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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 02:23

LA  BOUTEILLE  A  L'ENCRE

BIENTOT LES VACANCES ?

LES CAHIERS AU FEU, LES DIRLOS AU MILIEU …

N° 127 – JUIN 2011

 

EH, DIS, TOTO…

 Le Toto du jour se nomme Clément. Un petit qui me remet à la sauvette un papier en sortant de l’école. Papier sur lequel je trouve : « … je suis ravit dêtre dans sept école je vous remerci de mavoiraccueillit ici jé tout le bonheur et encore merci »

C’est curieux, quand on m’inflige un tableau excel ou Base-Elève, je ne sais pas vraiment pourquoi je travaille. Mais quand je lis Clément, je sais pour qui je travaille…

LE GOULOT D'OR DE LA BOUTEILLE...

Attribué ce coup-ci aux auteurs de l’enquête PPRE que je me suis coltiné, comme pas mal de collègues. Enquête passionnante où l’on croise les PPRE en RRS (dont les PPS), les PPRE en RRS avec AP ou avec SRAN, les E et les G en volume ETP dans les PPRE du RRS, les CM2 RRS en PPRE (dont PPS) en SEGPA. J’ai un peu décroché vers la fin, mais je crois avoir validé mon niveau A1 de maîtrise du jargon éducatif…

 

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE

Temps qui ne fait rien à l’affaire…

1979 : jeune instituteur aux grands yeux innocents, je débarque dans les quartiers nord de Marseille et me retrouve en CP à enseigner avec des méthodes aussi originales que « Daniel et Valérie », ou « Rémi et Colette ». Méthodes qui offraient de beaux exemples de ce que doit être une famille modèle :

« Papa lit le journal, Maman fait la vaisselle »

Aujourd’hui, le poil blanchi sous le harnais, je découvre la récente campagne de publicité de notre mammouth pour inciter au magnifique métier de professeur des écoles :

 

LAURE JULIEN

 

Campagne de publicité relativement facile à analyser :

Laure est dans les tons roses, pastels, tendres et mièvres. Elle lit, elle attend, elle rêve.

Elle deviendra donc instit car c’est le poste de ses rêves. Normal, c’est une meuf…

Julien est dans les tons bleus. Ambiance froide, hi-tech. Julien ne rêve pas, il est penché sur son ordinateur. Julien deviendra instit, car c’est là son ambition. Normal, c’est un mec…

Et, trente ans après, Papa continue de lire le journal, tandis que Maman continue de faire la vaisselle…

 

ON S’ECRIT  

Cela fait maintenant ma 7° année de direction, pour 9 ans d'enseignement.

Au début, on ne sait pas. Alors on cherche, on fouille. Et puis on tombe par hasard sur un site internet qui se mouille pour obtenir un peu plus à une profession qui possède toujours un peu moins.
On lit, on s'inscrit sur le forum, on apprend. Et quand on a appris, et bien on apprend encore, mais aux autres. On partage son savoir, ses expériences. Je crois que ça s'appelle la solidarité.
Dans ces forums, j'y ai croisé un monsieur. Je ne le connais pas personnellement, mais j'aimais lire ses écrits, ses réponses aux collègues, ses prises de position. J'aimais son engagement et sa volonté.
Aujourd'hui, j'ai l'impression d'un homme las, désabusé et fatigué. Comme un enfant à qui on a dit d'aller jouer plus loin.
Moi aussi je suis las et désabusé. Je quitte d'ailleurs ma fonction de direction pour me consacrer à une classe, juste une classe. Mais je soutiendrai encore la profession (car c'en est une), je resterai informé et j'espère te lirai encore.
J'ai été très heureux de te rencontrer au hasard des écrits numériques.
A très bientôt Thierry.
Yann

 

Merci à Marc Valentie qui met le doigt sur le sujet tabou dans l’Education nationale : les inégalités qui persistent et qui s’accentuent entre enseignants du primaire et du secondaire.

J’avais évoqué ce problème dans une précédente Bouteille en disant qu’on ne règlera pas la situation très difficile des directeurs d’école sans mettre tout sur la table et notamment les écarts entre le 1er et le 2nd degré.

Petit rappel. Obligations de service : 27 heures hebdomadaires pour les instits, 18 heures pour les profs. 9 HEURES de plus par semaine, c’est lourd et surtout ça permet à L’EN de nous caser les conseils, les suivis d’élèves les rencontres CM2/6ème, l’aide personnalisée sans nous donner 1 centime de plus. Le nœud du problème se situe selon moi là.

