander à l’IEN et la principale du collège, la suppression de tout apprentissage à l’école.

Démarche qui me paraissait logique : à supprimer tout savoir, tout apprentissage, nous pourrions enfin dégager un temps précieux pour les évaluations et le remplissage des jolis tableaux Excel…

Réforme radicale, mais refusée : ce monde n’est pas sérieux…

 

5000 EN VUE ?

 

En bons méridionaux, il faut toujours que l’on exagère…

Le GDID ne compte pas 5000 membres, mais, soyons précis, 2127 directrices et directeurs d’école, ce qui en fait, d’ores et déjà, la plus importante structure regroupant des dirlos de ce doux pays…

Nombre qui n’arrête pas d’augmenter et c’est tant mieux.

Bien entendu, faites-nous confiance, l’argent de toutes ces cotisations sera dilapidé en repas bien arrosés.
Bien entendu, faites-vous confiance, lorsque l’on sera 5000, on sera en mesure de gagner sur tous les points que nous mettons en avant. Cela ne dépend que de nous, c'est-à-dire de vous…

A cet effet, dans une mesure de démagogie purulente qui nous laisse béats d’admiration

nous-mêmes, nous n’hésitons pas devant la moindre vilenie. Ainsi, tout nouveau collègue nous rejoignant maintenant verra sa cotisation reportée sur l’année 2009 / 2010 !

Soit 20 euros d’économisés, ce qui n’est pas rien en ces temps de crise…

Qu’on se le dise !

 

PS Et toutes nos amitiés à Gilles, du Calvados, farouche et déterminé opposant du GDID qui nous disait récemment, et c’était très bien tourné :

« Adhérer est avant tout un projet de mollusque, c'est drôle les bivalves mais ça ne va jamais très loin, ça tourne juste en rond autour de son rocher... »

Collègues mollusques, tristes faces d’huîtres, lamentables moules, à vous de prouver si ce collègue avait tort ou raison…

 

POSITIVONS UN PEU

 

Pour signaler que Francis Ribano, ((voir plus haut) membre du GDID aujourd’hui à la retraite, profite utilement de son temps libre. Après Facilecture, méthode d’apprentissage de la lecture pour les classes spécialisées, il vient de sortir Facilalire, autre méthode de lecture destinée au plus grand nombre. Ca peut se découvrir à cette adresse :

http://facilalire.fr/

 

Autre heureux retraité, autre ancien membre fondateur du GDID (c’est même lui qui a trouvé notre sigle), Albert Angelini, qui a bricolé, lui aussi, sa méthode de lecture. C’est édité par Jocatop, ça se nomme Lectissimo et ça peut se voir à cette adresse :

http://www.jocatop.fr/produit-9014.htm

 

Parce qu’il n’y a absolument rien de plus amusant que de jouer à se faire peur…
Jeu qui a toutefois pas mal de conséquences judiciaires et/ou dramatiques, comme on peut en juger sur ces fiches mises en ligne par la MAIF :

http://www.maif.fr/enseignants/vos-responsabilites/recreation-interclasse/chariot-caillou-tourniquet.html?xtor=EPR-397-[numero14-juin]

et http://www.maif.fr/enseignants/vos-responsabilites/recreation-interclasse/enfant-chute-cabane.html

De quoi regarder tout autrement la cour de votre école….

 

Lors du colloque du GFEN d'avril 2009 sur l'accompagnement, Bruno Suchaut, directeur de l'Iredu, a analysé les données disponibles sur les différents types d'aide. A voir à

http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/37/67/62/PDF/09002.pdf

 

Sur le site du Musée du Louvre, on peut y découvrir des « œuvres à la loupe », animations achti bien faites, accessibles à des minots de CM. Un exemple parlant à ce lien

http://www.louvre.fr/llv/dossiers/detail_oal.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673229908&CURRENT_LLV_OAL%3C%3Ecnt_id=10134198673229908&FOLDER%3C%3Efolder_id=0

 

Sinon, faut bien dire, de temps à autre, que Maître Jacques Risso est un génie. Son dernier billet d’humeur le confirme. A voir à http://www.dirlo.org/modules.php?name=jacsi vous n’avez pas une petite idée de ce qu’est un mois de Juin

 

 

S.O.S. DIRLOS

 

En cas de besoin, en cas de pépin ou de simple curiosité...

Vous avez un probloque, besoin de conseils, d’un texte de loi, d’un renseignement quelconque

Si vous êtes naïfs, vous pouvez tenter votre IEN. Sauf miracle, celui-ci vous répondra « qu’il vous fait confiance pour régler au mieux le problème »

Vous pouvez essayer l’IA et sa fameuse cellule d’aide aux directeurs d’école. Bonne chance, vous nous raconterez…

Vous pouvez aussi tenter SOS POV' DIRLOS qui est gratuit, efficace, rapide…

Au bout du fil, vous aurez un collègue, pas un robot ou un vague apparatchik… C’est parfois bruyant à l’écouteur, on est en classe, pas aux Seychelles, mais on tentera de vous dépanner au mieux, le tout sans vous bassiner de demandes d’adhésions.

Récapitulons :

-          SOS POV' DIRLOS pour les problèmes concernant la maternelle, au 06.33.92.11.31. ,  

-          SOS POV' DIRLOS élémentaire au 06.78.77.61.93.

-          SOS POV’DIRLOS pour toutes les questions liées à l'hygiène et à la sécurité, aux PPMS, etc... c’est au au 06.07.16.30.53.

Si les dirlos ne s’entraident pas entre eux, qui le fera ?

Précision : pour les SOS POV’DIRLOS MARSEILLAIS liés à la problématique de 11 gugusses affairés autour d’un ballon rond, tout de blanc vêtus, et infichus de gagner quoi que ce soit depuis 20 berges, on ne peut rien pour vous…

 

BOUTEILLE A DOMICILE

 

N'ayez plus honte d'être égoïstes, dégustez sans remords une bonne bouteille à domicile. Vous pouvez recevoir nos envois sur votre mail personnel. Si cela vous dit, il suffit de nous le signaler en écrivant à GDID

810 collègues l’ont déjà fait, ce n’est pas un souci de rajouter votre mail personnel à nos listes de diffusion…Liste de diffusion qui dépasse désormais les 50 000 destinataires. Bienvenue aux collègues de Guadeloupe qui nous découvrent…

 

SITE DU GDID

 

Nouveauté, entre autres, sur notre site, quelques nouveaux textes de loi décortiqués, comme celui sur les autorisations d’absence Si vous ne connaissez pas encore notre site, il vous suffit de cliquer ICI

Et pour les textes en question, de jeter un œil, sur le bandeau du haut, sur les rubriques « Guides »

Il y a de quoi faire et de quoi lire…

 

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

MAIS UN DE PLUS, C'EST TOUJOURS UN DE MIEUX !

 

 

 

 

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:48

 

 

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE

CAR LE MOIS DE FEVRIER NE PASSERA PAS L’HIVER …

N° 113 – 12 FEVRIER 2009

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

 

EH, DIS, TOTO...

Toto, lorsqu’il était minot, dans la cour de son école, il avait des mots. Des mots pas toujours très aimables envers ses enseignants. C’était dans la cour de l’école, en cachette, avec le plaisir sournois de transgresser l’interdit. Mais les Totos, c’est comme tout, ça vieillit…
Toto devenu dirlo a aujourd’hui eu la surprise de voir un élève se planter en face de lui, les mains dans les poches, pour lui dire crânement :

« Monsieur, vous n’êtes qu’un pauvre con »

Chose curieuse, ça l’a fait rigoler, le dirlo. Plus curieux encore, il a même positivé, estimant somme toute que l’articulation du gamin était posée, sa voix ferme et audible, son élocution aisée, sa structure syntaxique  plutôt recherchée… A se demander même si l’emploi de l’adjectif « pauvre » ne dénotait pas d’étonnantes connaissances économiques intuitives du salaire moyen d’un dirlo.

Ce qui n’a pas empêché de tancer sévèrement le galapiat de service, nonméo !

Les gros mots ne changent pas, mais du Toto minot au Toto dirlo, de l’élève à l’enseignant, petite différence : au début, on les dit, après, on les encaisse…

 

FICHUES EVALUATIONS !

La prise de position du GDID et les articles parus dans le précédent numéro de la « Bouteille » ont suscité pas mal de réactions.

La « résistance pédagogique » fait débat. Vous trouverez plus avant plusieurs réactions de collègues, dont celle d’Alain Refalo, enseignant à Colomiers (31), sanctionné à plusieurs reprises par son IA pour son engagement dans ce combat.

Si vous souhaitez intervenir à votre tour sur cette question, pas de problème, la « bouteille » vous est ouverte : envoyez-nous cela en cliquant ICI

A ce sujet, il nous a semblé utile de faire un point du droit administratif en la matière, avec de larges extraits d’un texte de Laurent Piau, juriste, texte paru dans la Café Pédagogique du 20 Janvier.


 « …L’obéissance hiérarchique du fonctionnaire
Les récentes affaires de désobéissance de la part de professeurs des écoles m’amènent ce mois-ci à étudier en profondeur le devoir d’obéissance hiérarchique dans la fonction publique.
Précisons d’emblée qu’il ne s’agit pas de donner tort à l’un ou à l’autre des acteurs de ce conflit mais bien de préciser d’un point de vue purement juridique un des concepts de base de la fonction publique. Cette précaution prise, étudions tout d’abord les bases juridiques du devoir d’obéissance hiérarchique avant de voir les conséquences de sa violation.

 Administration et intérêt public

L’Administration désigne les divers services ou organes qui ont pour mission de satisfaire les besoins publics dont ils ont la charge dans le respect de l’intérêt public.

L’intérêt public est constitué de l’intérêt de la majorité des citoyens même si, parfois, il ne semble profiter qu’à une minorité d’entre eux. Il est défini par le législateur de sa propre initiative ou sur proposition, parfois insistante, de l’exécutif.

Forte de cette légitimité, l’Administration est en mesure d’imposer, aux particuliers et aux fonctionnaires, les décisions qu’elle prend au besoin, en les imposant par la voie de la puissance publique que l’on peut définir comme l’ensemble des moyens de droits dont l’administration dispose.

… Le Ministre, investi du pouvoir de décision et aidés dans sa tâche par une administration centrale, représente l’État dans toutes les matières qui incombent à son domaine de compétence et prend les décisions pour faire fonctionner son administration.

En tant que chef de service, il exerce un pouvoir hiérarchique sur tous les agents titulaires et non titulaires de son ministère qu’il nomme par délégation du Président de la République ou du Premier Ministre, et qu’il mute, sanctionne et dirige par des instructions de service.

…La politique de décentralisation a conduit, au fil du temps, les différents ministères à confier à des entités déconcentrées une grande partie de la gestion administrative des personnels qui incombait auparavant à l’administration centrale. C’est pourquoi, dans la plupart des situations, le seul interlocuteur du professeur est le Recteur d’Académie ou l’Inspecteur d’Académie.

 

Le devoir d’obéissance

En application des dispositions de l’article 28 de la loi n° 83-634 …, tout agent public est sous les ordres de son chef de service et doit remplir la mission qui lui est confiée.

"Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l’exécution des taches qui lui sont confiées. Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. Il n’est dégagé d’aucune des responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre de ses subordonnés"

C’est donc le principe d’obéissance aux ordres écrits et oraux du supérieur hiérarchique, sauf s’ils sont manifestement illégaux ou contraire à l’intérêt public, qui est ici posé.

Vous aurez certainement remarqué que deux conditions cumulatives sont à remplir (ordre illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public). Or, ce qui est illégal, c’est-à-dire, contraire à la réglementation en vigueur, n’est pas forcément de nature à compromettre gravement un intérêt public.

Ainsi, le fait d’obliger un fonctionnaire à exécuter une tâche qui n’est pas prévue dans son statut est certes illégal mais ne compromet pas gravement un intérêt public ; dans le principe, cet agent ne saurait se dispenser d’exécuter cet ordre.

D’autant, qu’à supposer qu’un ordre soit illégal et compromette un intérêt public, il resterait à en apprécier la gravité ce qui laisse beaucoup de place à l’incertitude dans l’appréciation des situations dans lesquelles un fonctionnaires peut refuser d’exécuter un ordre.

 

Les conséquences du non-respect d’un ordre

Le non-respect d’un ordre hiérarchique peut avoir deux conséquences :

a) La retenue sur traitement

L’article 64 la loi n°84-16 du 11 janvier 1984 pose la condition de la rémunération du fonctionnaire :

" Les fonctionnaires régis par le présent titre ont droit, après service fait, à une rémunération …."

Si le service n’est pas fait, le traitement n’est donc pas versé. Du moins en théorie.

L’obligation horaire de service de chaque corps de professeur est définie par le décret statutaire du corps ou les décrets qui y sont rattachés. …

La retenue sur traitement pour service non fait s’effectue selon la règle du trentième, qui fait que toute journée non travaillée, même en partie, est déduite du traitement versé pour la valeur d’un trentième du traitement mensuel.

Si l’on considère que l’aide personnalisée aux élèves est due par le professeur des écoles chaque lundi, mardi, jeudi et vendredi pour une durée journalière d’une demi-heure, la retenue sur traitement d’un professeur des écoles qui s’abstient de remplir cette obligation de service peut donc légalement être de 4 trentièmes de son traitement par semaine et de 16 à 18 trentièmes pour un mois entier.

Le service est aussi apprécié en terme de contenu, même si l’appréciation de cette dernière condition à remplir pour percevoir son traitement est plus difficile à réaliser.

De ce fait, certains pourraient penser que l’exécution du service sous une autre forme ouvre droit au versement intégral du traitement. Mais, ce serait oublier que le contenu du service est défini par le chef de service, par les programmes, les notes de service, les circulaires et les directives et non par le fonctionnaire lui-même.

 

b) La sanction disciplinaire

Si le non-respect de l’obligation de contenu, et de qualité, du service est rarement sanctionné par la voie de la retenue sur traitement, il aboutit généralement à une sanction disciplinaire.

Les sanctions disciplinaires sont réparties en quatre groupes :

Premier groupe : l’avertissement / le blâme.

Deuxième groupe : la radiation du tableau d’avancement / l’abaissement d’échelon / l’exclusion temporaire de fonctions pour une durée maximale de quinze jours / le déplacement d’office.

Troisième groupe : la rétrogradation / l’exclusion temporaire de fonctions pour une durée de trois mois à deux ans.

Quatrième groupe : la mise à la retraite d’office / la révocation.

Il est fort probable que, dans un premier temps, le fonctionnaire qui n’exécute pas son service en totalité ou tel qu’il a été défini, sera convoqué par sa hiérarchie pour recueillir ses explications et lui rappeler ses obligations de service.

Mais, il ne faut pas douter que s’il perdure dans ses manquements, il fera très vite l’objet d’une sanction disciplinaire, qui selon les circonstances, ira au-delà de l’avertissement ou du blâme.

 

Le recours aux juridictions administratives

Certains fonctionnaires convaincus du bien fondé des motifs de leur refus d’exécuter le service, pourraient imaginer qu’un recours devant les juridictions administratives entraînera l’annulation des décisions de retenue sur traitement ou de la sanction disciplinaire dont ils auront fait l’objet.

Mais, à moins d’une erreur manifeste d’appréciation ou d’une erreur matérielle, l’issue de telles procédures sera cruellement décevante.

En effet, il ne faut pas oublier que la jurisprudence des Juridictions administratives, dont un des objectifs principaux est de préserver l’autorité et les intérêts de l’administration, y compris en violant le droit international, ce que la Cour Européenne des Droits de l’Homme rappelle régulièrement, est bien établie sur ce point…

 

Conclusion

Dès lors, comment concilier sa conception de la pédagogie et du système éducatif et la préservation de ses intérêts matériels et moraux ?

Eh bien, malheureusement pour le fonctionnaire mais heureusement pour l’intérêt public qui est de voir l’Administration pouvoir agir d’une même et unique manière sur tout le territoire, la liberté de manœuvre est fort limitée.

La facilité consisterait à justifier son action par l’intérêt, supposé, des élèves qui serait, en l’occurrence, constitutif de l’intérêt public.

Mais ce serait oublier que dans un Etat de droit c’est le pouvoir législatif qui définit l’intérêt public, le pouvoir exécutif qui tente de l’atteindre, et le pouvoir judiciaire qui a pour mission de veiller à ce que l’action de l’administration agit bien dans ce seul et unique but.

D’autant que rien ne dit que l’intérêt public dont certains se croient porteur est partagé par la majeure partie des citoyens et des fonctionnaires.

Ainsi, même si les professeurs des écoles sont nombreux à désapprouver la mise en place de l’aide personnalisée, ils sont tout aussi nombreux à ne pas soutenir les collègues qui refusent d’exécuter ces obligations de service voire à trouver justifiées les retenues sur salaires dont ces collègues sont l’objet.

Certes, dans le contexte social actuel, il sera de l’intérêt de l’administration de ne pas transformer ces fonctionnaires en martyrs en leur infligeant des sanctions disciplinaires à l’évidence disproportionnées à la faute.

Mais, dans le même temps, les professeurs auront aussi tout intérêt à ne pas s’engager dans un combat dans lequel les forces en présence, la loi et la jurisprudence ne jouent pas en leur faveur.

Un grand merci à T. CORDEBOEUF    (69) pour nous avoir transmis cet article

 

ON S’ECRIT

La critique en règle de Thierry Fabre à l’encontre du mouvement des désobéisseurs dans le dernier numéro de La Bouteille m’amène à apporter quelques précisions utiles pour le débat.

Le mouvement des désobéisseurs s’inscrit dans la grande tradition des luttes sociales et politiques, y compris en démocratie, qui ont eu recours à la stratégie de la désobéissance civile en tant qu’arme lourde de l’action non-violente. Cette stratégie a connu ces lettres de noblesse avec les combats de Gandhi et de Martin Luther King. Il y a une grande méconnaissance en France de la philosophie et de la stratégie de la désobéissance civile qui n’appartient pas à notre culture politique et syndicale. C’est pourquoi depuis plusieurs mois, nous pouvons entendre tout et n’importe quoi à ce sujet.

 

Il s’agit bien d’une action collective. En ce sens, elle se distingue de l’objection de conscience, démarche individuelle en vue de ne pas cautionner un ordre ou une politique, mais qui n’a pas le pouvoir de contrainte de l’action organisée par le nombre. La désobéissance civile a toujours été une stratégie d’action collective visant à organiser un rapport de force avec l’adversaire, notamment par la pression de l’opinion publique qui soutient les désobéisseurs.

 

Il n’y a aucune volonté de devenir des « martyrs » de la cause. Ce langage est totalement étranger à la démarche de la non-violence. Celui qui désobéit accepte le risque de la sanction. La répression de la désobéissance fait d’ailleurs partie de la stratégie. Il s’agit d’y faire face et de ne point céder lorsque les coups tombent, car c’est précisément notre détermination à supporter la répression qui sera décisive au final. La répression se retourne contre celui qui l’exerce car elle tend à mobiliser l’opinion publique en faveur des désobéisseurs.

L’opinion publique et d’abord les parents d’élèves comprennent fort bien notre démarche quand nous prenons le temps de l’expliquer. Face au ministère qui cherche à nous discréditer aux yeux de l’opinion, nous avons un devoir de vérité et de clarté dans nos positions. Il y a bien une bataille de l’opinion à mener, c’est d’ailleurs ce que fait le ministère avec sa propagande permanente.

 

L’école ne nous appartient pas comme l’écrit Thierry Fabre. Mais entre dire que les désobéisseurs se l’approprient et la réalité qui est que nous ne sommes pas associés aux réformes, il y a quand même de la marge pour construire des projets en commun dans la cohérence et l’intérêt des élèves. Ce sont quand même les enseignants qui sont les mieux placés (et non pas les parents et le ministère !) pour savoir ce qu’il faut enseigner et comment. Nous n’esquiverons pas cependant le débat essentiel sur les valeurs. Quelle école pour quelle société ? Face à une école de la compétition dans une société de la performance et du résultat qui est le projet du gouvernement, nous nous battons pour une école de la coopération en faveur d’une société solidaire. Et cela justifie que nous n’acceptions pas de faire n’importe quoi avec les élèves, cela légitime la désobéissance à des réformes scélérates qui déconstruisent le service public d’éducation.

Cette désobéissance est bien une forme de résistance qui, sans se comparer à celle des héros cités plus haut, n’en est pas moins constitutive d’une résistance à la servitude volontaire dans laquelle ce pouvoir veut enfermer les individus afin d’instaurer un ordre politique et social contraires aux valeurs profondes de notre République.

Alain Refalo, enseignant désobéisseur (Colomiers, 31)

 

Bonjour,
Merci au rédacteur de cette mise au point.
Je suis directrice à paris (de retour de l'étranger) et complètement effarée par le discours que se tient dans certaines écoles, discours partagé tant par les enseignants que par les directeurs.

L'école  n'appartient pas aux enseignants, comme vous le soulignez. Les enseignants sont des fonctionnaires tenus d'appliquer la loi, et quand les fonctionnaires ne fonctionnent plus, il y a tout lieu de s'interroger sur la pérennité du service public.
Je juge l'affichage d'un poème en salle des maîtres évoquant le précédent de Vichy complètement  indécent. A croire que les enseignants ne savent pas de quoi ils parlent, n'ont aucune culture historique et sont donc aisément manipulables...
C. Creuzot (75)

 

Bonjour

Un petit message, non pas pour adhérer (désolé), mais seulement pour déplorer votre frilosité quant au mouvement de résistance face aux mesures Darcos, notamment les évaluations CM2 : les faire sans les faire, c'est-à-dire bidonner les résultats et utiliser une sorte de logiciel-maison (comme les pratiques de certains syndicats que vous dénoncez, donc ...) me gênent : directeur d'une école de 10 classes sur Montpellier, nous avons décidé en conseil des maîtres, puis en conseil d'école (pour info) de les reporter au mois de juin, c'est-à-dire quand le programme sera fini.

Soyons sûrs de nos choix pédagogiques en tant que professionnels de l'Education, et refusons sans compromission ce qui nous semble aller contre nos convictions ...

Voilà, c'était juste ma contribution, peut-être déplacée dans cet espace, mais c'est fait !

cordialement, et bonne continuation.

F. Radenne (34)

 

Je m'appelle Michel Polloni, je suis directeur à l'école Pablo Picasso de Limeil-Brévannes dans le Val de Marne (94) et également trésorier de l'OCCE 94 qui gère 653 coopératives affiliées à cette association départementale. C'est avec intérêt que j'ai pris connaissance de vos commentaires sur la loi du 23 07 2008 concernant les Coopératives Scolaires.

Si, pour une fois, les choses sont effectivement éclaircies concernant la possibilité d'existence autonome ou l'affiliation à une OCCE départementale, il n'en reste pas moins que la signature d'une convention avec L'IA reste le préalable à la mise en place d'activités éducatives ou coopératives pendant le temps scolaire, et bien sur cela ne dispense en aucune manière du respect des textes concernant la circulation de l'argent à l'école.

Il faut maintenant savoir que la mise en place de ces conventions est tellement contraignante pour le rectorat ou l'IA (dépôt des statuts en préfecture, enquête de moralité sur les membres composant le bureau de l'assoc, budget prévisionnel etc..) que dans les départements où il existe une association départementale OCCE, l'administration traîne des pieds voire refuse tout simplement la signature d'une convention (ou la mise en place d'un agrément s'il s'agit d'une association non enregistrée sous l'appellation "coopérative").

Il est maintenant évident que dans certains départements (Creuse, Corse du Sud...) avec une particularité géographique, cette loi encadre un peu mieux l'existence et le fonctionnement que les précédentes.

Mais la loi de 1992 concernant la mise en place d'activités éducatives pendant le temps scolaires par des associations (appelons les "lambdas") n'a pas été abrogée et donc ces associations doivent obtenir un agrément (c'est plus qu'une convention) pour pouvoir fonctionner pendant le temps scolaire. C'est l'application stricte de cette loi qui avait permis à des IEN et des collègues du 94 de se "débarrasser" de l'intrusion déguisée de la secte Moon qui avait pénétré les écoles d'une commune du 94 sous couvert de la mise en place gratuite (on est friand du "gratis" à l'école vu nos moyens) d'activités chorales, danses et chants.

Voilà, je me suis permis ce message, avant tout pour éclairer des collègues confrontés à ces situations ou ces choix... Certaines situations ayant finies pour certains collègues du 94 devant le procureur et parfois pas du tout de leur faute, mais ayant hérité d'un passé dans l'école où il venait d'être nommé "et ou on fait comme ça depuis longtemps, c'est tellement plus simple..."

Michel Polloni

 

Je lis toujours avec beaucoup d'attention votre bulletin.
Concernant les évaluations CM2, je ne suis pas d'accord avec votre analyse.
Je suis Directeur de l'école, je suis l'enseignant de CM2 et j'ai fait passer les évaluations le mardi, le jeudi et le vendredi. Le même vendredi, à 16h45, les enfants sont repartis dans leur famille
avec les résultats des évaluations.
Alors ne venez pas me parler d'un temps fou pour la correction et pour l'enregistrement des résultats, ça se fait très vite ou alors l'enseignant n'a qu'à changer de métier.
François Renou Directeur de l'école Anatole France à Laon  dans l'Aisne

 

Dracula contre le Vaisseau fantôme

EPEP ? J’accepte.

Les décharges de direction ont été taillées sur mesure il y a quelques décennies pour des directeurs d’école dont la tâche consistait pour l’essentiel à inscrire ou radier les élèves et tenir à jour leur registre de sécurité. Depuis cette époque, le volume de travail de leurs successeurs a été multiplié par huit sans qu’une minute de plus leur soit allouée pour en venir à bout, avec toujours sur les bras une classe à faire tourner coûte que coûte deux jours par semaine, trois jours par semaine ou à temps complet pour la plupart d’entre eux. La situation n’est plus tenable, il faut en sortir d’une manière ou d’une autre et si ce sont les EPEP, va pour les EPEP. Si vous préférez des APAP,  des OPOP ou des OUPOUP, aucun problème du moment qu’on liquide un fonctionnement définitivement absurde. Celui qui, au milieu de la tempête, tient la barre de son bateau de la main gauche avec l’obligation de ramer de la main droite, quand on lui propose de lâcher la rame, il ne demande pas si le cyclone s’appelle Nicolas ou Ségolène, il ne veut pas savoir si les bourrasques, les paquets de mer et le chant des sirènes sont à jour de leurs cotisations syndicales, non, il lâche sa rame pour empoigner la barre à deux mains.

Lorsque j’ai choisi il y a cinq ans de diriger une école de dix classes, je n’avais pas imaginé ce à quoi je m’engageais, mais j’ai relevé ce défi que je m’étais infligé et qui m’arrachait à mon rythme d’enseignant ordinaire - de  « pékin moyen » comme disait à sa manière un rien méprisante un maître G d’autrefois, un de ceux qui ont scié la branche qui est en train de tomber. Si je continue, c’est que je le veux bien et je ne pleurerai pas sur mon sort car personne ne m’a forcé à rester. Un amour propre un peu désuet n’est pas une personne. Je sais aussi qu’avec les EPEP, je ne serai pas forcément gagnant : rien ne dit que j’hériterai d’un beau gros établissement à décharge de direction totale. Mes petits intérêts mesquins n’ont pas à en entrer en ligne de compte, et pour assister à l’enterrement de ce système qui n’a que trop duré je suis prêt à perdre ma prime et à retourner à temps complet devant une classe. Le contraire de certains maîtres E et G en somme. Je redeviendrai un pékin moyen, ce qui apportera une accalmie dans ma carrière. Même si la tempête, sous le déluge d’injonctions désordonnées et dans l’écume des enfants rois, à certains moments, j’ai pu trouver ça grisant. 

Syndrome du petit chef ? Que les choses soient bien claires : de pouvoir je ne souhaite pas davantage, car nulle contrainte n’est plus exigeante ni plus gratifiante que celle qui consiste à diriger un groupe sur un pied d’égalité et de façon totalement démocratique, et si ambition il y a de ma part elle ne connaît d’autre borne que celle-là. Non, c’est simplement qu’exercer simultanément deux métiers aussi vampirisants a de quoi vous sécher pour le restant de vos jours. La direction d’école, c’est toujours Dracula contre le Vaisseau fantôme qui tourne en boucle : s’il vous plaît, on pourrait changer de film ?

