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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 07:24

...  et du site ToutEduc

( http://www.touteduc.fr/fr/ )

 

 

Paru dans Scolaire le dimanche 14 septembre 2014.

"Il est enjoint au recteur de l'académie d'Aix-Marseille d'affecter, dans un délai de 15 jours, M. Jacques Risso, à titre provisoire, sur le poste de directeur de l'école primaire de Saint-Saturnin-les-Apt, si ce poste est vacant." Son affectation comme "enseignant adjoint" (donc comme simple enseignant) dans une autre école est suspendue.

La décision du tribunal administratif de Nîmes a été prise en référé le 11 septembre et elle met, provisoirement, un terme à une affaire qui dure depuis un an et pour laquelle les syndicats enseignants FO, FSU et UNSA du Vaucluse ont fait front commun. Jacques Risso est aussi l'illustrateur d'un livre de Pierre Frackowiak ("L'école. En rire, en pleurer, en rêver", Chronique Sociale. 2012). Tous deux y dénonçaient "les politiques destructrices de la droite au pouvoir".

Dès lors, la suspension de ses fonctions de directeur d'école apparaissait comme une mesure de rétorsion de la part de son inspecteur de circonscription et du DASEN (le directeur académique). Pierre Frackowiak l'a amplement dénoncée dans divers médias et sur les réseaux sociaux. Sa notoriété a donné à l'affaire un retentissement national.

Jacques Risso était directeur d'école depuis 1988 à Rustrel (Vaucluse). A la rentrée l'année dernière, deux familles ont signalé "un harcèlement psychologique subi par leurs enfants" l'année précédente. Il est immédiatement suspendu de ses fonctions.

Un "protocole d'accord" met fin à la procédure disciplinaire engagée à son encontre, mais il fait néanmoins l'objet d'un blâme "pour avoir négligé la prise en compte de souffrances endurées par trois enfants".

Le juge considère que la décision de retrait de ses fonctions de directeur pourrait constituer une "sanction déguisée" qui vient s'ajouter au blâme, ce qui est "propre à faire naître un doute sérieux quand à la légalité de la décision le mutant" dans une autre école. De plus, cette affectation "préjudici[ait] de manière grave et immédiate à la situation individuelle de M. Risso, notamment en termes d'atteinte à sa notoriété".

La cause doit encore être jugée au fond. D'autre part, Jacques Risso a déposé un recours pour l'annulation du blâme tandis que, indique Pierre Frackowiak qui salue une décision qui rétablit cet enseignant "dans ses droits et son honneur", l'inspecteur de circonscription a déposé une plainte pour diffamation contre le syndicat FO. Trois procédures sont donc engagées.

Au-delà des péripéties juridiques, cette affaire témoigne de la violence des conflits qui peuvent opposer les enseignants à leur hiérarchie, et la difficulté pour le pouvoir politique d'intervenir dans un dossier qui a pourtant pris une dimension nationale.

Le ministère a permis à J. Risso d'accéder à la hors-classe, ce que lui avait refusé l'inspecteur d'académie, et semble donc bien avoir envoyé un message aux autorités locales qui n'en ont pas moins poursuivi leur action.

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  • : En soutien à Jacques Risso: la bouteille à l'encre
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N'en déplaise à d'aucuns, depuis le

Lundi 29 Septembre 2014 

Jacques Risso est redevenu directeur d'école ...

 

Recherche

Pétition nationale pour Jacques

Une pétition est lancée pour soutenir Jacques

Elle compte désormais plus de 16 500 signataires

  Mille milliards de mille sabords !

En route vers les 20 000  ?

 

Pour aider Jacques, signez-la en cliquant ICI

 

( Carte et répartition des signatures consultable à ce lien )

LA SUITE AU PROCHAIN NUMERO...

Je peux vous parler de Jacques ?

Jacques Risso, depuis 24 ans, est directeur de l’école élémentaire de Rustrel, dans le Vaucluse.