Nos syndicats refusent de faire un peu de corporatisme en demandant la négociation de nos obligations de service compte tenu de l’évolution de notre métier. J’ai écrit aux 3 principaux syndicats du primaire en listant toutes les inégalités…je n’ai eu aucune réponse de leur part !

Avec la prochaine réforme des rythmes scolaires qui va nous tomber dessus, les instits risquent d’être les grands perdants à cause des 27 heures hebdomadaires d’obligation de service (il faudra remplir le tableau des 144h, vacances réduites, plus de coupure le mercredi…). Ce qu’il faut aussi savoir, c’est qu’à cause de cette différence d’obligation de service, les profs du secondaire, à échelon égal touchent environ 300 euros de plus que nous en faisant moins d’heure.

Comment ? Avec 18 heures de service (15 heures les agrégés), tout ce qu’ils font en plus est rémunéré : aide individualisée, conseils de classe, rencontres avec les instits, suivis des élèves, la fameuse prime ISOE de 2500 euros par an, les heures sup….

Vous voulez d’autres comparaisons : passage à la hors classe, primaire environ 17%, secondaire 65% ! Taux horaire des heures sup (quand on peut en faire) primaire 24,09 euros, secondaire 37,06 euros,. Classes à plusieurs niveaux, toutes les matières à enseigner et maintenant l’anglais en plus…

Enfin, nous arrivons à la situation des directeurs d’école : pas de statut défini mais beaucoup de missions qui se rajoutent d’année en année, une indemnité dérisoire et en Savoie, des effectifs de petit collège (plus de 300 élèves ) et seulement une demi décharge et, cerise sur le gâteau, cette année pas d’EVS…

Ce qui est désespérant, c’est que les enseignants du primaire semblent résignés, les syndicats sont divisés sur le dossier de la direction d’école et certains bien discrets, quant à faire un peu de corporatisme pour réduire ces inégalités, il ne faut même pas y envisager…

Bon courage à tous et indignez-vous !

Bruno FRIOLL directeur de l’école primaire de Myans (Savoie) »

 

Voila 5 ans que j’ai quitté le métier d’en-saignant et la « fonction » de Directeur d’école.

Et c’est toujours  avec attention que je suis  ce qui se passe dans « l’École » et toujours avec intérêt que je lis la bouteille à l’encre.

Je constate avec tristesse et amertume que rien n’a changé dans la prise en considération de la direction d’école.

La direction c’est un métier, difficile, délicat, mais essentiel au fonctionnement de l’École.

Le directeur, la directrice  d’école, quel que soit le nombre de classes, est le garant et le responsable de l’institution localement. Un rôle qui ne s’improvise pas. Il nécessite une réelle formation.

Il est attristant de  lire le désarroi, la colère,  de collègues  de plus en plus nombreux, qui s’étant entièrement donné à leur métier, abandonnent leur poste excédés, désespérés, du manque de reconnaissance de leurs chers « administratueurs » et de quelques autres  ….  

Et il est navrant  de constater que tous ceux qui « dans l’école » sont censés se préoccuper  de l’avenir de l’école ne s’accordent pas sur un consensus « a minima ». … N’est-ce pas vital ?

Le temps passe et rien ne se passe …    

Les lendemains seront-ils  des espoirs ou désespoir  … ?

F Ribano

 

Bonsoir Thierry,

A une petite quinzaine de jours de la retraite, je t’envoie un lien vers le SNUipp : http://www.snuipp.fr/L-appel-a-l-aide

Moi, je demande pour ceux qui vont suivre : une décharge totale pour tous les directeurs, un statut qui nous protège et une rémunération en relation avec les heures de travail et les responsabilités.

Geneviève VILPOUX, directrice ½ déchargée école Monceau, 93320 Les Pavillons sous Bois

 

Comme on nous le serinait dans les années 70, en France, on n'a plus de pétrole, mais on a des idées totalement extraordinaires.
TOTAL au côté des instituteurs dans le combat contre l'illettrisme... on aura tout vu...
A quand les classes sponsorisées par Coca Cola ?
A quand les tableaux noirs remplacés par des écrans tactiles qui, aléatoirement entre deux spots publicitaires, pourront servir à écrire ?
A quand les stages de formation continue pour les enseignants financés par le groupe Axa dont le président d'honneur n'est autre que Claude Bébéar, ce grand libéral, créateur de l'institut Montaigne dont le rapport du même nom (Montaigne doit se retourner dans sa tombe) sert depuis des années à justifier la destruction de l'école publique ?
Un directeur soumis au droit de réserve

 

Voici une demande transmise par mon conseiller pédagogique et ma réponse.