Pour en finir avec cette libre opinion que je vous remercie d’avoir lue jusqu’ici, puisqu’au moins sa rédaction n’aura pas été vaine, je m’interroge sur les conséquences du regroupement de deux ou trois écoles au sein d’un EPEP car, dans les « bâtiments orphelins» de directrice ou de directeur,  je me demande bien :

  • Qui lâchera sa classe vingt-huit fois par jour pour aller ouvrir et fermer la porte d’entrée à l’élève qui arrive très en retard, aux  ouvriers chargés de l’entretien, aux livreurs, à la maman dont le petit avait oublié son sac pour la piscine, aux chauffeurs de taxis des prises en charge du CMPP, aux représentants intempestifs, au parent qui vient chercher son enfant visiblement malade, à l’animateur CLAE sans clé, au technicien de la photocopieuse, aux quidams égarés par une signalétique systématiquement vandalisée  ?
  • Qui ira consulter les messages parfois urgents dix fois par jour sur le répondeur ?
  • Qui lâchera sa classe pendant quinze minutes avant même de l’avoir accueillie pour répartir les élèves du ou des enseignants absents ce matin-là, puis ira décrocher le téléphone pour solliciter la venue d’un remplaçant ?

Car c’est aussi à la fin de ces « privilèges » que j’en appelle. Un genre de Nuit du 4 août. Mais à l’envers.

Pascal Maffre Directeur de l’école élémentaire du Château à Tournefeuille (31)

 

Bonjour,
En ce jour de préavis de grève pour le jeudi 29, je me demandais s'il serait possible de mener à nouveau l'opération qui avait été faite l'année passée: la grève solidaire avec des dons à des associations caritatives.
Je trouve que les grèves telles qu'elles sont menées ne sont pas forcément efficaces. Le gouvernement fait l'autruche et on se met les usagers à dos, on les confortent dans leurs préjugés "fonctionnaires= feignants".
De plus l'idée que le gouvernement se mette autant d'argent dans les poches à chaque grève m'écoeure au plus haut point.
Je veux bien donner ma journée de salaire à une association au lieu de manifester, mais seule dans mon coin cela ne sert pas à grand chose.
A quand une opération de ce genre mais à grande échelle, relayée par tous les syndicats? Imaginez la pression financière que cela représenterait!
Julie Thébaud directrice élémentaire (14)

 

QUEL EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ???

La FCPE lance une grande campagne pour le retour des mercredi matin d’école…

Ca se trouve en cliquant ICI

Résumons : on a supprimé le samedi matin pour le bienfait des parents, on va remettre le mercredi matin pour les mêmes raisons, on fait des stages de remise à niveau pendant les vacances, de l’accompagnement éducatif jusqu’à pas d’heures, de la cantine, des études du soir, de la garderie du matin…

Il ne serait pas plus simple de transformer les écoles en pensionnat ?

 

SKOL AN DIAOUL (L'ECOLE DU DIABLE....)

Dans Le Matin, journal suisse, on apprend qu’à Schaffhouse, deux écoliers de onze et treize ans refusent de suivre les cours de natation. Raison invoquée : leur religion leur interdit d’aller à la piscine, les cours de natation étant mixtes…

Le Tribunal Fédéral avait refusé de leur accorder une dispense.

Ce qui est proprement aberrant !

Soyons logiques : si ces élèves voient une fille en maillot de bain, ils risquent leur salut éternel ! Mieux vaut donc qu’ils n’apprennent jamais à nager, quitte à se noyer, si l’urgence s’en fait sentir un jour, quitte à rejoindre plus tôt le paradis, ce qui est visiblement leur souci premier.
Les autres élèves, en bon mécréants, sauront nager, éviteront de se noyer et profiteront ainsi un peu plus longtemps de leur passage sur Terre…

Vive donc les piscines mixtes, les filles en maillot et la Skol An Diaoul !

 

LE GOULOT D'OR DE LA BOUTEILLE...

Ce mois-ci le « Goulot d’Or » de la Bouteille est attribué, avec les félicitations du jury à l’IA de Dordogne, pour son courrier aux écoles du 16 Janvier. Dans ce courrier, que vous pouvez découvrir en cliquant ICI, il est bien indiqué que les élèves primo-arrivants, les enfants du voyage, les élèves sous PPS devront passer les évaluations de CM2 comme tous les autres élèves.

Mais les résultats de ces enfants-là ne seront pas remontés…
Et les instits devront les noter « A » pour absents lors de la saisie…

Il doit y avoir une logique quelque part, le tout, c’est de la trouver…

 

EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?

C’est dans l’Oise, pendant un stage d’entrée dans le métier de directeur d’école…

Petite phrase d'un inspecteur régional chargé du 1er degré lors du stage entrée dans le métier de directeur:

"être directeur c'est comme être pilote d'un bateau sans équipage, avec des caps mal définis dans une mer houleuse...."

Pas mal, comme définition…

Merci à Véronique Ruskoff (60) de nous l’avoir signalé

 

POSITIVONS UN PEU

Pour signaler cette phrase tirée des Instructions Officielles du 20 Juin 1923, ce qui ne nous rajeunit guère : " L’enfant ne peut rien apprendre s’il ne sait pas lire ; il n’apprendra rien volontiers s’il ne sait pas lire aisément. "
Du coup, il peut être intéressant de comparer les horaires de français à l’école, de 1923 à 2007. C’est chose désormais possible avec ce site

http://www.sauv.net/prim_horaires.htm

 

Pour féliciter haut et fort le Maire de Waziers, dans le Nord, pour son superbe courrier à l’Inspecteur d’Académie, courrier dans lequel il précise avoir réquisitionné, pour assurer le SMA en cas de grève… l’IEN de circo, les personnels de l’IEN, les membres du RASED, le sous-Préfet et le Préfet de Région !

Un monument d’humour à découvrir à

http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/1/92/89/89/wazier.pdf

 

Une fois n’est pas coutume, il arrive à notre mammouth favori de pondre des textes clairs, précis, étayés. Saluons donc cet effort en indiquant la parution, sur le site Eduscol d’une brochure sur l’hygiène et la santé dans les écoles primaires. 35 pages en pdf, mais qui font parfaitement le tour de la question, précisent démarches et conseils, textes à l’appui. A voir à cette adresse

http://eduscol.education.fr/D0256/hygiene_sante_ecoles_primaires.pdf

 

On peut être grossier ? Une fois m’est assez souvent coutume… Un Sartre aurait mis des « P… » respectueux. N’étant pas Sartre, je me contenterais de vous indiquer qu’il existe un putain de beau texte, signé en 1888, par un nommé Jean Jaurès, qui s’appelle « Lettre aux instituteurs » et qui gagne à se lire et se relire. C’est à voir à :

http://s.huet.free.fr/paideia/paidogonos/jjaures2.htm

 

On ne vous a pas déjà dit que Jacques Risso est un génie ? Vraiment, ça m’étonne… Allez donc voir à cette adresse http://www.dirlo.org/modules.php?name=jac , afin de tout comprendre sur les us et coutumes de notre mammouth favori…

 

Et pour dépanner, cet appel d’une collègue :

« … Ma fille doit présenter un mémoire de fin d'étude d'orthophonie portant sur les relations entre enseignants et orthophonistes. Pour cela elle doit réaliser une enquête. Devant le coût et le peu d'efficacité d'une telle opération par voie postale, nous avons construit un questionnaire web disponible à cette adresse :

http://www3.ac-nancy-metz.fr/gerardmer-gerardmer/ortho/enquete.htm

Si vous acceptiez de  diffuser cette adresse auprès des enseignants avec lesquels vous êtes en contact, cela lui rendrait un immense service. Avec toute ma gratitude,

Yves Mougel, atic Gérardmer

 

S.O.S. DIRLOS

En cas de besoin, en cas de pépin ou de simple curiosité...

Vous avez un probloque, besoin de conseils, d’un texte de loi, d’un renseignement quelconque

Si vous êtes naïfs, vous pouvez tenter votre IEN. Sauf miracle, celui-ci vous répondra « qu’il vous fait confiance pour régler au mieux le problème »

Vous pouvez essayer l’IA et sa fameuse cellule d’aide aux directeurs d’école. Petit souci, cette cellule, actée dans le protocole de 2004, est en place dans moins de … 6 départements et répond bien rarement au téléphone…

Vous pouvez aussi tenter SOS POV' DIRLOS pour les problèmes et questions concernant la maternelle, au 06.33.92.11.31. ,  SOS POV' DIRLOS pour l'élémentaire au 06.78.77.61.93. ainsi que, pour toutes les questions liées à l'hygiène et à la sécurité, aux PPMS, etc... le SOS POV’DIRLOS

au 06.07.16.30.53.

Au bout du fil, vous aurez un collègue, pas un robot ou un vague apparatchik… C’est parfois bruyant à l’écouteur, on est en classe, pas aux Seychelles, mais on tentera de vous dépanner au mieux, le tout gratuitement et sans vous bassiner de demandes d’adhésions.
Si les dirlos ne s’entraident pas entre eux, qui le fera ?

 

BOUTEILLE A DOMICILE

N'ayez plus honte d'être égoïstes, dégustez sans remords une bonne bouteille à domicile. Vous pouvez recevoir nos envois sur votre mail personnel. Si cela vous dit, il suffit de nous le signaler en écrivant à GDID

650 collègues l’ont déjà fait, ce n’est pas un souci de rajouter votre mail personnel à nos listes de diffusion…

SITE DU GDID

 

Nouveauté, entre autres, sur notre site, l’ouverture de sa librairie. C’est visible et accessible dès sa page d’accueil. Pour l’instant, quelques textes de base sur le DUER, les évaluations CE1 et CM2, les PPMS etc Si vous ne connaissez pas encore notre site, il vous suffit de cliquer ICI

 

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

MAIS UN DE PLUS, C'EST TOUJOURS UN DE MIEUX !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:44

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE

PARCE QUE LES BONNES ANNEES SONT CELLES

QUE L’ON SE DONNE !

N° 112 – 19 JANVIER 2009

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

EH, DIS, TOTO...

Double peine pour Toto : il est en CM2 et, en plus dans la classe du dirlo.

Triple peine : il a attaqué ce matin les « évaluations nationales ». Du coup, ils ont été  nombreux, les élèves, à s’exclamer : « Maître, ça, on l’a pas appris ! » «  C’est impossible à faire ! »

Le maître-dirlo du CM2 a souri et a répondu que si, c’était possible. Après tout, on lui demandait bien à lui, en tant que maître, de contrôler en Janvier ce que les enfants doivent savoir en Juin…

-          Ouais, mais on va tous être mauvais ! Ca sert à rien !

-          Mais si, Toto, ça va sûrement servir à quelque chose. Si les résultats sont bons, ce sera grâce au ministre. S’ils sont mauvais, ce sera de la faute à l’école…

 

FICHUES EVALUATIONS !

Les évaluations CM2 font couler beaucoup d'encre
On ne reviendra pas sur cette aberration consistant à évaluer en Janvier des gamins de CM 2 sur des notions pas encore travaillées en classe. Le ministère souhaiterait un taux d'échec record qu'il ne s'y prendrait pas autrement.
Reste à savoir que faire...
Là, il ne manque ni de « consignes », ni de « mots d’ordre »

LE BOYCOTT PUR ET SIMPLE DES EVALUATIONS
Parfois revu et corrigé sous la forme « boycott et report en Juin. »
Bien beau sur le papier mais loin d'être simple…

Suivre une telle consigne reviendrait à s'exposer à des sanctions de l'IA, que ce soit pour les instits de CM 2 et/ou pour les dirlos.

On voit difficilement un Inspecteur d’Académie accepter sans mot dire qu’une partie de ses enseignants refuse de mettre en œuvre une décision ministérielle.
De plus, on pourrait se demander si ce boycott ne mènerait pas dans le piège tendu par la rue de Grenelle. Quoi de plus facile après pour notre ministre que d'aller arpenter les médias sur l'air des "ces fainéants d'instits qui refusent d'évaluer leurs élèves" ?

LA PASSATION PARTIELLE
Ce sont les consignes que viennent de nous faire parvenir le SNUipp et le SE-UNSA :


- Ne faire passer aux élèves que les seuls exercices correspondant à des notions déjà étudiées
- Ne rendre compte de ces résultats qu'aux seuls parents

Jusque là, tout va bien... Cela semble légitime et plein de bon sens…
Par contre, SNUipp et SE donnent une troisième consigne, qui, disons-le, nous pose quelques menus problèmes…

- pour les instits de CM2, ne pas saisir les résultats sur le logiciel de l'IA
- pour les dirlos, ne pas faire remonter la synthèse des résultats sur l'application web du ministère

( Versions différentes selon les syndicats: pour le SNUipp, un tirage papier suffirait, pour le SE, un logiciel fourni par ce syndicat ferait l'affaire )

Tout cela est bien joli, mais pas très sérieux…
Instits de CM2 comme directrices et directeurs d’école, le résultat serait le même: l'IA nous renverrait gentiment dans les cordes et mettrait en oeuvre sanctions et retenues sur salaires au nom du fameux "service non-fait"

Rappelons qu'en tant que dirlos, en l'absence de tout statut qui nous protégerait, notre travail n'est qu'une simple fonction, définie par l'IA.

On a souvenir pas si lointain des centaines de dirlos ayant subi de telles sanctions financières pour n'avoir pas renvoyé dans les temps les enquêtes de rentrée !

Des membres du  GDID ont contacté le SNUipp et le SE. Ces deux syndicats reconnaissent le risque de sanctions financières mais estiment que cela pourrait se plaider au Tribunal Administratif !

Plaider deux ou trois ans contre l’IA en Tribunal Administratif, voila une proposition qui ne risque guère d’enthousiasmer les collègues, pas plus que de se voir retenir une ou plusieurs journées de salaire…

Perdre de l'argent en faisant grève , c’est somme toute normal. Mais subir des retenues de salaire tout en travaillant, c'est plus bizarre…


Sans nous, collègues...


Le GDID ne donne aucun mot d'ordre, aucune consigne, juste quelques conseils et quelques possibilités...
- Faire passer à nos élèves les seuls exercices correspondant aux matières travaillées...

- Faire passer l’ensemble de l’évaluation, mais leur donner un coup de main sur ce qui n’a pas été vu en classe…
- Noter l'ensemble de la classe absent ( "A" ) pour les items concernant des compétences non encore étudiées. Ou noter "Réussi" si c'est impossible...
- Faire remonter les résultats en temps et heure, sur les logiciels prescrits par l’IA, et sur eux seuls...

- Informer, et c’est l’essentiel, élèves et parents, du peu de valeur de ces évaluations et de leur faible portée réelle… Vous trouverez plus bas un de ces courriers à l’attention des parents d’élèves
On respectera ainsi nos élèves, leurs parents, notre travail d’enseignants et de dirlos…

Le GDID

 

ON S’ECRIT

 

La mise en œuvre des soutiens, dans le cadre des 108 heures annualisées se fait de manière très différente d’une école à l’autre.

Là où le dispositif échoue, c’est bien dans les écoles où des gens qui ne voient guère d’élèves ont voulu imposer les schémas de fonctionnement. IA, IEN, conseillers péda, il ne manque pas de gens pour nous expliquer comment faire ce qu’ils ne font pas…
Par contre, dans les écoles qui ont tenu bon et conservé une certaine réflexion dans la mise en œuvre de ces 108 h, on voit que ça peut parfois marcher. Bien entendu, cela ne permet pas, loin s’en faut, de prendre en charge l’ensemble des difficultés scolaires, pas plus que les élèves en échec prononcé.

Un exemple parmi d’autres dans lequel se situe, à mon avis, toute la différence avec les « refus », « résistances » et autres « désobéissances » qui fleurissent de ci, de là… Différence entre la simple réaction et l’action, marge entre le collectif et l’individuel.

Au niveau individuel, je reconnais un courage certain aux collègues, dirlos, comme adjoints, qui s‘engagent dans ce genre de combats.

Au niveau collectif, par contre, il y a pas mal de petits trucs qui me gênent…

- le lexique en tout premier. Citer à tort et à travers Lucie Aubrac et Jean Moulin ne relève pas d’un tic de langage, mais bien d’un choix délibéré. A user et abuser de références historiques 39-45, on ne fait jamais que signifier que l’Autre est non seulement l’ennemi, mais le nazi, le mal absolu. Ce qui justifie par avance tout acte, quel qu’il soit. Puisqu’ils sont les méchants, nous sommes donc les gentils ! Et tout est permis aux gentils pour battre les méchants… Mais à penser en mode binaire, on devient vite bipolaire. Bush comme Ben Laden ne raisonnent pas autrement…
- La rupture avec le collectif… Si l’on lit attentivement les déclarations de ces collègues, si on parcourt sites et blogs à leurs enseignes, on retrouve assez souvent une grande défiance envers les appareils syndicaux d’une part, la masse des enseignants de l’autre. Les uns sont jugés trop mous, peu réactifs, la masse est définie par avance comme inerte. On a l’impression que ces actes individuels participent non seulement d’une volonté d’agir contre Darcos, mais aussi de contraindre les syndicats à passer en sur-vitesse, mais encore de frapper au cœur, à la sensibilité, la masse des collègues… Voir à ce lien
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirarticle-252147-1035091.html  
- Le choix du martyre. Choix revendiqué par les uns, subi par les autres, malsain dans le second cas. Si un collègue, parfaitement au fait des risques qu’il prend et des sanctions qu’il peut encourir, prend le risque d’aller au bout de sa démarche, il fait un choix qu’il assume. Quoi que l’on pense de ce choix, on ne peut que respecter son courage. Mais, au souvenir des retenues de salaire contre les dirlos, ces dernières années, je crains que tous ceux qui s’engagent dans ce genre d’actions n’imaginent pas obligatoirement les suites à craindre. On pense que l’IA n’osera pas, qu’on est nombreux, qu’on va gagner… et on finit par se retrouver seulabre dans ses pompes. « Armons-nous et Partez ! » Air connu…
- L’efficacité n’est pas évidente. A multiplier ces actes, je crains qu’on ne fasse que donner du grain à moudre aux bonnes âmes du ministère. Ceux-ci disposent de tous les relais médiatiques pour bien présenter ces collègues comme de tristes enragés, de piètres fonctionnaires refusant de faire leur travail et d’aider les gamins en souffrance. Pas de quoi nous réconcilier avec l’opinion publique…
- L’éthique même de ce mouvement. Je sais bien qu’éthique est un grand mot, mais il existe cependant… Ce mouvement de « résistance pédagogique » a des fondements philosophiques, entre Thoreau, Gandhi et John Rawls. Mais il repose, à l’école, sur une base faussée. Là où ces penseurs imaginaient et faisaient vivre une démarche citoyenne, ces collègues, consciemment ou inconsciemment, mettent en œuvre une appropriation de l’école. Ce n’est pas le citoyen qui s’oppose, mais le fonctionnaire qui désobéit. Entre « faucheurs volontaires » et « résistants pédagogiques », il y a cette brèche, qui n’est pas mince. Le premier risque procès, amendes et prison pour un combat global, le second affirme, par ses actes, que l’école lui appartient… Affirmation qu’il pense être en bon droit de tenir : après tout, des deux bouts du spectre syndical, cela a été maintes fois affirmé. Le « rester maîtres à l’école » du SNE et le « conseil des maîtres décisionnaire » du SNUipp ne disent pas autre chose… A suivre cet exemple, on peut être fondé à croire que l’école appartient à ses instits, que toute réforme, de droate ou de gôche, doit absolument recevoir l’aval des enseignants, que nous sommes seuls juges de ce que doit être l’Ecole Publique, seuls à même de juger programmes, semaine scolaire, soutiens, etc…, seuls capables de dire le Bien ou le Mal, le bon ou le mauvais…

Seul petit problème : l’Ecole Publique ne nous appartient pas, et remplacer le combat du citoyen par la désobéissance du fonctionnaire ne me semble pas le bon plan…

Thierry Fabre

Ecole de La Millière – Marseille (13)

 

Madame, Monsieur,

 

Votre enfant de CM2 passe cette semaine des évaluations nationales. Nous ne les avons en main que depuis jeudi dernier.

On nous dit, on nous écrit, vous entendez dans les médias que ces évaluations vont servir à établir un large bilan des connaissances et des compétences attendues à ce moment de l’année scolaire »

Nous sommes tenus de faire passer l’intégralité des exercices, alors qu’un certain nombre porte sur des notions qui n’ont pas encore été vues à cette période de l’année et de faire remonter les résultats, sous peine de sanctions financières, pour travail non fait.

De plus, ces évaluations sont particulièrement difficiles, tant au niveau des contenus que du temps prévu pour les réaliser. Nous avons donc le sentiment que l’échec va être massif, ce qui semble être une volonté pour pouvoir prouver à la fois la nécessité des réformes en cours, et en simplifiant ces évaluations dans 3 ans, prouver qu’elles sont efficaces.

Nous avons donc décidé de noter sur les cahiers d’élèves clairement les notions non encore abordées de manière à ce que vous ne vous affoliez pas de l’échec de votre enfant (et à contrario que vous soyez fier en cas de réussite). Nous vous communiquerons les résultats de votre enfant en ce qui concerne ce qu’il était en mesure de réaliser.

Nous aurons du mal à nous servir de ces évaluations pour aider vos enfants car les difficultés ne sont pas identifiables, on nous demande juste de renseigner juste ou faux (1 seule réponse fausse entraîne le code faux, même si l’élève a trouvé toutes les autres réponses justes) ; pas de code d’erreur, pas de code de procédure.

Les résultats qui remonteront à l’Académie et au Ministère seront anonymes pour vos enfants, mais identifiés pour l’école, ce qui les rendra comparables entre elles.

L’équipe enseignante

Envoyé par Bernard Donadio Ecole Gilles Vigneault – Marseille

 

Dans le Puy de Dôme,de nombreuses écoles ont décidé de reporter ces évaluations à la fin de l'année quand les notions seront toutes abordées.
Dans notre circonscription,il y avait réunion des directeurs hier à l'initiative de l'inspectrice mais c'était juste pour nous donner les renseignements pour faire remonter les résultats.
A l'issue de cette réunion de nombreux collègues sont rester pour discuter de ce que l'on ferait. L'appel au boycott des syndicats nous parait tardif et peu concerté. Options se sont dégagées:
-Le boycott pur et simple.
-Le report des épreuves jusqu'à ce que toutes les notions jugées dans les éval aient ete abordées.
-Noter 1 toutes les notions non abordées.
-Mettre 50% à tous les élèves.
Il ne s'est pas dégagé de motion unitaire car il s'agissait juste d'une réaction spontanée et non d'une réunion concertée mais beaucoup pensent au report.
Qu'en est il de votre avis?Que se passe-t-il ailleurs?

Remy Bas – Puy-de-Dôme (63)

 

J'ai lu avec intérêt la proposition de loi de création d'EPEP.
- Je remarque que grâce à ce dispositif les frais pour les  remplaçants ou que les enseignants réclameraient s'ils étaient  obligés de faire de l'aide personnalisée dans un autre lieu que celui 
où ils enseignent pourraient être supprimé s'ils sont nommés à un  Etablissement EPEP qui compte plusieurs lieux ( et non écoles..)
- Rien n'indique que les responsables des EPEP seront totalement  déchargés surtout si après une croissance temporaire de 2 ou 3  classes, les fermetures de classes entraînent un établissement à 10 
ou 11 classes : en Ille et Vilaine, il y a très peu d'écoles où le  directeur est totalement déchargé mais la plupart sont déchargés à mi-temps avec 11 classes + des clin ou autre dispositif qui "ne compte 
pas". Or la charge de travail d'un responsable d'EPEP n'aura rien à  voir avec une direction classique.
Réclamer une décharge totale dans la loi éviterait bien des surprises...
- Il sera d'autant plus difficile de résister aux politiques locales d'éducation qui interprètent parfois les textes ministériels. Certaines villes souhaiteraient même une décentralisation de la gestion des enseignants du premier degré ( dixit le Secrétaire Général du Maire de Rennes l'année dernière : " On a l'habitude de gérer les profs de musique du Conservatoire, pourquoi pas ceux du premier degré puisqu'on finance l'école ?")
 Joelle CHENEL, directrice 8 classes à RENNES -35-

En réponse : le risque d’une décentralisation conduisant à une gestion municipale des enseignants existe. Et il sera à terme d’autant plus difficile de l’empêcher si nous maintenons l’école dans son inexistence actuelle, tant juridique qu’administrative. Donner un statut à l’école, la doter d’un budget, lui donner son autonomie de fonctionnement la doterait d’un poids lui permettant de ne pas passer sous la coupe totale des mairies… A nous d’imaginer, promouvoir et mettre en œuvre nos propres projets, avant que d’autres s’en mèlent…

 

Bonjour,

Je voudrais juste te donner mon opinion sur les fusions de maternelle et d'élémentaire.

"On" craint toujours que École maternelle y perde sa spécificité. Pourquoi jamais que l’École Élémentaire perde la sienne?

Et pourquoi ne pas oser se rapprocher les uns des autres? Partager des espaces, du matériel, des pratiques...

Depuis la fusion de nos deux écoles, je suis directrice d'une école primaire et en charge d'une classe maternelle, petits au début puis moyens grands cette année. Nous avons ainsi constitué, en mutualisant les ressources des deux écoles, un plus gros stock d'instruments, de livres, de documentation, de matériel de motricité...Les CP utilisent nos duplos et petits jeux de construction pour les manipulations nécessaires en math. Nous avons des actions communes, jardinage, spectacles, visites, chorale...

Les CE nous montrent leurs expérimentations avec l'eau et l'air. Nous leur proposons des devinettes... 

L'enseignante de CP connaît bien les enfants puisqu'elle les voit depuis qu'ils sont en Petite Section

Je crois que les enseignants de maternelle ont parfois un peu la grosse tête en pensant qu'eux seuls font de la pédagogie "active".

Un bon enseignant de maternelle ou d'élémentaire est simplement celui capable de mettre les enfants dans les meilleures conditions d'apprentissage, et donc en s'adaptant à l'âge des enfants. Alors où est le problème?

Sinon félicitations pour le travail du GDID.

S.Couderc  Ars-en-Ré (17)

 

Comparons, pour ces évaluations CM2, les deux dictées de deux élèves

Le premier élève, que nous appellerons, au hasard, A, et le second, que nous appellerons, par convention, B.

 

Élève A

Les enfants sont parti faire une promenade en bordure de forêt. Les filles cherchent des champignion souvant caché sous les feuilles sèches pendant que les garçons cueillent des framboises odorante. Ils aimeraient bien voir des écureuils mais ces petits animaux ne se montrent pas facilement.

De retour à la maison, ils mangerons des crêpes, avec du sucre ou de la confiture.

 

Elève B

Les enfant sont partis faire une promenade an bord dur de forêt. Les files chêrchent des champignons souvent kachés sous les feuilles saiches pendant que les garçons ceuyent des frenboises odorentes. Ils aimmerez bien voir des écureuilles mais ses petits annimaux ne ce montrent pas fassilement.

Deux retours a la maison, ils mengeront des craipes, avec du sucre où de la confiture.

 

A lire attentivement les consignes de correction, à appliquer scrupuleusement les consignes ministérielles du livret de l’enseignant, je vais attribuer à l’élève A, 0 % de réussite, alors que l’élève B aura, lui, 100 % de réussite !

Vous pouvez vérifier par vous-mêmes.

Merci à A. Martin (Isère) pour cette info…

 

QUEL EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ???

Petite anecdote d’un dirlo de Seine-Maritime, nouvellement nommé en septembre sur son premier poste, dans une école maternelle où quelques habitudes avaient été prises au fil des temps.

