LA BOUTEILLE A L'ENCRE
GRIPPE COCHONNE ???
COCHONNERIE DE GRIPPE !!!
N° 116 – SEPTEMBRE 2009
POUR NOUS ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI SUR GDID
EH, DIS, TOTO...
Toto, minot, du temps de sa jeunesse folle, il n’aimait pas l’école !
Depuis, du coup, il a mal tourné, il est devenu dirlo…
Toto, minot, plutôt que d’aller à l’école, il aurait préféré même avoir la grippe
Devenu dirlo, deux jours après la rentrée, il l’a attrapée… Ca doit être ça, le sens de l’expression « prendre son travail en grippe ».
Du coup, il a pu expérimenter non seulement les doctes procédures que nous avons à mettre en œuvre, mais aussi les regards des collègues et des parents à son retour, les pas furtifs en arrière à son approche.
Finalement, la grippe, c’est un peu comme la direction d’école, aux yeux de certains « collègues » : il faudrait, comme au Moyen-Age, que l’on se masque, que l’on s’équipe d’une crécelle et que l’on arpente nos écoles en criant « Lépreux ! Lépreux ! »
RENCONTRES NATIONALES
A Paris,
le mercredi 23 Septembre, de 10 à 15 h.
à la Bourse du Travail,
3, rue du Château d’Eau, dans le 10° (métro République)
UNE RENCONTRE NATIONALE POUR QUOI ?
C’est le constat de ces trois dernières années.
Constat plus flagrant l’an dernier : personne, à part nous, ne s’occupe vraiment de la direction d’école et du sort des pov’ dirlos que nous sommes.
Tout l’an dernier a vu se succéder luttes et mouvements en tous genres. Pour les Rased, les programmes, les évals, les enseignants-chercheurs, les désobéisseurs, l’accompagnement éducatif, les EPEP, les stages de remise à niveau, les EVS, le soutien,le SMA, etc.. etc…
Jamais, à aucun moment, il n’a été question de nous, sauf lorsque le GDID s’est exprimé.
Autant dire que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour obliger ministère, syndicats, pouvoirs publics à prendre enfin conscience du problème. D’où l’idée de cette rencontre, destinée à remettre la question de la direction d’école au centre des débats…
UNE RENCONTRE NATIONALE POUR QUI ?
Pour qui veut, et qui peut…
Pour qui veut :
et pour qui le souhaite… Au delà, membres du G.D.I.D. ou pas, syndiqués ou non, hommes ou femmes, jeunes blancs-becs ou vieillards chenus, chacun est le bienvenu.
Pour des directrices et directeurs d'école pas encore dégoûtés de leur métier.
Pour qui a envie de le défendre et envie de dénoncer les aberrations de notre fonction.
C’est nous : c'est vous aussi, si cela vous dit de connaître l'opinion de vos collègues, si vous avez envie d'apporter votre pierre, si nous pouvons nous sentir moins isolés
Pour qui peut : on se doute bien que le mois de Septembre, au niveau boulot, n’est pas le moins chargé… Ceci dit, on a pu le constater l’an dernier, tous nos mois de travail deviennent autant de mois de Septembre. S’il fallait donc attendre un moment un peu plus calme dans nos écoles pour tenter une telle rencontre, il faudrait la prévoir au prochain millénaire.
On espère donc que le plus grand nombre possible de collègues pourront y consacrer ce mercredi…
POUR AUTANT…
Pour autant, on prend le pari de Paris !
Pari que, parmi toutes celles et ceux pour qui ce serait possible, vous soyez nombreux à participer à cette rencontre.
Nombreux à vouloir publiquement montrer que la direction d’école est et reste une question majeure du devenir de l’Ecole Publique.
Nombreux à dire, et à prouver par leur présence, qu’il n’est que temps de s’en occuper sérieusement…
Nombreux à espérer y croiser tous les collègues que le devenir de la direction d’école intéresse…
AU PROGRAMME DE CES RENCONTRES NATIONALES
- Echange sur nos actions
- Casse-croûte (faut bien manger pour vivre et non vivre pour manger…)
- Lancement d’une action nationale d’ampleur dont, méchants que nous sommes, on ne vous dira rien ici, en réservant la primeur à ce rendez-vous du 23.