On a les petits plaisirs qu'on peut...

« XXX, nous faisons le bilan de l'animation RRS avec les animatrices le jeudi 30 juin à 15h30 à l'Inspection. Nous évoquerons également les perspectives pour 2011/2012.

Te serait-il possible de libérer S**** (enseignante adjointe) après la récréation afin qu'elle puisse participer à cette réunion ?

Si cela n'était pas possible, elle nous rejoindrait pour 16h45.

A bientôt

ZZZ (CPC)

Bonjour,

je suis désolée, mais je n'ai pas le pouvoir hiérarchique de libérer les enseignants. Cette décision revient à l’ IEN...

Par contre, j'accepterai avec plaisir un remplaçant  pour l'absence de S***...

Coopérativement,
XXX,  directrice

 

(Mauvaise) humeur
Le mois de juin a débuté et avec lui son avalanche d'enquêtes, de synthèses, de grilles à remplir, de croix à placer dans des cases, de bilans à élaborer afin de satisfaire un intérêt majeur : les STATISTIQUES !!!
Faisons un bref inventaire :
- les LPC et ses centaines de cases à remplir,
- des grilles bilans du LPC pour faire la synthèse des validations ou des items lacunaires,
- le bilan des validations du B2i,
- l'enquête Langue Vivante niveau A1,
- l'enquête sur le nombre de PPRE, le nombre d'élèves en aide personnalisée,
- et j'en oublie volontairement...

Mais en même temps, il faut aussi transmettre les résultats des évaluations ce1, transmettre les PPRE-6ème pour le collège, préparer le dernier conseil d'école de l'année, remplir les bilans de compétences des AVS / EVS, constituer les dossiers concernant les maintiens ou les passages anticipés d'élèves, prévoir les répartitions de la rentrée, penser aux commandes de fournitures, penser à l'avenant du projet d'école et... j'en oublie volontairement encore.
Ah ! Mais non. Il y a une chose qu'il est impossible d'occulter : faire la classe... NOTRE classe tout en prévoyant de rédiger les bulletins scolaires de fin d'année et de recevoir les familles sur un volume horaire déjà largement explosé depuis longtemps.
Et attention, l'année prochaine, il faudra inclure dans ce catalogue la transmission des résultats des évaluations cm2 qui devraient avoir lieu en juin.
Rappelons à toutes fins utiles que la majorité des directrices-directeurs ne sont pas déchargés.
Rappelons à toutes fins utiles que nos salaires sont gelés.
Rappelons à toutes fins utiles que nous nous asseyons depuis des années sur un statut vainement réclamé.
Certes nous avons bénéficié d'une hausse de notre prime de direction. Nous devons nous satisfaire de ce "bonus"  dont le montant ferait rigoler le plus mal payé des patrons de banques ou ceux du CAC 40.
Rappelons à toutes fins utiles qu'à force de tirer sur la corde, celle-ci peut casser.
Rappelons à toutes fins utiles qu'à force de remplir une coupe déjà pleine, celle-ci peut déborder.
Jean-Christophe Méreau Directeur (6 classes) – 17

 

Bonjour, veuillez trouver ci-joint quatre courriers concernant les EVS dans l'Aude:
Le courrier officiel reçu de l'IEN:

Subject: Aide à la direction - Recrutement

Mesdames et Messieurs les Directeurs, chers Collègues,

Je vous informe que pour l’année scolaire 2011-2012, votre école peut bénéficier, si vous le souhaitez, d’une aide à la direction.

L’attribution s’effectuera sur la base suivante :

-          pour les directeurs et directrices déchargés à temps plein, un contrat (20 heures)

-          pour les directeurs et directrices déchargés à temps partiel, un demi contrat (10 heures).

Les contrats en cours ne sont pas renouvelés.

Que vous souhaitiez ou non bénéficier d’un contrat aidé comme aide à la direction, merci de bien vouloir nous le faire savoir rapidement.

Le courrier de réponse à mon IEN:
Subject:
Re: Aide à la direction - Recrutement

Si j’ai bien tout compris, on a de moins en moins d’aide pour de plus en plus de demandes chiffrées (Base élèves, livret de compétences, enquêtes diverses et variées...)

Depuis l’an dernier et la suppression du contrat de l’aide-éducatrice, nous ne pouvons plus assurer le B2I.

A partir de la rentrée 2011, il n’y aura plus de prêt de livres à la BCD.