Entre autres celles de ne pas surveiller les récréations tout comme de les faire durer une bonne heure au minimum. De discussions en débats, de Conseils des Maîtres en réunions houleuses, le collègue s’est entêté à rabâcher des niaiseries selon lesquelles les élèves devaient être surveillés, les récrés durer le temps légal, etc…

Il a donc eu la joie de se trouver convoqué à la gendarmerie locale, suite à une plainte pour harcèlement de la part de l’un de ses « collègues ». Du coup son IEN l’a blâmé pour son « peu de tenue des enseignants de son école »

C’est curieux, le collègue ne pense pas rester dirlo l’an prochain…

 

SKOL AN DIAOUL (L'ECOLE DU DIABLE....)

« Les enfants chrétiens, juifs et musulmans des écoles de Berlin doivent-ils suivre des leçons communes d'« éthique » valables pour toutes les confessions, ou fréquenter séparément des cours de religion ? La question devra être tranchée prochainement lors d'un référendum local.
L'association « Pro Reli » (« pour la religion »), soutenue par les Eglises catholique et protestante, mais également par certains dignitaires juifs et musulmans et par une partie de la classe politique, vient de remporter une première victoire dans son combat pour que l'éthique et la religion soient placées sur un pied d'égalité à l'école.
Une pétition dans ce sens vient d'obtenir plus de 170 000 signatures, ce qui va contraindre les autorités à organiser un référendum local sur ce thème, sans doute en même temps que les élections européennes, le 7 juin.
L'enjeu est d'obtenir que tous les élèves aient accès, dès le début de l'école primaire, à deux heures hebdomadaires de cours de religion - organisés séparément pour chaque confession - ou bien, selon leur choix, à un cours plus « neutre » portant sur les valeurs éthiques, comme la dignité humaine, l'égalité ou les droits de l'homme.
Actuellement, l'éthique - une matière introduite en 2006 par la municipalité de gauche de Berlin avec l'objectif affiché de rassembler tous les élèves, quelles que soient leurs origines - est obligatoire pour tous dès le début du secondaire.
Le cours de religion, lui, n'est qu'une option, laissée à la responsabilité des communautés religieuses, et dont la notation n'est pas prise en compte sur les bulletins scolaires - contrairement à la situation prévalant dans la plupart des autres Etats régionaux d'Allemagne, où la religion est une matière scolaire à part entière. »

A lire ce genre d’info, je ne peux m’empêcher de constater qu’avec tous ses défauts, tous ses manques, notre Ecole Publique et Laïque conserve encore quelques attraits. Tant pis ou tant mieux si elle reste encore longtemps la « skol an diaoul »…

 

LE GOULOT D'OR DE LA BOUTEILLE...

Attribué cette fois à notre sacro-saint BOEN…

Le Bulletin Officiel de l’Education Nationale, dont la lecture est pourtant peu réjouissante d’habitude nous offre parfois des moments involontaires de franche hilarité.

Si vous avez loupé le numéro 19 du 28 Mai 2008, vous pouvez regarder du côté de sa page 920 à cette adresse ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/bo/2008/19/MENF0800311N_annexe.pdf

Vous y trouverez le montant des indemnités versées à nos IA et nos IEN. On y découvre ainsi qu’un IA, en plus de son salaire, reçoit une indemnité de charge administrative de 14 039 euros, qu’un IEN a droit, de son côté à une indemnité de charge administrative de 2 995 euros et à une indemnité de circonscription de 1400 euros… etc…

Amusant et instructif…

EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?

On avait déjà parlé l’an dernier de cette association portant nom « SOS Education »

Celle-ci relance une campagne de pétition pour obtenir le retrait des « 5 pires livres de classe ». Il ne reste plus qu’à attendre le retour des autodafés…

http://www.soseducation.com/rw_en-action_23_nouvelle-campagne-pour-le-retrait-immediat-des-cinq-pires-livres-de-classe.php

 

POSITIVONS UN PEU

Vous connaissiez l’ESEN ? C’est l’organisme de formation des personnels d’encadrement du mammouth. En gros, le lieu où l’on forme les IEN, IA etc… Entre deux formations, ils gambergent aussi, comme en témoigne ce document portant sur « L’évaluation des Maîtres : un levier pour la réussite des élèves.

Si vous souhaitez savoir à quoi pourraient bien ressembler nos inspections, dans quelques temps, cliquez sur

http://www.esen.education.fr/fileadmin/user_upload/Modules/Ressources/Themes/evaluation/hg_richon_inspection_maitres.pdf

 

La Cour des Comptes s’intéresse à l’école.
il s’ensuit donc un rapport copieux, fourmillant de données, passant au crible relations entre école et communes, dépenses éducatives, gestions des cartes scolaires, disparités entre écoles. Un rapport de plus qui démontre qu’entre le libéralisme échevelé des réformes à tous crins, et le conservatisme frileux de ceux qui voudraient maintenir l’école de Jules Ferry, il y aurait peut-être intérêt à gamberger un tantinet sur ce qui coince dans l’Ecole Publique…

Document à découvrir à

http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPT/RPT-Ecole-version-JO-2.pdf

 

Pour celles et ceux qui ont mauvais esprit frondeur, un site à cet usage

http://www.delation-gouv.fr/  On n’en dit pas plus, le nom se suffit à lui-même…

 

Il n’y a pas que Maître Jac. Un autre Jac(k) croque l’école, à grands renforts de dessins en tous genres. C’est tendre, drôle et bourré de talent et ça se trouve, si vous ne le connaissez pas encore, à

http://dangerecole.blogspot.com/

 

N’allez surtout pas croire que l’on vous épargnera les derniers billets d’humeur de Maître Jac. Ils sont en ligne sur le site du GDID, à cette adresse http://www.dirlo.org/modules.php?name=jac et toujours aussi géniaux…

 

S.O.S. DIRLOS

 

En cas de besoin, en cas de pépin ou de simple curiosité...

Vous connaissiez déjà le SOS POV' DIRLOS pour les problèmes et questions concernant la maternelle, au 06.33.92.11.31. , le SOS POV' DIRLOS pour l'élémentaire au

06.78.77.61.93.

Ne reculant devant aucun sacrifice, un troisième numéro s’est ajouté à ce qui tourne désormais au véritable standard.

Vous avez maintenant, pour toutes les questions liées à l'hygiène et à la sécurité, aux PPMS, etc... le

06.07.16.30.53.

Si on sait, on vous dit, si on ne sait pas, on cherche, on trouve et l'on vous rappelle !

Totalement gratuit et à utiliser sans réserve...

 

BOUTEILLE A DOMICILE

 

N'ayez plus honte d'être égoïstes, dégustez sans remords une bonne bouteille à domicile. Vous pouvez recevoir nos envois sur votre mail personnel. Si cela vous dit, il suffit de nous le signaler en écrivant à GDID

 

SITE DU GDID

 

Tout nouveau site, entièrement refait pendant les vacances, avec, entre autres, un dossier complet sur tout ce qui touche à l’hygiène et à la sécurité dans les écoles Si vous ne connaissez pas encore notre site, il vous suffit de cliquer ICI

 

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

MAIS UN DE PLUS, C'EST TOUJOURS UN DE MIEUX !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:42

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE

ENFIN LA RENTREE ! ON S'ENNUYAIT EN VACANCES !

N° 111– 11 SEPTEMBRE 2008

 

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

 

EH, DIS, TOTO...

 

Patience et longueur de temps aidant, Toto, il a fini par y arriver, au CM 2.

Il vient d'y faire sa rentrée, une rentrée un peu bousculée....

Dès le premier jour, la maîtresse lui a dit qu'il avait droit à un P.P.R.E. !!!

Lui, Toto, il était bien content d'avoir un pépé heureux, mais son voisin, dans la classe, en ricanant, lui a signalé que P.P.R.E., ça voulait juste dire " Pas Possible de Réussir à l'Ecole "...

En fait, la maîtresse, qui est achti sympa, l'a inscrit aussi pour du "soutien".

Un peu compliqué, ce truc, mais en gros, ça veut dire que, comme Toto, y comprend pas tout, il restera à l'école deux heures de plusse que les copains. Les bons élèves, y z'iront jouer au foot, après la classe, lui, y restera travailler. C'est curieux, mais Toto, ça l'a pas fait bondir de joie, ce truc...

Toto, c'est qu'un minot, y comprend pas tout...

 

LE MOT DU GDID

 

Et par chez vous, collègues, ça va, la rentrée ?

On suppose que, comme tout un chacun d'entre nous, ça doit être pour le moins agité.
Travail donc à l'image d'une actualité qui se bouscule, y compris au niveau du GDID.

GDID qui devient de plus en plus incontournable dès qu'il s'agit de discuter sur la direction d'école.

Qu'on en juge: reçus au ministère en Juillet (compte-rendu de l'entrevue en cliquant sur

http://www.dirlo.net/nouvelles/nouvelle2.php?id_news=71 ) , on remet ça en Septembre !

En effet, la semaine prochaine, le GDID sera auditionné par la Commission des Affaires Scolaires de l'Assemblée Nationale (que de majuscules...)

Pas mal de kilomètres abattus par des gens comme nous, qui ne sommes pas militants professionnels, mais simples dirlos lambdas, dans nos écoles le plus clair de nos temps... mais quand on aime, on ne compte pas, encore moins les kilomètres qui usent, qui usent.

Surtout si cela peut faire avancer un tantinet les choses...

Voici les questions sur lesquelles la Commission nous demande de plancher:

         le statut, le recrutement, la carrière et la rémunération des directeurs d'école et des chefs d'établissement ;

         le pouvoir de ces personnels en matière de gestion des ressources humaines et de gestion budgétaire ;

         leur pouvoir initiative en matière pédagogique 

         la prise en compte de la performance dans leur métier.

Toutes questions passionnantes auxquelles on apportera nos petites réponses. Le tout, questions et réponses sera immédiatement rendu public dès le lendemain.

La plupart des syndicats enseignants sont reçus eux aussi par la même commission; on espère qu'ils en feront de même et rendront public eux aussi leur vision du problème et leurs propositions sur la direction d'école...

 

DEUX HEURES LIBEREES ? LIBEREZ NOS DEUX HEURES !!!

 

Fichues 60 heures ! Elles compliquent sacrément la vie des écoles, une semaine après la rentrée...
D'autant que certains IA mettent les bouchées plus que doubles: sur certains départements, rentrée le 2 et obligation de fournir les projets complets, avec descriptifs horaires, organisations des groupes, listes d'élèves, etc... dès le 8 Septembre !

 

Fichues 60 heures dont on peut constater que si certains ( RASED, maîtres-formateurs) tirent leur épingle du jeu, d'autres, tels les pov' dirlos que nous sommes, se retrouvent une fois de plus avec une usine à gaz bien improbable à gérer, ce qui nous coûte, au fond, bien plus d'heures de travail que cela nous rapporte de plaisir...

 

Résultat des courses, après des mois d'intenses tractations...

Pour ces 60 heures, les dirlos bénéficient d’une décharge horaire définie comme suit :

- Directeurs d’école de 1 à 3 classes : décharge de 10 heures de service

- Directeurs d’école de 4 à 8 classes (mat) ou de 4 à 9 (élem) : décharge de 20 heures de service

- Directeurs d’école de 9 à 12 classes (mat) ou de 10 à 13 (elem) : décharge de 36 heures de service

- Directeurs d’école de plus de 13 classes (mat) ou de 14 (elem) : décharge totale.

( Texte intégral au BO n° 32 du 28 Août 2008, à cette adresse

http://www.education.gouv.fr/cid22100/menh0800652c.html )

 

Notre mammouth favori est un pingre ! Il donne bien peu alors que cette suppression du samedi était pour lui une occasion unique de décharger l'ensemble des dirlos de ces 60 heures, sans que cela lui coûte un seul centime !

Face à cette décision de rentrée, les réactions ont jusqu'à présent été bien classiques et vont du sempiternel "scandaleux ! A condamner ! " ( annualisation du temps de service, devenir des RASED, etc...) à l'habituel "Pas mal ! On a obtenu quelque chose..." (discours style "protocole")

 

Avis légèrement différent au GDID: pour nous la bouteille est tout à la fois moitié pleine et moitié vide...

 

Au négatif, quelques évidences:

- nous n'avons pas obtenu les 60 h de décharge que chaque dirlo revendiquait

- cette grille de décharge reproduit les disparités déjà existantes et les amplifie: une école de 13 classes en maternelle, c'est une décharge totale, alors qu'une école de 13 classes en élémentaire n'offre que 36 heures au dirlo... Allez comprendre...

- les heures allouées, souvent, ne compensent qu'à peine les heures perdues. Ben oui, les samedis supprimés, cela faisait, de temps à autre, 3 heures de décharge...

- le flou artistique de ce texte, sous prétexte de libre organisation des équipes, laisse en fait toute latitude aux IA pour multiplier les écarts d'un département à l'autre. Ainsi, sur ces 60 heures, l'IA de Gironde prévoit 6 heures d'organisation et préparations, l'IA du Var 12 heures, celui de Seine Maritime, 10, les Bouches-du-Rhône faisant dans la décimale avec 10h 30 de prépas. A croire que les collègues de Gironde sont des instits achti fortiches, puisqu'ils ont besoin de moins de temps pour préparer ces soutiens...

 

Au positif, quand même, des petits trucs pas si anodins:

- pour la première fois, la ministère reconnaît que les dirlos des écoles de 2 à 3 classes ont eux aussi, besoin de temps pour leur boulot. C'est peu, minable et très symbolique, mais c'est un premier pas. Il n'y a pas si longtemps que ça, n'existaient que les décharges totales, pour les très grosses écoles. Demi-décharges, quarts de décharge, 4 classes (avec toutes les réserves sur l'utilisation des PE2..) 3 et 2 classes maintenant. Si on est loin encore du compte, on constate cependant que ceux qui se gaussaient du GDID en arguant que les décharges pour les petites écoles étaient impossibles, avaient bien tort...

- Sans entrer dans un débat sur le bien-fondé ou non de la suppression des samedis, on peut s'accorder sur le fait qu'il s'agit d'une réforme importante. Or, c'est bien la première fois qu'une réforme de cette ampleur, touchant l'ensemble des écoles, voit examiné de façon particulière le sort des dirlos. D'habitude, on était fondu dans la masse des enseignants. Il semble qu'à force d'efforts et de bagarre, on soit arrivé à ce que la direction d'école soit considérée au ministère comme un problème à part, et que notre sort ne soit pas automatiquement lié à celui des enseignants...

 

Ce n'est pas là une victoire du seul GDID, bien d'autres que nous s'y sont mis, mais le poids de notre petite association n'y est pas pour rien... ce n'est qu'un début, continuons donc le...

 

Et tant qu'à le continuer, ce combat, on vous proposerait bien quelque chose, collègues:

 

60 HEURES DE SOUTIEN... ON NE LES DONNE PAS AUX DIRLOS ???

ALORS, ON LES PREND !

 

On les prend ? Eh oui, on peut les prendre ces 60 heures, toutes ces 60 heures, et non le peu que le ministère nous donne. On les prend en temps de décharge, en temps pour la direction.

Et c’est totalement légal !

 

Précision indispensable: au GDID, on ne fait pas dans les "consignes" ou dans les "mots d'ordre".

Notre bouteille à l'encre n'est pas consignée et, côté mots d'ordre, on en reçoit assez comme ça.

Si des collègues dirlos souhaitent participer à ces soutiens, cela les regarde et nous n'avons rien à y redire. Si, par contre, ils ont le sentiment que ces 60 heures leur seraient bien utiles pour leur boulot de dirlo, il y a moyen et manière d'y arriver sans (trop de) problèmes...

 

Ce décret sur les 60 heures existe et impose aux directeurs de participer au soutien ? Il suffit donc de le contourner, par un petit truc très simple, légal, inattaquable et facile à mettre en œuvre : l’échange de service !

 

A s’appuyer sur des sources dignes de foi ( le fameux Kisaitou ) « …Il est possible d’organiser des échanges de service pour certaines disciplines. Ces échanges de services doivent tenir compte du rythme et du niveau des élèves d’une part, de la compétence entre les maîtres d’autre part.… »

 

Il suffit donc, à l'occasion d'une réunion du Conseil des Maîtres,:

-          comptabiliser le nombre d'élèves relevant de ces soutiens ainsi que le nombre d'enseignants y participant

-          d'opérer une simple division pour découvrir que cela fera bien peu d'élèves par instit, même si l'un des enseignants de l'école n'y participe pas

-          de signaler le problème des élèves de la classe du dirlo. Ces élèves ne bénéficieraient pas de l'ensemble des temps de soutien, compte tenu des décharges allouées par le ministère. Sauf à les intégrer pendant ces temps de décharge sur d'autres groupes...

-          de proposer donc à vos collègues l'échange de service suivant

-          pour les 60 heures, en tant que dirlo, vous ne faîtes que votre travail de dirlo: vous prenez donc en charge les rencontres avec les parents d'élèves, relevé des accords, l'organisation des soutiens, les bilans et comptes-rendus, le suivi général du dispositif, son pilotage. Les instits de votre école sont déchargés de ces tâches...

-          En échange, les enseignants gèrent, à eux seuls, les groupes de soutien, étant largement assez nombreux pour le faire et ne font aucun travail administratif...

 

Une partie de vos collègues n'en est pas d'accord ?

Fort bien, mais rien n'interdit de procéder à cet échange de service avec celles et ceux qui l'accepterait...

 

Tous vos collègues s'y refusent ?

Echange de service donc impossible, mais, à ce moment là, autant rappeler l'esprit et la lettre du décret: ce décret met bien en avant le rôle du Conseil des Maîtres et précise le travail de chaque enseignant.

Appliqué au pied de la lettre cela implique  que chaque instit se tapera l'organisation, le suivi et les bilans des soutiens de ses élèves, sans compter les relations avec les parents et les diverses enquêtes qui ne vont pas manquer de fleurir, avec les charmants tableaux excel à "remplir-pour-hier"...

Ces collègues qui voudraient se la jouer au petit jeu du "Conseil des Maîtres Décisionnaire" comprendront vite ainsi ce qu'un dirlo découvre au bout de deux jours de travail: ce n'est pas la décision qui compte, mais le boulot...

 

Soit vos collègues acceptent donc cet échange de service, et vous avez 60 h de décharge pendant les soutiens, soit ils le refusent, et vous n'avez plus aucun boulot de dirlo, et pouvez vous contenter de faire le soutien tranquillement, avec vos élèves, comme tout instit.

A nos collègues de choisir: soit ils reconnaissent notre travail et nous le laissent faire, soit il nient notre boulot, et, en ce cas, ils devront le faire...

 

 

QUESTION / REPONSES

 

C'est légal ?

Aucun texte ne précise de manière contraignante les échanges de service. Il s'agit là d'une simple pratique interne à l'école, ne relevant que du choix des collègues concernés.

Certains IA le reconnaissent d'ailleurs. Par exemple, en réunion de CAPD, l'IA des Alpes-Maritimes a indiqué qu'il "... qu’il n’irait pas regarder leur emploi du temps car il reconnaissait leur charge de travail...." (http://06.snuipp.fr/spip.php?article2300 ) Cet IA ne dit pas autre chose que nous...

 

Faut-il le signaler à l'IEN ?

Pas obligatoire... Si vous décidez d'un échange de service entre collègues, en prenant la classe de votre collègue en EPS alors qu'elle fait Histoire avec la votre, vous n'en avertissez pas l'IEN, non ?

Par contre, si vous pouvez vous passer en toute liberté de l'aval de votre IEN, le GDID prendra la précaution de contacter au niveau national le SIEN, principal syndicat des IEN, pour tout à la fois leur expliquer notre démarche et demander leur soutien...

 

Et pour les gamins en difficulté, on ne vas pas leur manquer ?

Personne n'est irremplaçable, collègues... Nous pas plus que d'autres.

Simple problème d'arithmétique

Soit une école de 4 classes regroupant une centaine de minots, on devrait y trouver 10 à 20 gamins en difficulté. Or, si le dirlo de cette école fait uniquement son travail de direction, et ne participe pas aux soutiens, il resterait bien 3 enseignants pour le faire.

Cela leur ferait des groupes de 3 à 7 élèves… A quoi cela servirait-il que nous fassions le soutien ? Les collègues instits y suffisent largement…

D’autant qu’à ces enseignants peuvent s’ajouter bien d’autres personnes : ZIL, TRB, quarts de décharge, EVS…

Autre calcul: sur une école plus grande, de 9 classes, en ZEP, RAR, etc, avec un taux d'échec scolaire frisant les 25 %, ça ne donnerait jamais que 50 à 60 gamins en soutien, pour 8 instits, soit 7 à 8 élèves par instit. Est-ce vraiment indispensable que le dirlo s'y colle aussi ?

 

On se planque ? Pas du tout, car le soutien, ce n’est pas notre travail…

Où le dirlo ne sert à rien dans l’école publique, où il a un rôle particulier, des responsabilités particulières le distinguant des enseignants.

Si l’on ne sert à rien, qu’on  nous supprime !

Si nous avons un travail utile, qu’on nous fiche la paix et qu’on nous le laisse faire… Et comme on a tendance à croire que notre rôle est essentiel au sein de l'école, on trouve juste et normal de prendre ces 60 heures pour la direction. Démarche avouée, claire, discutée avec nos collègues instits, menée avec leur accord. Se revendiquer directrice ou directeur d'école ne se fait pas en mots, mais en actes, au quotidien de notre travail...

 

 

Pour donner votre avis sur ces 60 heures, réagir à cet article, cliquez ICI

 

QUEL EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ???

 

"...Le sentiment d’insécurité dans certaines écoles américaines atteint un autre niveau. En effet, dès cet automne, les professeurs de la région de Harrold, au Texas, seront autorisés à avoir une arme à feu en leur possession lorsqu’ils se rendront en classe. Cette décision a été approuvée à l’unanimité par les membres du conseil scolaire de la petite localité. « Nous avons des caméras de surveillance, mais la question à laquelle nous devons répondre, c’est de savoir ce que nous ferons si quelqu’un fait irruption dans une école. C’est simplement du bon sens », a déclaré le directeur du conseil scolaire. La mesure annoncée vendredi est sans précédent aux États-Unis. Certains Américains estiment même que les écoliers et les étudiants devraient également être armés pour éviter des fusillades dans les établissements scolaires. Avant d’être autorisés à posséder une arme, les enseignants devront obtenir un permis de port d’arme et suivre les formations nécessaires afin de faire face à des situations de crise..."

Si je comprends bien, en plus de son matériel de classe usuel, l'instit, au Texas, doit aussi se munir d'un lasso (pour rattraper les élèves fugueurs), d'un fer rouge (pour marquer les minots du sigle de l'école) et d'un flingue, pour régler les menus problèmes de discipline...

Apprenez vos leçons, où je tire !!!                           

( Source: http://www.sudeducation84.org/spip.php?article1376 )

 

SKOL AN DIAOUL (L'ECOLE DU DIABLE....)

 

Ma Mam-Coz de grand-mère maternelle, bigoudenne et bretonne, donc triplement entêtée, a entendu ça toute sa vie, ayant commis le crime de scolariser ses enfants, dont ma maman à moi,  à l'école publique...

Ecole publique qui marche parfois sur la tête, à en juger par les difficultés de développer des classes bilingues. Témoin, les problèmes rencontrés par des collègues du Morbihan à ce sujet.

Il semblerait que le bilinguisme soit réservé au privé, et que l'école publique n'y ait que très difficilement accès... Que voulez-vous, on reste toujours la skol an diaoul...

A voir sur http://ouiaubreton.com

 

GREVES, SERVICE MINIMUM

 

Ca y est, c'est voté, et sanctionné par le Conseil Constitutionnel. Les déclarations préalables de grève commencent à arriver dans les écoles, témoin ce que l'on a reçu dans les Bouches-du-Rhône

" Je, soussigné..... déclare avoir l’intention de participer au mouvement de grève dont la date est mentionnée ci dessus. J’ai pris bonne note que pour être recevable la présente déclaration, dûment renseignée, devait être expédiée par la poste, déposée au siège de la circonscription ou transmise en télécopie de telle sorte qu’elle parvienne à l’Inspecteur de l’Education Nationale territorialement compétent 48 heures, au plus tard, avant cette date, ce délai devant comprendre au moins un jour ouvré et le samedi ne pouvant être considéré comme tel.

 

Traduisons:

- si vous voulez être en grève le ... il faudra désormais le déclarer deux jours à l'avance, soit jeudi pour une grève prévue le lundi. C'est obligatoire, rogntudju !

- si vous faîtes grève sans l'avoir ainsi signalé, vous êtes en faute grave, vous perdez votre salaire de la grève, vous allez en prison, vous ne passez pas par la case départ et vous ne touchez pas 20 000 francs.

- Si enfin, vous vous déclarez gréviste, légalement, 48 h à l'avance, vous êtes toujours en droit de changer d'avis ! On le vérifie dans l'article I - B - 1.:

"...En revanche, la personne qui aurait fait connaître son intention de participer au mouvement de grève peut librement y renoncer...."

 

Cette dernière possibilité laisse rêveur: il suffirait que des millions de collègues se déclarent grévistes, mobilisant ainsi les personnels communaux (payés par notre ministère) et, au dernier moment... changent d'avis... Les personnels de gardiennage des minots n'auraient qu'à repartir... Les communes toucheraient cependant l'argent prévu... Une idée comme ça, des fois que nos syndicats voudraient s'en inspirer!

 

Plus sérieusement, le GDID tient à signaler le risque énorme que l'application du SMA ferait encourir aux dirlos.

Imaginez, dans la même cour de l'école, un accident entre un minot-sous-accueil, gardé par des municipaux, et un élève en classe, surveillé par ses instits.
Qui sera responsable ? Pas le maire de la commune, c'est acté noir sur blanc par la loi ! Ce sera l'état qui substituera sa responsabilité. Reste à savoir qui sera responsable aux yeux de l'état... Vous n'auriez pas une petite idée ?

 

Chaque collègue est assez grand pour savoir ce qu'il a à faire, mais un conseil à tout hasard: en cas de grève et d'application du SMA au sein de votre école, vaudrait mieux prendre contact avec la mairie et obtenir que les gamins soient accueillis dans d'autres lieux que l'école, si possible.

Et, si pas possible, vaudrait mieux prévoir une nette séparation, dans la cour ou au sein des bâtiments, entre gamins en SMA et élèves en classe...

 

Pour réagir sur le SMA, cliquez ICI

 

LE GOULOT D'OR DE LA BOUTEILLE...

 

Beaucoup de nominés possibles, mais la palme à une bien anonyme collègue.

Dès le 6 Septembre, sur le forum "enseignants du primaire", celle-ci écrivait:

"...Notre nouvelle directrice s'octroie le droit de fermer à clef le bureau quand elle n'y est pas, a-t-elle le droit ? Quels arguments infaillibles pourrions-nous lui donner ? ...
Comme vous voyez l'année démarre très fort !!! "

Le tout sous un titre explicite"Directrice = chef ?"...

Goulot d'Or attribué sans conteste à cette "collègue" pour saluer bien bas:

-          sa haute compétence professionnelle. En 1080 minutes de travail en commun, elle a su juger et condamner sans appel sa nouvelle directrice !

-          sa brillante mentalité. Au bout de 18 heures de cohabitation, elle va déjà débiner publiquement sa collègue !

-          sa curieuse conception de l'esprit d'équipe. Après 3 jours de classe, elle va fiévreusement chercher appuis et conseils pour pourrir la vie de sa dirlo...

Chaque année, l'ouverture de la chasse au dirlo commence de plus en plus tôt...

 

( à rappeler l'initiative notoire du GDID auprès du WWF, à cette adresse:

http://www.dirlo.org/perso/wwf2.html )

 

EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?

 

Edwige, vous connaissez... mais EDVIGE ?

EDVIGE, ce n'est pas une fôte d'ortograf, mais l'acronyme d'un fichier, celui de l'Exploitation Documentaire et Valorisation de l'Information GEnérale

Ce fichier doit compiler toutes les notes de renseignements telles que : état civil, photographie mais aussi fréquentations, comportement, déplacements, appartenance ethnique, vie sexuelle, opinions politiques, philosophiques, religieuses, appartenances syndicales et associatives …

Les mineurs ne seront pas épargnés puisque fait sans précédent dans notre République et particulièrement choquant, leur fichage sera autorisé dès l'âge de 13 ans sur la seule base de leur dangerosité présumée.