24 années de travail et d’engagement pour son école, pour ses élèves, 24 années et autant de rentrées de classes. Mais pas cette fois…

Le 30 Août, Jacques a été suspendu de ses fonctions : interdit de rentrée, interdit d’école, interdit de tout contact avec ses élèves, leurs parents, avec ses collègues…

Sa faute ? Peut-être ses « billets d’humeur », ses dessins qu’il réalise depuis des années..

Son délit ? Sa liberté d’esprit et de critique, son intelligence et son humour…

Son crime ? Aimer l’Ecole Publique, aimer son boulot d’instit et de dirlo, et les défendre…

Défendre Jacques aujourd’hui, c’est se défendre nous-mêmes : ce qui lui arrive aujourd’hui peut nous arriver demain !

Thierry Fabre

Directeur d’école - Marseille

 


Comité de soutien :

Michael SNURAWA Rue du château 84400 Rustrel - 04 90 04 92 92

Grégory CLAUSSE - Bd Colorado Brieugne 84400 Rustrel

 


 

Les dessins qui lui ont valu sanction se trouvent ICI et LA !

 

Et les vidéos du comité de soutien sont ICI

 

 

 


MODE D'EMPLOI

POUR ENVOYER, TEXTES, ARTICLES, REACTIONS, COMMENTAIRES, HOURRAS VIBRANTS, POUAHS ECOEURES, APPROBATIONS DELIRANTES, CRITIQUES VIRULENTES, COUPS DE GUEULE OU COUPS DE COEUR, IL VOUS SUFFIT DE CLIQUER ICI

 

ET POUR NE PLUS RIEN RECEVOIR, CLIQUER LA

MERCI, JAC...

bouteille.jpg

Juste comme ça, en passant...

"L'homme libre est celui qui a la possibilité de décider autrement..."

 

Rosa Luxembourg

Encore en passant...

Un message envoyé aux copains, en Mai 2011...

 

Bonjour
au début, je ne voyais pas trop de raisons d'en parler...
Mais comme j'en suis à recevoir pas mal de messages et d'appels me demandant "on ne te voit plus, ça va ?", autant dire les choses franchement.

Donc, ça va bien, merci, et je ne suis pas:
- mort
- malade
- dépressif
- philosophe
- IEN (par ordre croissant de catastrophes possibles)

Si je n'interviens plus sur le site du GDID, c'est tout bonnement parce que l'on m'a gentiment invité à faire valoir mes droits à la retraite associative : je ne suis donc plus membre du bureau du GDID, ni de son Conseil d'Administration, ni même, tout simplement, du GDID.

Depuis 8 mois, rien de ce que j'y faisais n'était bien, rien de ce que j'y disais n'était bon, aucune de mes propositions n'y avait la moindre valeur. Heureusement, nous vivons une époque moderne, le progrès fait rage et on ne m'a donc pas instruit de procès en sorcellerie.
Simplement, puisque l'efficacité est devenue le maître mot de notre association, il fallait donc, petit à petit, me contester toute responsabilité et ne plus accepter que mon seul travail, bien entendu sous aval et surveillance.

Ce qui me posait deux menus problèmes:

- je suis fainéant, je n'aime pas travailler. Tant que le GDID était un plaisir, je pouvais sans problème y multiplier les heures. S'il devient un travail efficace et encadré, c’est à dire une corvée… bof...

- je suis orgueilleux, on me l'a d'ailleurs assez reproché. C'est d'ailleurs ce coupable défaut qui m'avait amené à créer le GDID: j'étais plutôt fier de mon travail de dirlo, il me semblait normal d’essayer de le faire reconnaître. Etant plutôt fier aussi de ces dix années de GDID, je n'ai guère envie de n'y participer désormais que dans les seuls domaines où l'on y supporte encore ma présence.

Bonne continuation donc à tous, et bonne chance aux idées qui nous ont rassemblé un temps...

Amitiés

Thierry