A vous voir le plus nombreux possible, on l’espère !
Le GDID
IL NOUS ARRIVE DE GAGNER !!!
Juste avant les vacances, la « bouteille » avait évoqué le cas de ce collègue du Var qui venait de gagner contre son IA au Tribunal Administratif. Sanctionné de retraits de salaire en 2006, suite à la grève administrative de l’époque, le jugement a stipulé que les retraits de salaire auraient du porter sur ses seules indemnités de direction (autant dire pas grand-chose…)
Information supplémentaire : le rectorat a renoncé à faire appel de cette décision de justice.
Un petit élément en plus : malheureusement, cette décision ne rétablit pas dans leurs droits tous les collègues sanctionnés en 2006. Il aurait fallu qu’ils portent plainte dans un délai de deux mois, à l’époque.
En conclusion, contrairement à ce que rabâche un certain syndicat, la justice vient de dire ce que nous savons tous : le dirlo n’est pas, même au niveau des sanctions, un instit-comme-les-autres…
ON S’ECRIT
Enfin, le courage de vous rejoindre…
Entrée tard dans l'EN à l'âge de 32 ans mais ayant toujours travaillé avec les enfants (milieu spécialisé), je suis une de ces T1 arrivée sans expérience mais avec de la maturité à la tête d'une direction sans décharge d'une école rurale à deux classes.
J'ai vite découvert la Bouteille à l'Encre et lisait avec beaucoup d'attention les articles. Evidemment je ne rencontre pas toujours les difficultés des collègues en ZEP ou d'une grande école...quoique,je suis passée à une direction avec 1/4 de décharge et 4 classes et commence à ressentir les effets kisscool...
Trois collègues à gérer, ce n'est rien par rapport à 10 ou 15 mais c'est déjà des conflits, des absences, des caractères... Les parents de 100 enfants, ça se sent aussi et même beaucoup car en campagne, le moindre problème est géré par Monsieur ou Madame La Directrice.
BREF on se repose beaucoup trop sur le directeur et comme on n'est pas supérieur hiérarchique, doué d'une intelligence supérieure, qu'on n'emploie pas spécialement de pédagogie miracle, que finalement, on n'est pas des êtres sacrés, que l'on a une vie privée à préserver...
Que chacun prenne ses responsabilités et que les tâches soient distribuées !!!
Je veux bien partager mes 90 euros s'il le faut !!!!!
Une directrice qui prend peu à peu conscience de son exploitation quotidienne ...
Bonjour,
Je suis ravie de recevoir votre bulletin. Merci pour votre action.
J'aurai pourtant des choses à faire remonter.
Je suis directrice d'école maternelle de 4 classes 114 élèves avec des enfants porteurs d'handicap donc EVS, AVS, PAI. J'ai en charge la classe des petits (28). Des tentions avec l'école élémentaire. Notre école vient de déménager. Les travaux ont été terminés la veille de la rentrée. Beaucoup de travail pour l'installation.
Voilà la dernière nouveauté de notre inspectrice: Que j'aille tous les après-midi de 13h45 à 14h30 dans la classe de CP/CE1 pour aider la collègue. Elle est très chargée (26).
On a rien à faire avec les petits, l'après-midi on se repose. Et la direction on doit tout traiter le jour de décharge. Je ne sais pas comment agir. Je ne trouve pas cela normal.
Dans notre école les petits sont nombreux l'après-midi. Je voudrais avoir votre avis.
Je vais vous envoyer mon adhésion. C'est super votre association, je partage vos idées.
Sur le terrain personne ne nous défend, pourtant qui fait tourner l'école ?
Marie-Odile (74)
En réponse : la mésaventure arrivée à notre collègue a été vécue par plusieurs dirlos depuis la rentrée. Il semble que quelques rares IEN prennent les directrices de maternelle pour des ZIL en puissance. On rappelle donc qu’une directrice d’école est nommée sur une école, par sur une circo, qu’il lui est totalement interdit d’aller enseigner à temps partiels dans une autre école. Interdit car illégal… Les problèmes connaissant ce genre de tracas ont une conduite simple à tenir : il leur suffit de demander à leurs IEN confirmation écrite de cet ordre. Et comme ces IEN connaissent l’illégalité de leur demande, ils n’insistent pas…
Merci et bonne année scolaire à vous tous, les dirlos gais-lurons (heureusement que vous êtes là pour mettre des mots drôles ou percutants sur notre quotidien pas toujours drôle et parfois perturbant!)