Mais comme m’a dit XXX en décembre dernier: “vous allez bien trouver un moyen pour vous débrouiller !"

De plus, est-ce normal qu’un directeur complètement déchargé, sans classe et sans aide personnalisée ait plus d’aide qu’un pôv’ directeur à 7 classes?

Décidément, je dois vraiment avoir un mauvais esprit ou selon le principe de Peter, je dois être arrivé à mon seuil d’incompétence. En ce cas, merci de me le signaler et de me démettre de mes fonctions!

Cordialement

Un directeur véner

Le courrier de réponse de mon IEN:

Monsieur le directeur,

Bien sûr que vous êtes toujours, voire plus compétent encore ! Les temps sont durs pour tous et pour l'instant, à mon plus grand regret, le département ne peut pas faire plus en matière d' EVS. J'en suis désolée pour vous et ai bien conscience du professionnalisme nouveau qui vous est demandé.

Cordialement

 Le courrier de réponse du SE:

Comme tu as pu le constater,la gestion des emplois EVS dans l'Aude est un vrai scandale:plus tu as de décharge et plus tu es aidé. Va comprendre! Nous avons fait la remarque à l'IA qui nous a répondu qu'il fallait bien qu'il trouve des critères pour implanter les EVS...

De plus, nous venons d'apprendre que le préfet de région avait interdit le renouvellement des contrats pour les anciens bénéficiaires sous le prétexte que tout le monde devait avoir sa chance. Même les personnes de plus de 50 ans auparavant prioritaires n'ont plus accès à ces contrats si elles en ont déjà bénéficié. Cela devient n'importe quoi:il faut faire du chiffre sans se préoccuper de la qualité des bénéficiaires.

Un collègue de l’Aude (11)

 

Votre bouteille à l'encre m'a permis de tenir pendant mon premier travail en tant que directrice seule dans ma classe de CE1-CE2-CM1-CM2.

A ce moment, j'ai été très heureuse de voir arriver ce message que je n'avais pas demandé.

Je tiens à vous dire que pour certains nouveaux directeurs ( et même pour certains anciens ), votre bouteille fait l'effet de la lumière d'un phare dans la tourmente.

J'aimerais donc beaucoup continuer de recevoir votre message et je vous remercie de prendre le temps de nous l'envoyer.

Maelle Sordoillet (Isere)

 

Bonsoir Thierry,
Il m'a fallu un peu de temps pour accepter ton retrait "forcé" de l'association. Association que je ne reconnais plus et qui ne correspond plus à mes attentes.

Le compromis avec ce gouvernement destructeur, les rares mails qui ressemblent à ceux que l'on peut recevoir de certains syndicats, et qui nous tiennent plus ou moins informés des dernières trouvailles du ministère...
L'association se complait dans d'éternelles réflexions qui nous font tourner en rond et semble avoir abandonné tout ce pour quoi on s'est battu et on a été reconnus ou détestés...
Quand je lis, "Le GDiD, a été reçu le vendredi 20 Mai au ministère de l'E.N. [...] Dans l'attente d'évolutions plus importantes , le GDiD a demandé:" etc, j'ai l'impression d'être revenu 10 ans en arrière, quand j'étais adhérent du SE.

Que signifie le terme "dans l'attente" ? On attend quoi ? La réélection de sarkosy nouveau ? La réduction des vacances scolaires ? L'accompagnement éducatif qui rajoutera encore du travail aux dirlos ? Ou alors on attend la lassitude, le découragement ? Ou que les directeurs soient recrutés par le pôle emploi ? Ou la retraite ?
Jamais je n'ai lu cela dans la bouteille dont la réception régulière était un moment d'espoir et de réconfort pour les dirlos qui se sentaient un peu seuls contre tous.

Que réclame le GDID en attendant je ne sais quoi ? :
    - "une identification claire du directeur comme pilote de proximité au sein des écoles". Je ris jaune ! Ca veut dire quoi ? On est déjà "sur-reconnus" par les parents qui nous donnent des responsabilités que nous n'avons pas (recrutement, pouvoir hiérarchique, ...), reconnus régulièrement par les IEN qui, fait nouveau depuis quelques années, s'excusent du travail qu'ils nous donnent et par les maires qui ne comprennent plus rien au fonctionnement de leur école (aide perso, accompagnement éducatif, stages RAN, ...)  et à la politique de l'éducation.
    - "une lettre globale de mission permettant aux directeurs d'école d'être couverts lors de leurs divers déplacements dans le cadre de leur métier". C'est déjà le cas, il suffit de demander à son IEN, je n'ai eu aucun problème pour l'obtenir. Je suis couvert quand je vais à la poste, à la banque, dans les écoles voisines ou la mairie.
    - "une fin d'obligation d'aide personnalisée pour tous les directeurs leur permettant de dégager du temps pour leur service", maigre consolation ! Je me souviens d'un temps où l'on demandait des décharges supplémentaires.
    -" la généralisation du bonus de 1 point pour la hors classe ou son accès automatique." Pourquoi pas...