Moi, je serais un minot de 13 ans, ayant fait pipi sur le mur du commissariat, s'étant livré, quelle horreur, aux délices masturbatoires, fils de surcroît des oeuvres d'un père syndicaliste libre-penseur

d'origine bantoue et d'une mère alter-mondialiste membre de Greenpeace, je ne serais pas trop rassuré...

 (Un grand merci à Nathalie Delhomme -75- pour l'info... et une invitation à suivre l'actualité à ce sujet. Ca évolue pas mal... )

 

POSITIVONS UN PEU

 

...pour signaler une idée sympathique, celle de tenter de faire revivre le mythique BTJ.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas, le BTJ, c'est la Bibliothèque de Travail Junior, un magazine pas mal fichu du tout, édité par l'ICEM-Freinet.

Supprimé en 2006, ce magazine tente de renaître de ses cendres, à l'aide d'une souscription.
A voir à
http://www.freinet.org/btj/

 

... Une mine de liens concernant des sites portant sur les maths à l'école; le classique Matou Matheux, mais bien d'autres choses. C'est à

http://ia89.ac-dijon.fr/tice89/index.php/2006/09/17/39-mathematiques

 

... Et, ça va sans dire, Les incontournables billets d'humeur (géniaux) de Maître Jac qui revoit et corrige le SMA et l'évaluationnite aigue que subit notre mammouth favori...

A découvrir à http://www.dirlo.org/modules.php?name=jac

 

 

S.O.S. DIRLOS

 

En cas de besoin, en cas de pépin ou de simple curiosité...

Vous connaissiez déjà le SOS POV' DIRLOS pour les problèmes et questions concernant la maternelle, au 06.33.92.11.31. , le SOS POV' DIRLOS pour l'élémentaire au

06.78.77.61.93.

Ne reculant devant aucun sacrifice, un troisième numéro vient s'ajouter à ce qui tourne désormais au véritable standard.

Vous avez maintenant, pour toutes les questions liées à l'hygiène et à la sécurité, aux PPMS, etc... le

06.07.16.30.53.

Si on sait, on vous dit, si on ne sait pas, on cherche, on trouve et l'on vous rappelle !

Totalement gratuit et à utiliser sans réserve...

 

BOUTEILLE A DOMICILE

 

N'ayez plus honte d'être égoïstes, dégustez sans remords une bonne bouteille à domicile. Vous pouvez recevoir nos envois sur votre mail personnel. Si cela vous dit, il suffit de nous le signaler en écrivant à GDID

Et si vous souhaitez l'imprimer avec les beaux dessins de Maître-Jac-qu'est-un-génie, rien de plus facile, il suffit de cliquer sur  http;//labouteille.dirlo.info/pdf/111.pdf

 

SITE DU GDID

 

Il n'y a pas de vacances pour les braves... ou alors, il y a des collègues qui ont du mal à décrocher... L'un ou l'autre, c'est selon, mais le fait est là. Au mois de Juillet de d'Août, le site du GDID a reçu une moyenne de 1200 visites par jour...

Il y a bien une raison... Si vous ne la connaissez pas encore, il vous suffit de cliquer ICI

 

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

MAIS UN DE PLUS, C'EST TOUJOURS UN DE MIEUX !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:39

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE 

YA  ENCORE UN PEU PLUS BASTA !

EN CETTE FIN D'ANNEE...

N° 110– 2 JUILLET 2008

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

HE DIS TOTO...

Oyez, oyez, bons petits enfants, la captivante complainte de l'Oncle Toto...

Toto, en ces temps jadis révolus, à force d'être mauvais élève, avait accumulé les redoublements. Entré à 3 ans à l'école, doux bel enfant aux boucles friselées, il s'y retrouvait encore, à 50 berges passées, le poil

gris et raréfié.

Et comme un demi-siècle, ça tend à s'éterniser, il avait écouté les sages mots de Voltaire selon lesquels le travail chasse de nous l'ennui, le vice et le besoin. Il était devenu dirlo...

Cela lui avait permis de vérifier sur Voltaire n'avait raison qu'au tiers de sa phrase: au niveau du besoin, ses maigres indemnités de direction ne faisaient guère l'affaire, au niveau du vice, nous ne nous appesantirons pas sur ce sujet brûlant...

Par contre, effectivement, en tant que dirlo, il n'avait plus du tout le temps de s'ennuyer...

En ces temps d'antan, une nouvelle réforme, une de plus, était venue, créer rogne et grogne parmi les dirlos: les sorties scolaires ! Suite à pas mal d'accidents et de procès en cascade (les Lauves, le Drac...) un nouveau texte était sorti, qui intimait aux dirlos les obligations suivantes:

- vérifier les cartes violettes des cars et des bus

- être sur de l'état des pneus des transports et de leur gonflage correct

- s'assurer de l'inscription de la compagnie de transport au registre du commerce

- prendre précaution de vérifier l'état général, la bonne santé et l'alcoolémie négative du chauffeur du bus ( non, ce n'est pas une blague...)

- accompagner en mobylette chaque sortie scolaire, précédant ainsi le car pour dégager la route de tout danger suspect ( oui, là, j'exagère un peu...)

Du coup, le Toto que j'étais, il a commencé à en avoir un tantinet ras-la-casquette, de toutes ces niaiseries.

S'étant rendu compte que, sur Marseille, d'autres dirlos partageaient les mêmes soucis, il a tenté l'aventure d'une tentative de réunion.

Hélas, en ces temps ancestraux, les écoles de Marseille manquaient de tout, et surtout de connexions internet. C'est donc à la main, sous forme de courrier postal, que Toto a rédigé l'adresse des 450 écoles de la ville, sur autant d'enveloppes. Aidé en cela par deux autres collègues, qui partagèrent avec lui le "modique" coût des timbres.

Réunion qui donna un résultat fort moyen, puisque, sur les 450 collègues invités, nous nous retrouvâmes ... 3, les trois du début...

Testards en diable, on recommença l'opération, le mois suivant, avec le même résultat...

Têtus de première, on retenta cela... sans plus de succès...

Heureusement une quatrième et ultime tentative fit se retrouver une foule énorme et compacte de ... 6 collègues !

Ayant ainsi prouvé que nous pouvions multiplier nos effectifs de 100 %, les povres d'esprit que nous étions lancèrent, à grands renforts de majuscules, l'Assemblée Générale Constitutive du G.D.I.D.

Assemblée à laquelle, à notre grande surprise, on était une bonne trentaine, trentaine qui décida (les marseillais n'ont peur de rien ni de degun) de créer une association "nationale"... Le tout dans un grand éclat de rire, persuadés que nous étions de rester bien peu nombreux...

C'est bizarre, quelques années plus tard, ça marche...

Du coup, on se prendrait presque à rêver plusieurs petits trucs:

- que notre colère n'était pas vaine

- qu'un collègue, du Nord au Midi, de classe unique ou de grosse école, c'est avant tout un collègue, avec les mêmes soucis, les mêmes emmerdes et le même besoin de reconnaissance

- qu'à se retrouver nombreux, on parle plus et mieux, et plus fort

- et pis même que l'on pourrait arriver à se faire entendre....

 

UNE "BOUTEILLE" DONC ESTIVALE, SOUS FORME DE RETROSPECTIVE...

 

Le tout premier texte de la bouteille

Cher(e) collègue, édité pour ce premier essai à 110 exemplaires, ce courrier a pour objectif premier de vous informer de ce que, bien modestement, nous essayons de faire dans notre petit coin de Marseille....

Nous autres, gens de peu, Directrices et Directeurs d'école, commençons à nous sentir légèrement excédés devant la réalité de notre travail et les difficultés croissantes que nous rencontrons au quotidien.

Depuis plus d'un an, nous nous sommes regroupés dans la 7° circonscription de Marseille au sein d'une Amicale (ce mot en valait bien un autre). Nous nous y retrouvons entre collègues, syndiqués (à plusieurs

syndicats différents) et non syndiqués, sans exclusives ni tabous pour tenter de faire évoluer au mieux notre fonction.

Dans le cadre de la grêve administrative, suivie dans notre circo à plus de 90 %, nous avons engagé une démarche qui consiste à rencontrer les Directrices et Directeurs d'autres circonscriptions marseillaises pour leur proposer de s'organiser entre eux sur les mêmes bases et ainsi de participer à nos actions.

Partant, il nous restait une étape à franchir, celle de sortir de notre bonne ville et d'essayer de vérifier si nous sommes seuls ou si d'autres pensent et agissent comme nous.

Pour des questions de temps et d'argent, se servir d'internet était indispensable.

D'où ce courrier d'information.

Enfin, car on peut toujours rêver, ce courrier pourrait être aussi un lieu d'échange et de confrontation, ouvert à toutes opinions sur ce que pourrait et devrait être notre boulot.

 

La bouteille n° 9 annonce la création du G.D.I.D.

(diffusée dans 2834 écoles)

ON VOUS ECRIT... Pour vous signaler la naissance d'une, ou plutôt, des idées.

Un petit faire-part pour parfaire l'enfançon, la nouvelle association que nous venons de créer.

Nous avions songé l'appeler Association pour la Reconnaissance de la Direction d'Ecole (A.R.D.E - little plaisanterie for collègues who baragouinent british), mais il parait que c'était déjà pris.

Après 4 minutes et 13 secondes de débats contradictoires et fiévreux, nous avons retenu cette appellation non contrôlée, et à plusieurs niveaux: "J'AI DES IDEES..." d'où le sigle G.D.I.D. ce qui veut dire GROUPEMENT DE DEFENSE DES INTERETS DES DIRECTEURS

 

La bouteille n° 14 propose une lettre à envoyer au ministre

(diffusée dans 3485 écoles , le 7 Mai 2001)

à Mr Jack LANG

Ministre de l'Education Nationale

Monsieur le Ministre, J'ai l'honneur d'attirer respectueusement votre attention sur le sort des directrices

et directeurs d'école de ce pays.

Vous n'êtes pas sans savoir qu'ils poursuivent, depuis la rentrée de Septembre 2001, une grève administrative, qui les conduit à bloquer bon nombre de documents indispensables au bon fonctionnement de vos services.

Vous n'êtes pas sans ignorer que plus de 4500 postes de directeurs d'école ne sont pas fournis, faute de candidats, ce qui est sans autre exemple dans l'ensemble des secteurs de l'Education Nationale.

Vous n'êtes pas sans connaître la réalité d'un travail harassant qui conduit nombre de nos collègues à travailler jusqu'à soixante à soixante-dix heures par semaine et ce, pour une indemnité qui semble à beaucoup ridicule.

Vous n'êtes pas sans conscience de situations ubuesques, tel ce courrier, qui vous est expédié par

internet, faute de pouvoir,dans notre école du XXI° siècle, acheter un timbre, ce qui nous est interdit par les textes en vigueur.

Vous n'êtes pas sans méconnaître l'absence totale de statut d'établissement public de l'école primaire et l'absence totale de statut des directeurs d'école, ainsi que les graves dysfonctionnements que cette situation implique.

Nous avons donc d'autant plus de mal à comprendre, avec notre association, le G.D.I.D., le blocage total des négociations en cours et leurs restrictions en des domaines plus qu'inutiles (élaboration d'un  référentiel sur les questions de sécurité) A la rentrée prochaine, plus de 5000 enseignants devront prendre en charge, contraints et forcés, un métier de directeur d'école pour lequel ils n'ont, ni goût, ni vocation, ni formation, ni, souvent, compétences...

Allez-vous arrêter cette hémorragie de postes et mettre sérieusement en chantier la réflexion indispensable sur un statut d'établissement public de l'école et sur un statut original des directeurs d'école, ainsi que le réclame le G.D.I.D. ?

C'est dans cet espoir que nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre de l'Education Nationale, .....

 

La bouteille n° 24 rend compte de l’entrevue du G.D.I.D. avec le ministère

(diffusée dans 6873 écoles)

Le 31 Octobre, une délégation du G.D.I.D., composée d'Alain Rei (Mat. Fonscolombe - Marseille),

Yves Joviado (Elem. Galilée - Montpellier), Sophie Veyrat-Cotte (Elem. Peysonnel - Marseille), Didier Desgrois (Mat. Martégaux - Marseille) et Thierry Fabre (Elem. La Millière - Marseille) a été

reçue par Mr Villain, Conseiller du Ministre de l'Education Nationale.

Nous avons pu y exposer nos revendications sur le statut de la direction d'école et sur l'organisation du 1° degré.

Par ailleurs, notre délégation a formulé des propositions nouvelles pour sortir du blocage actuel sur cette question.

Un compte-rendu de cet entretien sera publié dans le prochain numéro de "La

Bouteille à l'Encre".

Il s'agit là d'une double reconnaissance, et de notre existence, et de notre action. En effet, pour la première fois de son histoire, le Ministère de l'Education Nationale vient de recevoir une association de Directrices et de Directeurs d'école. Cet évènement est loin d'être anodin.

Enfin, moins de huit mois après sa création, le G.D.I.D. s'inscrit au rang d'interlocuteur reconnu par nos instances.

Preuve, s'il en fallait, de la qualité de notre réflexion et de nos propositions sur la direction

d'école. Merci donc à tous ceux, membres ou non du G.D.I.D., qui, par leurs messages, les débats dans nos réunions, leurs textes dans "la Bouteille", ont permis cette avancée...

 

La bouteille n° 26 annonce la création du 1er site du G.D.I.D.

(diffusée dans 7225 écoles)

SITE OUAIBEU

http://www.gdid.org/ Une adresse à retenir puisqu'il s'agit de celle du site de notre association.

Aux amateurs de sites clos et intangibles, toutes nos plates excuses. Celui-ci, volontairement, n'est pas achevé...

En effet, plutôt qu'un produit clefs en main, sur lequel il ne reste plus qu'à se déterminer en choix formels: "J'aime - J'aime pas...", nous préférons le chantier permanent et la possibilité offerte à chaque collègue, qu'il soit ou non membre du G.D.I.D., d'y participer.

Adoncques, si vous avez textes, infos, formulaires tout prêts, avis, textes de lois analysés ou à soumettre à analyse, témoignages, paroles à prendre dans le "Forum", ce site est votre. Il vous suffit pour cela

d'écrire à l'un de ses deux "ouaibeumaistres" ...

 

La bouteille n° 53 dresse un bilan négatif des négociations (mai-2003)

(diffusée dans 18.944 écoles)

On a bien conscience que les temps ne sont guère aux problèmes de la direction d'école. Aides-Educateurs, décentralisation, rigueur budgétaire, réforme des retraites sont des sujets autrement

brulants. Nos problèmes restent cependant bien présents.

Bilan pour nous d'une année qui s'achève: rien, ou presque...

Quelques rogatons indemnitaires, des broutilles en guise de décharges, des beaux discours à la pelle et au bout de cela, une certitude: 12 % des écoles sans directeurs cette année, au moins 15 % en  septembre.

Bien sur les choses évoluent: nous sommes nombreux maintenant à vouloir la reconnaissance

de notre métier. Face à cela, il n' y a plus de tabou: l'idée d'un statut de la direction d'école fait son chemin. Evoquée dans les colloques nationaux, discutée au ministère, elle fait aujourd'hui partie du débat. L'ensemble des syndicats enseignants a évolué, peu ou prou, sur cette question.

L'existence de notre association, le G.D.I.D., a contribué à cette évolution.

Chaque directrice et directeur d'école est aujourd'hui devant un choix :

- rester "l'instituteur-chargé-de-direction" et se préparer sereinement, soit à espérer un huitième de décharge pour les écoles de 4 classes en 2016, soit à abandonner la direction d'ici quelques années, par fatigue et lassitude...

- demander à voir son métier reconnu par un statut non hiérarchique qui nous donnerait le temps, le salaire et les moyens de notre travail.

Beaucoup de collègues ont fait ce second choix et sont membres de notre association, dans 62 départements. Le G.D.I.D. n'est pas et ne sera jamais un syndicat supplémentaire.

En tant qu'association, nous regroupons des collègues non-syndiqués, d'autres qui sont syndiqués, d'horizons divers, sur la seule base de vouloir ensemble faire évoluer notre métier.

Nombreux parmi vous ont exprimé leur accord avec nos idées et nos propositions, leur sympathie envers notre démarche. Leur reste un pas à franchir.

Pour anecdote, le G.D.I.D. a été reçu au ministère sous DjacK Lang et sous Ferry (Luc). A chaque entrevue, la même question en préambule "combien êtes-vous ?"

Pour les rues de Grenelle successives, les idées n'ont pas de valeur en elles, mais dépendent des rapports de force. Autant dire que nous serons d'autant plus vite entendus si notre association grandit encore. A vous de voir...

 

La bouteille n° 59 propose une action qui devrait être toujours d’actualité

(diffusée dans 22.156 écoles)

REUNIONS / DEPLACEMENTS La loi, rien que la loi ? D'accord, plus de déplacements sans ordre de mission !

Le SE UNSA vient d'appeler les collègues qui se déplacent dans le cadre de leurs obligations de service à exiger de l'Inspecteur d'Académie une convocation assortie d'un ordre de mission.

Dans de très nombreux départements, les inspections académiques ne prennent pas en compte les frais occasionnés par les réunions obligatoires hors temps scolaire et hors de la résidence administrative.

La règlementation en la matière est pourtant claire. L'article 5 du décret 90-437 du 28 mai 1990 précise :"L'agent appelé à se déplacer pour les besoins du service hors de sa résidence administrative et hors de sa résidence familiale peut prétendre à la prise en charge de ses frais de transport dans les

conditions prévues au titre IV du présent décret...." Une récente jurisprudence (T.A., MONTPELLIER, 10/04/2003° vient de débouter un IA qui n'appliquait pas cette disposition.

En conséquence de quoi, les Inspecteurs d'Académie doivent pour des réunions qui entrent dans le cadre des obligations de service :

- Adresser une convocation aux collègues.

- Assortir cette convocation d'un ordre de mission et d'une fiche de remboursement de frais.

Rappel : une invitation à participer à une réunion, ne peut en aucun cas avoir un caractère obligatoire et n'apporte pas la même couverture en cas d'accident...

Le G.D.I.D. soutient cette initiative et tient à votre disposition un courrier type à envoyer à votre IEN pour cette demande...

Dernière minute: nous venons d'apprendre que plusieurs sections départementales du SNUIPP faisaient même appel..

 

La bouteille n° 62 indique que la FCPE se prononce pour un statut des directeurs d’école

(diffusée dans 22.457 écoles)

Un événement très important. La FCPE, première fédération de parents d'élèves, vient de prendre

parti publiquement pour un statut de la direction d'école !

Dans son journal, "La Famille et l'Ecole", n°266, consacré au grand débat, la FCPE détaille point par point ses revendications

En page 3, on retrouve donc : ... Pour l'école primaire, il est urgent de définir un véritable statut du directeur..."

Quelques mots, mais qui marquent une évolution considérable de cette fédération de parents d'élèves, qui montre à quel point nos idées et nos propositions avancent, non seulement parmi nos collègues, mais bien au delà.

 

La bouteille n° 84 annonce le 1er rassemblement du G.D.I.D. à Paris (mai-2005)

(diffusée dans 35.128 écoles)

Journée de rassemblement, de rencontres et de débats, elle pourrait se conclure en beauté, si l'on est assez nombreux, par une manifestation rue de Grenelle, afin de montrer à notre bon ministre qu'il est des

dirlos bien loin de se contenter de ses récentes "propositions" …

Pourquoi se rassembler ?

Pour pouvoir échanger, discuter sur notre métier, se rendre compte que si nos soucis sont communs, notre volonté de changer notre métier l'est aussi

A quoi bon manifester ?

Certainement pas pour battre des records: il n'y a que 50 000 dirlos dans ce pays, on ne sera donc pas des millions à battre la semelle et le pavé. Par contre, que des directrices et directeurs d'école aillent publiquement à Paris manifester notre volonté de voir leur métier reconnu ne serait pas sans retentissements ni auprès des collègues, ni auprès du ministère

Qui plus est, ce pourrait être l'occasion d'une petite percée médiatique et d'envisager ensemble la suite de notre action…

Vous nous direz que Paris est bien loin pour un aller-retour dans la journée… C'est vrai pour pas mal d'entre nous, dans certains départements. Maintenant, nous vivons une époque moderne et les lignes de

TGV desservent Paris depuis pas mal d'endroits…

La date du 25 Mai est lointaine, mais pour organiser tout ça, négocier des tarifs réduits à la SNCF, trouver un lieu de rassemblement adéquat, dégoter des passagers pour d'éventuels covoiturages, le temps ne sera pas de trop, surtout avec les vacances de  Pâques en plein milieu…

Si vous souhaitez être du voyage, signalez–nous votre inscription par mail.

A vous lire donc… C'est beau, Paris, au mois de Mai…

 

La bouteille n° 89 relaye l’appel du 25 mai lancé par le G.D.I.D.

(diffusée dans + de 40.000 écoles)

L'APPEL DU 25 MAI... Vient de dépasser les 1300 signatures.

On vous reproduit cet appel plus avant, en espérant que d'autres collègues viennent en augmenter la liste… Le succès de cet appel témoigne de ce que nous estimions: celles et ceux qui ont fait l'effort de se déplacer en fin d'année jusqu'à Paris, ce 25 Mai, représentaient bien plus qu'eux-mêmes. Merci à

eux, qui ont rendu cet appel possible. Merci à celles et ceux qui ont déjà co-signé cet appel. Merci à ceux qui vont le faire…

Plus on est de fous… et plus on a espoir de gagner…

Suite au premier rassemblement national des directrices et directeurs d'école le 25 Mai 2005, nous appelons l'ensemble de la communauté éducative, enseignants -adjoints comme dirlos-, parents d'élèves, maire et élus à soutenir notre démarche et co-signer cet appel…

 

La crise de la direction d'école est sans précédent. En 5 ans, plus de 20 000 collègues ont quitté cette fonction.

Nous appelons nos collègues directrices et directeurs d'école à être les acteurs de notre propre métier, à se mobiliser pour défendre la direction d'école, à rejoindre les associations existantes ou à créer la leur…

Nous appelons nos collègues adjoints à soutenir notre mouvement. La reconnaissance de la direction d'école est gage pour eux d'un meilleur fonctionnement de l'école. Faute d'un statut de la direction

d'école, tout adjoint n'est actuellement qu'un futur directeur qui s'ignore… Cette année encore, faute de directeurs reconnus, 5 000 d'entre vous seront contraints de se porter "volontaires" pour faire fonction…

Nous appelons les syndicats enseignants à agir vraiment dans l'unité, en tenant compte de nos demandes, qu'elles soient catégorielles ( décharges, moyens, salaires,…) et/ou essentielles (reconnaissance statutaire) …

Nous appelons IA et IEN à prendre en compte les difficultés de notre travail. Chaque IA peut librement décider d'abaisser les seuils de décharge dans son département. Chaque IEN peut soutenir les dirlos de sa circonscription et faciliter leurs tâches…

Nous appelons notre ministère à sortir enfin du mépris et de la surdité et à engager réellement des négociations sérieuses !

Nous appelons les maires de chaque commune à agir à nos côtés. Chaque municipalité a tout à gagner en cela. Les directeurs d'école sont les premiers interlocuteurs entre l'Ecole Publique et la commune.

Encore faudrait-il qu'il en reste quelques uns…

Nous appelons les parents d'élèves et leurs fédérations à s'engager à nos côtés. La qualité du service public d'éducation nationale passe avant tout par le lien entre école et familles, par la présence, dans chaque école, de directeurs formés, reconnus, disposant du temps et des moyens nécessaires à leur

Tâche

 

La bouteille n° 94 annonce le 2ème rassemblement des directeurs à Paris

(diffusée dans presque toutes les écoles)

CA BOUGE !!! En cette année nouvelle ! Des réunions dans les Ardennes, le Var, les dirlos de l'Hérault qui s'organisent, ceux des Bouches-du-Rhône en rogne contre leur IA et la saisie informatique des absences des collègues, ...

Nombreux ceux qui pensent comme nous que ça suffat comme ci.

Nombreux à demander tout à la fois, comme nous, les moyens de faire notre travail et la reconnaissance de notre métier.

Nombreux à s'organiser pour y arriver...

Du coup, comme promis, les associations de dirlos regroupées dans DEFI, organisent le second  rassemblement national des dirlos  de France et de Navarre pour le reconnaissance de la direction

d'école le Mercredi 22 Mars, à Paris, à 12 h, à la Bourse du Travail.

C'est au 3 de la Rue du Château d'Eau, dans le 10è arrondissement (juste à la sortie du métro République). On y prévoit débats de 12 à 14 heures, puis départ pour aller manifester au ministère…

On y rajoutera un saut au Palais de la Découverte, pour signaler au responsable de l'exposition sur les dinosaures l'existence de quelques milliers de reptiles antédiluviens encore vivants.

Curieux dinosaures bipèdes que sont les directrices et directeurs d'école de ce pays, persistant à penser que notre travail doit être reconnu et qu'il a son intérêt, n'en déplaise aux ministres successifs du

mammouth…

Vous nous direz que Paris est bien loin pour un aller-retour dans la journée… C'est vrai !

Vous nous direz que cela vous coûtera des sous. C'est exact !

Vous nous direz que c'est une bien grande dépense d'énergie pour un résultat très aléatoire... Vous avez raison !

Nous allons perdre du temps, de l'argent et de l'énergie... Mais surtout, au lieu de râler chacun dans notre coin, on va agir ensemble ! Pour cela, si vous souhaitez être du voyage, signalez votre inscription

par mail histoire qu'entre trains, billets de groupe, co-voiturages, on organise tout ça...

 

La bouteille n° 100 fait part de l’idée du G.D.I.D. de la “non-grève” rebaptisée aujourd’hui la JAS

(journée active de solidarité)

JOURNEE DE NON-GREVE ! Comme promis, la voici, la voila...

Action du GDID en cette rentrée, la "journée de non-grève".

Le principe de cette action est simple.

En règle générale, lorsque l'on fait grève, on perd des sous. La "journée de non-grève", elle, fait perdre des sous à l'état...

Nous allons recevoir une somptueuse augmentation de notre indemnité de direction: 15 Euros par mois. Malepeste ! Autant ne pas gaspiller ces libéralités outrancières !

Nous appelons donc chacun à verser, d'ici au 15 Septembre, ces 15 Euros à une oeuvre d'utilité publique

centrée sur l'enfance (Secours Populaire ou Unicef)

Ces chèques, à l'ordre soit de l'Unicef, soit du Secours Populaire, doivent envoyés au GDID, qui les remettra à ces associations

Avantage pour chaque collègue, les 15 Euros versés au Secours Populaire ou à l'Unicef ne représenteront donc qu'une dépense réelle de 3,75 Euros. En effet, ces 15 Euros qu'il versera lui donneront droit à une réduction d'impôts de 11,25 Euros (Loi Coluche)..

Désavantage pour l'état, qui perdra la même somme, à chaque envoi...

Le tout multiplié par des centaines, voire des milliers de collègues, ça pourrait finir par faire du

bruit...

C'est pour cette raison que nous vous demandons d'envoyer ces chèques au siège du GDID, afin

que nous puissions comptabiliser ce que cette journée de non-grève a fait perdre à l'état...

En initiant cette action à la rentrée, à un moment ou, traditionnellement, tous les médias ont les yeux braqués sur l'école, nous en espérons un retentissement qui permettrait de poser la question de la

direction d'école sur le devant de la scène.

Cela montrerait publiquement à quel point les dirlos ne se contentent pas de l'aumône insultante de notre bon ministre...

Cette action est lancée par le seul GDID; il s'agit d'une première. A notre connaissance, cela ne s'est jamais encore fait. Elle offre l'avantage d'être légalement possible pour notre association, de pouvoir être suivie par chacun à peu de frais, de (peut-être) pouvoir être médiatisée...

Autant dire toute son importance !

Si cette journée de non-grève est bien suivie, nous pourrons la renouveler dans l'année, voire aller vers un véritable "Dirlothon"

A vos chèques donc ! On les attend par centaines !

C'est pour LA bonne cause et UNE bonne cause... LA bonne cause des minots dont s'occupent l'Unicef et le Secours Populaire et UNE autre bonne cause: la notre !