A bientôt!
Sylvie de St exupéry en Lorraine
Bonjour !
C’est bien de ne pas se résigner !
Si en plus, on pouvait gagner un peu d'argent, même si on est tous des passionnés... Bref, avez-vous des références, une sorte de grille sur une éventuelle compensation financière octroyée par les communes aux dévoués directeurs ?
D'un endroit à l'autre, pour services rendus à la commune (commandes, gestion du personnel municipal, etc), on passe du rien à un peu, parfois à pas mal de sous... De plus, les tâches demandées sont très souvent d'investissement-temps différentes selon les villes. Ce serait bien d'avoir une base pour ensuite savoir à quelle hauteur nous sommes exploités...
Sinon, merci pour votre humour et vos humeurs qui me rassurent sur le degré de soumission des directeurs, toujours fleur au fusil pour de nobles et moins nobles missions...
Bonne continuation !
G. Mirault Haute-Garonne (31)
En réponse : on songe depuis pas mal de temps à établir cette grille comparative des indemnités municipales. Promis, on s’y met cette année…
Bonjour,
Je suis EVS dans une école maternelle et, ce matin, c'est probablement la dernière fois que je relève les mails puisque mon contrat arrive à son terme.
Parcourant rapidement votre bulletin, j'y lis:
"On voit même certain syndicat qui appelle aujourd’hui à manifester pour ces EVS, lui qui refusait hier leur embauche et demandait aux dirlos de ne pas siéger aux entretiens de recrutement. Au-delà de ces tristes Tartuffes, reste le scandale de voir ces personnels ne pouvoir bénéficier d’un renouvellement de leurs contrats. Un petit détail souvent ignoré : les EVS sont formés sur postes par les dirlos, qui organisent leur travail. Pas grave, un petit turbin de plus pour les dirlos…".
Je ne sais de quel tartuffes vous parlez, mais, pour votre information, ils devraient être plusieurs à se reconnaître puisque:
Les nouvelles de Sud en date du 22 Juin 2006 rappelle que "le recrutement d'EVS n'est pas obligatoire" et indique aux écoles "qu'elles peuvent REFUSER l'affection d'un EVS dans leur école" et d'ajouter "cette situation est inadmissible, ne la cautionnons pas". Suit un modèle de lettre de conseil des maîtres refusant le recrutement de l'EVS, indiquant que cette démarche est soutenue par SNUIPP-FSU, SGEN-CFDT, SNUDI-FO, CGT EDUCATION, CNT du Finistère.
SNUDI-FO , même date, "refuse de signer le protocole d'accord sur la direction d'école" et dénonce "la mesure scandaleuse concernant l'embauche de 50000 salariés précaires" et précise que "s'associer à la mise en oeuvre de la généralisation de la précarité dans l'éducation nationale, quelques jours après le retrait du CPE, relève de la provocation"
La lettre aux écoles du SGEN-CFDT en date du 24 mai 2006 lance un"appel à refuser le recrutement des EVS" et "se refuse à cautionner de quelque manière que ce soit le recrutement de personnels aussi précaires"
Un mail du SNUIPP en date du 29 mai 2005 demande aux écoles de ne pas mettre "le doigt dans cet engrenage, refusez de les recevoir" ajoutant: "expédiez au plus tôt un courrier à l'IA pour l'avertir que vous refusez ces nouveaux personnels"
Peut-être auriez-vous dû l'écrire au pluriel, mais bon, corriger les fautes d'orthographes fut parfois aussi un petit turbin de plus pour les EVS...
Jean-François Guivarch (message reçu le 2 Juillet 2009)
QUEL EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ???