C'est tout ! ? Non !

"Dans l'attente des décisions ministérielles pour de premières améliorations de notre métier [...] Le GDiD a initié un groupe de réflexion lors d'une réunion l'après-midi avec le SIEN (syndicat des inspecteurs), le SE-UNSA, la CFE/CGC, le SGEN/SFDT, la CFTC Education Nationale, Avenir Ecole, l'ANDEV, la FCPE afin de réfléchir aux attentes de tous les acteurs de l'école primaire..."

Le GDID réfléchit... (enfin 3 membres du GDID réfléchissent, pour être plus précis). Et les autres membres, les accrocs de la bouteille (à l'encre bien sûr) qu'ils aillent se faire "blogger" ?
Le GDID n'est plus dans l'action, il réfléchit avec ceux qui détruisent l'école, il collabore, fait des courbettes, ne parle plus de direction mais de "pilotage".
Et pendant que le GDIP (P pour Pilotes), nous, pauv'dirlos, on pilote de plus en plus à vue, les sondes Pitot ne fonctionnent plus, les instruments ne donnent aucune indication valable,  l'appareil "décrochant" sous le poids du travail, part en vrille.
Etonnant ! Je ne vois rien d'efficace à attendre et ne plus rien demander...
Je me gourre peut-être, mais je n'ai plus l'impression d'y avoir une place.
 Thierry Crampette (17)

 

Cher collègue du n° 126,

Tu déballes des énormités comme d’autres enfilent des perles : « manager…chefs d’établissements… Mettre son nez dans le fonctionnement pédago des collègues… »

Rien à voir avec la réalité de nos demandes. Tu peux te vautrer dans la caricature, dans le mensonge, ça te regarde après tout.

Mais pousser jusqu’à dire « j’y arrive très bien avec mon quart pour 6 classes » !!!

J’ignore comment tu fais ton travail de dirlo comme ton travail en classe, mais tu dois être costaud pour tenir la direction avec les 6 petites heures de ton quart de décharge ! Sympa de ta part pour ceux qui n’y arrivent pas (les mauvais !) et qui font mal, et leur boulot de dirlo et leur travail d’enseignant, faute de temps.

Un directeur lui aussi anonyme, il n’y a pas de raison !

 

QUEL EST LE FOU, LE MONDE OU MOI ???

 

Il existe depuis Juin 2010 une Commission Nationale sur les Rythmes Scolaires.  Cette commission, comptant 25 membres travaille d’arrache-pied et multiplie depuis septembre, consultations et auditions.

Décembre à Janvier 2011 : synthèse. Janvier à Mai : propositions. Suspense intolérable, l’attente du rapport final ! Rapport somme toute de peu d’utilité, puisque, tout compte fait, on va ouvrir un nouveau grand débat sur la question… On en reparlera donc l’an prochain…

 

EST-CE QUE CE MONDE EST SERIEUX ?

LES ELECTIONS PROFESSIONNELLES (suite…)

 

Précédent numéro de la « bouteille », on en était aux 6 syndicats enseignants, sur les 10 existants, qui risquent de disparaître en Octobre 2011.

6 syndicats sur 10 qui perdraient leurs décharges syndicales, leurs autorisations d’absence, leurs stages syndicaux, leurs RIS, voire leurs sous (eh oui, les subventions du ministère…)

Autant dire que souffle parmi ceux-là un léger vent de panique…

 

Tout passera désormais au seul filtre du vote pour le CTM (Comité Technique Ministériel) qui ne comptera que 15 postes. Un seul élu suffit pour rester en jeu. Mais un seul élu, sur ces 15 postes, c’est 6 à 7 % des votes, soit de 30 à 40 000 voix, selon la participation.

 

D’où l’importance vitale des choix stratégiques qui se pose en particulier pour le SCENRAC-CFTC

(1,34 % en 2008, aux élections précédentes), le SNE ( 2,59 % en 2008 ) et le SNEP ( 0,75 % ).

 

Au vu de ces scores, leur disparition serait inéluctable. Solution du désespoir, la création à marches forcées de l’ U.E.R. (Union pour une Ecole Républicaine) et la présentation de listes communes regroupant ces trois syndicats.