 

La bouteille n°101 rend compte du succès de la consultation IFOP commandée par le G.D.I.D.

C'est une émeute ? Non, sire, c'est une révolution !

Une révolution, le père Hugo le disait en son temps, ça commence parfois par mettre un bonnet rouge au vieux dictionnaire des idées reçues, par faire une tempête au fond d'un encrier, par la prise de parole de ceux qui ne l'avaient pas...

Directrices et directeurs d'école, nous n'avions pas la parole....

On nous la refusait, on nous la confisquait, on nous niait tout droit d'exister et de dire.

Il était de bon ton d'éprouver de la honte d'être dirlo, il était de mauvais goût d'oser revendiquer reconnaissance de notre travail ! Nous nous sommes exprimés quand même...

Une parole forte, puisque plus de 10 000 collègues ont apporté réponses.

Une parole libre, puisque, pour la première fois, les dirlos de ce doux pays ont pu dire ce qu'ils voulaient pour leur propre métier.

Une parole unie qui bouscule mensonges et vieilles fariboles: 93 % des collègues sont favorables à un

statut non hiérarchique de la direction d'école ! ...

Nous avons parlé "statut"

Vous savez, le gros mot, l'idée taboue, la demande hérétique... Qui d'entre nous n'a pas lu et entendu

jusqu'à la satiété la même ânerie fermement énoncée "les directeurs ne veulent pas d'un statut ! " ?

La réponse des collègues est cinglante: nous sommes 93 % à le réclamer, ce statut!

Et comme il n'y a pas de mal à se faire du bien, on va détailler:

- 64 % d'entre nous y sont tout à fait favorable

- 29 % y sont plutôt favorables

- 5 % y sont plutôt opposés

- 2 % y sont tout à fait opposés

Le roi est nu, plus de veto possible; il faudra désormais que nos responsables se situent dans un choix clair: mépriser 93 % des dirlos ou entendre notre parole...

...

Un telle consultation implique une suite...Il y a la notre et il y a la votre.

Pour nous, la suite est simple: porter cette consultation à la connaissance des collègues, des médias, du ministère, des syndicats, des maires, des candidats à l'élection présidentielle, de la représentation nationale, députés comme sénateurs.

Continuer à nous bagarrer comme nous le faisons depuis nos débuts, continuer à agiter des idées et les mettre en débats, continuer à regrouper les collègues pour faire avancer les choses...

La suite est votre aussi...

En un mois, avec le GDID, nous avons réussi ce que personne n'avait jamais fait avant nous:

- lancer une action aussi innovante que la "journée de non-grève"

- donner, en toute liberté, la parole à chaque dirlo, au travers de la consultation de l'Ifop.

Et nous avons pu le faire parce qu'il y a le GDID, parce qu'existe cette association qui nous permet, étant

nombreux, de faire et réussir ce qu'il serait impossible de tenter seul.

On pourrait se demander ce que nous pourrions faire, et réussir, si les milliers de collègues qui partagent nos  idées, et qui se retrouvent dans nos propositions, nous rejoignaient dans cette association... Ca vaudrait le coup d'essayer...

A vous de voir, collègues...

 

La bouteille n° 102 annonce que le G.D.I.D. a écrit son propre statut pour la direction d’école

A Y EST, IL Y A UN STATUT DES DIRECTEURS D'ECOLE !!!

Le statut ! Vous en rêviez ? Le GDID l'a fait...

Sur la base de nos propositions et des réponses des collègues au récent sondage de l'IFOP, voici ce que pourrait donner le statut dont nous rêvons ( on peut toujours rêver...)

Ce n'est pas un texte fermé, clefs en main, mais un projet... Projet que nous soumettons au débat, projet que nous souhaitons voir amendé, corrigé, rectifié, afin qu'il corresponde au plus grand nombre d'entre

nous... A vous donc d'y amener votre grain de sel, vos idées, vos contributions, afin que ce statut soit le plus mieux trop meilleur possible ( on peut continuer à rêver...)

Du coup, il se pourrait même que d'aucuns s'en inspirent un beau jour ( on est des indécrottables

rêveurs...)

Mais un autre que nous l'a dit: "les rêveurs du jour sont des hommes dangereux, ils peuvent jouer leur rêve les yeux ouverts, et le rendre possible."

 

Bouteille n° 104 : un collègue témoigne sur les retraits de salaire suite à “service non fait” pour grève administrative

Mardi 30 janvier 2007 : date qui ne sera pas oubliée par les Directrices et Directeurs d'Ecole de Charente-Maritime (et d'ailleurs) accusés et sanctionnés pour "service non fait" !

C'est maintenant officiel, pareillement à 58 de mes collègues directrices et directeurs du département, mon salaire a perdu un trentième en cette fin janvier. Mais ma détermination est toujours intacte. Elle reste entière pour clamer haut et fort que le MÉTIER de Directeur d'école doit être reconnu et respecté. Oui, je dis bien "métier" avec un statut digne de ce nom, n'en déplaise à certains.

Ce n'est pas tant l'aspect financier mais plutôt le principe même de la sanction qui met en lumière aujourd'hui la hauteur de la considération apportée aux directeurs d'école ; c'est la preuve par 59 !

Depuis des années, les bureaucrates et les politiques regardent ailleurs en ignorant le malaise pourtant bien visible des directeurs d'école. Mais il y avait plus urgent : préparer en toute logique libérale et comptable l'instauration des EPEP tout en distribuant quelques miettes par l'intermédiaire d'un

protocole censé résoudre tous les problèmes.

Que dire aussi des syndicalistes signataires d'un protocole inadapté qui s'évertuent à ne défendre que leur nombril en ignorant eux aussi la base qu'ils n'oublient pourtant pas de solliciter au moment des élections professionnelles ou lors de la période d'adhésion-renouvellement de la cotisation syndicale...

 

La bouteille n° 105 explique le retrait de fonction de directeur

"RETRAITS" DE FONCTION Ils ont noms S..., L..., B..., ils étaient dirlos, ils ne le sont plus.

On les croisait en stage, en réunions de circo, on ne les a plus vus.

Ca s'appelle le "retrait de fonction"

Un dirlo ne se licencie pas. Plus simplement, son IA le convoque, et, suite à un entretien rapide, lui envoie un courrier l'informant "qu'à compter du ..., il lui retire ses fonctions de directeur".

C'est le propre d'une fonction comme la notre: elle ne s'exerce que par choix de l'IA, on la perd par simple décision administrative.

Notre mammouth favori étant parfois hypocrite,n il paraît que ce n'est pas une sanction ! Du coup, impossible légalement de se défendre, impossible d'aller en tribunal administratif.

Notre mammouth favori étant parfois rapide, ce type de décision prend moins d'un mois. Pas d'examen contradictoire du dossier en CAPD, une simple information donnée par l'IA aux élus syndicaux.

Notre mammouth favori ne dédaignant pas, à l'occasion, un certain jésuitisme, il est de bon ton de considérer cela n o r m a l .

A p r è s t o u t , ces collègues étaient certainement en faute !

Admettons... Mais comment se fait-t-il qu'un instit, en cas de faute professionnelle grave puisse se

défendre, être entendu en commission de discipline, être assisté d'un avocat, des délégués du personnel,

alors qu'un dirlo n'a droit qu'à la plus haute de solitudes ?

En ce domaine aussi, deux poids et démesures...

Quand à la faute, est-elle souvent si évidente ?

Chacun connaît de ces situations ou un dirlo s'est retrouvé en butte à l'hostilité de certains parents, d'élus locaux, d'instits de l'école. Lorsque ces dissensions s'aggravent, quel est le maillon faible, le bouc

émissaire désigné ? Par simple logique comptable, un seul contre plusieurs, on en arrive vite à déplacer un dirlo qui n'avait commis d'autre faute que de faire honnêtement son travail.

Cas qui sont loin d'être isolés: le GDID, depuis septembre 2006, est intervenu dans plus de 80 dossiers différents, apportant aide et conseils aux collègues, intervenant auprès des IEN, IA Maires, syndicats enseignants.

Encore ne s'agit-il là que des collègues qui nous ont contacté... On estime que 2 à 300 collègues font l'objet,chaque année, ce ce genre de mesures...

 

UNE POIGNEE D’IRREDUCTIBLES DIRLOS, C’ETAIT LE DEBUT DU GDID...

Quelques années après, toujours les mêmes, plus déterminés que jamais, plus nombreux, beaucoup plus

nombreux mais encore trop peu pour faire la différence.

Depuis toutes ces années passées nous avons essayé de nous faire entendre, des syndicats, des pouvoirs politiques, des élus nationaux et locaux et, petit à petit, nous avançons.

Nous ne nous sommes pas transformés en syndicat, ni en militants professionnels.

Nous ne faisons pas carrière et restons dans nos écoles, de simples dirlos voulant voir notre métier enfin reconnu.

Nous avons construit, avec peu de moyens mais beaucoup de passion, un site Internet, un journal ouvert à tous, un service d'aide et de renseignements téléphonique, des blogs départementaux.

Nous avons essayé de soutenir, de renseigner, de provoquer des discussions, d'ouvrir des débats, nous tentons de faire avancer nos positions.

Le statut n’est pas encore là mais l’idée se précise à tous les niveaux.

Alors il est important que chaque collègue s'implique: pour gagner il faudra être encore plus nombreux.

Notre association est la plus grande représentation des directrices et directeurs d’école de France.

C'est là notre seule force, cette capacité à rassembler des collègues sur l'ensemble du territoire, au-delà des clivages et des chapelles, en toute liberté , en toute indépendance.

Alors en cette période où le ministère prépare notre avenir il nous appartient de faire savoir que nous sommes là.

Si nous voulons gagner, nous devons être plus nombreux.

Nous avons besoin que nos actions, positions, soient relayées partout.

Nous avons besoin que chaque directeur qui partage nos idées rejoigne le GDID.

Notre force est notre nombre!

Alain Rei

Président du GDID

 

ET UN IMMENSE MERCI !!!

8 ans de "Bouteille" et 8 ans de plaisir à faire, numéro après numéro, ce petit journal...

La "Bouteille" est diffusée actuellement à 48 973 écoles, sur tout les départements, ainsi que dans les écoles française à l'étranger. La totalité des écoles la recevra l'an prochain...

Ca n'a l'air de rien, mais ça représente un "lectorat" de plus de 150 000 personnes. !

Plaisir à faire la "bouteille", mais pas trop à la diffuser... Par envois groupés limités à 50 mails maximum, cela fait des heures et des heures passées devant l'ordi, à ne faire qu'envois sur envois...

Heureusement, plus de 250 collègues me donnent un coup de main pour sa diffusion, relayant mes envois sur leurs groupes d'écoles. Sans tous ces collègues, la "bouteille" n'aurait jamais pu atteindre un tel développement.

Un immense merci donc à toutes celles et ceux qui, with a little help from my friends, permettent à la "Bouteille" de continuer à voguer au long cours...

 

ET LES VACANCES...

Ben oui, il faut quand même bien parler de l'essentiel !

Bonnes vacances donc à tous, et courage pour ces dernières heures qui nous séparent de ce dessin de Jac

Si vous n'arrivez pas à voir ce dessin, vous l'avez en cliquant sur ce lien:

http://www.dirlo.org/directeur/grandes/directg86.jpg

 

Et que tintinabulent les glaçons aux verres des apéritifs estivaux...

 

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

MAIS UN DE PLUS, C'EST TOUJOURS UN DE MIEUX !

 

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:37

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE

YA  BASTA !

N° 109– 28 MAI 2008

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

EH DIS, TOTO...

Toto ? Il est dans la classe du dirlo...

On y apprend plein de choses, et même des trucs qui sont pas au programme, à tendre l'oreille aux discussions entre instits, à espincher ce que dit le dirlo au téléphone.

Même que Toto, y sait que l'an prochain, comme il est pas trop bon élève, y sera puni !

Il restera deux heures de plusse, avec d'autres minots dans son cas.

Coup de bol: pour le soutien, ce sera le dirlo qui s'y collera. Trop fort, le dirlo !!!

Y dirige  l'école, y s'occupe de tout, y répare le lavabo, y téléphone sans cesse, y fait la classe en même temps, y fait plein de papiers, y va s'occuper d'organiser le soutien, de rencontrer les parents et tout et tout, et, en plusse, y va faire le soutien !

Sauf que Toto, il est pas très sur de vouloir devenir dirlo, quand y sera grand...

Le dirlo, en fin de journée, il a quand même l'air fatigué, super fatigué...

 

LE MOT DU GDID

Un seul mot ? un unique vocable ?

Il n'y en a qu'un qui convienne pour les pov' dirlos que nous sommes:

BASTA !

Les réformes se succèdent à un rythme accéléré sans qu'il n'y en ait jamais une qui ne soit pire que l'autre, en ce qui nous concerne...

Les stages de remise à niveau ?

Ils nous ont permis de savoir que, pour les dirlos, la distinction temps de travail / temps de vacances n'était plus valide. Responsables en tous temps et tous lieux, au nom du sacro-saint article 212-15 du Code de l'Education...

Le service minimum ?

Le ministère ayant bien du mal à le vendre aux maires, il tente de les rassurer en leur indiquant, benoîtement, que leur responsabilité ne serait pas engagée... Si les maires ne sont donc plus, légalement, responsables de l'organisation et du suivi de ce service minimum, qui, dans l'école, en deviendra responsable ? Vous n'avez pas une petite idée ?

Les deux heures libérées ?

Un peu plus de travail et de charges pour nous, sans la moindre reconnaissance de notre boulot et quelques heures de décharge en aumône... Monsieur le Ministre est bien bon....

Il est peut-être temps de dire, gentiment, mais fermement, que cela suffat comme ci, non ?

Et pour cela, il y a bien une petite association qui regroupe chaque jour de plus en plus de collègues.

Et plus on y sera, plus on aura de chances de faire enfin évoluer les choses...

 

DEUX HEURES LIBEREES ? LIBEREZ NOS DEUX HEURES !!!

 

Dès le 2 Novembre, dans un courrier à Darcos, le GDID avait demandé que ces deux heures libérées du samedi soient affectées en autant de temps de décharge aux directrices et directeurs d'école.

( http://www.dirlo.org/perso/cassinades/deux_heures.html )

Dans la foulée, nous demandions à l'ensemble des syndicats enseignants de soutenir notre demande.

(http://www.dirlo.net/nouvelles/nouvelle2.php?id_news=56 )

La plupart nous ont répondu et ont agi dans notre sens, à l'exception du SNUipp( dommage...).

Résultat des courses ?

Un bien piètre texte dont le seul intérêt est de formaliser, pour la première fois dans un texte impliquant l'ensemble de l'école, un traitement différencié des instits et des dirlos.

Pour autant, le ministère mégote en n'octroyant que des miettes, quelques bribes de temps calquées sur les quotités de décharge actuelles. Seule innovation, les collègues des écoles de 3 classes vont enfin bénéficier de quelques heures.

Mais bon, avec 10 h de décharge dans l'année, on ne va pas bien loin.

D'autant, certains oublient curieusement de le dire, que ces temps de soutien vont représenter un sacré boulot en plus pour les pov' dirlos que nous sommes.

A reprendre tranquillement les circulaires...

 

I. ORGANISATION DU SERVICE DES ENSEIGNANTS DU PREMIER DEGRE

La suppression des samedis matin dégage 108 heures à répartir en

- 60 heures de soutien

- 24 h consacrées à des travaux en équipes pédagogiques, - aux relations avec les parents,  à l’élaboration et au suivi des projets personnalisés de scolarisation des élèves handicapés.

- 18 heures consacrées à l’animation pédagogique et à la formation.

-  6 heures consacrées à la participation aux conseils d’école obligatoires.

Les 108 heures annuelles de service sont effectuées sous la responsabilité de l'IEN et font l’objet d’un tableau de service qui lui est adressé par le directeur de l’école. ( un petit peu plus de travail... )

Pour ce qui est des collègues exerçant sur plusieurs écoles, l'utilisation des 48 autres heures de service hors enseignement est organisée par les directeurs d'école concernés en liaison avec les intéressés. ( un peu plus de boulot...)

On trouve plus loin, dans le même décret:

4. Service des directeurs d’école

Les directeurs d’école contribuent à l’organisation et à la coordination au sein de leur école des soixante heures d’aide personnalisée aux élèves, notamment par l’élaboration du tableau de service prévu au I.

A ce titre, ils bénéficient d’une décharge horaire sur le service de soixante heures prévu au I.B.1, à partir d’une direction d’école à trois classes. Elle est définie comme suit :

- Directeurs d’école de 3 et 4 classes : décharge de 10 heures de service

- Directeurs d’école de 5 à 9 classes : décharge de 20 heures de service

- Directeurs d’école de 10 à 13 classes : décharge de 30 heures de service

- Directeurs d’école de plus de 13 classes : décharge de 60 heures de service.

 

On appréciera plus particulièrement le fait que nous allons, en tant que dirlos, "contribuer à l'organisation" de ces soutiens... Façon bien aimable de nous signifier que l'essentiel du travail retombera sur nos frêles épaules.

Et pour cela, notre ministère, bon prince, nous gratifie généreusement de quelques heures de ci, de là...

Mais, au fait, une question de simple et bonne logique...
On nous rabâche sans cesse le chiffre de 15 % d'élèves en échec, qui relèveraient donc d'un tel dispositif... Admettons-le. Ce qui signifie que, dans une école de 4 classes regroupant une centaine d'élèves, il y aurait 15 gamins à soutenir et épauler par les enseignants présents: 3 instits et 1 dirlo...

Est-ce irrationnel de souligner que les 3 collègues adjoints suffiraient largement à cela, et que la directrice, le directeur d'école, gagnerait à en être TOTALEMENT déchargé de ces soutiens ???

Ne serait-ce que pour faire au moins une partie de tout ce qu'on lui demande, au jour le jour !

 

Pour le GDID, le ministère vient de prouver le peu d'intérêt qu'il porte aux dirlos. Nous octroyer ces 60 heures en autant de temps de décharge aurait été un signe fort de son respect de notre travail. Une telle mesure n'aurait d'ailleurs pas coûté un centime à l'état. 

Le GDID considère que les éléments positifs de cette mesure (début de temps de décharge pour les 3 classes, distinction opérée pour la première fois entre instits et dirlos, dans une réforme considérant l'ensemble de l'école) ne peuvent suffire.

 

Le GDID appelle l'ensemble des collègues à refuser, dès la rentrée, de s'inscrire dans ces dispositifs de soutien et à n'effectuer, dans le cadre de ces 60 heures, que leurs seules tâches de direction. Nous demanderons sous peu à l'ensemble des syndicats enseignants à partager avec nous cette position et à nous soutenir par leurs actions...

 

GREVES, SERVICE MINIMUM

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir alerté, depuis Janvier, les principaux syndicats enseignants sur les dangers de la mise en place du service minimum.

Le GDID n'a cessé de dire et répéter qu'à mesurer le succès d'une journée de grève au nombre d'écoles fermées, on allait droit dans le mur. Ce qui n'a pas raté...

Le ministère a su jouer contre les enseignants la carte de l'opinion publique, stigmatisant à longueur de médias les "vilains-instits-toujours-en-grève-ou-en-vacances"

Là où il aurait fallu assurer le succès de nos revendications en gagnant le soutien des parents et, plus largement, de l'opinion publique, on a ouvert un boulevard au ministère, dans lequel il vient de s'engouffrer avec son projet de service minimum d'accueil.

Les principaux points de ce projet:

Obligation de se déclarer gréviste 48 h à l'avance

Question bête: comment fait-on ? Plus de 300 000 enseignants à devoir remplir des paperasses à chaque grève ? 300 000 à se connecter sur le site pattin-couffin de l'IA ? Papier ou internet, ça risque d'encombrer sérieusement... A moins, plus simple, que l'on demande à une personne en particulier, dans chaque école, de relever les états de présence ou d'absence... Un p'tit peu plus de boulot pour les dirlos...

Procédure d'alerte sociale et négociation préalable

Avant tout préavis de grève, un syndicat devra notifier son intention au ministère. Celui-ci aura 3 jours pour réunir les syndicats, qui devront négocier au maximum 8 jours. Faute d'accord, le préavis de grève sera déposé. Un joli côté "usine à gaz", ce truc.... Du côté de la Rue de Grenelle, ça risque de tourner à la négociation permanente...

Service minimum d'accueil

Lorsque 10 % des enseignants d'une école ont annoncé qu'ils seront en grève, la commune devra "organiser le dispositif nécessaire à l'accueil des enfants".. Et là, on tombe dans le grotesque...

-          Grotesque que de prévoir un dispositif à démarrage aussi bas... Pour un instit gréviste dans une école de 10 classes, il faudrait déplacer les municipaux ? Entre les gamins qui resteront chez eux, et ceux qui, présents, peuvent être répartis dans les classes, on n'en voit guère l'utilité !

-          Grotesque du principe même... Les instits-Education-Nationale sont en grève, on les remplace par des agents municipaux-fonction-territoriale ? Curieuse logique, qu'il faudrait inverser... Le jour où les gardes-champêtres seront en grève, enverra-t-on les instits verbaliser les pécheurs sans permis ?

-          Grotesque par son aspect inapplicable. Si les grandes villes disposent d'un personnel municipal en nombre suffisant, comment de petites communes rurales pourraient-elles assurer cette obligation de service d'accueil ? Elles n'en ont pas les personnels disponibles. A moins que M'sieu le Maire vienne en personne, écharpe tricolore au vent, garder les minots dans la cour...

-          Grotesque dans son oubli des règles élémentaires de sécurité et de droit. Au rayon du droit, on reste sans la moindre réponse aux questions de responsabilité. Dans une école où se côtoieraient des gamins gardés par des municipaux, d'autres en classe avec leurs instits, qui sera responsable en cas d'accident? Et pour les minots en PAI, avec des protocoles de secours complexes à maîtriser, qui interviendra ?

A suivre...

Affaire à suivre, nous n'en sommes qu'au stade du projet de loi. Mais, comme on n'en est pas à un grotesque près, il faut rajouter un élément de taille. Ce projet de loi a toutes chances d'être rejeté par le Conseil Constitutionnel. Il déroge en effet à un principe établi, celui de la libre administration des communes. L' Association des Maires de France, que le GDID a rencontré, reste d'ailleurs opposée à ce projet.

Et comme notre ministère en fait son cheval de bataille favori, il y a fort à parier qu'un nouveau projet de loi sera déposé dans la foulée. Pour qu'il soit constitutionnellement valide, il suffirait que ce projet confie à certains enseignants des écoles  l'obligation d'accueil des élèves.

Vous ne voyez pas qui cela pourraient être, ces "enseignants pas tout à fait comme les autres " ?

 

C'est donc là où notre idée de Journées d'Action Solidaire prend tout son sens et sa valeur et nous paraît un excellent moyen de contrer ce projet du ministère. Idée qui fait son chemin et a bénéficié, pour la première fois d'une couverture médiatique conséquente. On peut le vérifier dans la "salle de presse" du site du GDIDen cliquant ICI

 

STAGES DE REMISE A NIVEAU

Que n'a-t-on pas entendu à leur sujet...
En vrac, ces stages allaient engendrer la disparition des RASED, le blocage des salaires, la disparition des maîtres E, la casse de l'Ecole Publique, l'aggravation du déficit budgétaire, etc...
Il n'y a que le tsunami et la fonte de la calotte polaire que l'on n'a pas évoqué à ce sujet... Dans tout cela, du vrai, du faux, pas mal de choses à dépatouiller
Par contre, il y a une minuscule question que, curieusement, le GDID a été seul à poser...
QUI, LEGALEMENT, EST RESPONSABLE DE CES STAGES ?

Pas les Maires, ils se contentent d'ouvrir les écoles pendant les vacances...
Pas nos IA, ils se contentent de nous transmettre ordres,décrets et consignes en tous genres...
Pas nos IEN, ils se contentent de nous demander d'organiser tout ça...
Alors, qui ?
La réponse est pourtant, il a fallu que le GDID la donne
Légalement, pour toute activité collective, la responsabilité est double. Sont co-responsables, en cas de pépin, l'intervenant et l'organisateur.

L'intervenant, pour ces stages, c'est l'instit qui en assure l'encadrement
L'organisateur, par définition, est celui qui a organisé ces stages, a contacté les familles, obtenu leur accord, précisé PAI et consignes de sécurité, réglé les menus problèmes de clefs et d 'alarme, etc... L'organisateur, celui qui organise, c'est le dirlo, personne d'autre...

"Ben, mais c'est pendant les vacances !!! "
Désolé, collègues, mais c'est bien le principal enseignement de ces fichus stages, qui ont mis en lumière un article du Code de l'Education que l'on s'était bien gardé de nous signaler, le fameux article L 212-15 liée à son non moins fameux compère l'article 4.1 du règlement type départemental des écoles.

L'un dit: "...L'ensemble des locaux scolaires est confié au directeur, responsable de la sécurité des personnes et des biens, sauf lorsqu'il est fait application des dispositions de l'article L. 212-15 du code de l'éducation qui permet au maire d'utiliser, sous sa responsabilité, après avis du conseil d'école, les locaux scolaires pendant les heures ou périodes au cours desquelles ils ne sont pas utilisés pour les besoins de la formation initiale et continue"

L'autre stipule la même chose: le Maire ne peut utiliser les écoles, sous sa responsabilité, qu'aux seuls moments où ils ne sont pas utilisés pour la formation.

 

Aucune distinction dans ces textes de loi entre temps de classe et temps de vacances ! Les dirlos sont responsables des locaux, en tous temps, en tous lieux, sauf si le maire les utilise...

Sympa, comme nouvelle ! En gros, on a les mêmes contraintes que les proviseurs des lycées, les mêmes responsabilités, les mêmes emmerdes à craindre, le tout, sans avoir ni leur salaire, ni leurs temps de travail, ni leurs moyens. Ben oui, eux, ils ont un statut, pas nous...

 

Les vacances se rapprochent, il faut donc parer au plus pressé.

Trois cas de figure:

-          Pas de stage dans votre école cet été ? Vous pouvez, heureux dirlos, bronzer sur les plages l'âme en paix et le coeur tranquille

-          Stage dans votre école et vous participez à son encadrement ? Situation identique à celle d'une journée de classe et responsabilité pareille...

-          Stage dans votre école que vous n'assurez pas ? Des précautions sont à prendre, en urgence !

 

Il y a une seule manière légale de pouvoir prendre vos vacances en toute tranquillité.

Il suffit pour cela de se souvenir que nos collègues "adjoints", dans les écoles, sont des "adjoints... de direction" ! Lorsque nous partons en stage pour 3 semaines, il arrive bien souvent que nos gentils IEN nous rappellent qu'il faut nommer, en notre absence, un "directeur par intérim"

Pratique à reprendre ici !

 

Deux ou trois jours avant les vacances, afin de ne pas laisser le temps à une éventuelle réponse, adressez à votre IEN un courrier lui rappelant vos responsabilités au regard de la loi, en tant que dirlo, votre impossibilité à les assumer, au regard de vos vacances, et votre décision de confier à Mr X, ou Mme Y, la direction par intérim de l'école pendant la semaine de stage...

Naturellement le Mr X ou la Mme Y en question sera l'un des enseignants assurant ce stage.

C'est totalement légal, inattaquable juridiquement et cela vous exonère de toute responsabilité en cas d'accident grave. Vous pourrez partir en vacances tranquillement

Et pour être plus tranquille encore, on ne recule devant aucun sacrifice en vous proposant un modèle de lettre tout prêt que vous pouvez obtenir en cliquant ICI

( si le lien ne s'ouvre pas, envoyez-nous un petit mail à gdid@dirlo.org, et on vous le fait parvenir en retour...)

 

EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?

 

Choses vues : une maman furibarde ce matin.
Son problème ? Son gamin avait été puni par la maîtresse…
Le discours de la mère tenait à peu de choses : elle connaissait parfaitement le règlement de l’école, mais il fallait impérativement y faire exception pour son enfant…
Le même jour, une instit d’une école voisine a refusé de participer avec sa classe à l’exercice d’évacuation incendie.
La directrice, interloquée, lui en a demandé les raisons, raisons qui tenaient à peu de choses : elle n’avait pas envie, pis elle avait autre chose à faire, pis, s’il fallait respecter tous les règlements, on s’en sortirait pas…
En gros, si je comprends bien, la loi, c’est le truc que l’on demande aux autres de respecter, pour mieux s’en affranchir soi-même…
Est-ce que ce monde est sérieux ?