Il y a deux sortes de petites sœurs, celles qui acceptent de jouer au ballon avec vous et celles qui préfèrent jouer avec leur(s) poupées Barbie…
Notoirement traumatisé par ma petite sœur à moi qui relevait de la seconde catégorie, j’ai découvert récemment que Barbie se déclinait à toutes les sauces
Un message reçu à ce sujet, sous forme d’un courrier adressé à Mr Gerin, député PC et Président de la commission parlementaire sur le port du voile. :
« …Voici le nouveau type de sac à dos amené à l’école par une élève de petite section (superbe sac à dos rose bonbon décoré de photos de poupées Fulla). Le modèle donné à cette petite fille n’est plus la poupée Barbie, ni la poupée Dora, ni même « Hello Ketty »
Pourrait-on considérer ce petit sac comme un signe ostentatoire religieux ? »
Danielle (93)
En attendant la décision du législateur, on doit être nombreux à penser que les petites filles, entre Barbie et Fulla, n’ont d’autres modèles de femme que la potiche ou la bonniche…
SKOL AN DIAOUL (L'ECOLE DU DIABLE....)
Le 12 Mai dernier, à l’Assemblée Nationale, nos députés ont voté des textes. Rien que de très banal… Sauf que l’un des textes votés prévoit « la suppression de la peine de dissolution d'une personne morale en matière d'escroquerie »
Du coup, c’est bête, mais le procès intenté à l’Eglise de Scientologie risque de tourner court. Cette « église » est poursuivie actuellement pour escroquerie. Le juge, appliquant la nouvelle loi, ne pourra plus la dissoudre…
Une boulette, mais de taille, pour qui a en charge le vote des lois de la République. Sans doute faudrait-il que quelques députés reprennent le chemin de la Skol an Diaoul…
( http://www.liberation.fr/societe/0101590904-la-scientologie-sauvee-de-la-dissolution )
LE GOULOT D'OR DE LA BOUTEILLE...
Passé un peu inaperçu pour cause de vacances, le goulot d’or de la Bouteille est attribué à cette rentrée des classes à la direction du magasin Intermarché de Villeneuve-le-Roi (94).
Recevant le Ministre de l’Education, ce magasin a « déguisé » ses employés en autant de ménagères de moins de 50 ans, venues faire leurs courses par hasard, et répondre, par hasard, devant les caméras…
En ces temps de crise et de chômage, la direction de ce magasin aurait quand même pu embaucher quelques intermittents du spectacle !
EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?
En ces tristes temps reculés du royaume de Lotharingie, vivait un pauvre et humble bûcheron. Pauvre vilain, pauvre misère… Sa vie n’était qu’une longue vallée de larmes entrecoupées d’épidémies de peste, de guerres sanglantes, de périodes de famine, et de massacres en tous genres, ce qui ne contribuait pas peu à lui assombrir l’esprit.
Humeur rendue plus morose encore par les deux principaux tracas de son existence :
- la grippe, car, d’automne en hiver, d’année en année, il en était victime
- la chasse, car d’automne en automne, Gentes Dames et Beaux Seigneurs, lancés à courre et à l’hallali, dévastaient régulièrement ses maigres lopins de terre et ses frêles topinambours.
Il advint d’aventure qu’au détour d’une chasse plus ravageuse que d’ordinaire, il constata la perte irrémédiable de ses rutabagas piétinés sans merci par la jument haquenée de Madame la Baronne de cestui fief.
Adoncques, saisi d’un juste courroux, le pauvre bûcheron trancha d’un coup de hache le chapeau conique de la Gente dame, chapeau conique en forme de pain de sucre dénommé en ces temps reculés un « hennin ».
Or, à compter de ce jour, si son ordinaire ne s’améliora pas pour autant, notre bûcheron ne fut plus jamais, au grand jamais, malade de la grippe !
Moralité : pour ne pas avoir la grippe, il faut couper à la hache un hennin…
EN CONSCIENCE, JE REFUSE DE DESOBEIR !
Une petite réponse au pôv.dirlo qui se déclare contre les "désobéisseurs", juste pour dire que ce qu'il dit exprime sans doute l'opinion de beaucoup de collègues, qu'ils soient directeurs ou adjoints. Personnellement, je suis un adjoint qui, au vu des conditions de travail des directeurs d'école, a toujours refusé de franchir le pas et a toujours réussi, jusqu'à aujourd'hui, à éviter le "piège" de la direction, un travail qui pourrait être si intéressant, épanouissant et stimulant...