Problème, c’est l’alliance de la carpe et du lapin…

En effet, chacun de ces syndicats a une histoire différente, des positionnements divers et n’ont jamais fait preuve de la moindre unité depuis des lustres.

Problème, cette alliance est difficile à gérer dans le temps…

L’objectif clairement affiché est de survivre aux échéances d’octobre. Au mieux, l’espoir d’arriver à grappiller un siège. Au pire, la question de savoir lequel de ces trois syndicats l’occupera, et pourquoi…

Problème spécial dirlos, cette alliance est peu crédible.

Si le SCENRAC et le SNE se sont clairement prononcés pour un statut des dirlos, le SNEP y est clairement opposé. Qui plus est, il envisage de nous refiler le remplacement des collègues absents et la formation pédagogique des jeunes Padawan PE1…

(http://www.snep-faen.org/Frames.asp?P=NosDossiers )

 

De la chèvre et du chou qui débouche sur une formule bien alambiquée de leur plate-forme commune « la reconnaissance des « métiers spécifiques du premier degré : direction d'école, maîtres spécialisés, conseiller pédagogique » Pas de quoi s’enthousiasmer…

 

Autre problème enfin, celui du SNE qui, depuis des années se mure dans le silence et dans le refus de participer à toute démarche commune sur la direction d’école, que ce soit avec d’autres syndicats comme avec le GDID

(http://www.dirlo.org/perso/compteur/sne.html )

Autant dire que cette alliance à la va-vite répond sans doute au souci légitime de survivre, mais ne constitue guère en soi une alternative crédible pour les pov’ dirlos que nous sommes…

Thierry-Fabre-qui-développe-ici-ses-petites-idées-et-qui-les-partage-le-plus-souvent

 

POSITIVONS UN PEU…

 

Pour tirer un coup de chapeau aux collègues d’une école de La Courneuve

http://lacourneuve.blog.lemonde.fr/2011/06/21/lecole-au-secours-dune-famille-sans-logement/

 

Pour  signaler le dernier billet de Maître Jac et inviter à ne pas rater les suivants

http://www.dirlo.org/modules.php?name=jac

 

Pour dire que le hasard fait bien les choses. Depuis pas mal d’années, je quitte l’école et rentre chez moi par la même rue, rue dont le nom n’est peut-être pas un hasard

 

SOLITUDE

 

« La Bouteille à l’Encre » journal d’expressions libres zé variées des dirlos.

directeur de publication : Thierry Fabre 106, Chemin du Vallon des Escourtines 13011 Marseille

Contact : cliquer ICI

 

Vous pouvez écrire vous aussi dans la bouteille, comme expliqué plus avant, mais vous pouvez aussi la commenter sur ce blog. Commentaires libres, et sans la moindre censure ; il vous suffit de cliquer deux lignes plus bas…

 