ON S'ECRIT...

On tente d'alléger la "bouteille"... 8 à 9 pages, c'est déjà beaucoup et la cinquantaine de contributions qui nous sont arrivées prendraient autant de pages.

Du coup, plusieurs liens, selon le sujet... Cliquez dessus et participez aux débats...

ON S'ECRIT sur les stages à

http://www.dirlo.org/modules.php?name=Forums&file=viewtopic&t=2212#34302

ON S'ECRIT sur les 2 heures "libérées" à:

http://www.dirlo.org/modules.php?name=Forums&file=viewtopic&t=2213#34308

ON S'ECRIT sur la J.A.S. ( Journée d'Action Solidaire ) à:

http://www.dirlo.org/modules.php?name=Forums&file=viewtopic&t=2214#34315

ON S'ECRIT sur des choses diverses et variées à:

http://www.dirlo.org/modules.php?name=Forums&file=viewtopic&t=2216#34337

ON S'ECRIT sur le service minimum à :

http://www.dirlo.org/modules.php?name=Forums&file=viewtopic&t=2215#34339

 

LE GOULOT D'OR DE LA BOUTEILLE...

Pas de nominés en cette période cannoise, mais un Goulot d'Or attribué à l'unanimité plus ma propre voix à un IEN de Saône-et-Loire qui a cru bon d'enseigner aux dirlos de sa circo, tableau explicatif aidant, l'art et la manière d'écrire...
Un monument à ne rater sous aucun prétexte, sur le blog du GDID 71, à cette adresse

http://debats.over-blog.fr/article-18144170.html

 

POSITIVONS UN PEU

Avec un duo inénarrable, qui a pris principe et habitude de brocarder chaque dimanche l'actualité en chanson. C'est drôle, bien fait, ça parle rarement d'école, mais y'a pas que ça dans la vie...

http://la-chanson-du-dimanche.blogspot.com/

 

Sur la Croisette, les journalistes les mieux avertis en sont restés stupéfaits: à l'unanimité du jury, la Palme d'Or du Grand Prix du Jury du Billet d'Humeur a été attribuée à notre collègue du Vaucluse, Jacques Risso.

Sean Penn en personne a tenu à justifier ce choix par ces quelques mots "...Well...it's just a genius..."

Raison supplémentaire pour aller découvrir ses derniers billets d'humeur à cette adresse

http://www.dirlo.org/modules.php?name=jac

 

Histoire de poursuivre dans la voie de la débilité profonde brillamment entamée par le site Note2be, un tout nouveau site du même acabit, à http://www.aucoeurdesecoles.com/

Les notes sont bidons, l'idée de base, bidon aussi, la "philosophie" générale de ce site bidonne un tantinet, et, selon des sources généralement bien informées, le site lui-même serait bidon...

 

Sur le site de la CNIL, une mise au point datée du 10 Avril, sur l'utilisation du fichier Base Elèves.

http://www.cnil.fr/index.php?id=2417&news[uid]=534&cHash=c362cd61bf

 

A signaler aussi une progression assez bien fichue en calcul mental. Ca vaut ce que ça vaut,c'est parfois discutable, mais ça donne pas mal de pistes et d'idées. Fait par l'IA 49 à cette adresse

http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/1207815989703/0/fiche___ressourcepedagogique/&RH=PEDA

 

Publier sur internet des travaux d'élèves ? Quelques petits trucs à savoir auparavant, en cliquant sur http://savoirscdi.cndp.fr/

 

Facilecture est un procédé d’aide à l’apprentissage de la lecture.

Je vois les sons est un outil d’application issu de ce procédé destiné à faciliter l’apprentissage de la lecture en faisant découvrir de manière ludique le fonctionnement de la langue française.

Ce jeu éducatif est publié par les éditions MDI du groupe Nathan.

Pour en savoir plus, visitez le site facilecture en cliquant sur le lien ci-dessous :

http://facilecture.fr/ ( Francis Ribano - Vienne )

 

Pour nous aider à diffuser la bonne parole, trouvez ici les chiffres et les arguments qui prouvent que nous ne sommes pas de si mauvais profs :
http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=e45a_voixlibre&video_number=0  tiré de l'émission La voix est libre, sur France 3 centre le 24 mai...  ( Christophe Ducou - Var)

 

S.O.S. DIRLOS

Deux numéros pour le prix d'un ! 

En cas de besoin, en cas de pépin ou de simple curiosité...

Si on sait, on vous dit, si on ne sait pas, on cherche, on trouve et l'on vous rappelle.

Ca peut servir... Toujours totalement gratuit, par contre, la rumeur persiste selon laquelle, d'après certains collègues (du Nord), l'on aurait au bout du fil un très léger accent (du midi)...  Et comme on ne recule devant aucun sacrifice, il y a maintenant deux numéros pour dépanner les collègues

06.78.77.61.93. (pour les problèmes relevant de l'élémentaire) et

06.33.92.11.31. (pour les probloques relevant de la maternelle). A utiliser sans réserve...

 

BOUTEILLE A DOMICILE

N'ayez plus honte d'être égoïstes, dégustez sans remords une bonne bouteille à domicile. Vous pouvez recevoir nos envois sur votre mail personnel. Si cela vous dit, il suffit de nous le signaler en écrivant à GDID

Et si vous souhaitez l'imprimer en couleurs et avec les beaux dessins de Maître-Jac-qu'est-un-génie, rien de plus facile, il suffit de cliquer sur

http://labouteille.dirlo.info/pdf/109.pdf

 

SITE DU GDID

Record battu... Vous avez été 134 703 collègues à vous rendre sur le site du GDID au mois d'Avril, et vous avez eu bien raison. Ca fait quand même près de 4 500 dirlos à venir y jeter un oeil chaque jour... Il y a bien une raison !
On peut bien entendu très bien vivre sans se rendre sur notre site, mais c'est dommage, vous ratez quelque chose...

Si, si... Vérifiez en cliquant ICI

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

MAIS UN DE PLUS, C'EST TOUJOURS UN DE MIEUX !

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:35

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE

APRES UNE LONGUE ABSENCE...

N° 108– 5 MARS 2008

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

EH DIS, TOTO...

Ce coup-ci, Toto, c'est moi; un Toto un peu vieilli aux entournures, mais qui conserve encore dans sa démarche de grand fauve urbain l'allure qui sied si bien à son teint buriné.
Le grand fauve urbain, en l'occurrence, à minuit, il arpentait sa rue pour sortir son clébard, histoire de pouvoir maugréer tranquille sur l'inanité des choses de ce monde.
Une voiture passe, s'arrête dans un crissement de frein.

En s'extirpe une montagne de muscles qui se rue vers moi.

Je ne crains rien, je suis marseillais,  et me prépare à lâcher mon chien, un splendide batard de teckel nain et de carpette à pattes.
Sauf que la montagne, en fait, c'était un ancien élève, d'il y a 15 berges, qui m'avait reconnu et tenait à me remercier pour ses années d'école....

Chose amusante, sans le savoir, il emploie des mots de dirlo: "mes prof de fac, il y en a dont je ne sais plus le nom, mais les instits on s'en souvient, et vous, vous faisiez vraiment tourner l'école"

Et moi, je me suis retrouvé ému comme un vieux débris larmoyant, content qu'un ancien minot se souvienne de moi, à me dire qu'on était, dans ce pays, pas mal de Totos à faire tourner les écoles...

 

LE MOT DU GDID

 

 Une poignée d’irréductibles dirlos, c’est le début du GDID.

 

Quelques années après, toujours les mêmes, plus déterminés que jamais, plus nombreux, beaucoup plus nombreux mais encore trop peu pour faire la différence.

Depuis toutes ces années passées nous avons essayé de nous faire entendre, des syndicats, des pouvoirs politiques, des élus nationaux et locaux et, petit à petit, nous avançons.

Nous ne nous sommes pas transformés en syndicat, ni en militants professionnels. Nous ne faisons pas carrière et restons dans nos écoles, de simples dirlos voulant voir notre métier enfin reconnu.

Nous avons construit, avec peu de moyens mais beaucoup de passion, un site Internet, un journal ouvert à tous, un service d'aide et des renseignements téléphonique, des blogs départementaux. Nous avons essayé de soutenir, de renseigner, de provoquer des discussions, d'ouvrir des débats, nous tentons de faire avancer nos positions.

Le statut n’est pas encore là mais l’idée se précise à tous les niveaux.

Alors il est important que chaque collègue s'implique: pour gagner il faudra être encore plus nombreux.

Notre association est la plus grande représentation des directrices et directeurs d’école de France.

C'est là notre seule force, cette capacité à rassembler des collègues sur l'ensemble du territoire, au-delà des clivages et des chapelles, en toute liberté , en toute indépendance.

 

Alors en cette période où le ministère prépare notre avenir il nous appartient de faire savoir que nous sommes là.

Si nous voulons gagner, nous devons être plus nombreux.

Nous avons besoin que nos actions, positions, soient relayées partout.

Nous avons besoin que chaque directeur qui partage nos idées rejoigne le GDID.

Notre force est notre nombre!

Alain REI, Président du GDID

Ecole de Roquefort-la-Bédoule (13)

 

STAGES DE REMISE A NIVEAU

Ils posent quand même un sacré problème...

Bien sur, on pourrait ergoter sur l'utilité ou non de tels stages, se demander si quelques heures en fin de scolarité suffiraient à juguler l'échec scolaire, peser le pour et le contre des opérations similaires réalisées depuis quelques années dans le secondaire.

Sauf qu'il y a plus urgent...

En effet, notre ministère semble vouloir opérer à marches forcées et lancer cela dès les vacances de Pâques...

Or, visiblement, cela s'opère dans la précipitation totale et l'improvisation débridée. Avec une conséquence, celle d'oublier quelques menus problèmes persistants de législation.

Ces stages de remise à niveau ont lieu pendant les vacances, avec des instits payés en heures sups, avec l'accord préalable des parents des gamins concernés. A priori, cela ne fait donc pas partie des obligations de service d'un dirlo qui n'assurerait pas ces stages...
Mais qui les organise, ces fameux stages, et qui sera responsable, en cas d'accident grave d'un élève ou d'un enseignant ?

Pas la mairie, elle prête juste ses locaux...

Pas les IA, ils se gardent bien de toute responsabilité en la matière

Pas les IEN, ils valident les dispositifs, mais n'en seront pas responsables.

Cherchez bien, vous allez trouver... Ben, les dirlos, bien sur !

Il faut bien un bouc émissaire, en cas de pépin... Prévoyez donc, pendant vos prochaines vacances de Pâques, lorsque vous serez à Courchevel ou Honolulu (avec vos grasses indemnités de direction) de laisser votre portable allumé...

Pour arriver à cette petite entourloupe, il fallait valider, par une acrobatie administrative, ces temps de stage comme temps scolaire. Rien de plus simple, on vous demande benoîtement d'intégrer ces stages et leur organisation au sein d'un avenant au Projet d'Ecole.

Les dirlos étant garants des Projets d'Ecole, en réalisant ces avenants, nous acceptons de fait, en tant "qu'exploitants" de l'école, d'endosser la responsabilité de ces stages, au pénal comme au civil...

Autant dire que l'on déconseille fortement aux collègues de rédiger un tel avenant, tant que notre situation juridique ne sera pas éclaircie !

 

PS Pour les ceusses qui auraient des doutes en la matière, sachez que des collègues ont déjà été jugés responsables d'accidents survenus pendant des cours d'ELCO (Enseignement des Langues et Cultures d'Origine), cours se déroulant pourtant hors temps scolaire dans leurs écoles...

 

DEUX HEURES LIBEREES ? LIBEREZ NOS DEUX HEURES !!!

 

Pour le ministère, au niveau des enseignants, les deux heures dégagées par la suppression du samedi matin seront affectées à "l'aide aux élèves rencontrant des difficultés d'apprentissage, à la concertation, aux relations avec les partenaires de l'école, ainsi qu'à des actions de formation".

Dès le 2 Novembre, le GDID, dans un courrier à Mr Darcos espérait que "... ces 2 heures formaliseront le début de reconnaissance qu'attendent les directrices et directeurs d'école...."

 

Il y a en effet possibilité immédiate d'affecter ces heures libérées aux directeurs d'école pour leur seul travail de direction. Devant l'accroissement constant de nos tâches et nos responsabilités, une telle mesure constituerait tout à la fois une décision de bon sens et l'amorce d'une reconnaissance de notre métier.

Le GDID rappelle que des dizaines de milliers de directrices et directeurs d'école effectuent leur travail de direction sans la moindre décharge, accomplissant ainsi des heures supplémentaires non payées. Donner du temps pour la direction d'école n'est pas seulement une nécessité, mais est devenu une urgence.

Nous avons donc appelé l'ensemble des organisations syndicales à s'adresser dans les plus brefs délais au ministère pour demander avec nous que les deux heures libérées du samedi soient octroyées en autant de temps de décharge pour les directeurs d'école.

 

Les syndicats suivants SE-UNSA, SNUDI-FO, SCENRAC-CFTC, SNE, Avenir-Ecoles nous ont déjà répondu. Vous découvrirez ces réponses à ce lien http://www.dirlo.org/modules.php?name=AjaxHome en cliquant sur le tiroir bleu "Actualités"

Pour le SNUipp et le SGEN-CFDT, nous attendons les réponses. Pas de retour pour l'instant de SUD et de la CGT.

 

Reste qu'il serait urgent de se demander si ces deux heures libérées vont représenter pour nous un travail supplémentaire d'organisation et de pilotage du dispositif, ou si on nous donnera enfin un peu de temps. Ca ne serait pas immérité...

 

GREVES, SERVICE MINIMUM

Un minimum de service pour un max de questions...

On l'a découvert le 24 Janvier: le Service Minimum de Darcos pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses

Points d'interrogation en rafale:

-          Parler à grands renforts de médias d'un "service minimum" ne relève-t-il pas d'uns simple posture, et d'une grosse  imposture ? Bien grand mot en effet pour une simple garderie...

-          Est-ce bien normal de voir l'état se décharger sur les communes de sa responsabilité ? Notre ministère semble trouver logique de remplacer des enseignants en grève par des personnels municipaux. Si cette logique se poursuit, il faudrait, simple bon sens, qu'en cas de grève des personnels de cantine, les instits assurent les repas...
Tous en cuisine, collègues !

 -          Que devient le service public en cette géométrie variable ? Certaines communes assurent une garderie, d'autres, non... Nous, à l'école, on croyait bêtement que les citoyens étaient égaux devant la loi...

-          Le S.M. (comprendre "Service Minimum" et non Sado-Masochisme) a été parfois appliqué à la louche en janvier. Certains maires ne l'ont pas limité aux seules écoles fermées. Imaginez, dans la même cour de récré, des minots-en-classe et des enfants-gardés, les uns par des instits, les autres par des municipaux. En cas d'accident, qui sera responsable ? ( Le dirlo ? Pas impossible, on a l'habitude...)

 

Et d'autres questions sur la grève, puisque après tout, ce fichu "service minimum" y est lié.

 

-          La journée de grève, un travail de plus pour les dirlos ? Poser la question, c'est y répondre ! Questionner, prévoir, organiser le service, alerter les mairies, informer les parents, etc... on le faisait déjà, on risque d'en faire plus encore ! Et le mouvement en la matière ne vient pas seulement du ministère: on voit ainsi des syndicats comme SUD, des structures comme l'Autonome de Solidarité, considérer que le dirlo gréviste doit tout de même assurer les entrées et sorties de l'école !

-          Sait-on aujourd'hui "gérer" les grèves ? Se préoccupe-t-on vraiment de leur retentissement, de leur impact dans l'opinion ? On peut en douter à voir la facilité avec laquelle le gouvernement en joue. Les journaux télé font leurs choux gras de la sempiternelle ritournelle des micro-trottoirs, donnant la parole aux habituels "usagers-pris-en-otage"

-          Est-ce faux d'ailleurs ? Est-il normal d'obliger des parents d'élèves à prendre des jours de RTT ou de vacances pour garder leurs enfants ? Faire grève pourquoi, collègues ? Pour combattre le ministère ou pour emmerder les parents ?

-          Quelle est l'instrument de mesure d'une grève ? A quoi jauge-t-on sa réussite  ? Au nombre de manifestants où au nombre d'école fermées ? Dans le premier cas, on reste dans l'action. Dans le second, on risque de se fourvoyer en se coupant de l'opinion publique...

-         Quelles luttes, quels combats sont aujourd'hui soutenus, partagés par la quasi totalité des citoyens ? Les infirmières ? Les pompiers ? Les médecins urgentistes ?  Toutes sortes de gens qui utilisent autrement leur droit de grève et arrivent pourtant,et à faire parler d'eux, et à garder confiance et soutien de la population... Ca donne à réfléchir...

-          Enfin , la "grève", telles que nous la voyons pratiquée actuellement, avec ses journées d'action ritualisées, donnant prétexte facile au ministère pour jouer de la démagogie à notre encontre, ne semble guère efficace. Pire, elle peut créer de fait une coupure entre collègues.
Il est des instits qui n'ont pas fait grève le 24 Janvier et partagent pourtant les raisons de la colère des collègues grévistes. Accord sur le fond, divergences sur la forme d'action. A cela, la grève ne fait qu'entériner une scission. D'un côté et de l'autre, grévistes vs non-grévistes, blanc ou noir, une pensée bipolaire bien piètre à jauger de positions plus nuancées

 

Allez, juste quelques dernières questions pour la route:

 

-          Ne vaudrait-il pas mieux, en tant qu'enseignants, en tant que représentants du service public d'éducation, organiser nous-mêmes notre service minimum, avant qu'un ministre ne nous l'organise de la pire des façons ?

-          Un syndicalisme ambitieux, ancré dans la réalité ne se doit-il pas de défendre non seulement les collègues, mais aussi leur place et leur rôle au sein de la société ?

-          Echappera-t-on à une réflexion sur la rénovation de l'action syndicale, à un questionnement sur son impact et son efficacité, à une réflexion visant à réagir autrement que dans les cadres habituels des années 1960 ?

-          Ne faudrait-il pas se soucier un tantinet d'associer dans l'action l'ensemble des enseignants, en leur proposant, en parallèle aux journées de grève, d'autres formes de lutte et d'expression ?

Plein de questions, collègues, auxquelles il faudra bien répondre un jour !
Vous pouvez commencer dès aujourd'hui en cliquant ICI ...

Thierry Fabre

 

PS Pour les ceusses qui croient encore que le dirlo n'est qu'un simple collègue "chargé de la direction", soumis au même régime que les adjoints de son école, ce petit lien du service juridique de l'Autonome de Solidarité. Jetez un oeil sur les obligations du dirlo gréviste

http://www.autonome-solidarite.fr/includes/content_jdm_framework/contenus/fichiers/el_1687_fichier_1/FP%208_Greves.pdf

 

RETRAITS DE FONCTION

Notre travail de dirlo, c'est le fait du Prince. On nous le donne, on peut aussi nous le reprendre.

Comme on parle le politiquement correct, ça ne s'appelle pas un renvoi, ça se nomme un "retrait de fonction"

Cela se passe de la façon la plus rapide qui soit, en quelques semaines: une inspection de l'IEN, un entretien à l'IA et c'est réglé. Une simple information donnée ensuite par l'IA en CAPD, sans que les délégués du personnel puissent en discuter, avoir accès au dossier, sans même que cela puise se contester au Tribunal Administratif le plus souvent.

Notre métier n'est en effet qu'une simple fonction, non défendu par un statut: ce n'est donc pas aux yeux de notre administration une sanction que de nous retirer la direction d'une école.

Petit détail: il n'est pas nécessaire d'être fautif pour être ainsi puni. Quelques parents teigneux et ayant le bras long, une équipe pédagogique remontée contre vous, quelques courriers envoyés à l'IA, et l'affaire peut être vite entendue...

Le GDID ne demande pas l'impunité pour les dirlos. Pour autant, on a du mal à comprendre une logique bizarre:

-          un instit suspecté de faute professionnelle passe en Commission de Discipline, et peut avoir connaissance de son dossier, présenter sa défense, être soutenu par les délégués du personnel, par un avocat.

-          Un dirlo dans le même cas est viré sans pouvoir se défendre...

En toute bonne logique, il faudrait qu'un dirlo à qui l'on reproche quelque chose puisse lui aussi passer en Commission de Discipline au lieu d'être "retiré de sa fonction"

A moins que l'un des privilèges inestimables de la direction d'école soit le silence pesant. Silence tellement pesant que l'on ignore en fait le nombre de retraits de fonction chaque année, sur l'ensemble du territoire.
Si vous avez connaissance de cas semblables, vous pouvez nous en parler, en taisant bien entendu le nom des collègues concernés. Pour cela cliquez ICI

 

APPEL DES CASSINADES

2000 signatures ! 2000 dirlos qui co-signent cet Appel des Cassinades lancé récemment !

C'est peu ? C'est énorme ! Il suffit de signaler qu'aucune pétition sur la direction d'école n'a jamais rassemblé autant de collègues...

Ces deux mille premières signatures vont être envoyées au Ministère comme aux députés.
Reste que ce serait amusant d'en grossir le nombre...

Rien de plus simple pour cela, il suffit de cliquer ICI et pour découvrir cet Appel et pour y apporter sa signature

 

HSERA

C'est une association dont le sigle signifie "Handicap Soins Ecole - Réponses Adaptées.

Association qui lance une pétition dont le titre est " Enfants handicapés: La scolarisation ordinaire pour tous est inadaptée, voire dangereuse. Pour des réponses adaptées aux besoins spécifiques de chacun"

Pétition dont le GDID est signataire. Non que nous soyons insensible au besoin de scolarisation des enfants handicapés, mais bien parce que, en tant que dirlos, nous constatons parfois que cette scolarisation s'effectue à marches forcées, sans réel projet pédagogique, sans toujours tenir compte des réalités des écoles et sans guère demander leur avis aux enseignants, pourtant les premiers concernés...

Cette pétition se trouve à http://hsera.free.fr/  Si leur coeur vous en dit d'y apporter votre soutien...

 

VA FALLOIR RELIRE VOLTAIRE ...

En Janvier 2008, notre Président de la République s'est exprimé. Il a dit: "  dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, ..., parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance ».

En Avril 2006, en Afghanistan, un instituteur a été poignardé puis décapité sous les yeux de sa famille. Son crime ? Accepter des filles dans son école...

Côté "sacrifice de sa vie" et "valeur de son engagement", c'est quand même pas mal...
Mais bon, personne ne se souvient de son nom quand nul n'ignore celui de notre président...

 

EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?

Une réunion des directeurs d'une circo, comme il en est tant d'autres.

Celle-ci s'est tenue hier, et sous la houlette bienveillante de notre IEN, nos avons pu entendre la bonne parole institutionnelle.

Sujet du jour, les deux heures libérées et les stages de remise à niveau de Pâques.

Pour les deux heures, il paraît que nous ne sommes pas dirlos, mais juste des instits-comme-les-autres. Il faudrait donc que l'on organise cela, que l'on discute avec les parents, que l'on gère le dispositif, qu'on en rende compte fréquemment à notre hiérarchie, mais, à priori, faudrait aussi que l'on fasse le soutien...

Pour les stages de remise à niveau, une bonne nouvelle pour nos vacances de Pâques !

Même si nous n'encadrons pas de groupes d'élèves, même si nous sommes à l'autre bout du monde, ce sera quand même nous qui serions responsables, au pénal comme au civil, en cas d'accident d'un gamin... Ben oui, vous êtes directeurs quand même.

Traduisons donc: pour le boulot en plus, nous sommes instits, pour les responsabilités supplémentaires, nous sommes dirlos.
Instits quand ça arrange, dirlos quand ça craint...

C'est curieux, mais, dans ma circo, à cette réunion, les collègues ont pas mal râlé...

Et par chez vous ? Ca donne quoi, vos réunions de circo ? Pour en parler, cliquez ICI

 

ON S'ECRIT...

 

"...Non, cet homme ne raisonne pas ; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l'assaisonnait de cette façon. Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit, et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve si énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve quelque surprise.

On se demande : comment a-t-il fait ? On décompose l'aventure et l'aventurier. On ne trouve au fond de l'homme et de son procédé que deux choses : la ruse et l'argent.

Faites des affaires, gobergez-vous, prenez du ventre ; il n'est plus question d'être un grand peuple, d'être un puissant peuple, d'être une nation libre, d'être un foyer lumineux ; la France n'y voit plus
clair. Voilà un succès...."

Victor Hugo

Toute ressemblance, fortuite, ne serait être l'oeuvre que d'un mauvais esprit.

Véronique GESTKOF - Oise (60)

 

Suite (ou rappel plus complet) de mon envoi de l’an passé

 

Gros coups de blues, de déprime par moment dans mon bureau ; de plus en plus souvent, je me demande «  mais qu’est ce que tu fais là ? »

Et pourtant, la direction de l’école je l’ai souhaitée, habitant le quartier depuis 20 ans, connaissant la plupart des familles et leurs problèmes dans une zone dite sensible. Cela fait maintenant 7 ans que j’ai pris la direction après être aller faire un tour en Zep avec une CLIS.

Et pourtant, école de 5 classes, intégrant une dizaine d’handicapés mal entendants ou dyslexiques chaque année depuis plus de 15 ans, cela me fait dire que le mot handicap n’a plus cours chez nous.   

Et pourtant, j’ai une équipe pédagogique qui tient la route, en poste depuis plus de 6 ans pour 4 d’entre nous, une super entente au cycle 3, nous travaillons vraiment POUR les élèves en ayant les mêmes vues, les mêmes objectifs, même avec le CAFIPEMF, les enseignants restent.

Et pourtant, je n’ai aucun souci avec l’IEN ou les conseillers pédagogiques, qui nous connaissent bien et nous soutiennent.

Et pourtant, j’ai un quart de décharge de direction, j’ai un quart de décharge en temps qu’animateur sciences et les classes ne sont pas surchargées.

Vous vous dîtes : tout va bien, il n’a pas de problème, enfin un qui ne va pas se plaindre !

 

       Oui, mais voilà, en plus des enfants handicapés qui demandent tout de même une attention particulière, il y a 12 enfants d’un village SOS avec lesquels il faut d’abord réapprendre à vivre en groupe, auxquels il faut redonner confiance avant de pouvoir faire un travail pédagogique convenable.

       Oui mais voilà, le quartier se paupérise financièrement et socialement, les familles qui partent, laissent la place à d’autres qui ont encore plus de problèmes sociaux. Le taux de chômeurs est important, les familles monoparentales représentent  40%.

       Oui mais voilà, le quartier se paupérise culturellement ; le nombre de téléviseurs, consoles de jeux … dans les chambres des enfants est supérieur au nombre de dictionnaire dans la famille ; il n’y a plus d’albums, de petits livres dans les familles ; on ne lit plus d’histoire le soir.

       Oui mais voilà, l’incivilité des enfants (des parents également) envers les autres et  les enseignants grandit d’année en année.

       Oui mais voilà, quels moyens a-t-on pour prévenir la violence verbale des élèves de cycle 2 qui vous regardent dans les yeux en disant : va te faire …, et que les parents  soutiennent dans ce langage ? Une réunion de plus ? Non merci ; je préfèrerais le coup de pied au …

       Oui mais voilà, quelle solution apporter à une collègue lorsqu’une maman affirme que seuls les câlins empêcheront son enfant d’être violent ?

       Oui mais voilà, pour la première fois de ma carrière, j’ai porté plainte (avec mes collègues) via l’autonome de solidarité contre une famille pour harcèlement moral. Famille qui s’en est sortie avec une lettre d’excuses et le retrait des enfants.

       Oui mais voilà, il n’y a pas d’investissement des familles dans la vie scolaire (j’ai été parfois obligé de trouver de force des parents pour le conseil d’école).