Bref, tout ça pour dire deux choses:
la première c'est que je suis très content de voir une opinion contre les désobéisseurs être aussi bien formulée, c'est à dire qu'il est toujours bon, dans un mouvement de ce type, d'entendre des voix qui rappellent à tous que nous sommes nombreux, que dans ce nombre, une immense majorité de collègues accomplit sa tâche quotidienne avec un grand sérieux et une grande conscience professionnelle, et que la désobéissance n'est pas le seul choix d'une poignée d'enseignants, seuls à être vertueux, dans une masse de collègues serviles et idiots.
C'est toujours très agaçant d'être d'un côté la cible de toutes les attaques que les enseignants subissent de la part du gouvernement depuis quelques années et d'autre part d'être la cible d'une minorité qui nous font comprendre que le combat se déroule uniquement avec eux et sans les autres.
La deuxième est que, quand même, si nous n'avions pas dans nos rangs, cette poignée d'enseignants qui fait de nous la cible de toutes les critiques et de toutes les moqueries, cette poignée de collègues qui agitent le bocal que l'on ne cesse de nous remplir à coup de réformes successives uniquement basées sur des questions d'économie et de budget (parce qu'en fait, je pense que la plus grande victoire de ce gouvernement est d'avoir mené le débat avec nous sur le terrain de la pédagogie alors que la question de la pédagogie est très très secondaire pour eux);
bref, s'ils n'étaient pas là pour exprimer un message clair d'opposition à tout ce qui nous tombe sur le coin de la figure depuis un an, ce service public d'éducation qui faisait autrefois ma fierté en serait arrivé depuis très longtemps à un degré qui ne ferait plus que mon dégoût.
En conclusion, même si je ne partage pas toutes les idées politiques, toutes le visions de l'éducation des collègues désobéisseurs, ils ont quand même mon soutien quand je peux le leur apporter.
Merci
Guillaume COSTE adjoint à l'école Chapou à Figeac (Lot)
Juste un témoignage.
Je suis professeur d'école depuis 15 ans. Concernant les évaluations de CM2, j'ai pris la décision de ne faire travailler mes élèves que sur les compétences travaillées en classe. Ils ont donc réalisé 16
exercices sur 19 en Français et 11 sur 19 en Math, soit 71 % d'exercices réalisés.
Et j'ai informé mon inspectrice par écrit de mon choix et des raisons de mon choix.
Résultat : une lettre comminatoire, avec copie à l'inspecteur d'académie, m'invitant à démissionner, car je n'ai pas respecté « le protocole national ». J'attends la suite des sanctions...
Sur le fond, on nous demande d'évaluer des élèves sur des compétences qu'ils n'ont pas encore travaillé.Nous avons donc le choix entre commettre une faute « technique » (ne pas respecter le protocole) et (allons-y pour les grands mots) une faute éthique : mettre volontairement nos élèves dans la difficulté et ce, d'une manière d'autant plus blessante que les évaluations sont officielles et
nationales. ( « Alors, mon garçon, ça a marché ces fameuses évaluations? Ben non, je ne comprends pas, je suis pourtant un bon élève, mais mes résultats sont minables »).
Bien sûr, ces évaluations ne sont que la cerise sur le gâteau bien bourratif que l'on doit ingurgiter depuis un ou deux ans. Je pourrais parler de l'échec scolaire que l'on doit « diviser par trois en cinq
ans ». Il est sûr qu'avec des programmes plus lourds, des heures en moins et des enseignants en moins, on va sûrement gagner la lutte contre l'échec.
Je pourrais parler du fameux soutien scolaire : en sept. 2008, X.Darcos assurait qu'il remplaçait sans problème les RASED. En février 2009, le même Darcos nous dit qu'il s'agit d'un autre dispositif
sans rapport avec les RASED.
Je pourrais parler des nouveaux programmes, augmentés de compétences si importantes que le ministre ne les maîtrise même pas (cf le passé antérieur, cf la règle de trois).
Je pourrais parler des attaques contre la laïcité, notre laïcité qui serait devenue négative.
Je pourrais parler de la disparition annoncée de la petite, voire moyenne, section de maternelle.
Mais ave ces évaluations nationales, on a quand même atteint l'absurdité parfaite.
Et donc, parce que j'ai voulu mettre de la raison dans la mise en oeuvre de ces évaluations, j'ai été sanctionné.