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commentaires

C
<br /> un peu tard pour un commentaire.. Fin d'année très difficile.<br /> Concernant le commentaire de T Crapette.. Il est très représentatif de ce que je pense aussi. Je l'ai dit, souvent, dans les forums publics ou privés.<br /> "Traitre" est fort..<br /> Compromission ou collaboration est plus juste, je pense.<br /> <br /> J'ai participé au GDID, sans commune mesure avec des gens comme TF, mais dans la mesure de mes moyens... et je suis parti parce que je ne m'y reconnaissais plus.<br /> Mais surtout devant une sorte d'impossibilité de parler d'une autre voix, ce qui était, pour moi, le fondement de l'association.<br /> <br /> le GDID, maintenant, ou du moins l'image que l'on en a en lisant les interventions de ses membres sur les forums ou en lisant les pages publiques du site ressemble plus à une association pro<br /> gouvernementale, passant son temps, sur n'importe quel thème à "casser du syndicat" en des termes d'ailleurs souvent inacceptables.<br /> <br /> Au bilan, dans mon coin, il est devenu inaudible quand il n'est pas rejeté comme allié objectif de ceux qui cassent l'école.<br /> <br /> Dommage, j'y avais cru<br /> che<br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> Je déconne Thierry, sans hésitation, certaines déconnades valent qu'on les revendique haut et fort...Monsieur ThierryFabre..oui, je persiste et signe, tant pis pour tes chevilles!!!!<br /> mamita-qui-serait-ravie-de-te voir-si-tu-passes-par-la-Vendée!!<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Tant pis donc pour mes chevilles...<br /> Ne me restera donc plus qu'à entonner la vieille chansonnette de Bécaud: "ma vie va changer, on va m'appeler Monsieur"<br /> <br /> <br /> Amitiés Mamita<br /> <br /> <br /> Thierry<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Réponse à Thierry Crampette et à Marie Pierre Castaing.<br /> La vie d'une association est toujours compliquée, il y a des tensions parfois, des choix à faire souvent et le GDID n'échappe pas à celà. Si Thierry Fabre a fait le choix de nous quitter pour mieux<br /> s'investir dans la Bouteille à l'encre c'est son choix. Mais il est triste de se voir accuser de collaboration et de trahison. Nous sommes engagés dans une réflexion qui dépasse parfois le<br /> directeur pour l'école mais sans jamais perdre de vue la place du directeur de l'école. Le GDID continue à défendre la reconnaissance du métier de directeur d'école et nous avons besoin de tous sur<br /> tous les fronts et suremment pas de division.<br /> Alain REI<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Tu mélanges deux choses, Alain, du perso et du collectif…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> S’agissant du perso, et de ton humble serviteur, tu as une façon assez croquignolette de présenter les choses. En gros, j’aurais égoïstement choisi de quitter le GDID, œuvre collective, pour me<br /> cantonner à mon petit journal, démarche individualiste s’il en fut.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ben non…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Non, car il n’y a pas eu choix de ma part. Un choix, c’est une sélection entre plusieurs options de valeur sensiblement égales.<br /> <br /> <br /> « Choisir » entre la peste et le choléra n’est pas un choix.<br /> <br /> <br /> « Choisir » entre être riche et en bonne santé ou pauvre et malade n’en est pas un non plus.<br /> <br /> <br /> Et la solution que j’ai retenue de quitter, et le bureau, et le conseil d’administration, et l’association que j’ai crée il y a plus de 10 ans n’était pas un choix non plus, mais bien la seule<br /> option qui me restait.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour faire simple :<br /> <br /> <br /> - J’ai démissionné ? Exact…<br /> <br /> <br /> - Choix de ma part ? Non…<br /> <br /> <br /> - J’ai donc « été démissionné »…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Fin de l’épisode perso, de peu d’importance somme toute.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sur le collectif, quelques éléments :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> - les propos de Marie Pierre concernent une période pendant laquelle j’étais encore l’un des responsables du GDID. Je les prends donc à mon compte moi aussi, et je trouve les mots de<br /> « collaboration », de « trahison » durs, et injustes.  Mais il faudrait cependant se donner la peine de savoir s’ils ne reflètent qu’une opinion erronée,<br /> esseulée, ou s’ils n’expriment pas le ressenti de bon nombre de collègues, déçus par les orientations du GDID.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> - La contribution de Thierry Crampette est précise, et argumentée. Il reprend notamment la dernière « Estafette » et son article catastrophique titré « Quel est notre<br /> but ? » Revendications au rabais, demandes minimalistes, pas de quoi susciter l’enthousiasme, mais bien un certain malaise… Dommage donc d’évacuer ce débat bougrement utile au nom du<br /> refus de la division.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Thierry Fabre<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Mon cher Thierry, j'ai trouvé un autre Toto -ou plutôt une Tototte- ici: http://blogs.lexpress.fr/l-instit-humeurs/2011/07/02/raissa-ma-reussite/<br /> <br /> C'est vrai, nous avons encore ça. Des élèves que nous avons accompagnés du mieux que nous pouvions, des élèves pas forcément faciles que nous avons appris à apprécier, qui souvent eux ont appris à<br /> nous aimer parce que nous tentons de voir au-delà de leurs compétences supposées...<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Merci, Pascal, j'en prends bonne note pour le prochain numéro...<br /> <br /> <br /> Bonnes vacances<br /> <br /> <br /> Thierry<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Réponse à Thierry Crampette (17)<br /> Enfin je trouve exprimé le malaise ressenti depuis deux ans à la lecture des infos données par le GDID. Collaboration. Trahison aussi, sans doute.<br /> Merci Thierry<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Depuis deux ans ?<br /> <br /> <br /> Je suis donc dans le lot, n'ayant quitté le GDID que depuis deux mois... Autant dire que je trouve tes propos un peu injustes. Quelq qu'aient été nos différents, je n'ai pas trouvé au sein du<br /> bureau du GDID de traitres infâmes sournoisement vendus au pouvoir en place.<br /> <br /> <br /> Par contre, effectivement, tu n'es pas seule à ressentir ainsi l'évolution de l'association. Et c'est bien ça qui pose problème, et nécesiterait débat de fond...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Thierry Fabre<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : En soutien à Jacques Risso: la bouteille à l'encre
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A JOUER LE JEU DE L'HORLOGE, JE ME SUIS FAIT CALENDRIER...