       Oui mais voilà, les parents ne se rendent pas compte des difficultés de leur enfant, ils pensent que leur avenir se joue au collège.

       Oui mais voilà, les réunions municipales se multiplient (contrat de réussite, commission menu, cantine, projets pédibus, caisse des écoles….) et les tensions directeurs-mairie s’accroissent.

       Oui mais voilà, les réunions institutionnelles se multiplient (équipes éducatives : entre 10 et 15 par trimestre, réunion de synthèse pour les mal entendants..), les autres aussi (représentants, projets musicaux ou théâtraux, aide aux devoirs, associations, aides aux parents déboussolés …)

       Oui mais voilà, une classe de cycle 2 nous a posé des problèmes l’an dernier, les 2 enseignantes à mi-temps n’arrivaient pas à canaliser le comportement de certains; j’ai passé mon temps à faire le gendarme ou à garder dans mon bureau les récalcitrants, ce qui n’est pas mon rôle et cela m’a perturbé (si tu n’es pas capable de gérer ça, alors change de métier, ai-je entendu).

      Oui mais voilà, pour 6 heures de décharge de direction, j’arrive à faire la moitié de ce que je devrais, à cause des réunions, des psychologues ou rééducateurs qui squattent mon bureau pour les PPRE par manque de locaux.

      Oui mais voilà, les membres du Rased ne peuvent plus intervenir chez nous en cycle 3, et trop peu en cycle2.

      Oui mais voilà, notre hiérarchie nous abreuve maintenant de courriers électroniques qu’il faut imprimer (projet d’école, déclaration d’accident, courrier élection …) Avec quel argent ? Celui de la Coop versé par les parents ; je refuse. On « décentralise », c’est bien, mais qu’on nous donne les moyens qui vont avec.

    Oui mais voilà, j’ai 51 ans et je me sens vraiment au bout du rouleau ; chaque matin je n’ai plus envie d’aller au « boulot ». Je suis à l’école à 7h30 je reste souvent à midi et le soir je rentre à 17h00, volonté de ma part, pour ma famille. 

     Oui mais voilà, je n’ai pas eu le temps de faire l’exercice PPMS au troisième trimestre  (oubli), suis-je fautif ?

     Oui mais voilà, le physique commence à lâcher;  besoin de cachets car les nuits sont cauchemardesques, besoin de café et de vitamines pour tenir la journée, besoin de souffler tout simplement comme dit mon médecin, mais pas moyen, faute de zilien alors je reste fidèle au poste, avec des périodes de boulimie ou de jeûne complet.

     Oui mais voilà, cette année dans le département plusieurs collègues ont rendu les armes et ont arrêté la direction, d’autres vont le faire ; plus grave deux amis ont carrément démissionné.

     Oui mais voilà, tous les élus, parents ou autres annoncent que tout se passe bien à l’école, qu’il n’y pas de gros problèmes dans l’école ; mais à quel prix, que d’efforts (souvent non reconnus) fournis pour peu de résultat.

 

    J’en oublie sûrement des « oui mais voilà ». Alors que faire ? Je vais certainement craquer pour une brigade ou une ZIL, même peut-être ailleurs car j’ai déjà craqué dans ma tête, j’ai failli tout foutre en l’air, mais merci à mon épouse, qui n’est pas enseignante. Je ne sais plus où j’en suis ; je réagis au jour le jour, de plus en plus déprimé, avec quand même parfois de bons moments avec les élèves.

    Mais ces élèves dans tout ça ; je gère ma classe, pas de souci, mais sans vouloir (pouvoir ?) approfondir les choses car des dyslexiques, cela demande pas mal de patience et de temps.

     Suis-je vraiment fait pour «ces métiers» (enseignant, directeur, animateur, conciliateur …). Il me vient à l’esprit une remarque lors de ma première inspection ; «allez garder les moutons, cela sera plus profitable à tous » ; c’est peut-être ce que j’aurais dû faire. Dernièrement, mon inspection s’est bien passée, preuve que je ne suis pas encore « foutu ».

 

Et pourtant, je l’aime tant ce quartier, cette école, ces élèves qui viennent me revoir même 10 ans après, preuve que les rapports entre nous étaient bons.

Voilà, c’était long, mais cela m’a permis de remettre un peu d’ordre dans ma tête. En tout cas merci pour cette « bouteille à l’encre »

Daniel - Meurthe et Moselle

 

Bonjour,
Je suis scandalisée mais pas franchement étonnée d'apprendre que les messages transitant par les sites académiques sont peu sûrs... Mais y a-t-il beaucoup de collègues qui les utilisent encore?
Merci pour votre bouteille, qui arrive toujours à point nommé, qui est rafraîchissante et qui permet de "secouer la pulpe" des cravatés des institutions qui ne sont pas sur le terrain et qui ne comprennent pas quel est notre quotidien.
Personnellement, j'ai reçu "Fenêtres sur Cour" du SNUipp ce matin au courrier à l'école et ils proposent la signature d'une espèce de pétition pour que les 2 heures du samedi matin passent en concertation elles aussi, étant donnée la complexité de notre métier depuis plusieurs
années. Tout le monde court après le temps...
C'est sûr que ce qu'il manque particulièrement aux directeurs non déchargés. J'ai une direction élémentaire de trois classes sur 2 sites scolaires, pas de décharge, mais la gestion de 2 sites (pour les registres, et tout et tout).Il faut évidemment que j'aille sur l'autre site hors temps scolaire afin de vérifier que tout va bien.
Ce qui m'inquiète profondément dans le nouveau dispositif, c'est que ceux qui n'ont pas choisi de "travailler plus pour gagner plus" auront-ils le choix face à la demande des parents ? Je n'ai ni l'envie,
ni le temps de travailler plus puisque le soir je m'occupe des tâches de direction... Gagner plus ? Je trouve que j'ai plus à gagner pour ma santé mentale et nerveuse à rester moins à l'école.
Quant à la dernière grève, j'ai fait le père Noël pour la classe en remplissant sa hotte et j'ai enfin pu passer à la Poste déposer l'argent pour la coopé... ça c'est productif !
Je pense que ces 2h devraient être accordées aux directeurs pour s'occuper de leurs fonctions de direction, même s'ils ne sont pas sur place, ils travaillent !!!
Salutations d'une directrice

Val24

 

POSITIVONS UN PEU

Note2be, le fameux site qui note les profs... Il fait beaucoup parler de lui et vient d'être condamné en justice le 3 Mars.

Une interview "instructive" du créateur de ce site se trouve à

http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/ca_vous_parle/l_invite/&key=itm_20080214_155035_polemique_sur_le_site_qui_note_l.txt

Merci à Véra TUR de nous l'avoir signalé

 

Il y avait LE Lucky Luke, il y a maintenant LE Jacques Risso. Point commun: ils tirent tous deux plus vite que leur ombre. Et comme Maître Jac est particulièrement en verve, cela nous donne autant de petits "Billets d'Humeur" que de grands bonheurs à les lire.
Ca se trouve à
http://www.dirlo.org/modules.php?name=jac

Jac, comme Jacques Risso, qu'est un génie...

 

Ca ne se relie pas, ne se colle pas, ne se coud pas, mais ce sont vraiment des petits livres, en quelques plis. On peut y découvrir la technique de pliage, télécharger les logiciels permettant l'impression de ces petits livres, voire y envoyer les propres productions de sa classe.

A découvrir à http://petitslivres.free.fr

 

Et en matière de BD Jeunesse, de quoi renouveler les vieux Bécassine de certaines BCD

http://www.dupuis.com/FR/index.shtml

http://www.gallimard.fr/bayou/

http://www.editions-delcourt.fr/content/advancedsearch?SearchText=JEUNESSE&collection=JEUNESSE

http://www.tcho.fr/

 

S.O.S. DIRLOS

Deux numéros pour le prix d'un ! 

En cas de besoin, en cas de pépin... Si on sait, on vous dit, si on ne sait pas, on cherche, on trouve et l'on vous rappelle. Ca peut servir... Totalement gratuit, par contre, il parait, d'après certains collègues (du Nord) que l'on aurait au bout du fil un très léger accent (du midi)...  Et comme on ne recule devant aucun sacrifice, il y a maintenant deux numéros pour dépanner les collègues

06.78.77.61.93. (pour les problèmes relevant de l'élémentaire) et

06.33.92.11.31. (pour les probloques relevant de la maternelle)

 

BOUTEILLE A DOMICILE

Soyez égoïstes, dégustez une bonne bouteille à domicile. Vous pouvez recevoir notre petit « journal » sur votre mail personnel. Il suffit de le demander en écrivant à GDID

 

SITE DU GDID

Vous avez été 70 350 collègues à vous rendre sur le site du GDID au mois de Février, et vous avez eu bien raison.
Et comme il n'y a que 50 000 dirlos dans ce doux pays, on soupçonne bien quelques uns d'entre vous d'y être venus à deux reprises. Ce qui n'est pas interdit...

On peut vivre sans se rendre sur notre site, mais c'est dommage, vous ratez quelque chose...

Si, si... Vérifiez en cliquant ICI

 

 SI  ON  N' EST  PAS  UN  DE  PLUS , ON  SERA  PAS  UN  DE  MOINS ...

MAIS UN DE PLUS, C'EST TOUJOURS UN DE MIEUX !

 

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:33

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE

ET VIVE LA SAINT NICOLAS...

N° 107– 22 NOVEMBRE 2007

POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR  GDID

 

EH, DIS, TOTO !

Toto, c'est pas vraiment un bon élève. L'école, c'est bien, mais c'est pas trop son truc.
Surtout qu'elle dure, l'année scolaire: il lui semble toujours que l'on y ajoute des mois en plus.
Sauf que l'autre coup, le dirlo de l'école est rentré en catastrophe dans la classe et a demandé à la maîtresse combien d'élèves elle comptait faire redoubler !
Début Novembre, après seulement deux mois de classe ! Ca a jeté un froid, même que la maîtresse, elle était choquée.
Mais le dirlo, en rigolant, que c'était juste une "enquête à remplir pour l'I.A. 13".
Du coup, Toto, il y a un truc qu'il sait et un qu'il sait pas...
Il sait que maintenant, si on décide qui redouble le 15 Novembre, ça veut dire que l'année est finie, et que, désormais, les grandes vacances, ça va durer de décembre à septembre. C'est sympa !
Par contre, il ne sait pas trop ce qu'ils vont faire, les maîtres, pendant tout ce temps: ils vont s'embêter. C'est triste !

SAINT NicolaS

Comme vous pourrez le découvrir à la lecture du compte-rendu de l'entrevue que nous avons eue au ministère, ça coince du côté de la Rue de Grenelle...

Il semble que notre bon Monsieur Darcos se soucie assez peu de nous.

Il faut bien reconnaître par ailleurs que, côté direction d'école, la rentrée a été plus que discrète. Les syndicats enseignants, dans leur totalité, n'ont pas vraiment pris la mesure de nos problèmes.

Devant cette double inertie, ministérielle et syndicale, il est temps désormais de reprendre  l'action, puisque, visiblement, dossiers, entrevues, échanges, rapports divers et variés, appels à la raison et à l'intelligence ne touchent guère nos "responsables".

Première action que nous lançons au niveau national, celle de la Saint NicolaS...

 

L'idée est d'associer notre action de non-grève à l'envoi d'un courrier au Nicolas siégeant à l'Elysée. Son ministre s'endormant, il était normal que l'on s'adresse désormais à lui.

D'où le courrier ( que vous trouverez à cette adresse: ftp://ftp2.dirlo.net/dirlo/autres/nicolas.pdf ) , courrier sous la forme d'un petit poème assez mordant. Rien n'interdit après tout à un simple citoyen de s'adresser à son Président...

"Monsieur le Président, je vous fais une lettre..."

Une lettre à imprimer, signer (lisible ou illisible, à votre guise) et à ne surtout pas envoyer à l'Elysée, mais à nous faire parvenir au GDID ( 106, chemin du Vallon des Escourtines, 13011 Marseille)

 

Nous nous ferons un plaisir de lui amener le 19 Décembre, à Paris, les milliers de courriers recueillis...

 

Action jointe à ce courrier, celle de la "non-grève"

Le principe en est simple: nous vous demandons de verser à une association intervenant dans le monde de l'Enfance la somme de 15 ou 30 euros, somme correspondant aux dernières aumônes reçues en matière d'indemnité de direction.

Ca ne vous coûtera pas bien cher puisque, selon le cas, vous recevrez de ces associations 11,25 euros ou 22,50 euros sous forme d'un bulletin de déduction fiscale.

Naturellement, ce sera l'état qui perdra autant de fois cette somme qu'il y aura de dons... Histoire de changer des grèves traditionnelles, là, ce sera notre ministère qui sera tapé au portefeuille...

 

On précise bien qu'il ne s'agit pas ici d'opposer cette action à la grève nationale du 20 Novembre. C'est d'ailleurs pour ne pas prêter le flan à un tel soupçon que nous ne rendons cette action publique qu'après cette journée de grève.

 

Les 3 associations retenues pour cette action sont l'UNICEF, le Secours Populaire et Les Enfants de la Terre, association animée par Yannick Noah.

Là aussi, même principe: vous rédigez le chèque et vous nous l'envoyez à l'adresse du GDID, sans oublier le bulletin de déduction fiscale

Le même jour, le 19 Décembre, ces chèques seront remis aux représentants de ces associations, sur le parvis de Notre Dame de Paris, au pied de la statue (statut ?) de Charlemagne, celui qu'a inventé l'école... Ce sera là l'arbre de Noël des dirlos et, on l'espère, l'occasion médiatique de faire un peu parler des pov' dirlos que nous sommes...

 

Vous pouvez imprimer le bulletin de déduction fiscale, en cliquant sur

ftp://ftp2.dirlo.net/dirlo/autres/nicolasemploi.pdf
Nous, de notre côté, on a une certitude, celle que chaque collègue peut , à lui seul, assurer le succès de cette action. Si chacun fait ce petit effort,  accepte de "sacrifier" 4 à 8 euros dans cette action, pense à nous envoyer chèque, bulletin de déduction, et lettre à Saint NicolaS, on se chargera bien, de notre côté, de le faire savoir haut et fort...

On espère donc voir la boite à lettres de l'association craquer sous vos envois...

 

DES NOUVELLES DU FRONT...

Le 12 Novembre 2007, à 10 h, une délégation du GDID a été reçu au ministère de l'Education Nationale par deux conseillers de Mr Darcos, Mrs David et Cristofari.

La délégation du GDID était composée d'Alain Rei, Chantal Laffont et Thierry Fabre

Entrevue assez courte qui n'a débouché sur rien de concret mais a néanmoins permis de glaner pas mal d'infos.

Après une rapide présentation du GDID par Alain Rei, Mr David met l'accent sur la nécessité d'un positionnement autre, intégrant la supériorité hiérarchique envers nos collègues adjoints, allant vers un statut semblable à celui des chefs d'établissements du secondaire.

 

Chantal Laffont et Alain Rei précisent que le bout de notre association est d'obtenir un statut original, distinct de celui des chefs d'établissements du secondaire. A ce titre, la notation administrative des enseignants des écoles ne nous semble ni une priorité, ni un besoin. En tout cas, cette tâche s'apparenterait plus à un travail d'IEN qu'à celui d'un directeur d'école.

 

Thierry Fabre précise que le GDID distingue entre l'exercice d'une autorité fonctionnelle,déjà prévue dans les textes, autorité mise en oeuvre dans les seuls domaines où notre responsabilité de dirlo est engagée (sécurité des biens personnes et locaux, par exemple) et l'aspect hiérarchique, qui se décline principalement par la notation des enseignants et ne nous apporterait rien de positif.

 

Les représentants du ministère conviennent d'ailleurs, dans la discussion, que la notation administrative mise en place dans le secondaire, reste de peu d'impact, étant très codifiée par des référentiels de notation. Par ailleurs, ils nous confirment que le ministère travaille actuellement sur de vastes refontes du système actuel d'évaluation des enseignants. (voir plus bas)

Dans ces conditions, nous signalons à Mrs David et Cristofari que nous ne voyons aucun intérêt à entrer dans ce système de notation, d'autant que la très grande majorité des directeurs d'école se sont clairement prononcés (cf. sondage IFOP) pour un statut non hiérarchique.

 

Chantal Laffont revient sur l'urgence de la création d'un corps de directeur. Pour Alain, un tel corps s'articule sur trois bases:

- l'envie, ce préalable du volontariat

- la légitimité, qui suppose une formation poussée

- la reconnaissance, qui implique autant les compétences du dirlo que  la formalisation statutaire.

Thierry Fabre revient sur la très forte demande exprimée en ce sens par les différents membres de la communauté éducative:

-          enseignants, bien plus demandeurs de ce statut qu'on ne le croit

-          dirlos, dans leur immense majorité

-          parents, tant individuellement qu'au sein de leurs fédérations

-          mairies, en recherche d'interlocuteurs

 

Le débat s'engage alors sur les EPEP

Mr David nous confirme que les textes en ce sens sont en voie de révision:

-          il pourrait y avoir des EPEP à taille plus réduite

-          les regroupements maternelle et élémentaire sont envisagés

-          la possibilité de s'appuyer sur les RPI existants n'est pas rejetée

-          Les dirlos, pendant la pause d'expérimentation, jusqu'en 2012, serait retenus sur des postes à profil, et donc, choisis (?) par les I.A.

-          Ces postes seraient sous forme de statut d'emploi,limités dans le temps, avec obligation de mobilité.

-          Aucune garantie n'est donnée au directeur montant un projet d'EPEP pour que la direction de cet EPEP lui soit attribuée. Selon la formule employée par les représentants du ministère, seraient recherchés des "directeurs expérimentés n'ayant pas peur d'exercer leur autorité"...

-          Plus qu'un cadre général, un maillage territorial serait mené par IA et IEN pour la création de ces EPEP

 

Nos représentants maintiennent auprès du ministère notre opposition, non au principe de la création d'établissements publics, mais à ce projet d'EPEP tel que le ministère l'envisage.

 

Thierry Fabre souligne l'absence de réponse du ministère aux demandes et attentes des directrices et directeurs d'écoles. Il précise les dizaines de milliers de postes vacants depuis plus de 10 ans, chiffres que le ministère ne conteste pas. Mr David soutient que le ministère a déjà fait de nombreux pas en avant, tant sur les décharges que sur les indemnités.

Thierry Fabre répond que l'ensemble de ces mesures pèse de bien peu de poids face aux revendications des collègues, et que notre attente se situe bien au delà de simples mesures catégorielles: ce ne sont pas 15 euros de plus qui vont régler le problème de la direction d'école.

Pour Alain Rei, de telles demi-mesures, n'enclenchant aucun progrès en matière ne reconnaissance statutaire, de nouveau corps, ne peuvent qu'être perçues que comme des aumônes insultantes par les directeurs d'écoles.

 

Enfin, concernant les travaux allant prochainement débuter sur l'aménagement du temps de travail (passage du 26 à 24 heures de temps de classe), Mrs David et Cristofari rejettent la demande du GDID de pouvoir participer à ces commissions.

 

Nous ressortons de cette entrevue avec la certitude que le ministère compte poursuivre ses projets d'EPEP avec de légères modifications: composition du CA, taille des EPEP, etc...

Mais nous craignons clairement, compte tenu des déclarations de nos interlocuteurs ("il faut maintenir un directeur dans l'école") que ces EPEP ne soient gérés par des "enseignants-coordonateurs", retenus par fait du prince sur ces futurs postes à profil, dotés de solides attributions hiérarchiques.

Dans un ministère fonctionnant depuis longtemps à finances constantes, il y a fort à craindre que les temps de décharge et les indemnités de ces futurs directeurs d'EPEP ne soient prises sur les temps de décharge et les quelques émoluments des directeurs des écoles de l'EPEP

 

Au niveau, non des discours et des propos, mais de notre ressenti, nous constatons une fois de plus que notre ministère est parfaitement au fait de nos conditions de travail, de la dégradation de notre situation, mais ne s'en soucie guère.

Le GDID a mené depuis plus de deux ans un travail de réflexion, d'expertise, de débat, d'argumentation auprès de notre ministère, travail qui, visiblement ne se suffit pas à lui-même. C'est donc tout à la fois dans l'action avec nos collègues dirlos et dans la recherche d'autres interlocuteurs (Maires, députés, sénateurs) que nous pourrons avancer vers une réelle prise en compte de nos demandes....

 

CASSINADES

Le GDID a réuni fin Octobre sa première université d'automne, à Cassis. Ces "cassinades" ont débouché sur pas mal de points et d'idées, parmi lequel cet appel à vous (aussi) adressé

 

Nous sommes directrices et directeurs d'école

Nous exerçons des responsabilités spécifiques, impliquant compétences, engagement, expérience.

Aujourd'hui, notre métier n'est pas reconnu.

Aujourd'hui, le direction d'école n'a aucune existence légale et administrative.
Aujourd'hui, des milliers d'écoles sont dirigées par des enseignants nommés de force, sans expérience, sans formation, sans possibilité de refus.
En 6 ans, ce sont plus de 30 000 collègues qui ont quitté cette fonction de direction dont les responsabilités et la charge de travail n'ont cessé de croître.

Directrices et directeurs d'école réunis à Cassis, nous lançons cet appel.

NOUS APPELONS notre ministère à prendre enfin conscience de l'urgence de répondre à nos demandes.

NOUS APPELONS nos collègues adjoints qui nous soutiennent quotidiennement, à poursuivre avec nous ce combat pour une école plus juste et plus démocratique.

NOUS APPELONS l'ensemble des syndicats enseignants à défendre réellement les directrices et directeurs d'école, à se mobiliser à nos côtés pour avancer vers un statut.

NOUS APPELONS les parents d'élèves et leurs fédérations à réaffirmer publiquement leurs positions pour une reconnaissance du métier de directeur d'école.

NOUS APPELONS l'ensemble des maires de France à défendre avec nous l'école communale, l'école de proximité que nous incarnons.

NOUS APPELONS l'ensemble des élus de la Nation à donner corps et consistance à l'Ecole Publique.

NOUS APPELONS chaque directrice, chaque directeur d'école à rejoindre le GDID, à sortir de notre solitude, à s'unir entre collègues pour le devenir de notre propre métier.

UN STATUT PARCE QUE NOUS LE VALONS BIEN !

UN STATUT PARCE QUE NOUS LE VOULONS BIEN !

 

Lionel AMATO (Gard) - Martine APTEL BRUNET (Essonne) - Samuel AUXERRE ( Puy-de-Dôme) - Brigitte AYELA (Aude) - John BEAUVAIS (Loiret) - Benoit BEGLOT (Ardennes) - Alain BERGNES (Hérault) - Blandine BEUCHERIE (Hauts-de-Seine) -  Elinn BONNARDEL (Var) - Laurence BOULAKIA (Hautes-Pyrénées) - Gaëlle BOUVARD (Côte d'Or) - Anne BRAULT (Landes) -  Tayfun CAKIR (Marne) - Dominique CHABAUD (Bouches-du-Rhône) - Dominique CHABROLIN (Bouches-du-Rhône) - Georges CLIMENT (Pyrénées-Orientales) - Monique COLINET (Val-de-Marne) - Caroline COMMESSIE (Mayenne) - Reine DEGOBERT (Côte d'Or) - Elisabeth DE GAILLANDE (Bouches-du-Rhône) - Reine DEGOBERT (Côte d'Or) - Pascale DELORY (Bouches-du-Rhône) - Pascal DUCHENOIS (Paris) - Nicole DUTHEIL ( Val-de-Marne) - Christian FAU (Vaucluse) - Thierry FABRE (Bouches-du-Rhône) - Marielle FENECH MONTFORT  (Hérault) - Alain FONTAINE (Rhône) - Didier FONTAINE (Essonne)  - Jean GOMEZ (Var) - Robert GONZALEZ (Hérault) - Séverine GREUSARD (Rhône)- Isabelle HAMON (Tarn-et-Garonne) - Tiphaine HEMON (Gironde) - Véronique LAFEUILLE (Gironde) - Christine LAVAUD (Haute-Saône) - Bruno LE BELLER (Loire-Atlantique) - Grégory LEFEBVRE (Pas-de-Calais) - Pascal LEFEBVRE (Somme) - Pierrot LOMBARD (Alpes-Maritimes) - Patrick LOUET (Saône-et-Loire) - Fabienne MANOT (Côte d'Or) - Bruno MARTIN (Nièvre) - Joëlle MOISSON (Alpes-Maritimes) - Andrée NICOLAS (Guadeloupe) - Chantal NOGNAL (Landes) - Brigitte PINSON (Vendée) -  Jean Claude RAMEY (Bouches-du-Rhône) -  Alain REI (Bouches-du-Rhône) - Patricia RICHARD (Aude) - Corinne ROSSI (Bouches-du-Rhône) - Antoine ROTH (Haut-Rhin) - Patrick SALVI (Alpes-Maritimes) - Claude SECCARDELLI (Alpes-Maritimes) - Michèle SPIRE VISSEAU (Bouches-du-Rhône) - Philippe TRUFFERT (Bouches-du-Rhône) - Alain VERGNES (Var) - Béatrice XERRI (Bouches-du-Rhône)

 

Un appel auquel chaque collègue peut s'associer. Il suffit d'y ajouter sa signature en cliquant sur http://www.dirlo.org/modules.php?name=ePetitions&op=more_info&ePetitionId=1

 

ON NOTE OU ON NOTE PU ?

Il y a le B.O., on connait, mais il y a aussi le J.O., qu'on lit moins.
C'est dommage car la lecture du Journal Officiel du 19 Septembre 2007 était fort instructive.
On y découvre en effet la possibilité de la suppression de la notation !

 

"Noël ! Noël !" crie le bon peuple ! Pas d'emballement, collègues...

Tout ministère qui le souhaite peut en effet décider désormais de ne plus noter ses fonctionnaires, mais il y aura bien un petit truc qui viendra remplacer la note.
Ce petit truc a nom "évaluation" et serait assez croquignolet, qu'on en juge:

-          "entretien professionnel" chaque année

-          entretien portant entre autres sur la "manière de servir" du fonctionnaire

-          à la clef, une "appréciation générale de la valeur professionnelle de ce dernier"

 

Ce qui est tout à fait différent de la note actuelle et de son barême...

Départager, pour un avancement d'échelon, un poste au mouvement, deux personnes ayant l'un 15,50 et l'autre 15,75, c'est somme toute facile

Par contre départager les mentions "bien", ça va être plus duraille et plus sujet à caution...

 

Au passage, une petite question: qui sera chargé de ces "appréciations" ?

-          Les IEN ? Ils n'arrivent déjà pas à nous inspecter tous les 3 ans. Impossible pour eux...

-          Les dirlos ? Ben non, ils n'existent pas...

-          Les futurs coordonateurs d'EPEP ? Ah, peut-être bien...

Savoir à quelle sauce nous serons mangé, ça se découvre à cette adresse

http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/PBHWF.htm

 

ON S'ECRIT...

 

Dans le débat  actuel sur l'évolution de la direction d'école, je souhaiterais vous soumettre les éléments de réflexion suivants:

La préface du BO spécial n°1 du 03 janvier 2002 consacré aux personnels de direction inscrit leur revalorisation dans un énoncé dynamique :" les établissements sont porteurs de l'ambition et de la volonté de progrès du système éducatif"…"
Le premier degré et les directeurs qui concourent également à cette ambition ne semblent pas bénéficier de la même attention.
Face à la désaffection pour la fonction de chef d'établissement, des moyens ont été trouvés. Après un mois de grève administrative, les inspecteurs de l'éducation ont été revalorisés. Il est vrai que leur nombre et leur unité ont contribué à cette issue favorable, même si des inspecteurs ont fait savoir que leurs revendications demeurent.
Les 5000 postes de direction vacants dans le premier degré ne semblent pas susciter les mêmes conclusions. On sait cependant que des écoles accueillent autant ou plus d'élèves que certains collèges ; que des directeurs "dirigent" des écoles où exercent plus de 25 adultes, plus de 300 élèves.

Un secrétariat partagé ; un emploi vie scolaire stable ; une infirmière partagée, permettraient au directeur d’être plus facilement au cœur de la pédagogie.