Est-ce juste? Est-ce cohérent? Est-ce raisonnable?
P.Michaille, école Chantegrillet, Ste-Foy-lès-Lyon.
En réponse : L’absurdité des évaluations, l’absurdité de notre mammouth favori lui-même, n’est plus à démontrer… La nuisance de certaines réformes est évidente…
Reste à savoir quelle serait la meilleure riposte.
Je l’ai dit et je le maintiens: ce mouvement de désobéissance est totalement incompatible ce que nous sommes (des membres du Service Public), ce que nous faisons (en tant qu’enseignants), et ce que nous incarnons (la République).
POSITIVONS UN PEU
Pour signaler que Maître-Jac-qui-est-un-génie passe la surmultipliée. La rentrée l’inspire : pas moins de 3 billets d’humeur en 15 jours ! Pourvu que ça dure, afin de le retrouver à http://www.dirlo.org/modules.php?name=jac
Pour indiquer que même si la nostalgie n’est plus ce qu’elle était, on peut parcourir la vie et les rapports d’inspection de Louis Durant, instit de 1913 à 1951, en Ille-et-Vilaine. Site très bien fait à http://louisdurand.e-monsite.com/accueil.html
Pour rappeler que l’on apprend à tout âge. Si vous ne savez pas ce qu’est une carte heuristique, un excellent site pour le découvrir à
http://ressources.ecole.free.fr/navig/accueil.htm ( Page d’accueil / sélectionner « documents pour la classe » )
« …le constat de l’élargissement du rôle du directeur, de l’absence de maîtrise de l’institution sur la gestion du temps à l’école et de l’accoutumance des esprits à l’idée de donner un statut à l’école. Le rôle du directeur évolue et le système de décharges devient obsolète… » Quelques lignes extraites du dernier rapport de l’IGEN sur le primaire. Eh oui, on y parle aussi de nous, du côté de la page 21. A découvrir à :
http://media.education.gouv.fr/file/2009/16/8/reforme-enseignement-primaire_118168.pdf
S.O.S. DIRLOS
Besoin d’un renseignement ? D’un coup de main ? D’une aide ? D’un texte de loi ?
Pas de problème, le GDID est là (aussi) pour ça…
Et pour cela, vous pouvez nous écrire ou nous parler, à votre guise.
Nous écrire en utilisant le formulaire à cet effet, qui se trouve sur notre site à cette adresse :
http://www.dirlo.org/modules.php?name=Feedback
Nous parler directement en utilisant l’undes 3 numéros de téléphone SOS Pov’ Dirlos en Détresse
Au bout du fil, vous aurez un collègue, pas un robot ou un vague apparatchik… C’est parfois bruyant à l’écouteur, on est en classe, pas aux Seychelles, mais on tentera de vous dépanner au mieux, le tout sans vous bassiner de demandes d’adhésions.
- SOS POV' DIRLOS pour les problèmes concernant la maternelle, au 06.33.92.11.31. ,
- SOS POV' DIRLOS élémentaire au 06.78.77.61.93.
- SOS POV’DIRLOS pour toutes les questions d’hygiène et de sécurité, 06.07.16.30.53.
Si les dirlos ne s’entraident pas entre eux, qui le fera ?
BOUTEILLE A DOMICILE
Œnologues distingués comme pochtrons dépravés vous le diront en chœur : une bonne bouteille se déguste mieux chez soi…
Si cela vous dit de recevoir la bouteille à l’encre à domicile, il suffit de nous le signaler en écrivant à GDID
890 collègues l’ont déjà fait, ce n’est pas un souci de rajouter votre mail personnel à nos listes de diffusion…Liste de diffusion qui dépasse désormais les 50 000 destinataires, soit la quasi-totalité des écoles de ce doux pays et pas mal à l’étranger…
SITE DU GDID
Pas mal de nouveautés, des textes de loi commentés, plus de 8000 pages différentes à parcourir.
Si vous ne connaissez pas encore notre site, il vous suffit de cliquer ICI
SI ON N' EST PAS UN DE PLUS , ON SERA PAS UN DE MOINS ...
MAIS UN DE PLUS, C'EST TOUJOURS UN DE MIEUX !
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