N'en déplaise à d'aucuns, depuis le

Lundi 29 Septembre 2014 

Jacques Risso est redevenu directeur d'école ...

 

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Pétition nationale pour Jacques

Une pétition est lancée pour soutenir Jacques

Elle compte désormais plus de 16 500 signataires

  Mille milliards de mille sabords !

En route vers les 20 000  ?

 

Pour aider Jacques, signez-la en cliquant ICI

 

( Carte et répartition des signatures consultable à ce lien )

LA SUITE AU PROCHAIN NUMERO...

Je peux vous parler de Jacques ?

Jacques Risso, depuis 24 ans, est directeur de l’école élémentaire de Rustrel, dans le Vaucluse.

24 années de travail et d’engagement pour son école, pour ses élèves, 24 années et autant de rentrées de classes. Mais pas cette fois…

Le 30 Août, Jacques a été suspendu de ses fonctions : interdit de rentrée, interdit d’école, interdit de tout contact avec ses élèves, leurs parents, avec ses collègues…

Sa faute ? Peut-être ses « billets d’humeur », ses dessins qu’il réalise depuis des années..

Son délit ? Sa liberté d’esprit et de critique, son intelligence et son humour…

Son crime ? Aimer l’Ecole Publique, aimer son boulot d’instit et de dirlo, et les défendre…

Défendre Jacques aujourd’hui, c’est se défendre nous-mêmes : ce qui lui arrive aujourd’hui peut nous arriver demain !

Thierry Fabre

Directeur d’école - Marseille

 


Comité de soutien :

Michael SNURAWA Rue du château 84400 Rustrel - 04 90 04 92 92

Grégory CLAUSSE - Bd Colorado Brieugne 84400 Rustrel

 


 

Les dessins qui lui ont valu sanction se trouvent ICI et LA !

 

Et les vidéos du comité de soutien sont ICI

 

 

 


MODE D'EMPLOI

POUR ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI

 

ET POUR NE PLUS RIEN RECEVOIR, CLIQUER LA

MERCI, JAC...

bouteille.jpg

Juste comme ça, en passant...

"L'homme libre est celui qui a la possibilité de décider autrement..."

 

Rosa Luxembourg

Encore en passant...

Un message envoyé aux copains, en Mai 2011...

 

Bonjour
au début, je ne voyais pas trop de raisons d'en parler...
Mais comme j'en suis à recevoir pas mal de messages et d'appels me demandant "on ne te voit plus, ça va ?", autant dire les choses franchement.

Donc, ça va bien, merci, et je ne suis pas:
- mort
- malade
- dépressif
- philosophe
- IEN (par ordre croissant de catastrophes possibles)

Si je n'interviens plus sur le site du GDID, c'est tout bonnement parce que l'on m'a gentiment invité à faire valoir mes droits à la retraite associative : je ne suis donc plus membre du bureau du GDID, ni de son Conseil d'Administration, ni même, tout simplement, du GDID.

Depuis 8 mois, rien de ce que j'y faisais n'était bien, rien de ce que j'y disais n'était bon, aucune de mes propositions n'y avait la moindre valeur. Heureusement, nous vivons une époque moderne, le progrès fait rage et on ne m'a donc pas instruit de procès en sorcellerie.
Simplement, puisque l'efficacité est devenue le maître mot de notre association, il fallait donc, petit à petit, me contester toute responsabilité et ne plus accepter que mon seul travail, bien entendu sous aval et surveillance.

Ce qui me posait deux menus problèmes:

- je suis fainéant, je n'aime pas travailler. Tant que le GDID était un plaisir, je pouvais sans problème y multiplier les heures. S'il devient un travail efficace et encadré, c’est à dire une corvée… bof...

- je suis orgueilleux, on me l'a d'ailleurs assez reproché. C'est d'ailleurs ce coupable défaut qui m'avait amené à créer le GDID: j'étais plutôt fier de mon travail de dirlo, il me semblait normal d’essayer de le faire reconnaître. Etant plutôt fier aussi de ces dix années de GDID, je n'ai guère envie de n'y participer désormais que dans les seuls domaines où l'on y supporte encore ma présence.

Bonne continuation donc à tous, et bonne chance aux idées qui nous ont rassemblé un temps...

Amitiés

Thierry