Afin de remédier au manque d'attractivité de la fonction, des jeunes sont incités à accepter cet emploi en échange d'une meilleure affectation. En outre, l'ancienneté pour devenir directeur a été réduite.
Cette pratique conduit à penser que pour animer une équipe et assumer les attributions d'un directeur, il n'est nul besoin d'ancienneté pédagogique ou de connaissance du métier.
Alors que les responsabilités du directeur s'accroissent et que " rien de ce qui concerne l'école ne leur est étranger", la question de leur reconnaissance statutaire continue de faire peur à beaucoup.
Au carrefour des tensions et des demandes, la responsabilité du directeur d'école est pourtant bien réelle. Ses attributions sont nombreuses et essentielles.

Ecoutons ce que nous dit J Ferrier, IGEN, dans son rapport sur l'efficacité de l'école primaire:

"Le rôle des directeurs est devenu plus complexe du fait de la décentralisation qui a induit un style nouveau de relations avec les collectivités. Il s'est enrichi avec la mise en place des projets d'école et avec la multiplication des partenariats de toutes sortes et des cycles. La fonction traditionnelle d'interface, avec les parents, l'administration et les collectivités, exige plus de temps et d'attention; mais la tâche prioritaire doit être l'animation de l'équipe pédagogique élargie aux RASED.Le directeur ne doit sa plus ou moins grande efficacité qu'à ses qualités d'imagination et de conviction pour mobiliser ses collègues et à la bonne volonté que ceux-ci veulent bien mettre à entrer dans une logique de travail collectif.
Le directeur doit pouvoir être aussi un conseiller de proximité pour les débutants et pour tous ceux qui rencontrent des difficultés. Il doit être un fédérateur, un catalyseur et rester garant de la réalisation des projets."
Comment croire que l'exercice de ces attributions ne requiert pas de réelles compétences acquises au terme de quelques années de pratiques, de réflexion et de mobilité?

Les tâches du directeur montrent qu'il exerce une fonction d'encadrement. Celle-ci est renforcée par le fait que comme les collègues professeurs des écoles, il appartient à la catégorie A.
Mais ce fonctionnaire placé à la tête d'une école où enseignent des personnels de catégorie A n'a pas la reconnaissance d'un attaché d'administration qui dirige un service composé principalement de personnels de catégorie B ou C.

S'il n'y avait pas les indemnités communales perçues en échange d'un travail complémentaire, la rémunération du directeur serait inférieure à celle que perçoit un remplaçant.
Les indemnités de responsabilité n'existent pas, ce qui est un comble quand on sait notamment que le juge recherche la responsabilité des directeurs comme s'ils étaient chef d'établissement.


En l'absence d'un statut de directeur, l'inspecteur se voit encombré par des tâches " boîte à lettres" ou doit signer des documents qui pourraient l'être par le directeur: la carte professionnelle, le PV d'installation, une déclaration d'accident professionnelle ou d’accident élèves ( qui requiert le visa du directeur, sic ), un formulaire de billet SNCF annuel etc…Alors qu'il pourrait accompagner les équipes, améliorer sa connaissance des maîtres pour mieux les conseiller et évaluer leur travail, l'inspecteur est submergé de tâches administratives qui pourraient être effectuées au niveau de l’école.

Il revient aux directeurs d’appliquer des textes juridiques s’adressant aux chefs d’établissement, sur la violence scolaire et les infractions notamment. Il semble pourtant qu’en l’absence d’un statut, il incombe à l’inspecteur d’exercer les fonctions du chef d’établissement. Mais ce dernier n’a pas la connaissance directe des évènements.  
Mieux, le directeur, autorité administrative de l'école, se trouve parfois réduit à demander l'appui de l'inspecteur pour obtenir qu'une décision qui relève de ses attributions soit prise en compte. On en revient ainsi à ce que des inspecteurs prennent les décisions qui relèvent de "l'autorité " du directeur dont la légitimité fondée sur la compétence ne suffit pas toujours.
Une récente enquête de la MGEN a montré le malaise des directeurs et leur pessimisme face à l'avenir. Un sondage commandé par le GDID a confirmé l'existence d'une forte demande de reconnaissance.
Un grade non hiérarchique de directeur ne remplace pas la compétence pédagogique au cœur de notre métier mais il institutionnalise une fonction essentielle du service publique d'Education. Il permet de sortir du flou et pose des repères clairs. Il ne dispensera jamais d'écouter et de débattre avec les équipes.

Enfin, je voudrais terminer par la réflexion suivante:
La création du corps des écoles constitue une décision légitime et un réel progrès rendus inévitable par l'existence de difficultés de recrutement, l'accroissement général des qualifications et l'évolution des missions.
Cette revalorisation s'est cependant payée en partie par le recul de l'âge d'entrée dans la carrière, une classification professionnelle qui ne donne plus accès à la retraite à 55 ans et la perte du droit au logement dont beaucoup prennent la mesure aujourd'hui.
L'accès à la hors classe reste confidentiel et profite surtout aux directeurs spécialisés.
Les conditions de travail se sont détériorées: il faut faire face à des situations de violence de plus en plus tôt.
Enfin, la charge de travail des enseignants du premier degré s'est accrue:
Réunions avec les centres de soins, le médecin, l'assistante sociale, les éducateurs; élaboration des dossiers d'orientation des élèves ; équipes éducatives plus nombreuses; remise des livrets en main propre sur un temps pas toujours institutionnalisé; rencontres avec les parents plus fréquentes; PPRE; réunions avec les RASED; prise en compte de l'éducation au développement; de l'informatique; des premiers secours; de l'éducation routière et je dois en oublier.
La polyvalence s'est enrichie d'un véritablement enseignement d'une langue vivante.
Tout cela sans indemnité de suivi et d'orientation; sans reconnaissance de qualification supplémentaire comme s'il était normal que le salaire de maîtresse d'école reste un salaire d'appoint pour épouse de cadre ou de profession libérale.

Alain Deniel - Paris

 

HALDE LA, HALDE LA, HALDE LA !

En réponse, le ministère a déclaré (http://www.education.gouv.fr/cid5184/sorties-scolaires-avis-de-la-halde-sur-l-accompagnement-des-enfants.html  ) que: "...Le ministre de l'éducation nationale réaffirme, à cet égard, que les maîtres et les directeurs d'école sont les mieux placés pour apprécier les conditions permettant le bon déroulement des sorties scolaires..." (N° 106)

A ce sujet, quelques extraits d'un appel reçu par les dirlos des écoles des Bouches-du-Rhône, appel que nos reprenons bien volontiers à notre compte

"...Au printemps dernier, des mères d’élèves voilées ont fait appel à la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité se disant victimes de discrimination pour avoir été évincées d’une sortie scolaire. La Halde a décidé que cette éviction en raison du voile s’apparentait à un acte raciste ou du moins à l’expression d’une intolérance vis-à-vis d’une catégorie de population. Cette intransigeance qui nous amène à demander l’application de la loi laïque pour interdire le voile des accompagnatrices est, non seulement, utile, mais encore justifiée dans la mesure où l’Education Nationale a le devoir de protéger les élèves de toute forme d’ostracisme. Nous pensons que les enseignants qui refusent les accompagnatrices voilées répondent parfaitement aux exigences de la laïcité et qu’ils doivent être protégés contre ces accusations

Pour nous, comme pour tous les laïques de ce pays, porter atteinte à la laïcité, c’est aussi porter atteinte aux droits des femmes, c’est remettre en cause l’égalité entre les hommes et les femmes. Car si certains considèrent le voile d’abord comme un signe religieux, il n’en est pas moins un symbole de soumission des femmes.

Permettre qu’une mère d’élève porte le voile alors qu’elle accompagne un groupe d’enfants, c’est admettre qu’elle puisse leurs transmettre un message contraire à la mission éducative de l’école formant de futurs citoyens au respect de l’égalité des sexes, c’est autoriser l’affichage d’une conception archaïque du rôle de la femme et laisser croire qu’elle peut être considérée comme inférieure à l’homme..."

Cet appel a été lancé par l'UFAL, l'Union des Familles Laïques d'Aix-Marseille et Laïques en Réseau. Vous le trouverez dans son intégralité à ce lien http://www.ripostelaique.com/spip.php?article47

A signaler aussi les deux sites suivants www.ripostelaique.com et http://laicite.free.fr/

Sites sur lequel on retrouve un rapport d'un Inspecteur Général, Jean-Pierre Obin, rapport un peu daté (2004), mais très révélateur:   http://laicite.free.fr/doc/rapport_obin_igen.pdf

 

Rappelons que, puisque notre Ministre signale que les dirlos sont les mieux placés pour apprécier les conditions du bon déroulement des sorties scolaires et que, d'autre part, de par la loi, ce sont ces mêmes dirlos qui autorisent (ou interdisent) ces sorties, on peut en tirer les conclusions qui s'imposent...

 

LE GOULOT D'OR DE LA BOUTEILLE

Attribué sans conteste possible à la brillante Note de Service n°2007-149 du 27-9-2007 !

Note traitant de l'opération "Le Parlement des Enfants"; on en connaît le principe: faire rédiger par des classes de CM2 des propositions de loi qui seront débattues à l'Assemblée.
Jusqu'ici, tout va bien ! Qui pourrait être contre cette "...
participation efficace et constructive à la vie sociale et professionnelle...", cette idée "...d’exercer sa liberté en pleine conscience des droits d’autrui." ?

Sauf que chaque IA devra, en cas d'absence de volontaires, désigner d'office une classe de CM2 dans chaque circonscription électorale ! Traduisons:

" Nous allons travailler sur la citoyenneté, sur la liberté, sur l'exercice critique de nos choix civiques... Et c'est un ordre, vous êtes volontaires, Rogndudju !!!"  

http://www.education.gouv.fr/bo/2007/35/MENE0701660N.htm

 

QUEL EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ?

Il y a un IEN, dans le Sud, qui veut et ordonne que les portails des écoles ne soient jamais fermés à clef. Question de sécurité à ses yeux.
Il y a un ministre dans le Nord qui ordonne et veut que les portails des écoles soient fermés à clef, et les entrées surveillées et contrôlées (Plan Vigipirate rouge)

Il y a, au milieu, des collègues dirlos qui se demandent bien à qui ils doivent donc désobéir.
Collègues, suivez l'amical conseil de la bouteille et fermez donc vos écoles:

Quitte à se faire mordre, il vaut toujours mieux que ce soit par un roquet que par un pitt-bull...

 

POSITIVONS UN PEU...

Pour signaler des textes bien fichus sur les rituels en maternelle...

http://www3.ac-clermont.fr/IA03/pedagogie/maternelle/LES%20%20RITUELS.pdf

http://agiem66.free.fr/centre%20de%20ressources/aide%20a%20l%20orga%20de%20la%20classe/rituels/rituelsPS.htm

http://ageem.6601.free.fr/centre%20de%20ressources/aide%20a%20l%20orga%20de%20la%20classe/rituels/rituels%20classe%20msgs.htm

 

Pour signaler que plus de 300 000 personnes ont déjà signé une pétition au titre évocateur "Touche pas à mon ADN" . Le progrès fait des ravages, nous vivons une époque moderne. Il fut des temps reculés où l'on se chipotait des quartiers de noblesse, d'autres plus récents ou l'on s'inquiétait de constater 1/32 de sang impur dans les sillons de nos artères.

Problème désormais réglés avec l'hypocrite "possibilité" d'un test ADN de paternité pour les gamins d'immigrés. Rassurant donc de voir que nous sommes nombreux à tout à la fois adorer lire de la Science-Fiction, mais à ne pas apprécier qu'on veuille à toute force nous faire vivre dans "le Meilleur des Mondes"

A voir à  http://www.touchepasamonadn.com/index.php

 

Pour indiquer une réaction intéressante sur le site de l'ANDEV à tout ce bruit fait autour de la suppression des samedis matin. C'est à http://www.andev.fr/index.php?id=163

Un grand merci à R. Jacquin pour nous avoir indiqué ce lien

 

D'après le "Washington Post", généralement bien informé, il apparaît qu'une enquête menée conjointement par la C.I.A. et le K.G.B., sous le haut patronage du Z.O.R.G.L.U.B. concluait, après des années d'efforts, que Monsieur Jacques Risso est un génie.

Nous on n'est ni au KGB, ni à la CIA, mais on le savait déjà

Retrouvez à cette adresse http://www.dirlo.org/modules.php?name=jac ses derniers billets d'humeur. N'oubliez surtout pas celui ayant pour titre "Graphiques", je n'exagère en rien en parlant de sommet du journalisme...

 

Si vous avez connaissance de sites utiles pour la classe, pour les collègues, n'hésitez pas à nous le signaler. On en parlera dans les numéros à venir. Pour cela cliquez ICI

 

SITE DU GDID

Vous avez été 43 234 collègues à vous rendre sur le site du GDID au mois de Septembre, et vous avez eu bien raison.
Vous êtes donc en gros 10 000 à ne pas l'avoir fait, et vous avez eu bien tort...

On peut vivre sans se rendre sur notre site, mais c'est dommage, vous ratez quelque chose...

Si, si... Vérifiez en cliquant ICI

 

S.O.S. DIRLOS

Un numéro à retenir:  06.78.77.61.93

En cas de besoin, en cas de pépin... Si on sait, on vous dit, si on ne sait pas, on cherche, on trouve et l'on vous rappelle. Ca peut servir... Totalement gratuit, par contre, il parait, d'après certains collègues (du Nord) que l'on aurait au bout du fil un très léger accent (du midi)...

 

ETATS GENERAUX PAS TRES GENEREUX

Le SNUipp a récemment réuni ses "états généraux de la direction zé du fonctionnem..."

Initiative intéressante au départ, et ceci d'autant plus qu'il s'agissait bien du seul petit truc organisé pour les dirlos depuis cette rentrée. Les autres syndicats sont plus discrets encore sur le sujet...

On avait bien demandé à être invité. Pas de réponse. Des membres du GDID ont demandé à y participer à titre individuel. Même refus... Heureusement, la bouteille a pu compter sur son envoyée spéciale dans la capitale, dont voici le compte-rendu...

 

"... États généraux: j'y étais!
Nous sommes arrivés à l’espace St Martin à 10h30. Je suis surprise, sur la porte une simple affichette et dans la rue juste une affiche pour indiquer le lieu des « débats » (beaucoup de mal à utiliser ce mot sans guillemets ! ). A l’arrivée un vague accueil avec émargement, ce qui me permet de voir le peu de feuille remplies et de jeter un œil sur l’item du tableau d’émargement « fonction ». A vue de nez, 1 sur 2 est un directeur. A la pause j’aurai le culot de demander combien on est. Ce n’est qu’après un regard vague signifiant clairement « mais qui c’est celle-là ? » et une longue série de réserves, « oui, mais on ne sait pas encore vraiment… il n’y a rien d’officiel… il ne faut pas prendre ce chiffre pour une affirmation… ». Après un ou deux regards candides j’ai dit : « 150 peut-être ? » et là, outré, on m’a répondu un peu gêné quand même : « non, non à peu près 200 ! ». Je ne ferai aucun commentaire si ce n’est que la salle pouvait recevoir au mieux 300 personnes.
J’ai donc eu le bonheur d’assister aux interventions de :
Claude LELIEVRE, Professeur d’histoire de l’éducation à Paris V :
Il nous fait une rétrospective EXHAUSTIVE (un peu de mal, levée à 4 du mat et sans café depuis 6h !) des lois et décrets régissant l’enseignement publique puis l’éducation nationale depuis 1808. Il nous le fait un peu lourd avec une petite fixette sur les années finissant en 8. Ce n’est pas que ça ne soit pas intéressant, mais j’ose espérer que les grandes lignes de son intervention étaient connues de tous. De plus, il a fait son intervention sur un mode très partisan, en insistant lourdement sur ces fachos de dirlos qui au 19ème et au début du 20ème siècle martyrisaient ces pauvres adjoints qui devaient demander l’autorisation pour sortir et cirer les pompes du dirlo (sic !), c’est pour cela que l’adjoint refusera catégoriquement de voir revenir le dirlo p’tit chef. En fait, je crois que c’est là que je me suis mise en colère : je m’étais levée à 4 h du mat pour entendre ça !
Directeurs et directrices d’écoles vivant des réalités différentes.
Un grand bonheur, que des choses que j’ignorais. Que nos réalités sont différentes, que c’est très dur de travailler avec certaines communes, qu’il est difficile d’avoir une classe et la direction etc, etc. Bref que du scoop. Si quand même un grand moment de débat : un jeune collègue directeur 6 classes du Val d’Oise nous explique comment un IEN a proposé à une bande de jeunes sortants IUFM de prendre une école, comment ces jeunes ont négocié une direction collégiale et comment ils vivent un grand bonheur. Il nous parle des valeurs qui mènent l’équipe, qu’ils sont des militants pédagogiques, que leurs classes fonctionnent en classes coopératives. En résumé que l’école fonctionne en démocratie participative. Personnellement je ne doute pas un instant que tant que les 6 collègues tirent dans le même sens tout va bien, mais la salle commence à réagir et Moindrot de bloquer les questions en disant : « les questions cet après-midi ! ». Le ton est donné !
Georges FOTINOS, Inspecteur général de l’Éducation Nationale, auteur du livre : « le climat des écoles primaires ».
Son étude est très intéressante, mais vu que j’ai eu le bouquin à l’école il y a 1 mois et que ce monsieur, certainement chercheur émérite, n’en est pas moins un piètre orateur, l’exercice lui a pris du temps et ne m’a rien apporté du tout. Si, il a eu le mérite de présenter au vidéo-projecteur des graphiques plus que significatifs pour décrire le marasme des écoles primaires et l’écart de plus en plus conséquent qui sépare 1er et 2nd degré. Certains de ses graphiques nous indiquaient combien nous étions stressés… en fait pas besoin de cela pour le savoir et une matinée à attendre que ça commence n’avait rien arrangé à mon stress chronique!
Un truc : ce monsieur annonce que son enquête est la seule existant sur le marché parlant des directeurs d’école. Si on a l’occasion faudra lui dire qu’il existe un sondage IFOP…
12h30 : Pause déjeuner et toujours rien à l’horizon !
Il faisait beau (mais froid) à Paris, je me suis baladée (il faut reconnaître que le quartier était bien choisi, entre Beaubourg et les Halles) je suis allée voir Niki et sa fontaine et d’un coup tout est allé mieux.
14h : l’ordre du jour dit : Quelles organisations de l’école dans les territoires ? Mais la salle est clairsemée et il faut attendre 14h20 pour qu’un inconnu (j’adore quand les gens ne se présentent pas !) de la tribune nous explique le déroulement de l’après-midi . Ils nous ont trouvé encore 2 directrices pour nous raconter leurs malheurs, puis viendra l’intervention de Claudine PAILLARD présidente de l’ANDEV. Toujours aucun micro qui circule dans la salle, j’ai beau être au fond, ma voix porte : « et le débat, les questions, la mise au point d’une ligne commune, bref, le but de la journée, c’est pour quand ? » (applaudissements) l’inconnu de la tribune « c’est prévu après les interventions des collègues et de Mme PAILLARD, mais il faut bien nous mettre les idées au clair avant de lancer les questions », votre servante « si les débats commencent à 16h, la moitié de la salle, déjà peu nombreuse, devra partir pour rentrer chez elle, ne faudrait-il pas lancer les débats maintenant ? », c’est ainsi qu’il a été décidé que les débats commenceraient à 15h !!
Je vous fais grâce des deux interventions de collègues (directrice 2 classes et déléguée syndicale et coordinatrice RPI directrice 5 classes), celle de Mme PAILLARD était intéressante car elle était là pour représenter le côté sombre de la force, mais pas de bol pour le Snuipp, c’était de loin la meilleure oratrice. Elle a fait bref et concis, laissant tomber tout un pan de son intervention ayant senti l’impatience qui commençait à ronger la salle. En résumé elle dit que les payeurs (collectivités locales) doivent avoir un retour sur les budgets octroyés, ma foi on ne peut guère aller contre cela, même s’il faut largement se méfier du comment y aller.
15h : LES QUESTIONS !!!! 2 micros arrivent enfin dans la salle.
En fait, des questions il n’y en a peu, on assiste à beaucoup de tirades intéressantes de collègues ayant des idées, des envies, des besoins.
Je vous parlerai de quelques interventions :
Celle du collègue de Mougin : il annonce sa filiation au SNUipp mais sa fréquente opposition et remercie le SNUipp 06 d’avoir accepté sa venue ici. Il explique qu’il ne voit pas comment le problème de la direction d’école peut être résolue sans que les directeurs aient un statut non hiérarchique. Il dit ne pas souhaiter être mis à l’écart de ses collègues, mais souhaite être payé pour le travail fait et pour cela il souhaite une grille indiciaire particulière, il veut du temps pour faire son travail sans être coupé de la pédagogie, il veut un statut non hiérarchique qui existe déjà pour de nombreux personnels de l’école sans poser le moindre problème. Il est largement applaudi.

Voilà un vrai p’tit adhérent du GDID !
Celle du collègue de Ponteau-Combault : il commence par ce moquer gentiment du collègue nous ayant raconté sa direction collégiale puis part sur l’explication du statut qu’il souhaite voir défendre par le SNUipp. La description qu’il en fait est le statut souhaité par le GDID.
La mienne : je m’étonne que la salle ne soit pas pleine, qu’aux AG organisées par les sections locales nous soyons 4, que personne, ou presque, ne réponde à l’enquête sur la direction lancée par le syndicat. Je demande si le SNUipp se questionne par rapport à cette désaffection des directeurs envers lui. Peut-être que les revendications portées par le syndicat ne correspondent pas à celles des directeurs ?
Celle d’un adjoint : il explique qu’il n’a pas besoin d’un petit chef pour faire son travail et que de couper le directeur des collègues ce n’est pas une solution.
Celle d’une directrice qui continue la grève administrative et qui demande au snuipp quel soutien elle peut attendre d’eux car l’année dernière elle s’est sentie un peu seule (tiens elle aussi !)
Celle d’une adjointe qui vient pour représenter sa directrice car cette dernière n’a pas le temps (sic !) : Les directeurs et les équipes ont besoin de temps pour fonctionner correctement, couper le directeur du reste de l’équipe serait tuer l’école. « Nous » sommes en grève administrative mais nous n’avons aucune remontée, sommes nous les seuls ? Merci de faire redescendre les infos pour se sentir moins isolés. "
Celle d’une déléguée syndicale : "Nous devons faire attention, le statut qui nous sera proposé pour les directeurs sera une contractualisation avec les collectivités territoriales et les directeurs seront pieds et poings liés. "
Une collègue directrice explique qu’elle continue la grève administrative car en ces temps d’intimidation ce n’est pas le moment de se laisser impressionner.
Quelques collègues interviennent sur Base Élèves disant que la lutte n’est pas finie.
J’en ai certainement laissé passer : le ton général est quand même : on bosse comme des malades sans aucune reconnaissance financière ni de carrière il faut que ça cesse et que le syndicat propose quelque chose de concret pour les directeurs.
La tribune essaie de reprendre la main :
D’autres questions suivent mais il est 15h50 et nous devons rejoindre notre TGV…
Pas de vrai débat, pas d’ateliers ni de commissions, pas de texte à valider en fin de journée ou celui-ci le sera par les 4 parisiens restant sur place. Il me semble que ces EG ont été bien vite préparés, sans lancer de travail préparatoire dans les départements, ou sans faire remonter et synthétiser les travaux effectués. Donc peu de directeurs ont pu s’exprimer. L’objectif était mal défini (peut-être trop longtemps que certains n’ont plus de classe), l’outil utilisé peu adapté. Il me semble que la notion

d’EG n’était pas adaptée aux nombreux intervenants de cette journée. Ce n’était pas présenté comme une conférence, mais un débat et la mise en place d’une ligne commune. Rien de cela n’a été fait. Je considère avoir été trompée sur la marchandise : 10h de train pour ça ! Heureusement il y a eu Niki.

Elinn BONNARDEL - Var (83)

 

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  • : En soutien à Jacques Risso: la bouteille à l'encre
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N'en déplaise à d'aucuns, depuis le

Lundi 29 Septembre 2014 

Jacques Risso est redevenu directeur d'école ...

 

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Pétition nationale pour Jacques

Une pétition est lancée pour soutenir Jacques

Elle compte désormais plus de 16 500 signataires

  Mille milliards de mille sabords !

En route vers les 20 000  ?

 

Pour aider Jacques, signez-la en cliquant ICI

 

( Carte et répartition des signatures consultable à ce lien )

LA SUITE AU PROCHAIN NUMERO...

Je peux vous parler de Jacques ?

Jacques Risso, depuis 24 ans, est directeur de l’école élémentaire de Rustrel, dans le Vaucluse.

24 années de travail et d’engagement pour son école, pour ses élèves, 24 années et autant de rentrées de classes. Mais pas cette fois…

Le 30 Août, Jacques a été suspendu de ses fonctions : interdit de rentrée, interdit d’école, interdit de tout contact avec ses élèves, leurs parents, avec ses collègues…

Sa faute ? Peut-être ses « billets d’humeur », ses dessins qu’il réalise depuis des années..

Son délit ? Sa liberté d’esprit et de critique, son intelligence et son humour…

Son crime ? Aimer l’Ecole Publique, aimer son boulot d’instit et de dirlo, et les défendre…

Défendre Jacques aujourd’hui, c’est se défendre nous-mêmes : ce qui lui arrive aujourd’hui peut nous arriver demain !

Thierry Fabre

Directeur d’école - Marseille

 


Comité de soutien :

Michael SNURAWA Rue du château 84400 Rustrel - 04 90 04 92 92

Grégory CLAUSSE - Bd Colorado Brieugne 84400 Rustrel

 


 

Les dessins qui lui ont valu sanction se trouvent ICI et LA !

 

Et les vidéos du comité de soutien sont ICI

 

 

 


MODE D'EMPLOI

POUR ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI

 

ET POUR NE PLUS RIEN RECEVOIR, CLIQUER LA

MERCI, JAC...

bouteille.jpg

Juste comme ça, en passant...

"L'homme libre est celui qui a la possibilité de décider autrement..."

 

Rosa Luxembourg

Encore en passant...

Un message envoyé aux copains, en Mai 2011...

 

Bonjour
au début, je ne voyais pas trop de raisons d'en parler...
Mais comme j'en suis à recevoir pas mal de messages et d'appels me demandant "on ne te voit plus, ça va ?", autant dire les choses franchement.

Donc, ça va bien, merci, et je ne suis pas:
- mort
- malade
- dépressif
- philosophe
- IEN (par ordre croissant de catastrophes possibles)

Si je n'interviens plus sur le site du GDID, c'est tout bonnement parce que l'on m'a gentiment invité à faire valoir mes droits à la retraite associative : je ne suis donc plus membre du bureau du GDID, ni de son Conseil d'Administration, ni même, tout simplement, du GDID.

Depuis 8 mois, rien de ce que j'y faisais n'était bien, rien de ce que j'y disais n'était bon, aucune de mes propositions n'y avait la moindre valeur. Heureusement, nous vivons une époque moderne, le progrès fait rage et on ne m'a donc pas instruit de procès en sorcellerie.
Simplement, puisque l'efficacité est devenue le maître mot de notre association, il fallait donc, petit à petit, me contester toute responsabilité et ne plus accepter que mon seul travail, bien entendu sous aval et surveillance.

Ce qui me posait deux menus problèmes:

- je suis fainéant, je n'aime pas travailler. Tant que le GDID était un plaisir, je pouvais sans problème y multiplier les heures. S'il devient un travail efficace et encadré, c’est à dire une corvée… bof...

- je suis orgueilleux, on me l'a d'ailleurs assez reproché. C'est d'ailleurs ce coupable défaut qui m'avait amené à créer le GDID: j'étais plutôt fier de mon travail de dirlo, il me semblait normal d’essayer de le faire reconnaître. Etant plutôt fier aussi de ces dix années de GDID, je n'ai guère envie de n'y participer désormais que dans les seuls domaines où l'on y supporte encore ma présence.

Bonne continuation donc à tous, et bonne chance aux idées qui nous ont rassemblé un temps...

Amitiés

Thierry